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Citations de Nelly Kaprièlian (46)


Nelly Kaprièlian
■ Le bras d’honneur de Claro au Prix Renaudot.
-- Dans un tweet, l’écrivain et traducteur vient d’exiger du Prix Renaudot que son roman soit retiré de leur sélection 2020. --

Sa lettre au jury du Prix Renaudot, que Claro vient de poster sur son compte Twitter, commence très courtoisement : "Je vous remercie d’avoir pris la peine de le lire (ou de le feuilleter)", pour s’achever à la tronçonneuse : "En ces temps où la question du masque est sur toutes les lèvres (à défaut du masque lui-même), je n’ai pas envie de participer à quelque mascarade que ce soit, même patronnée par des écrivains aussi talentueux et prestigieux que le sont, pour ne citer qu’eux, messieurs Beigbeder, Giudicelli et Besson".

Traducteur de grandes œuvres américaines (Thomas Pynchon), découvreur de Mark Danielewski (le génialement inventif 'La Maison des feuilles'), écrivain ambitieux, critique exigeant (et hilarant, voir la tribune qu’il a tenue au 'Monde des Livres'), Claro vient de publier 'La Maison indigène' (Actes Sud), un récit autour de l’histoire de sa famille en Algérie, sélectionné donc par le Prix Renaudot.

Il termine sa lettre en citant Flaubert "Les Honneurs déshonorent" et exige que le jury retire immédiatement son titre de leur liste. Claro rappelle qu’il ne souhaite pas que ses livres soient récompensés, ni sélectionnés - face à la comédie des prix, à la vaste blague qu’est aujourd’hui le Prix Renaudot, on ne peut que rêver que d’autres écrivains suivent les pas de Claro et refusent, comme lui, de participer à cette grande mascarade.

Le jury Prix Renaudot, dont Jérôme Garcin a démissionné il y a deux mois, est devenu l’une des incarnations de ce qu’il y a de plus rance dans le milieu littéraire. Il a aussi la réputation de récompenser avant tout ses ami·es des jurés, notamment le pédocriminel Gabriel Matzneff qui recevait le Renaudot de l’essai en 2013 pour son livre 'Séraphin c’est la fin'. Rappelons que Christian Giudicelli, membre du jury Renaudot, accompagnait régulièrement Matzneff aux Philippines, où celui-ci aurait eu des rapports sexuels avec des mineurs.

A quand de grands changements dans l’organisation des Prix littéraires Français ? Franchement, la littérature y gagnerait. En attendant, on salue le bras d’honneur de Claro au Renaudot.

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• article du 5 mai 2020 dans les Inrockuptibles
>> https://www.lesinrocks.com/2020/05/05/livres/livres/le-bras-dhonneur-de-claro-au-prix-renaudot/
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« Sur mon lit de mort, quel regard jetterai-je sur la vie que j’avais eue : me sentirai-je heureuse parce que tel soir, j’étais la femme la mieux habillée du restaurant où il m’invitait ?
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Je ne possédais rien, rien d'autre que des vêtements et un sac Chanel. Je venais d'un peuple qui avait été dépossédé.
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Ce que dit de Acosta, et qui me fait mal, c'est qu'elle ne comprend pas comment elle, issue d'une riche famille d'aristocrates espagnols, a pu s'abaisser à aimer une "servante suédoise" qui, comme tous les pauvres, ne s'intéresse qu'à des sujets médiocres, et dont le vrai visage, derrière le masque de cinéma, est forcément vulgaire.
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La mode se faisait le bras armé d'une société pour retourner la peau de tout mouvement contestataire, pour n'en garder qu'une enveloppe vide à vendre au plus offrant.
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Une seule burka avait le pouvoir de soustraire à un être sa liberté, de lui nier son droit le plus important : avoir le choix.
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La question que pose Breakfast at Tiffany's est bien plus profonde que ce que l'on a bien voulu y voir : de quoi faut-il s'amputer, quand on est issu d'origine modeste, pour changer de classe sociale ? Et se faire croire qu'on vit, enfin, dans un rêve... Quel prix à payer ?
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Pourquoi s'achète-t-on des vêtements ? Pour plaire, séduire, piéger l'autre sexuellement, pour jouer le jeu social qu'on s'est choisi ou qu'on nous a assigné ? Pour changer de peau et devenir une autre, se mettre en scène mentalement dans une vie parfaite ? Se faire belle ou s'enlaidir, se rendre attirante ou repoussante, ou se parer d'une armure ou encore vouloir être déshabillée ?
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Un gardien eut pitié d’elle. Il avait conservé la chemise du mort, et face à la détresse de la jeune femme, la lui rendit volontiers. Alors, elle prit le vêtement et l’enterra à la place du corps.
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Garbo fut la femme la plus riche de Hollywood, la première femme à être mieux payée que les hommes, le premier mythe du XXe siècle. Et pourtant, ça n’avait pas suffi. Quelque chose lui avait échappé.
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Ecrire, couper, monter, assembler, coudre : le couturier a des gestes communs avec le chirurgien, le cinéaste et l’écrivain.
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Alors pour qui, pour quoi les avait-elle achetées ? Pour la femme qu'elle aurait aimé être, pour une vie qu'elle n'avait pas, une vie "rêvée" se déroulant ailleurs, dans le scénario mental où elle se mettait elle-même en scène ? Ou pour correspondre à une image acceptable, pour se travestir en une autre, ou parce que, pendant le demi-siècle où elle n'a plus tourné, elle continuait de s'appréhender comme une actrice, avec à sa disposition la réplique maladroite du département costumes de la MGM ?
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Chaque vêtement acheté m'offrait un rôle rêvé au cœur d'une vie que je n'avais pas.
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« Le bonheur ? », me disait-elle, « C’est d’avoir un livre, du café et des cigarettes. »
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Si une garde-robe témoignait, alors celle de Garbo disait la droiture, la constance, une intransigeance de chaque instant.
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Elle était murée dans une citadelle imprenable, une citadelle de vêtements
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À l’hôpital, elle avait entamé une liaison avec son médecin, marié lui aussi et qui, lui non plus, ne quitterait pas sa femme. « Les hommes mariés se sentent toujours coupables après, pas avant, et certainement pas pendant, écrivait-elle. Avant ils sont fous de désir pour vous, ils vous adorent, ils vous disent que leur femme est moins belle que vous, moins intelligente, mais quand vous prenez acte de leurs mots et de leurs gestes, quand vous leur demandez d’en prendre acte également et d’agir en conséquence, ils regrettent, ils se sentent coupables, ils aimaient leur femme finalement, ou même s’ils ne l’aiment plus, au fond ce qu’ils ne parviennent pas à avouer c’est qu’ils ne vous aiment pas non plus, parce qu’ils n’aiment personne de toute façon, personne à part eux-mêmes.
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Elle (Greta Garbo) vécut dans l'ombre pour se soustraire à l'obligation des masques.
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On a beau parcourir des milliers de kilomètres, c’est toujours la même ombre qu’on projette, et sous le soleil noir de Los Angeles, la mienne s’était juste étirée pour mieux m’encercler, me condamnant à un long tête-à-tête avec moi-même.
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Pourquoi s’entêter à vivre dans une illusion ? Une illusion d’homme, d’amant, d’amoureux, qui lui tendait des bras illusoires, chargés d’une vie qui n’existait pas. Et elle y avait cru. Elle comprenait, enfin, en regardant ses petits jouets abîmés, qu’on ne voit jamais rien quand on voit. Ses sourires quand il la retrouvait, ses bras quand il la serrait de toutes ses forces : Tu es la plus belle femme du monde. Que disait-il vraiment en lui disant « je t’aime », et « mon amour », et « ma chérie », que lui disait-il qu’elle n’entendait pas ? Je veux que tu sois à moi, mon bien personnel – ma maison, mes enfants, ma voiture, ma femme. Tu n’existes pas. Tu n’as pas plus d’existence que tous ces jouets que je t’offre : une poupée emprisonnée dans mon désir.
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