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3.6/5 (sur 44 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Detroit , le 28/03/1909
Mort(e) à : Sag Harbor , le 9/05/1981
Biographie :

Nelson Algren est un écrivain américain juif.

Algren a fait ses études à l'Université de l'Illinois et a exercé divers petits métiers, tout en pratiquant la boxe. Considéré comme un romancier typique de Chicago ses œuvres sont le reflet réaliste de la vie américaine. Passionné par le jeu et l'alcool, il s'est battu contre l'hostilité des maisons d'édition. Il est mort dans la misère et l'indifférence totale au point que personne n'a réclamé son cadavre.

Son intérêt pour la face sombre de la société américaine lui aurait valu de la part du FBI un dossier de 500 pages bien qu'aucun élément précis attestant du caractère subversif de ses écrits ne lui ait valu de véritables problèmes.

En France, il est introduit dans le milieu existentialiste par Simone de Beauvoir qu'il a rencontré vers 1948. Avec elle, il a pendant plus de 15 ans une relation passionnée relatée relativement précisément par elle dans Les Mandarins en 1954. De cette union, naît une importante correspondance. Les lettres de Simone de Beauvoir (plus de 300) ont été publiées par Sylvie Le Bon de Beauvoir mais elle n'a pas eu l'autorisation de traduire et de publier celles de Nelson Algren. Simone de Beauvoir est enterrée avec l'anneau de Nelson Algren à son doigt.

Son œuvre a été adaptée au cinéma par deux fois : L'Homme au bras d'or (Otto Preminger, 1955), et La Rue chaude (Edward Dmytryk, 1962).
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Irène Frain - Beauvoir in love - le carnet Irène Frain nous dévoile les secrets du mystérieux carnet écrit par Nelson Algren et Simone de Beauvoir lors de leur voyage au Mexique et en Amérique du sud.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Nelson Algren
Quand on possède plus de maisons qu’on en peut habiter, plus d’autos qu’il n’est besoin pour se balader, plus de nourriture qu’on en peut avaler, la seule façon de s’enrichir encore c’est de priver ceux qui n’en n’ont pas assez. Si tout le monde a tout ce qu’il lui faut, à quoi me sert mon tout-ce-qu’il-me-faut ? À quoi bon avoir une grande prairie si tout le monde peut venir s’y promener ? Ce n’est que lorsque de solides barrières en interdisent l’accès que ma grande prairie commence vraiment à avoir de la valeur. À quoi bon être commandant si vous n’avez qu’un sous-lieutenant sous vos ordres ? À quoi peut servir le sous-lieutenant dans ce cas-là ?
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Tout était rance pour ces déshérités. Leur vie même avait une odeur de prison : ils la traînaient derrière eux dans les rues de Skid Row et la ville elle-même devenait une prison à ciel ouvert, avec des murs pour tous, des rires pour personne. Nés sur place, à Skid Row, ils cessaient de se croire nés en Amérique. Ils avaient émergé du mauvais côté des pancartes.
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C'était l'heure des ramasseurs d'ombres : l'heure de tous ceux, sur terre, qui n'ont de repos dans le sommeil ni dans la veille. Certains ramassent leurs ombres comme des souvenirs ; mais elle rassemblait les siennes comme des enfants des limbes dans ses yeux pâles et secrets.
À la lumière dont luisait doucement le crucifix lumineux, elle savait que les ombres attendaient d'entrer. Elles venaient à elle pour se réchauffer, tout le jour elles s'étaient senties indésirables. Comme ceux de ce monde pour qui les choses se sont détraquées.
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- J'peux me coller dans plus d'emmerdements en deux jours sans en chercher que les trois quarts des gens toute leur vie si ils les cherchent - pourquoi c'est comme ça, Frankie ?
- J'sais pas, sympathisa Frankie, c'est juste qu'y a des mecs qui swinguent comme ça.
Quoi que Frankie entendît par là, le Piaf le négligea pour fournir sa propre explication.
- C'est parce que j'aime vraiment les emmerdements, Frankie, c'est ça ce qui cloche. Sans les emmerdements, je serais déjà crevé tellement on se fait salement suer dans ce coin pourri. Quand t'es aussi laid que j'suis, faut tâcher que rien ne s'arrête pour que les gens ils aient pas le temps de se foutre de ta gueule. Y a que comme ça que t'évites d'avoir le noir.
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- Je crois que t'es maboule, conclut enfin le capitaine.
- Il est pas boule, confia l'ancien combattant à Casier-Chef. Il est riôle. Vous pigez : plus mariole que maboule.
De son visage plat, placide, inexpressif, il fixa distraitement un cafard de taille extra qui, sous le radiateur, agitait vers lui ses antennes dans un geste accueillant de demi-drogué. Viens donc en bas, où tout est tiède amour et rêves rafraîchissants pour toujours. Puis, sentant l'œil de la loi fixé, immobile, sur lui, l'ancien combattant se ressaisit et avertit confidentiellement le capitaine :
- On a été cueillis ensemble, et si cette cloche s'en va, moi aussi. Sans ça, c'est du double abus d'pouvoir ou quèque chose comme ça.
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La pendule de la pièce au-dessus du Safari sonnait toujours la même heure, celle du Camé. Chaque instant qui passait là, c'était celui du Frère de la Came et les murs avaient la couleur de tous les vieux rêves des Frères, la teinte de la morphine diluée au moment où l'aiguille va faire jaillir le sang qui souffre.
Murs qui montaient, montaient, comme les murs d'un rêve inquiet.
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Accuser, faire preuve de pugnacité. Zola en est le parfait exemple. La place du romancier a traditionnellement été du côté des perdants. Je ne vois aucun intérêt à écrire sur des gens qui semblent avoir tout réussi. Il n’y a pas d’histoire à raconter dans ce cas… rien ne se passe, selon moi. […] D’ailleurs, pourquoi écrire sur le bonheur ? Il n’y a rien à raconter…[…]
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Leurs fils avaient pris leurs places, pour passer le temps ; ils attendaient que la mort leur file la dernière brème, ils tiraient des as et des huit. Leur enfer, c'était un full qui ne gagnait jamais, et leur dernier espoir de paradis, un flush royal.
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- Y m’ semble que j’ai déjà été partout sur cette terre, médita Dove, mais tout c’ que j’ai trouvé c’est des gens qu’ont une vie d’ chien. Tout c’ que j’ai trouvé partout c’est saloperie et emmerdements. Et tout c’ que j’ai vu c’est qu’ c’est ceux qui ont le plus d’emmerdements qui sont toujours plus prêts à aider les autres que ceux qu’ont la vie facile. Tout c’ que j’ai trouvé, c’est deux espèces de gens : ceux qu’aiment mieux garder la poisse avec ceux qu’ont la poisse, et ceux qui veulent toujours gagner, même si y faut qu’y passent du’ l’ corps des autres qui sont toujours par terre.
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- Si c’était moi, je leur dirais de me laisser sauter à la corde, dit Frankie qui voulait dire aussi quelque chose d’astucieux. Mais Calva ne vit là rien d’astucieux.
- Et à quoi que ça lui servirait ? demanda-t-il. Il échapperait pas au fauteuil pour ça. La cravate de chanvre, personne en prend plus en Illinois.
Frankie n’avait pas si tort que le croyait Katz. Il restait encore, sur les registres de l’Illinois, le nom d’un fugitif qui mourrait par la corde s’il était repris. Dans la cave du shériff, parmi les machines à sous confisquées de cinquante auberges et les roulettes qui tournaient jadis pour Guzik, Nitti et Trois-Doigts-White, se dressait le gibet qui attendait, depuis des années, le retour de Tom O’Connor le Terrible.
Et bien peu de gens savent que derrière l’immeuble du Conseil de la Santé, où jadis s’élevait la prison du comté, se trouve encore la cellule des condamnés à mort d’où Tommy s’est échappé. Le bâtiment démoli depuis longtemps, la petite chambre de briques est restée là, au milieu d’un parking, attendant que Tommy revienne. La loi interdit que l’on démolisse la cellule et le gibet avant la pendaison d’O’Connor. Apparemment, on attendra longtemps.
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