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Citations de Ngaio Marsh (273)


Marcus Knight était de ceux dont il était impossible de dire où s'arrêtaient la technique et la réflexion et où commençait cet état de grâce qui distingue un grand acteur d'un acteur tout court. Aux répétitions précédentes, il s'était livré à toutes sortes d'excentricités: crier, mettre l'accent sur des mots curieusement choisis, faire des gestes étranges, quasi abscons, parler - au grand embarras de ses camarades - avec les yeux fermés et les mains jointes comme en prière devant sa bouche. De cette introversion fusait parfois un éclair, un de ces éblouissements qui l'avaient propulsé, tout jeune homme, vers les sommets de son hasardeux métier.
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Tout en parlant, Angela put examiner son premier détective à loisir. Alleyn n'avait rien d'un policier en civil, et il correspondait encore moins à l'image traditionnelle : visage pâle et regard perçant. En fait, il ne se distinguait en rien des amis de son oncle Hubert, ceux que l'on trouve "convenable" d'inviter à la maison.
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Un homme qui est capable de poser pendant une heure avec un casque de plus de cinquante kilos sur la tête ne doit pas avoir beaucoup de problèmes.
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Les théâtres peuvent différer sur le chapitre des dimensions, du confort et de la température, mais pour un acteur de tournées, une fois que les fards sont disposés sur la table de maquillage et les cintres des costumes suspendus à une tringle, tous les théâtres se ressemblent et ne sont que "le théâtre".
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- Crois-tu qu'on peut se fier à la déposition qu'il a rédigée ?
- En ce qui concerne les faits, je pense que oui. Quant à son interprétation des faits, je la trouve un peu fantaisiste. Pour un adepte de l'expression symboliste, il est resté très attaché aux clichés. Mais peut-être est-ce là le secret de l'art dramatique bi-dimensionnel.
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La vie devient vraiment impossible dès que vos compagnons de voyage savent qu’ils ont un homme de Scotland Yard parmi eux.
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Ngaio Marsh
- C'est exact, Lady Hersey. Je suis juif et réfugié autrichien qui a obtenu la nationalité britannique. J'ai développé ce qu'on pourrait appeler un flair en matière de justice. Justice autrichienne, justice nazie, justice anglaise. J'ai appris à quel moment il faut avoir peur ou non. Je suis une sorte de thermomètre de la terreur. Actuellement, je suis tout à fait normal. Je ne crois pas qu'on va m'accuser d'un meurtre que je n'ai pas commis.
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Ce n’est pas parce qu’il est impossible de savoir ce qu’elle pense, qu’elle a forcément songé au meurtre.
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Ce qu’il y a de fascinant dans un voyage en chemin de fer, c’est que, à chaque gare, on peut reprendre contact avec la terre mais, aussi longtemps qu’on reste dans le train, il semble qu’on roule à travers un pays de rêve, à la fois étrangement proche et lointain.
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Cela doit faire un drôle d’effet de se retrouver à la campagne, quand on est habituée aux briques et à l’asphalte.
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C'est la règle du jeu. Je........je ne voulais pas le tuer. Je ne m'étais pas rendu compte.........
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Le meurtrier possède en effet une énergie considérable et , je dirais , des connaissances indéniables en anatomie. La lame a pénétré le corps entre la troisième et la quatrième côtes , évitant la colonne vertébrale et le bord de l'omoplate gauche. La pointe a atteint le cœur sous un angle aigu.
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[...] ... Tous les membres de la troupe étaient sur scène. Martyn découvrit qu'ils étaient au nombre de six et qu'elle les connaissait déjà pour avoir vu leurs portraits dans le hall, avant de les rencontrer dans leurs loges respectives. Elle s'aperçut que, dans son esprit, chacun d'eux portait une étiquette : Helen Hamilton était l'Actrice Vedette, Gay Gainsford l'Ingénue, J. G. Darcey le Père Noble, Parry Percival le Jeune Premier, Clark Bennington - à tort ou à raison - l'Ivrogne et Adam Poole ... Elle ne trouvait aucune appellation pour ce dernier. Celle de "Patron" lui convenait peut-être ? C'était ainsi que l'on désignait, à l'époque victorienne, les auteurs-réalisateurs.

D'autres personnages gravitaient autour de ce noyau. Il y avait le Dr John Rutherford, dont l'excentricité semblait dépasser celle que lui attribuait la légende ; l'homme au pull-over rouge qui était le régisseur et qui s'appelait Smith ; l'assistant de ce dernier, un homme taciturne et que l'on n'entendait presque jamais. Il y avait enfin les machinistes qui s'activaient, chacun dans son domaine, ou contemplaient les acteurs avec un égal détachement.

Quand Martyn parvint sur la scène, les comédiens se préparaient à la séance de prise de vues. Ils commencèrent à se déplacer selon un ordre bien établi, dirigés par Adam Poole, sous le regard attentif et quelque peu inquiet d'un homme d'âge moyen, à l'aspect dégingandé, qui courait ici et là, muni d'un pot de peinture et de pinceaux. Cet homme, le dernier qui apparût sur scène ce matin-là, ne semblait avoir aucune occupation précise. Mais, en même temps, tous les rouages du théâtre avaient l'air de dépendre un peu de lui. Il portait une combinaison de travail et une chemise à carreaux dont son cou émergeait tel celui d'un oiseau, long et moucheté, pour se terminer par une tête qui vacillait légèrement, comme si elle reposait sur des articulations usées par l'âge. Les autres l'appelaient Jacko. Ils s'adressaient à lui avec une sorte d'irritation affectueuse. Ce fut lui qui désigna la position de chaque projecteur et lui aussi qui donna le signal mettant les acteurs en mouvement. Helena Hamilton apparut au dernier moment. Elle se glissa, légère et gracieuse, dans un espace laissé ouvert au milieu de la troupe. Aussitôt, elle devint le point de mire de toute la scène. ... [...]
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Si on pouvait envoyer toutes les grandes passions dans un laboratoire d’analyses, croyez-vous qu’on trouverait dans chaque formule quelque chose de l’idylle juvénile de Dinah et Henry, de l’engouement de Templett, de la folie de Miss P. et même de la fatuité du vieux Jernigham ?
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Chacun apporterait sa contribution, chacun souffrirait plus ou moins de cette lente mutation ; peu à peu, ils se rapprocheraient de leur personnage, et si la distribution était la bonne, finiraient par s’y fondre complètement pour n’être plus que lui, le temps d’une représentation
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- Jonathan, je pense que vous devriez laisser partir Nicholas Compline.
- Mais pourquoi ?
- Parce que je suis de son avis. J'ai observé Hart ce soir. Il avait l'air proprement sanguinaire.
- Formidable ! s'exclama Jonathan en serrant ses mains entre ses genoux.
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Je ne puis continuer ainsi à vous voir tous les jours, à jouer avec vous, en étant traité comme… comme un collégien amoureux ou le toutou favori !
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C’est sa fille. Un second prix de comédie, une mensualité dont Dieu seul sait le chiffre, un perpétuel besoin d’être sous les projecteurs, et elle est ravie de pouvoir mettre le mot « actrice » sur son passeport.
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Les personnages qu’ils campent sont tout à fait crédibles. Un peu stéréotypés, bien sûr.
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La conscience de classe, mon œil ! En fait, tout est une question d’argent.
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