Taravana est un recueil de nouvelles toutes aussi différentes les unes que les autres. Je dois avouer ne pas m'être prise au jeu. En effet, je ne trouve pas toutes les nouvelles de qualité égale. Certaines sont bien ficelées et plutôt émouvantes (même si très courtes) alors que d'autres sont incompréhensibles. C'est bien le problème de la nouvelle : ne pas avoir le temps d'installer les personnages signifie qu'il faut aller droit au but, être incisif et percutant, ce qui n'a pas été le cas lors de ma lecture.
Peut-être est-ce car je n'ai pas l'habitude de lire ce genre à part entière ? Je ne sais pas, mais tout ce que je retiens est que ma lecture a été très décousue : j'ai parfois pris un grand plaisir et ai parfois été circonspecte voire complètement désorientée.
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Comme des haïkus
En quelques mots, une histoire,
Qu'on devine en dessous.
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4 étoiles pour la qualité d'écriture, mais le livre n'en mériterait pas tant par son contenu. Il ne se passe pas grand chose, et il n'y a pas de nouveauté dans la manière de traiter le sujet de l'usure du couple.
A lire, néanmoins, pour des tournures de phrases et des métaphores tout à fait savoureuses.
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De quoi le prénom Dachau peut-il être le nom ? 130 pages échevelées et fortes pour y répondre.
Publié en 2012 aux Doigts dans la Prose, ce premier texte de Nicolas Le Golvan, paru six mois avant son roman « Reste l’été » chez Flammarion, porte, sous des dehors d’abord gouailleurs, la marque des grandes œuvres.
En 130 pages échevelées, voici donc la naissance, l’enfance et l’adolescence d’un mystérieux jeune homme, né à Gien d’un couple âgé, après le passage de trois sordides rois mages, que la crainte de leur retour vérificateur, promis pour l’année suivant la conception, contraint ses parents à prénommer Dachau.
Si le flot de l’écriture magnifique, tour à tour drôle, incisive et curieusement poétique, engloutit en effet, comme cela a été joliment dit par ailleurs, une étonnante anti-éducation sentimentale où une vieille dame indigne à force d’être trop digne, une petite amie ignorante et une routarde salvatrice se relaient pour faire de Dachau ce qu’il doit devenir, il est surtout mis au service, culminant dans un final hallucinant, d’une mise en perspective rageuse et audacieuse du devoir de mémoire du génocide, de sa récupération marchande, de ses cycles parfois impensables, associant selon la conjoncture ou la marche du temps, oubli et ignorance, négation perverse, culpabilité collective impossible à racheter, ou bien disneylandisation.
Cherchant avec fougue le sens de sa vie et de son nom, le jeune Arbamafra permet à Nicolas Le Golvan de nous donner un texte qui résonne fort, entre formules qui valent beaucoup plus que leur emporte-pièce apparent et réflexions hautes en couleurs sur un devenir mémoriel bien incertain.
Création purement littéraire qui pense pourtant savamment l’horreur, voici un texte qui vient aussi télescoper presque joyeusement les excellents « Kinderzimmer » de Valentine Goby et « Nos yeux maudits » de David M. Thomas, qui résonne avec les impensables images, d’une paisible noirceur, du « Week-end à Oswiecim » de Patrick Imbert, et qui pourrait s’insérer aisément dans le piège narratif total construit par Paul Verhaeghen avec son énorme « Oméga mineur ».
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Reste l’été ou la crise de milieu de vie
Greg, enfin le corps de Greg est en vacances avec sa femme et ses enfants, dans la maison de famille de Greg, comme chaque année. Mais son esprit est ailleurs, loin, très loin dans les souvenirs. Il retrace le parcours de sa première partie de vie. Son enfance marquée par le fantôme de son père, parti sans un mot alors qu’il avait 9 ans. Sa rencontre avec sa femme, la magie du début de l’amour, la naissance des enfants. Et puis la routine qui s’installe, petit à petit, les arrangements, les dérobades, les silences.
Le sujet est commun, nous passons tous, plus ou moins par ce chemin tortueux pour peu qu’on arrive à cet âge. Cette fameuse crise qui nous fait douter, continuer ou faire un virage à 180 degrés.
J’ai trouvé le récit froid, distant. Je n’ai pas réussi à me mettre dans la peau de Greg, ni ressentir la moindre empathie. Le style de l’auteur m’a déplu.
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Où l'on croisera un travelo sur l'île de Pâques, un ramasseur de fossiles d'oursin en bord de Loire, une employée de station-service, un conseiller en sextoys... neuf nouvelles, neuf archipels avec leur lot de solitude, ses postures et ses impostures. Attention , écriture à échardes : lisez gantés. (Dave)
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Original pour le style et nouvelles tellement vite lues.
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On va s'essayer à la micro critique :
Enchanté par l'idée.
Déçu par la forme.
Frustré par le contenu.
... Bon en fait c'est pas si facile.
Néanmoins, j'ai plus eu l'impression d'avoir eu des petits fours par auteurs (sans oublier la présentation de son livre avant histoire de faire un petit coup de comm). Rien de bien rassasiant, ni même appétissant par moment.
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Aucun intérêt. Pas du tout accroché
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