Citations de Nicolas Pitz (20)
Mon père voulait m'appeler Cary. Comme Cary Grant. A la mairie, l'employé de l'état civil refusa net. A mon père qui objectait que c'était le prénom de l'acteur le plus élégant du monde, l'homme rétorqua qu'à lui, ça lui faisait penser à un trou pourri dans une dent.
J'ai toujours aimé le vent de là-bas. Mais ici, il a une odeur différente. Dans le Dakota, il sentait souvent la terre. Même au milieu de l'hiver enneigé, l'odeur persistait.
Mais ici, le vent apporte l'odeur des montagnes, de la neige et de la pierre. Peu importe à quelle distance se trouvent les montagnes, je sens leur présence dans l'air.
Je ne peux m'y habituer, je ne m'y habituerais jamais. Je suppose qu'au fond, je suis une fille des plaines.
(page 45)
- Ton père ne va pas s'arrêter là. Tu peux en être certain. Le coin ne va plus être très sûr. Gail a raison de s'inquiéter.
On va bientôt entrer dans une période d'élection... Réfléchis à l'impact d'une affaire comme celle-là... Le comté va entrer dans une guerre totale.
Qui est malchanceux ne porte pas bonheur.
La vie ce n'est pas seulement respirer . C'est aussi avoir le souffle coupé .
Montana: 4ème plus grand état des Etats-Unis.
C’est aujourd’hui mon anniversaire. Et tout le monde s’en fout… J’ai l’impression de devenir comme lui (mon père). En ce moment, je ne suis plus moi-même. Je ne résiste plus. Comme si la vie de mon père et la mienne ne faisaient qu’une. Je vieillis sans doute. Je suis l’esclave de cette forêt. Elle n’existerait pas sans moi et sans elle je ne suis rien. Je suis une racine primaire d’un arbre de cette forêt. Je crois que je ne partirai jamais. Comme tous les gens du village. Mon sang coulera dans les arbres que je coupe pour l’éternité ? Et dans les animaux que je tue
On n'enferme pas son frère. Un homme respectable. Un héros de guerre.
Il y a longtemps, je voulais parler à ton grand-père. Je voulais lui dire : " ne laissez pas ces garçons faire ce qu'ils veulent..." oui nous sommes loin de tout. Rien que des cailloux et des touffes de sauge. Mais ces garçons ne doivent pas rester à l'écart du monde. Mettez leur un peu la bride.
- Mais bon Dieu, qu'est-ce que je devrais penser ? Baiser une indienne, la tripoter ou je ne sais quoi... On ne met pas un homme en taule pour ça.
"(...) Des preuves ? Quelle sorte de preuves ? Des preuves qui t'amènent chez le juge ou des preuves à la brosse-moi les poils du cul ? (...)"
Larry WATSON & Nicolas PITZ, Montana 1948, 2017, Sarbacane (p. 93).
Je pense que dans ce monde, les gens doivent payer pour leurs crimes. Peu importe qui l'on est ou quelles relations on a. Si on se conduit mal, on doit le payer. J'y crois et c'est mon devoir. Mais c'est pas pour autant que le soleil va se mettre à briller.
Les indiens ont l'habitude de consulter un guérisseur ... Et quand un médecin arrive, ils ont l'impression qu'il est envoyé par un esprit malin ...
Ah § Ils ne pourront jamais s'adapter au XXème siècle tant qu'ils ne se seront pas débarrassés de leurs superstitions et de leurs vieilles coutumes.
(page 28)
- Et tu la crois ?
- Bien sûr ! [...] Pourquoi mentirait-elle, Wesley ?
Vous vous rappelez quand j'ai dit que quand ça commence à bien se passer, quelque chose vient généralement tout faire foirer ?
Peut-être que j'avais tort.
Marie-Rose ? C'est un fantôme en quête de son enfant. Mais quand elle le retrouve, son fils est devenu un homme. Elle ne le reconnait pas. Elle veut le tuer, persuader que c'est un imposteur. Mais au moment où son couteau va le frapper, son amour de mère retient son bras. Elle comprend enfin qui il est. Alors, elle cesse de chercher et quitte ce monde.
(page 37)
Regarde, Edith Head a cousu un néon dans l'ourlet!
Lina Lamont, je ne l'avais jamais vue. Les actrices je les préférais avec une voix, comme Natalie Wood ou Sophia Loren.
Je la reconnus immédiatement. Plus de 50 ans après, le vieil homme que je suis redevint soudain l'adolescent qu'il avait été.
Quand il était jeune, Hitchcock a vu la pièce. Ça l'a bouleversé. Voilà quarante ans qu'il rêve d'en faire un film.