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Citations de Nicolas de Crécy (141)


Je découvris au matin une ville différente : turnerisée à la tombée du jour, elle était maintenant plus proche d'une peinture de Canaletto, voire même de Raoul Dufy… ou à la limite d'un cliché de carte postale. Mais une carte postale un peu jaunie, aux matières rugueuses travaillées par le temps, pleine de lumières, de poussières, de mouvements et de reflets. On se laissait porter par les spectacles des rues, sans but précis. Il y avait presque trop à regarder. Istanbul est une ville qui gratte les yeux, aucun doute là-dessus ; j'avais presque envie de dessiner. Alors qu'en voyage, par principe, je ne dessine pas.
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Il ne reste qu'une quinzaine de photos de notre voyage. Quinze reflets sur papier, seuls éléments qui attestent d'une réalité qui se serait effectivement déroulée. Le reste est rangé depuis des décennies dans un tiroir mental proche de l'hippocampe, archivé mais en hibernation. Et ces images, ces odeurs, ces sentiments éprouvés peuvent être réactivés par de minuscules impulsions électriques qui motivent synapses et neurones à exhumer ces enregistrements sensibles et lointains. Enregistrements plus ou moins fidèles de moments compressés, comme une sorte d'huile essentielle. Ces représentations dépendent uniquement d'une combinaison chimique de notre cerveau, tant que celui-ci fonctionne. Si ce n'est plus le cas, ces images disparaissent avec lui, elles disparaissent pour toujours, comme si ce qu'elles décrivaient n'avait jamais été vécu. Il y a 33 ans, pas de quoi faire peur à un hippocampe et à des synapses correctement constituées, mais c'était un autre siècle. Nous étions dans la préhistoire de l'hypertrophie de la mémoire. N'était pas encore advenu cet hippocampe artificiel monstrueux cette hypermnésie numérique généralisée. Le réel était papable, parfumé : pas d'écran, pas de filtre, pas de guide sous forme d'algorithme, pas de données à livrer à quiconque. Personne ne savait où nous étions, où nous allions, ce que nous faisions.
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Nous devions nous sentir coupables constamment, qu'il y ait faute ou non.
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En avril, la centrale nucléaire de Tchernobyl avait explosé, par chance le nuage radioactif s'était arrêté à la frontière française.
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Le voyage était placé sous le signe de la poésie. C'était rassurant mais inconfortable.
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Les yôkai sont aussi rustiques que les haïkus sont raffinés, même s'ils décrivent finalement le même monde.
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- Nous sommes l'avenir du monde !
- Tu exagères !
- Je plaisante.
- Nous sommes la poubelle du monde !
- Nous sommes l'échec, l'autre côté de la médaille.
- Les ratés, ceux que le monde ne veut plus voir.
- Nous sommes la faiblesse. (p.205)
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- J'aime pas trop ça. Mais la famille, c'est important.
- Une assurance contre la solitude, selon certains.
- Et pour moi, une protection bien réelle.
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Pourquoi une telle vitesse, mon ami ? Vous êtes si petit et tellement pressé... Qu'allez-vous trouver de plus à l'arrivée ?
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Ouille ! Le tir-fesse est inconfortable, le métal de sa tige est si froid qu'il colle aux plumes. Mais quel bonheur à l'arrivée ! Quel calme, quelle vue !

C'est plus réjouissant que les montagnes de dossiers qui m'attendent au bureau, se félicité Monsieur Coin, et la lumière du soleil me fait oublier celle de mon ordinateur.
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Après quatre heures d'une montée glissante, il arrive enfin au chalet de la station, et piaille de joie quand il sent la fumée parfumée aux lardons grillés qui sort de la cheminée.
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Ouf ! Terminé pour aujourd'hui...
La semaine s'achève en beauté, dans un tourbillon e chiffres et de calculs insensés.
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TUES BIEN LAID MAIS TA CERVELLE ME SEMBLE ADMiRABLEMENT DÉVELOPPÉE POUR UN CYNOCÉPHALE EXCRÉTEUR...
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Malevitch a vidé la toile afin que Warhol puisse y sérigraphier des dollars.
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Une exposition directe à l'explosion du réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl peut se traduire par une couleur. Celle-ci est subjective parce qu'aucun scientifique n'est en mesure de la valider, par défaut de qualification. C'est pourquoi j'ai pris la liberté d'endosser cette responsabilité chromatique ; et ce sera un bleu pâle. Cette légitimité, je la dois à mon expérience et à mes descriptions minutieuses des effets lumineux et colorés qu'offrent certaines substances comme la mescaline. Misérable miracle, c'est ainsi que j'ai résumé ces expériences. Un bleu pâle donc… dont je teinte mon expression. C'est une couleur terne, mais à ce jour les encres d'imprimerie ne sont pas assez performantes pour traduire la puissance physico-chimique de cette aventure singulière. Mais en dehors de ma qualité de poète belge, je me présente comme la voix irradiée. La voix alternative. La voix bleue. La voix qui émane directement de l'avenir. Une parole en contrepoint à la mémoire déformée qui s'exprime ici. Un antidote à la fiction qui naît de l'interprétation erronée des faits. Bien sûr, j'entends déjà des voix qui s'élèvent ! C'est entendu, il y a là un paradoxe. Et je suis prêt à répondre à la contradiction. En effet, ma présence est une image et pas un fait. Et vous allez me dire : depuis quand une image peut-elle se permettre de corriger les faits ? Eh bien… depuis toujours ! que ça vous plaise ou non. Dans quel laps de temps une réalité se mue-t-elle en image ? Comment travaille la mémoire ? Je vous laisse y réfléchir. J'ai d'autres chats à fouetter. Deux petits chatons tout juste sortis de leur litière. Et qui se trouvent présentement au-delà du Bosphore. Dans le nord de l'Anatolie.
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Des lampadaires maigres n'éclairaient qu'eux-mêmes.
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Le dessin a cette particularité d'inscrire durablement dans le cerveau tout l'environnement (odeurs, sons, ambiance, température) tels qu'ils sont au moment où on pose el trait sur la feuille. À ce titre, c'est un excellent extracteur, rehausseur et diffuseur mémoriel. Cela peut fonctionner sur 30 ou 40 ans, voire plus.
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Mais lui n'était jamais exposé au vent, en tout cas pas à celui du changement.
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Je ne m'attendais à rien puisque, comme à chaque voyage, je ne m'étais pas renseigné sur la destination. Je ne m'attendais à rien mais je ne m'attendais pas à ça.
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Avec le recul, je ne regrette qu'une chose : ma flemme culturelle.
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