Ma découverte de Nina Bouraoui s’est faite avec Satisfaction, son dix-huitième roman. Et que dire ? Satisfaction est une plongée dans l’intime d’une femme, Madame Akli, à travers ses pensées, son journal. Madame Akli s’appelle Michèle. C’est une Française mariée à Brahim, un Algérien qui est le patron d’une usine à papier à Alger. Ensemble, ils ont un petit garçon, Erwan, qui a une dizaine d’années. Michèle est une femme au foyer qui s’ennuie. Son fils est le centre de son monde, ce qui ne laisse aucune place, aucune chance à son mari. Erwan va sympathiser avec un enfant de son âge et Michèle va avoir du mal à le laisser, à ne plus l’entourer de son amour étouffant qui lui est nécessaire à elle. Michèle s’est en effet enlisée dans une profonde dépression. Elle se met à ressentir une attirance pour la mère de Bruce.
A travers les pensées de Madame Akli, le lecteur prend conscience de sa grande solitude, de sa souffrance. Elle aime son fils, mais elle l’aime mal. Elle n’a plus de place dans son cœur pour Brahim, mais son corps réclame un autre corps, celui de Catherine. Elle fantasme leurs étreintes, offrant quelques scènes érotiques sous la chaleur d’Alger, le sable de la plage, la moiteur de l’air.
Satisfaction est un joli texte. Qui raconte Alger, autant qu’il nous plonge dans l’esprit de Michèle, ses pensées sombres, enfermée qu’elle est dans une sorte de prison mentale.
Si sur le papier rien n’est à reprocher à Satisfaction, je n’ai pourtant pas réussi à l’apprécier. Une pointe d’ennui sans doute. Une absence d’empathie pour Madame Akli et ses obsessions. Dommage.
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