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Citations de Olivier Barrot (35)


Un des "grands" rôles de Marcel Pérès fut celui du directeur des Funambules dans "Les Enfants du Paradis".
Revêche, bourru, de mauvais poil, il a la méréchaussée dans le sang.
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Le dernier cours est toujours un peu mélancolique. Demain, vous ne serez plus des élèves, vous serez des premiers prix. Vous irez, les uns au français, les autres sur les Bouleverds. Ceux qui n'ont pas de talent iront au cinéma.

Lambertin (Louis Jouvet) à ses élèves dans "Entrée des artistes" , 1938.
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Comme klee, avec qui il s'adonne volontiers au violon, Feininger ressent intuitivement l'absolue supériorité de la musique sur les autres arts, peinture comprise, son immanence. Il parle d'une "soif de sons". (p. 52)
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Trois photographes américains contemporains, Steiglitz, Steichen, Feininger. Le dernier, résidant en Allemagne, ne connaît pas les deux autres, qui vivent aux Etats-Unis. La ville, la nuit surtout, en noir et blanc, leur offre une inspiration commune, qui s'impose d'évidence (...) (p. 65)
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Je me suis de longue date avancé sans précaution ni méthode dans le continent-Feininger, multicolore et polymorphe. J'ai marché sur ses traces, chemins aisés à repérer même si peu fréquentés. (p. 68)
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C'est le monde de l'imagination tout entier qui s'apprête à basculer, non sans que des signes avant coureurs n'aient été prodigués: le ministre de l'Intérieur de Thuringe, nazi convaincu, signe une ordonnance "contre la musique nègre" et fait décrocher les toiles de Feininger, de Kandinsky, de Klee du musée de Weimar, alors que paradoxalement Berlin propose peu après la rétrospective majeure du premier, révéré comme patrimonial.
Des journaux partisans s'efforcent de le ridiculiser, une descente de police est opérée à son domicile, et le nouveau maire lui aussi nazi de Halle, cette ville qui lui témoigna tant de bienveillance, installe ses tableaux dans une "Chambre des horreurs" du Moritzburg Museum. Pour y accéder, on doit décliner son identité, à quoi consent le visiteur irlandais de passage Samuel Beckett, amateur éclairé de la veine expressionniste. (p. 80)
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(...) Feininger n'a achevé que six toiles, dont l'éblouissante -Eglise de Gelmeroda- à dominante bleue, en cette année où il est convoqué par le parti au pouvoir pour vérification d'identité aryenne. Il prend alors la décision de regagner définitivement le pays natal. Le 11 juin 1937, adieu à l'Europe, les Feininger repartent pour Mills College, pour le Nouveau Monde, sans un sou. "Je me sens rajeunir de 25 ans sachant que je me rends dans un pays où l'imagination artistique et l'abstraction ne constituent pas un crime intégral, comme c'est le cas ici."(p. 84)
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Retrouvailles avec l'enfance: " Je suis dans un état d'émerveillement perpétuel , tout me touche d'une façon ou d'une autre [...] Je suis seul dans la ville où je suis né, je suis parti musicien, je suis revenu peintre, presque tous les gens que j'ai connus sont morts", écrit-il à un ami. (p. 91)
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Lyonel n'enseigne plus mais conserve sa qualification de Formmeister, de "maître". Au reste, ses lettres l'attestent, il se considérait davantage, lui l'introverti, comme le Soul Doctor, le "médecin des âmes" de ses étudiants, qui l'avaient surnommé "Papileo", que comme le dispensateur d'un savoir. "Extraordinaire impression qu'il faisait sur les élèves grâce à ses qualités humaines, écrira Gropius, modestie de l'attitude, empathie aimante mettant en mouvement leurs forces créatrices" (p. 63)
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L'acquéreur de l'une des oeuvres de Lyonel [Feininger ] n'est autre que le couturier français Paul Poiret, croisé plus haut. Reconnaissance, après les années matériellement difficiles ? La guerre qui s'annonce modifie largement le paysage mental. Comme Feininger, homme de deux continents antagonistes, échapperait-il à une inévitable schizophrénie ? Double appartenance, double tracas. En 1917, alors que les Etats-Unis sont entrés en guerre, Lyonel, seul cette fois, expose à nouveau ses huiles chez Walden, tandis que la plupart des citoyens américains résidant en Allemagne ont regagné leur pays. Ce à quoi il se refuse, par "loyauté", confie-t-il, envers la terre d'adoption où il réside depuis trois décennies.
(p. 42)
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On l'a entrevu, Feininger aime les gares, les quais, les signaux, les convois. Il fabrique des modèles réduits de locomotives en bois avec assez de passion pour commencer d'en faire un métier et un commerce, et lors de ses passages à Paris, il ne manque pas de se rendre à Arcueil, dont il a souvent représenté le viaduc du chemin de fer, celui-là même qu'a photographié Robert Doisneau. (p. 38)
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Lyonel [Feininger ] arpente la capitale qu'il croque à toute heure à l'encre de Chine au fusain, au crayon noir ou de couleur, immeubles, silhouettes, cheminées, statues, scènes de rue, et les arches du pont de Meudon sur lequel se croisent deux convois: il a toujours aimé l'univers ferroviaire, lui qui enfant s'était maintes fois rendu sur le chantier du métro aérien de la Deuxième Avenue de New York. Très peu de figures humaines dans sa représentation des rues de la ville et de ses banlieues , qui semblent désertées. Pourquoi, les observant, ai-je d'emblée songé à la vision d'un Paris vide qu'a donnée bien longtemps après mon cher Pierre Le-Tan ? (p. 29)
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La République de Weimar et ses tumultes trouvent leur expression au Bahaus, davantage parmi les étudiants qu'au sein du corps professoral. De droite comme de gauche, certains contestent l'institution, en viennent parfois aux mains. Gropius interdit toute conversation politique dans l'enceinte de l'établissement. (...) Feininger le bienveillant ne bouge pas, et institue plutôt l'Abendakt, un cours du soir autour de la nature morte qui sert également d'exutoire. (p. 53)
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Olivier Barrot
En courant d'air, entre deux portes, pendant X années, invariablement ce grand passeur de littérature a officié sur la chaîne publique à raison de 3 minutes comme des rondelles de saucisson. Dans ce marigot à sec de la télé poubelle, ne peut-on pas lui confier enfin un prime time d'1H1/2 pour nous parler de ce qu'il fait si bien, la littérature mondiale, française avec une générosité pour le lecteur incomparable ?
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Il faudrait être Jacques Dufilho lui-même récitant un texte de Françoise Dorin elle-même, pour dire, sans brusquerie, avec gentillesse, pourquoi L'Intoxe dans son ensemble, tout compris, n'est pas un sommet de l'art du théâtre. Laissons cela. Françoise Dorin a son public, un public si courtois, si affable, si fidèle, qu'il n'ose même jamais demander à Françoise Dorin de se forcer quand même un peu les méninges, parfois, pour donner dans la soirée, un peu plus que deux ou trois bonnes scènes bien gaies, bien braves. L'indulgence elle aussi a ses mauvais côtés.
Michel Cournot, Le Monde du 09/11/1980 [à propos de la pièce L'Intoxe de Françoise Dorin]

Témoignages et documents
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Frédérick Lemaître a tâté de la pantomime chez Debureau. À l'Ambigu qui, à l'instar de la Porte-Saint-Martin sacrifie au mélodrame, son succès est éblouissant tant il déploie de verve en dynamitant son rôle lacrymal de L'Auberge des Adrets. Il décide d'adopter une tenue de "vagabond dandy". La Porte-Saint-Martin l'engage aussitôt pour donner la réplique à Marie Dorval dans Trente ans ou la vie d'un joueur de Ducange et Goubaud. Le critique Jules Janin encense les deux artistes dans son feuilleton : "Il avait la violence, elle avait le charme, elle était aimable, il était terrible." Le Romantisme montre le bout de l'oreille. Marie Dorval crée avec éclat Antony. L'auteur, Alexandre Dumas, s'extasie : «Elle fait oublier l'illusion à force d'illusion, [...] ne laisse pas respirer un instant le spectateur, l'effraie de ses craintes, le fait souffrir de ses douleurs et lui brise l'âme de ses cris, au point qu'elle entende dire autour d'elle : "Oh, grâce, grâce, c'est trop vrai !"»

Chapitre Premier - Les boulevards, le Boulevard : 1815-1862
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L'automne, bien improprement appelé "fall", la "chute", en anglais, est le contraire d'un renoncement. Il existe à coup sûr de par le monde des peuples qui reconnaissent sa souveraineté et le placent en tête du calendrier. Oui, les feuilles tombent alors, mais le dénouement originel qui se prépare ne figure-t-il pas le vrai commencement du monde ?
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Comme Chateaubriand, comme Proust, Canetti érige une cathédrale de la mémoire édifiée contre l'oubli, lui-même vécu comme une défaite de la conscience.
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De ce milieu du monde, agité, frénétique, innombrable, le livre m'isole le temps que je lis. Il me coupe du monde pour me le redonner. (p.10)
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