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Critiques de Olivier Bourdeaut (1803)
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En attendant Bojangles

Georges tombe amoureux d’une femme pleine de fantaisie avec qui la vie n’a rien d’ordinaire.



Pas de travail, pas d’école, pas de quotidien. Tout n’est toujours que fête et paillettes.



Jusqu’au jour où la fantaisie se meut en folie.



Comme pour beaucoup de romans que je finis par lire, j’ai croisé celui-ci un nombre incalculable de fois sans me décider à l’acheter en dépit des excellentes critiques que je lisais un peu partout. La quatrième de couverture me faisait redouter un sujet infiniment triste et je n’avais pas envie de ça.



Et puis, mon mari me l’a offert.



Autant dire que, contrairement à ce que je craignais, je n’ai pas pleuré. Aucune émotion ne m’a traversée, si ce n’est un léger agacement, au cours de ma lecture.



Je suis toujours un peu déçue quand je ne comprends pas un livre qui a été encensé par la critique. Je me demande toujours si je comprends bien, si je manque de culture, de références, de goût…



Toutes ces questions m’ont donc traversé l’esprit pendant la lecture de « En attendant Bojangles ». Mais, même avec quelques semaines de recul, je trouve que ce livre sonne faux.



La première chose qui m’a gênée, c’est le narrateur. C’est l’enfant unique de ce couple qui se veut exceptionnel qui nous conte l’histoire de son enfance. Malheureusement, le texte n’a aucune crédibilité dans ce positionnement. Employer des surnoms à tire-larigot et forcer sur la naïveté ne suffit pas à ressentir les mots comme ceux d’un enfant.



Ce choix m’a plutôt paru comme un prétexte à la superficialité. Point besoin de creuser les fantaisies de la mère puisqu’elles sont décrites par un enfant qui n’est pas en âge de comprendre ce qu’elles sous-tendent.



Mais, puisqu’il faut bien en finir et ajouter la dose d’émotion qui manque à la recette pour faire d’un roman raté un best-seller, cette femme fantasque bascule dans la folie. Et, là encore, le récit reste en surface.



Tout est lisse et convenu. Jusqu’au dénouement.



En résumé, j’aurais vraiment bien voulu mais, je n’ai pas aimé.
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En attendant Bojangles

Je me suis détourné de ce livre . Pourquoi ? la couverture (la danse et moi sommes potes comme Ribery et la philosophie), le succès populaire et le matraquage qui en a résulté, suspicieux que je suis devant les stars plébiscitées.

Pourtant en cette période qui me saoule particulièrement, j'ai décidé de voir ce que les gens ont pu trouver de bien dans ce petit roman.

Et bien j'ai compris.

On est tout à tour dans la tête d'un petit garçon puis de son papa . On a affaire à une famille non conventionnelle , régie par les humeurs de Madame qui semble vivre dans une douce folie la déconnectant d'un monde qu'elle essaie de rendre plus gai à chaque instant.



La vision de la famille par l'enfant est rendu extraordinaire par le vocabulaire imagé utilisé qui est en tout point décoiffant, drôle, sensible .

La vision du père est très touchante , d'un amour parfait, sans faille , centré sur son épouse.

Pourtant , le thème abordé est grave mais abordé soit avec la légèreté d'un œil enfantin, soit avec la délicatesse d'un amour aveugle d'un mari à sa femme qui représente tout pour lui.

Je me méfierai donc des a priori car j'ai vraiment failli passer à coté de ce petit joyau !

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En attendant Bojangles

J'écris cette critique en écoutant Nina Simone chanté Mr Bojangles, que je ne connaissais pas...... et quelle merveille.

La chanson est comme le livre : rythme doux, une certaine mélancolie mais avec une chaleur enveloppante comme on est enveloppé dans le récit.

Je conseille d'écouter cet air, de lire le livre et ensuite de réécouter Nina Simone.

Nous suivons à travers le regard du fils mais aussi des notes prises sur le journal du père, l'histoire de cette famille très originale, qui transforme le quotidien en une fête.

Il y a le père doux, rêveur et adorant son épouse, la mère changeant de prénom tous les jours au gré de son mari, le fils qui vit dans le tourbillon de ses parents aimants, amants, mai aussi Melle Superfétatoire (grand oiseau exotique); Il y a également l'Ordure, un ami sénateur, séducteur et amateur de cigares.

C'est la mère qui donne le rythme à leurs vies avec ses folies, sa folie. Mais celle-ci va les entraîner trop loin, dans un pays d'où l'on ne revient pas afin d'éviter à ceux qu'elle aime la tristesse d'une vie rythmée par ses crises.

C'est l'histoire d'un amour fou d'un couple qui dansent sur Mr Bojangles de Nina Simone, qui transmet cet amour à leur fils, qui lui créé un univers magique fait de fêtes et d'insouciance mais la réalité rattrape toujours le rêve et peut mener au drame.

J'ai beaucoup aimé l'histoire, les personnages, l'écriture et l'univers très poétique de cette famille hors norme.


Lien : http://mumudanslebocage.word..
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En attendant Bojangles

On ne sait pas où, on ne sait pas quand. Un petit garçon raconte. Ses parents excentriques, follement amoureux, dansant sur la chanson "Mr Bojangles" de Nina Simone. Une folie partout présente, dans un quotidien guidé par le seul plaisir, la fête et la joie de vivre. Un enfant plus spectateur qu’acteur, observateur attentif et amusé d’un tourbillon de fantaisie dans lequel il se laisse emporter, les yeux remplis d’étoiles. Mais quand la folie maternelle prend des chemins trop tortueux et la conduit à l'hôpital psychiatrique, père et fils vont tout faire pour la garder auprès d’eux, coûte que coûte.



Un texte vivifiant, d’une formidable légèreté de ton. C’est frais mais pas que. La seconde partie laisse en bouche un arrière goût doux-amer, évitant de laisser le récit au niveau de la simple comédie. En attendant Bojangles est surtout une histoire d’amour magnifique, absolue, celle d’un couple fusionnel où l’on ne peut exister sans l’autre. C’est beau et triste comme la vie, il y a du Boris Vian chez Olivier Bourdeaut, une mélancolie poétique, une sombre douceur qui touche en plein cœur.



Un premier roman audacieux, loin des modes, qui ne donne pas dans l’autofiction ou la biographie romancée, quel plaisir ! Il s’en dégage un charme désuet, un petit rien de suranné qui vous enveloppe dès les premières pages.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Florida

"Lu en audio".

Ma critique va se focaliser sur la très belle adéquation entre le sujet du roman et la lectrice, Adeline d'Hermy. Cette dernière réussit à donner vie à cette jeune fille et à ses sentiments.

Du coup, on reste dans l'intimité d'Elizabeth, il n'y a plus de distance entre sa détresse, sa violence, sa fausse rébellion et l'auditeur/lecteur.

De ce point de vue, découvrir le roman ainsi est très agréable émotionnellement.

Le contrepoint est tout de même le manque de recul par rapport au sujet, ce qui est peut être différent si on "lit en vrai" le roman. Il n'est pas question d'une famille dysfonctionnelle axée sur l'image de sa mini-miss, mais d'une société entière qui, d'un côté, prône l'émancipation, mais de l'autre ferme les yeux (plutôt en les ouvrant grand d'ailleurs) sur la sexualisation du corps féminin, du jeune corps en plus.

Suivi de son utilisation commerciale...

Beau sujet de réflexion, voire de méditation.
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En attendant Bojangles

Bien écrit mais lisse. Léger. Un côté extravagant? Je ne trouve pas. La fin m'a paru belle, presque touchante. Pourtant, je n'ai pas adhéré au point de vue de l'auteur. Il m'a semblé sincère, mais il ne s'est pas adressé pas à moi. Et je crois savoir pourquoi.

Peut-être est-ce une question de classe sociale? N'avons-nous pas actuellement l'émergence et le maintien d'une littérature ciblée, faite pour le plus grand nombre, celle de l'entre-soi?

Avec Delphine le Vigan, Olivier Bourdeaut, partage une certaine sincérité, peut-être grâce au côté autobiographique, mais ce genre de littérature n'est pas pour moi.
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En attendant Bojangles

Bon OK, je suis parfois long à la détente. J'aime bien différer un peu les lectures à la mode, attendre que la frénésie générale s'apaise. Mon petit côté anticonformiste, sans doute.

Aussi ai-je patienté quelques mois avant de prêter l'oreille à la musique jazzy de Nina Simone et, moi qui valse comme une enclume, j'ai pris mon temps avant d'entrer à mon tour dans la danse de ce premier roman décoiffant et moult fois primé.

Eh ben, contre toute attente, j'ai adoré ! Oui madame !



Sur cette histoire sans queue ni tête, cet étonnant "coup de pied au cul de la raison", tout a déjà été dit, à grands renforts d'expressions telles que "féérie exhubérante", "tourbillon vertigineux", "excentricité flamboyante", ou "fantasmagorie déjantée".

J'approuve et je vous laisse piocher là-dedans.

Ce qui est sûr, c'est qu'Olivier Bourdeaut se livre ici à un exercice périlleux : celui de traiter un sujet gravissime (la progression insidieuse de la démence, jusqu'à l'anéantissement d'une famille pourtant unie) avec légèreté.

La légèreté d'une vision d'enfant, pour qui un papa chasseur de mouches et une maman qui change de prénom chaque matin sont la norme.

La légèreté d'un pas de danse (si ce n'est pas le mien : cf. l'enclume du début !), celle de ces bringues mémorables et insouciantes que n'aurait pas renié le grand Gatsby.

La légèreté des bulles de champagne, qui bien sûr coule à flots tout au long du roman, mais qui parfois monte à la tête. Gare aux gueules de bois et aux lendemains qui déchantent...



Derrière les apparences et le ton fantasque des premiers chapitres (drôlement bien écrits !), le désespoir est bien là, tapi, attendant son heure. Sans doute ne peut-on fuir éternellement la réalité, ni s'inventer impunément un monde merveilleux à grands coups de "mensonges à l'endroit, à l'envers"...

Parfois, la vie est une fête.

Et parfois, non.



Tout ça n'empêche pas Olivier Bourdeaut de multiplier les traits d'humour et les jolies figures du style, pour nous offrir un roman assez insolite, une utopie douce-amère très convaincante et jamais trop pesante.

Voilà un auteur à surveiller de près !
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En attendant Bojangles

Il n'est jamais trop tard pour livre un livre....

En attendant Bojangles fait partie de ceci. J'avais entendu parler de ce premier roman ayant eu des prix, un tapage médiatique. De ce fait une petite méfiance me tenait à l'écart de cet ouvrage.

Et puis il y a quinze jours Olivier Bourdeaut était présent à La Grande Librairie pour présenter son deuxième roman Pactum Salis.

Et là , l'auteur m'a donné envie de rentrer dans son monde. Donc autant commencer par En Attendant Bojangles.

Direction la Médiathèque , le livre était disponible. Je n'avais pas le souvenir d'un roman si court.

Tout a été dit sur ce roman : l'histoire racontée par l'enfant avec des retours au journal du père George afin de recadrer nos sentiments et émotions , la Maman dont le prénom change au maximum tous les deux jours , Mademoiselle Superfatoire , animal de compagnie on ne peut plus étrange et puis en musique de fond ,la voix lancinante de Nina Simone nous chantant Mister Bojangles.

Ce qui m'a touché c'est le regard de l'enfant et son interprétation des événements. Comment un enfant entrevoit l'amour , la folie mais aussi le monde qui l'entoure. Comment interprète-t il tous les déménagements intérieurs de sa mère.

Ce qui m' a ému c'est la passion absolue que se voue deux personnes et cette passion va être transcendée par les événements et la maladie.

Tout peut paraître loufoque avec l'échiquier géant , la tonne de courrier non lu et Mademoiselle Superfétatoire.

Mais il faut bien faire vivre cette folie si on ne veut pas se perdre.

Vu par l'enfant cela donne une vie légère , insouciante détachée des normes.

Vue par George et sa femme aux milles prénoms ne pas se perdre c'est vivre cette folie. George était loufoque ,déjanté et il a trouvé "mieux". Il a trouvé plus fou que lui.

Et c'est avec cette folie qu'il vont construire la réalité de leur vie et non des châteaux en Espagne

Olivier Bourdeaut nous régale par son style , par sa finesse d'écriture et sa facilité à nous montrer la folie que ce soit à travers un enfant ou des adultes.

Chapeau Bas !
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En attendant Bojangles

Olivier Bourdeaut nous avait tous- enfin, avouons surtout les lectrices féminines de Baz art, il faut dire que l'homme possède un charme évident- enchantés, avec son premier roman , coup de trafalgar littéraire qui avait surpris tout le monde en janvier 2016; le cultissisme "En attendant Bojangles", et son intrigue tout autant légère et grave, drôle et poignante sur un couple pas comme les autres vus sous les yeux de leurs enfants de dix ans .



Un premier roman « En attendant Bojangles » aux éditions Finitude, qui a fait l’unanimité de la critique!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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En attendant Bojangles

Qui penserait à se moquer de l’amour fou ?

Et pourtant, l’adjectif fou vient bien de « folie ».

Il est donc tout à fait envisageable d’être enchanté par la folie fantasque. D’être mélancolique face à la folie douce. Et d’être attendri par un accès de folie.

Finalement, tout sentiment paraît plus plat sans un brin de folie.



Ce livre parle magnifiquement de toutes les folies. Jusqu’à leurs excès…



À lire en écoutant Mr Bojangles de Nina Simone.

Cette musique démultiplie toute émotion.

Un truc de fou.
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En attendant Bojangles

Superfétatoire.

Voilà, j'ai trouvé au sein même de ce livre le mot idéal pour le qualifier. Et quel mot ! Confondant, spectaculaire, émotionnant, inaccoutumé et majestueux, n'est-ce pas ? J'en suis toute guillerette et - oserais-je l'avouer ? - je suis presque tentée de m'arrêter là. Presque. Parce que tout est dit, parce que ça veut tout dire : superflu, inutilement ajouté, qui vient en sus, de façon peu naturelle. Ça c'est la définition de superfétatoire, j'ai cherché, je ne connaissais pas. J'ai au moins appris quelque chose, tant mieux pour moi. Et c'est vraiment, c'est exactement ça. Superfétatoire tout ce qui a été dit et redit sur ce livre, superfétatoire l'écriture, une véritable orgie de paillettes et une débauche d'adjectifs, ici la rencontre est pétaradante, la cavale tonitruante, on nous sort le grand jeu niveau vocabulaire et la loufoquerie est de mise. Seulement voilà, je trouve ça indigeste d'une part et totalement artificiel d'autre part. Je n'ai rien contre l'amour fou, la rage de vivre, la folie douce (ou dure) - au contraire - mais ici, malgré le feu d'artifice permanent, il m'a manqué l'étincelle. J'aurais aimé trouver derrière cette mascarade, après la fête, au milieu d'une danse ou entre deux gin-tonic un peu de profondeur, un peu d'émotion - ou alors la véritable ivresse, celle qui donne la gueule de bois, celle qui retourne la tête et le coeur.

Mais rien. Rien. Encéphalogramme plat. Je n'ai même pas besoin de prendre une citrate de betaïne (clin d'oeil aux connaisseurs), une tape dans le dos, un petit rot, et je m'en vais oublier tout ça en m'en jetant un autre. De livre.

Pour conclure j'ai bien envie de lâcher en soupirant un petit “'tout ça pour ça ?” Fallait-il vraiment attendre Bojangles ? Pas moi en tout cas…

Je me rends bien compte au vu des autres avis - super emballés voire extatiques - que par un tour de passe-passe qui me dépasse ce roman a su jeter sa poudre de perlimpinpin sur un grand nombre de lecteurs. J'assume. le baroque, décidément, c'est pas pour moi (et c'est pas à mon âge que je vais me refaire ;)
Lien : http://tracesdelire.blogspot..
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En attendant Bojangles

Réaliser une petite bafouille sur un livre ne me pose pas plus de problème que cela d’habitude. Mais là, impossible, trop compliqué … Alors, j’ai écrit une lettre à Monsieur Olivier Bourdeaut, cela me semblait la chose la plus juste à faire pour rendre hommage à son livre.



Cher Monsieur Bourdeaut

Ils sont rares les livres à me mettre dans cet état. Je viens de finir le vôtre et me voilà perdue, orpheline et je cherche désespérément quelque chose à quoi me raccrocher… Je ne savais pas où me mènerait votre histoire et j’avoue qu’au début j’ai été un peu désorientée mais je me suis laissée bercer par cette famille improbable mais tellement belle. J’ai lu le livre en deux soirs seulement. La deuxième fois, je n’avais qu’un but, retourner à mes pages et continuer cette étrange voyage sans savoir où j’allais.

Maintenant, je sais… et j’avoue que vous m’avez perturbée Monsieur Bourdeaut et poussée dans mes retranchements. Et oui, je l’avoue vous m’avez fait pleuré.

Vous vous cachez derrière une écriture soi-disant simple, gauche et naïve mais en réalité vos mots sont très bien choisis et cela rend votre plume forte, directe, franche, mais aussi poétique et tellement belle. J’ai eu envie de lire et relire certains passages, juste pour ce qu’ils voulaient dire et leur sonorité.

Au début j’avais prévu de redonner ce livre une fois lu, mais je ne peux plus… Il va dorénavant faire partie de ma bibliothèque et il y restera. Ce livre est maintenant associé à des émotions fortes et à un de mes moments importants de lecture. Nous sommes donc liés maintenant !

Imaginez ! Moi assise sur le bord de mon canapé sous mon plaid écoutant en boucle Nina Simone avec son formidable « Mister Bojangles » et tenant votre livre sous ma petite lumière tamisée cherchant désespérément des yeux ma boîte de mouchoirs. Je me suis alors tournée vers la seule chose qui pouvait encore me réconforter : un chocolat chaud… Et tout ça, c’est à cause de vous !

Merci !


Lien : http://ideeslivres.jimdo.com..
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En attendant Bojangles

Que dire de plus de toutes les critiques postées. Une pépite de joie, de tendresse, de dureté et de mélancolie : la vie en somme !!!

Un roman drôle, fou. Justement une douce folie qui va s'emparer de cette famille pas comme les autres et qui s'aime tellement. On a envie de danser avec eux. Lisez le si vous n'avez pas encore franchie les pages de cette histoire.
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En attendant Bojangles

En route pour une histoire follement belle. Notre auteur nous ravit de ses mots, de son imagination, de sa tendresse, de son humour, de son originalité. Il faut avoir lu ce chef d'oeuvre. Tout y est, superbement pensé. Notre héros, enfant, et son père, adorent follement sa mère. Depuis leur rencontre, ce couple a décidé de vivre follement leurs journées, et surtout ils dansent, ils dansent follement au quotidien, notamment sur ce très beau titre de Nina Simone - on n'écoute plus ce titre de la même manière ensuite, magie de la bonne littérature : changer quelque chose. Je suis sur qu'on ne les oublie pas ces trois là. Et, oui follement, follement, follement parce que cette mère et épouse, elle n'est pas comme les autres, elle est... folle. Et son mari a décidé de la suivre, de lui faire une vie exceptionnelle. Un beau roman, surprenant, pour un amour... fou.
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En attendant Bojangles

Incroyable : le film sort au ciné et la séance est pour ce soir. Le moment est venu de découvrir le roman d’Olivier Bourdeaut. La source. Cet écrivain n’a pas eu peur du sujet sérieux, fou et dévastateur qui a été adapté en BD et en grand écran. Adaptable c’est pas mal comme mot pour celui qui ne prend pas peur de la maladie psychiatrique.



Légéreté avec ou sans humour, extravagance avec ou sans conséquences, écriture douce et dure, en prose, en rime, en italique, en naïveté. Tout y est resservons nous nous sommes attablés. Le roman nous expose une vie, deux vies, trois vies, border line mais pour quoi s’en priver, pour s’engouffrer tout cru, corps et âme dans la maladie psychiatrique. Avec les yeux d’un mari, d’un fils, d’un animal, d’un ami ça fait déjà pas mal pour décrire des folies.

« Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents? » p 168

« Il était venu partager notre peine et finalement était arrivé avec la sienne, ça faisait beaucoup de peine au même endroit » p 163

Tout est juste et savamment dosé pour arriver à nous faire rire, pleurer, nous décaler un peu de côté. La chanson de Nina Simone ne pouvait pas être mieux ambassadée.
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Florida

Le jour de ses 7 ans, Elizabeth Vernn reçoit en cadeau de la part de sa mère une jolie robe de princesse. Pour se déguiser ? Non, pour aller défiler. C'est ainsi qu'Elizabeth entre dans le monde des mini-miss. Jusqu'à l'âge de ses douze ans, ses week-end seront rythmés par de longs déplacements pour rejoindre des salles des fêtes glauques où des gamines, à partir de 3 ans, doivent convaincre le jury de leur beauté. String taille 8 ans, soutiens-gorges rembourrés, faux-cils, extensions… tout est bon pour transformer ces petites-filles en poupée. Mais Elizabeth restera à jamais l'éternelle deuxième au grand désespoir de sa mère qui ne sait plus quoi ajouter à sa marionnette. Alors à 12 ans, Elizabeth explose. de princesse, elle se transforme en punk trash. Elle se sépare de son corps qu'elle voit comme un ennemi et débute sa révolution. Sa vengeance est en marche.



C'est à travers le journal de son héroïne, au style direct et plein d'ironie, qu'Olivier Bourdeaut nous fait entrer dans un monde où l'excès est la norme. A Miami, les mini-miss sont monnaie courante. Ces petites-filles transformées en poupées par de multiples artifices sont pour certaines aussi célèbres que les stars de la chanson ou du cinéma. Et c'est ce dont rêve la mère d'Elizabeth pour sa fille.  Mais Elizabeth, à 12 ans, a un déclic. Le traumatisme est déjà là, malheureusement. Son corps, cause de tous ses malheurs, elle n'en veut plus. La séparation est nette et Elizabeth fera ce qu'elle voudra de son apparence. Obèse, maigre, culturiste, tout y passe… Olivier Bourdeaut nous décrit à merveille ces étapes qui nous parlent du rapport au corps et du culte qu'on lui voue dans l'art et le sport. Elizabeth, en transformant son corps, souhaite blesser sa mère qu'elle hait. Mais à chaque fois, quelque soit son apparence, c'est son corps qui reprend le dessus sur son destin, pur produit de la culture de l'image. Qu'elle séduise, qu'elle horrifie, qu'elle fasse envie ou qu'elle fascine, Elizabeth reste prisonnière de son enveloppe qu'elle-même malmène et exhibe jusqu'au bout.

Il ne pouvait y avoir de meilleur décor à cette histoire tragique que Miami, mégalopole ultra bling-bling. Olivier Bourdeaut, au-delà de son personnage, nous donne à voir un monde qui n'aime rien tant que les monstres. Fascination des enfants-stars qui partent à la dérive à l'âge adulte, culte pour des stars bodybuildées… L'Amérique est l'écrin de ce culte du corps, véritable diktat de l'apparence. Et comme dans son roman à succès « En attendant Bojangle », la folie n'est jamais loin…



Un roman au style ultra vitaminé et acerbe, mené tambour battant par une héroïne à l'énergie et à la lucidité impitoyables que l'on n'arrive pas à plaindre tellement elle nous emporte dans sa rage autodestructrice.
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En attendant Bojangles

Un joli coup de cœur.

Lumineux, gai et triste, plein de tendresse. Une petite merveille !



Un roman qui nous plonge dès le début dans une ambiance de fête pleine d’extravagances et aux personnages fantasques.



De ses parents, il a l’image d’un couple amoureux fou virevoltant sur « Mr Bojangles » de Nina Simone.

Chez eux c’est continuellement la fête. De la fantaisie, un oiseau exotique, des amis.

C’est plein d’excentricités et de mélancolie.

Joyeux, tourbillonnant, imprévisible. On danse, on s’amuse, on rit, on applaudit, on sourit, on pleure.



Le fils raconte l’histoire, avec ses scintillements et ses ombres, qui unit ses parents, un père et une mère, son amour fou.



« Le temps d’un cocktail, d’une danse, une femme folle et chapeautée d’ailes, m’avait rendu fou d’elle en m’invitant à partager sa démence ».

Une mère très originale aux idées folles, à l’imagination fantaisiste débordante, un père qui émerveille et invente des mensonges à l’envers, de la poésie, pour préserver son fils de l’inévitable et triste réalité.



Mensonges à l’endroit, mensonges à l’envers. Ça déménage. Du rire aux larmes.

« Car comme toujours, il savait faire de beaux mensonges par amour ».



Une écriture sensible à l’humour touchant. Des montagnes russes d’émotions.



Une musique qui enchante et évade…

Un rythme rocambolesque étourdissant, on ne s’ennuie jamais.

Un roman aux personnages tendrement perchés, la tête dans les étoiles, avec un brin de folie, douce et distillée dans le swing de cette romance.



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En attendant Bojangles

Dans un livre qui dévoile peu à peu le noeud de sa fantaisie, un père amoureux de son épouse joue la comédie afin de préserver son fils. On se rend compte au fur et à mesure de l'extravagance de la situation. Parfois, la différence entre fantaisie et folie est bien ténue. Les fantaisies du père, l'originalité de la mère, cela forme une famille insouciante et légère, et au fond, la légèreté c'est peut-être l'ADN le plus important transmis à l'enfant dont il est question dans le bouquin.



Un bon moment de lecture, et un excellent premier roman à plusieurs entrées, léger, et tragique, drôle et poétique.
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En attendant Bojangles

Oh ben mince, quelle déception ! Pourtant j'ai attendu avant de le lire, car je connais bien les déceptions qui suivent un trop médiatique engouement...



Je pense qu'Olivier Bourdeault souhaitait plus ou moins montrer qu'il faut toujours prendre la vie du bon côté et qu'il ne tient qu'à nous d'apporter fraîcheur et piment dans une vie bien rangée. Sauf qu'à trop vouloir en faire, ça frise le ridicule.

A titre de comparaison, le personnage du père, dans le film Big Fish réalisé par Tim Burton, est beaucoup plus crédible dans son excentricité. Ici, la surenchère d'absurdités fait perdre toute vraisemblance au récit et toute consistance aux personnages.



De plus, sa façon de traiter la bipolarité n'est ni juste ni réaliste. La bipolarité ce n'est pas drôle, ni pour la personne malade, ni pour ses proches. Il ne faut pas mélanger bipolarité et excentricité. Alors certes, la seconde partie rend mieux compte de cette maladie mais la limite est alors déjà devenue bien trop fine.



Je ne peux nier par contre la qualité d'écriture. Je me suis longtemps interrogée sur la musicalité qui ressortait du texte. Et puis je me suis aperçue qu'Olivier Bourdeault rimait constamment, dans la narration comme dans les discours directs. Bizarrement je n'ai pas vu de mention de cela dans les autres critiques que j'ai lu sur ce livre. Il y a donc une recherche stylistique indéniable et une poésie indiscutable. Les derniers chapitres sont également émouvants même si j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages.



En attendant Bojangles est à voir comme un hymne à la différence, une douce folie, un petit récit sans prétention auquel il ne faut pas chercher plus de sens.



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En attendant Bojangles

Le problème avec les livres qui remportent un vif succès, c’est que, soit on adhère, soit on se demande la raison d’un tel succès.

Et bien là ; j’adhère totalement.

Une mère pas très nette, un père attendri par les comportements étranges de sa femme, un fils complètement épanoui.

Une douce folie et un amour inconditionnel les uns pour les autres, voilà ce que partage cette étrange famille.

Étrange, mais tellement drôle et tellement attachante.

Le style est très agréable, c’est plein d’humour et de sensibilité, de profondeur aussi.

Une réussite que ce premier roman, et je me demande, s’il y en a des suivants, s’ils seront de la même veine. En attendant, j’ai passé un excellent moment.

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