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Critiques de Olivier Bourdeaut (1803)
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En attendant Bojangles

Attention pépite ! On me l’a conseillé, je l’ai offert, on me l’a re-conseillé, je me le suis offert, aussitôt lu, dégusté, dévoré, terminé, endeuillé… qu’il est difficile d’abandonner ce livre ! Je suis en panne de lecture depuis dix jours ! Je tergiverse, controverse, détourne, retourne, tente la poésie, les essais… Aucun roman ne pourrait donc être lu après « Bojangles » ?



Le premier opus d’Olivier Bourdeaut a déjà fait 20 fois le tour de la blogosphère et des médias en tout genre, le succès est mérité c’est indéniable ! En attendant Bojangles, c’est le regard croisé d’un enfant et d’un mari sur la folie de sa mère, de sa femme. A travers cette histoire de famille, une vision complètement déjantée et libertine de la vie est dépeinte à un rythme effréné. En attendant Bojangles n’a aucune patience, il dévore chaque seconde, il jouit de tout à l’extremum, il refuse la moindre miette de monotonie ou de normalité, il frise le soleil, sombre dans les abysses… et m’entraîne dans des montagnes russes émotionnelles comme jamais un roman ne l’avait fait jusqu’à maintenant. J’ai ri à haute voix, pleuré sincèrement, et vécu intensément chaque ligne du récit.
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En attendant Bojangles

Voici l’histoire d’une famille, qui n’a rien de banal. Une Maman, aux multiples prénoms, et un Papa, qui dansent sur le tube Mister Bojangles de Nina Simone. Et puis, ce fils, qui se construit dans les nombreuses fêtes organisées par ses parents, et qui grandit avec Mademoiselle Superfétatoire, un oiseau au long cou. Une famille qui rit, qui s’exprime dans une folie légère, tant qu’il est encore temps…



Un roman sublime qui saura vous toucher. Entre rire et émotions, ce livre nous rappelle qu’il est indispensable de profiter de la vie à chaque instant. L’auteur nous entraîne avec légèreté dans ce monde fou… Un amour inconditionnel, entre ce papa prêt à tout pour cette maman qui n’évolue pas tout à fait dans le même monde, et entre ces parents et ce fils chéri. Un livre à mettre sous le sapin, pour montrer à vos proches que vous les aimez…
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En attendant Bojangles

722 critiques déjà wahou !! Il faut dire que ce livre ne laisse pas indifférent : court mais puissant en émotion ,en beauté et en danse :) Il mérite ses prix ,vraiment ! Parce que cette histoire familiale ,racontée et vécue au travers des yeux d'un enfant ,en plus de quelques situations cocasses ( car non compréhensibles par un enfant ) , apporte une touche de merveilleux et d'innocence .On a vraiment envie de connaitre ce couple qui ne prend que le bon côté de la vie ,même si ça semble bien utopique car la réalité n'est jamais loin .

Dans tous les cas c'est une bien jolie histoire qui traite d'un sujet pourtant difficile ,comme on a pu le lire chez d'autres auteur comme Delphine De Vigan . C'est réussi !
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En attendant Bojangles

Ce petit roman est une merveille qui entraîne ses lecteurs dans un tourbillon de fantaisie poétique. C’est magnifique, extravagant, doux, tendre, drôle et triste à la fois. C’est tout cela et plus encore, mais c’est surtout une histoire d’amour magique où la folie, omniprésente, berce et enveloppe des personnages émouvants et très attachants que l’on n’a plus envie de quitter. Mais sous l’apparente légèreté de cette vie étourdissante, se cache une réalité bien plus grave avec laquelle il devient de plus en plus difficile de composer. La plume est intense, extraordinairement vive, les mots deviennent musique pour danser sur une bouleversante déclaration d’amour d’un homme à sa femme, d’un fils à ses parents, une ode à la passion et à la vie.
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En attendant Bojangles

Un livre court qui se lit d'une traite

Un style déjanté ,une histoire et des personnages tout aussi invraisemblables, tout avec Nina Simone en musique de fond

Ça swingue, ça danse,ça boit, et le monde est magnifique

Puis, tout doucement, cela vire vers le tragique mais sans pathos

Toujours cette liberté de ton et d'écriture

On découvre un écrivain, un style

Et on jubile
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En attendant Bojangles

La raison et la pondération sont synonymes d’ennui et de petite mort.



À l'image de sa couverture pétillante, ce roman est une ode à la vie et à l'amour. Une pépite, un bijou de douce folie.



Imaginez : un petit garçon qui n’est plus obligé d’aller à l’école, une Maman qui prend tout le monde au mot et porte chaque jour un prénom différent, un appartement dans lequel on se dispute de géantes parties de dames sur le carrelage noir et blanc, lorsque l’on n’y danse pas en buvant des cocktails colorés, une grue baptisée Mademoiselle Superfétatoire que l’on affuble de colliers de perles, un meilleur ami que l’on surnomme l’Ordure et un VRAI château en Espagne comme lieu de villégiature.



À tour de rôle, deux voix accompagnent le lecteur. Celle de l’enfant, subjugué par l’existence fantasque de ses parents, qui méprisent les convenances et font de chaque journée une fête. Et celle de Georges, le père et l’époux, qui d’un ton plus grave évoque l’évolution de ses sentiments, de l’émerveillement au désespoir. Et l’inexorable compte à rebours.



J’ai aimé me laisser porter par l’écriture tendre et poétique d’Olivier Bourdeaut. Aimé l’univers merveilleusement déjanté du récit, la déraison des personnages, la tristesse cachée dans l’euphorie.



Un petit roman vraiment SUBLIME m’a fait penser à L’attrape-coeur de Salinger, à L’écume des jours de Boris Vian, mais aussi au remarquable roman de mon amie Oriane Gassan, L’éberlué.



Pour moi (et je ne suis pas la seule! ) un vrai COUP DE COEUR , à lire et relire, pour rire et pour pleurer.
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En attendant Bojangles

C’est imprégnée de la fabuleuse chanson « Mr Bojangles » interprétée par Nina Simone que j’ai lu ce roman voilà quelque temps déjà. En principe, la lecture suggère la musique d’une atmosphère, là ce fut l’inverse. Quelle belle sensation que de laisser arriver les mots en musique.

Je ne ferai pas le résumé de ce récit, il a déjà été largement traité.Il est question, à mon sens de comment aborder la vie dans la différence et comment un enfant peut-il évoluer et créer des repères lorsque ses parents vivent en marge de la société. Interrogeons-nous sur ce qu’est un repère et desquels avons-nous besoin pour grandir et devenir à son tour un adulte équilibré. Ce texte regorge d’amour, de joie, de fête, d’unité familiale autour d’un couple fou amoureux ou amoureux fou.Malgré les déficits humains des personnages, il me semble que tous les ingrédients nécessaires à une belle construction de soi sont bien présents. Pourquoi condamner la marginalité tant que la bienveillance reste la clé de la dynamique familiale?

J’ai de suite pensé au film « la vie est belle » de Roberto Benigni, en ce sens que dans les deux cas, les pères masquent la dramatique réalité aux yeux de leur enfant par souci de le préserver, de lui conserver l’insouciance de l’enfance? N’est-ce pas la plus grande marque de tendresse et de respect de l’adulte vis à vis de l’enfant ?

Bravo à l’auteur pour sa finesse, sa délicatesse de nous conter cette tranche de vie par l’enfant, ce petit garçon qui garde son regard insouciant, idolâtrant ses parents. Son besoin élémentaire d’amour est largement satisfait, ce qui lui permet d’être aussi doté d’une formidable maturité et lucidité.Malgré un fond grave, l’atmosphère n’est jamais lourde ni pesante. La légèreté , la danse sur cette belle musique perche ce roman au rang d’un véritable trésor nous menant du sourire au rire puis au froncement de sourcils voire même aux larmes. Un moment de lecture très coloré.
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En attendant Bojangles

Qu'est-ce que la folie ? Comment la vivre en soi, avec ses proches ? Et finalement, la folie est-elle normale ?



C'est un peu à toutes ces questions qu'Olivier Bourdeaut essaye de répondre dans ce livre. Ou plutôt, de ne pas répondre mais de nous laisser emporter par la drôlerie, l'enthousiasme et le baroque de ses 3 (ou 4 si on compte l'oiseau) personnages. La folie fait partie de leur vie et ils l'ont accepté. Elle est leur piment, leur épice qui rehausse la saveur de tous les instants. Mais comme toutes les épices il en existe des douces et des sévères, comme les folies.



C'est toutes ces frontières qu'explore l'auteur, mais en se contraignant toujours à la fantaisie pour aborder même le plus dur ou le plus poignant. Comme beaucoup, j'ai vu une parenté avec Vian dans son style, même si j'ai entendu l'auteur s'en défendre tout en remerciant du compliment. Son but était selon lui plutôt de se rapprocher de Truman Capote pour le divertissement et Fizgerald pour le climat historique des années 20. Il n'en reste pas moins que dans la loufoquerie, on entend bien Vian, et parfois pour moi le Ajar de la vie devant soi (dans la façon de poser le narrateur enfant) ou de Gros-Calin (dans l'importance du rôle donné à un animal à forte personnalité).



On évite pas les références (recherchées ou non) quand on écrit un premier roman, car souvent le lecteur cherche à se construire une image de cet autre qu'il ne connait pas encore et que les cases existent et rassurent, même (surtout ?) en littérature. Sa volonté de tracer son propre chemin est louable, il aura je l'espère tout le plaisir de continuer à le faire. Ce premier essai est d'emblée une réussite. C'est en effet revigorant, rafraîchissant sur un sujet épineux et casse-gueule. Un peu court sans doute, mais la loufoquerie a du mal parfois à tenir la longue distance et l'auteur a donc sagement ficelé le tout en 150 pages qu'on avale avec plaisir. Les épices dont je parlais au début finissent par nous faire également briller les yeux. Juste un rhume, dira-t-on en essuyant une larme du dos de la main, comme quand on est un peu honteux de s'être laissé cueillir par l'émotion dans un film qui était censé au départ uniquement nous divertir.
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En attendant Bojangles

Complètement déjanté !

Je viens de finir ce roman d'Olivier Bourdeaut qui a obtenu un palmarès impressionnant pour un premier roman : Prix francetélévisions, Grand prix RTL LIRE : Prix du roman des étudiants France-Culture Télérama le tout en 2016.

Les premiers mots de de roman : "Mon père m'avait dit qu'avant ma naissance, son métier c'était de chasser les mouches avec un harpon. Il m'avait montré le harpon et une mouche écrasée."

Ca commence bien, un chasseur de mouche avec un harpon ? mais où va-t-on ?

Les trois quarts du livres sont narrés par le garçon unique de la famille, je ne me souviens pas avoir vu son prénom. Georges son père, ouvreur de garage de son état, rencontre sa mère .........à qui il attribue tous les jours un nouveau prénom (je ne suis pas arrivée à trouver le vrai) au cours d'une soirée. Ils ne se quitteront plus et passeront leur temps à faire la fête entourés de nombreux amis dont un sénateur que Georges surnommera l'Ordure mais qui est son meilleur ami. Ils dansent tout le temps sur l'air de Mr Bojangles de Nina Simone. Leur animal de compagnie inattendu : un grand oiseau ramené d'un voyage en Numidie et qu'il nommeront : Mademoiselle Superfétatoire et qui se montre aussi folle que ses maîtres.



Inutile de vous dire que dès les premières pages, je me suis demandée où j'avais mis les yeux ! Quels drôles de parents a ce garçon qui nous narre leurs aventures quelque peu mouvementées avec beaucoup de détails. J'ai souri de leurs inventions abracadabrantesques, de leurs faits et de leurs méfaits.

Après lecture, je me rends compte que c'est une très belle histoire d'amour, un peu particulière, un peu fofolle, d'ailleurs cette femme, ça ne fait pas l'ombre d'un doute est folle, une douce folle.........Georges est fou d'amour pour la folle et leur garçon les admire.......... Il semble heureux !

L'amusement que j'ai ressenti s'est petit à petit transformé en émotion, parfois en tristesse, souvent en étonnement. Mais jusqu'où vont-ils nous emmener ?

Un roman plein d'originalité plein d'émotion , beaucoup d'adjectifs lui sont appropriés : drôle, émouvant, animé, mouvementé, un brin poétique, irréaliste, extravagant, irréel etc.. etc....

Un livre très bien écrit. que je recommande à tous ceux qui ont envie d'un peu de fantaisie et souhaitent sortir des lectures habituelles.

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En attendant Bojangles

Je me suis laissé tenter par les critiques publiées sur le site Babelio par différents lecteurs autour de ce livre.



Ce dernier a obtenu plusieurs prix. Ce n'est pas toujours un gage de qualité, mais cela valait à mes yeux le coup d'être découvert.



On découvre un couple de doux-dingues et leur enfant. C'est plutôt pas mal écrit et on goûte avec un certain plaisir ce vent de folie au travers de situations complètement farfelues.



Si l'auteur en état resté là, cela n'aurait pas valu quatre étoiles et le roman serait resté assez inconsistant.



Mais voilà : la folie douce devient folie dure et la fin prend une toute autre tournure que je ne dévoile pas pour ne pas gâcher la lecture. Le tout est assez finement ciselé dans le rythme et amène pas mal d'émotion. .



Au final, un livre décalé, mais avec beaucoup de profondeur et de sensibilité.
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En attendant Bojangles

Je crois que je partais avec plusieurs aprioris négatifs sur ce livre, sans comprendre vraiment pourquoi... Peut-être est-ce du à sa popularité (il n'y a qu'à voir le nombre de critiques sur le site), le prix qu'il a gagné (fait qui n'est pas toujours représentatif) ou bien le sujet qui me faisait un peu peur (je savais que j'allais pleurer)... Et bien, je suis contente d'avoir outrepasser mes préjugés, parce que j'ai trouvé ce roman très beau, presque magique. Certes, le magique dans ce récit découle d'une condition très émouvante de la mère, mais j'ai tout de même trouvé certains passages magnifiques... Toute cette folie d'enfant et cette insouciance partagée entre la mère et le fils donnent des scènes vraiment touchantes. C'est un beau voyage que nous a proposé Bourdeaut dans son enfance... Le réel qui partage sa vie avec les moments fous, les moments magiques... Un premier roman très émouvant sur la folie, l'enfance, les membres d'une famille tissée serrée, sur l'amour d'un père pour une mère, pour le meilleur comme pour le pire, jusque dans la mort... J'en conseille le lecture..
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Pactum salis

A fluctibus opes



Après le succès phénoménal de En attendant Bojangles, on attendait Olivier Bourdeaut. En changeant totalement d‘univers, il gagne le pari du second roman.



Une histoire d’hommes. Tel pourrait être le résumé le plus succinct du second roman d’Olivier Bourdeaut. Il a choisi l’univers très particulier des marais salants et le caractère bien trempé d’un paludier pour digérer le succès de En attendant Bojangles, son demi-million d’exemplaires, ses trente traductions et son adaptation en Bd et au théâtre. Un choix judicieux à mon sens, car il est difficile de comparer les deux romans. On est ici beaucoup plus proche des comédies cinématographiques comme L’Emmerdeur ou Les compères qui ont prouvé combien l’idée de faire se rencontrer deux personnes venant d’horizons totalement différents pouvant être judicieuse.

Voici donc Jean occupé à récolter le sel de ses marais dans un cadre somptueux, entre Batz-sur-mer et Le Croisic, au bord de la presqu’île de Guérande. Nous sommes au mois d’août, au moment le plus crucial, celui qui décide si une année a été bonne ou non. Mais cette fois, les éléments semblent favorables, comme il l’explique lui-même : « ça fonctionne avec du vent comme pour les bateaux, du soleil comme pour les vignes, des efforts comme avec les femmes, de la patience comme avec les enfants et de la chance comme pour la vie... C’est une bonne saison cette année, nous avons de la chance. »

Cela dit, la fleur de sel se mérite et il ne faut pas ménager sa peine pour trouver l’or blanc. Alors quand au petit matin, il découvre une porsche sur sa palude, un ivrogne endormi sur une bâche après avoir uriné sur la pyramide de sel, son sang ne fait qu’un tour. Il s’empare de sa pelle et s’en va régler son compte à cet homme. «Le tranchant d’acier s’arrêta net à cinq centimètres de la carrosserie. Non, finalement. Son inconscient avait décidé pour lui qu’il ne méritait ni la prison, ni de verser des dommages et intérêts faramineux pour cet homme. L’inconnu dormait toujours, indifférent au procès fulgurant qui venait de le condamner à la décapitation.» Il choisit de le recouvrir d’une bâche et de la laisser mariner dans son jus.

À son réveil Michel ne comprend pas ce qu’il fait là, quel est l’importance de son forfait, mais il sent bien qu’il a failli mourir. Aux invectives de l’un répond l’incompréhension de l’autre. Et avant que les choses ne s’enveniment davantage, il lui faut promettre de dégager son bolide avant la fin du jour.

Après quelques opérations immobilières fructueuses à Nantes, Michel entend conquérir Paris et se constituer un joli magot. Pour l’heure, il passe ses vacances dans un palace et noie sa solitude dans l‘alcool. Au fil du récit, on va comprendre que Jean a suivi l’itinéraire inverse, a quitté Paris pour retrouver de vraies valeurs et une activité qui l’épanouit même si elle lui permet tout juste de joindre les deux bouts. Sans doute n’imaginait-il pas qu’il serait appelé à changer de locution latine. Après avoir fait sien A fluctibus opes (La richesse vient de la mer), il trouvera au bout de quelques rebondissements le sens de Amicitia pactum salis (l’amitié est un pacte de sel). Car Michel va devenir l’employé saisonnier de Jean.

Pour poursuivre la métaphore cinématographique – on imagine du reste fort bien la belle adaptation possible de ce roman – on ajoutera deux rôles secondaires : celui d’un certain Henri, inventeur et seul représentant du «Dédé» le débauché de droite. Il est en quelque sorte le grand frère ou le père spirituel de Jean. «Leur état civil affichait seize ans d’écart, mais le gouffre qui les séparait se mesurait en siècles. La passerelle était jetée, l’histoire pouvait commencer.»

L’adjudant Jules Kédic connaîtra lui aussi son heure de gloire. Jusque là spécialisé dans l’élucidation des vols de bicyclettes, il va se retrouver brutalement face à un cadavre à moitié enfoui dans le marais salant.

Habile réflexion sur le sens de la vie, sur le rôle du statut social, sur la solitude du célibataire au mois d’août, Pactum Salis est aussi une très agréable plongée dans les tréfonds de l’âme humaine où un pacte peut très vite être remplacé par un autre. N’en déplaise aux critiques qui font la fine bouche, dans doute plus par mode et plus pour se mettre eux-mêmes en avant que par honnêteté intellectuelle, ce second roman est également très réussi.


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En attendant Bojangles

C’est l’histoire d’une folie, retracée par une fable familiale autour de l’amour fou d’un homme pour sa femme vu des yeux de leur fils où les vicissitudes du monde se dissolvent dans l’imaginaire, hors limite, représenté par ce slow langoureux et suranné de la musique de Nina Simone ….

Volontairement farfelu mais devenant de plus en plus grave puisqu’il s’agit de la bipolarité de la mère qu’ils (le père et le fils) ne pourront plus cacher puisqu’il faudra la protéger …..

Quelle poésie pour parler de la dinguerie de la mère qui teinte les mots d’un voile de tristesse au fur et à mesure de la lecture !

Une magnifique histoire qui nous envoute du début jusqu’à la fin !

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En attendant Bojangles

Quand les lèvres tremblantes, le désarroi s'exprime par la dérision, quand le trop plein d'amour s'exprime par la démence, on obtient un condensé d'émotions divulguées par une écriture pudique et convaincante.

C'est pétillant et bouleversant à la fois.

Je n'ai évidemment pu m'empêcher d'écouter Nina Simone chanter Mr Bojangles. L'accord est troublant.

Ce roman est magnifique.

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En attendant Bojangles

Une lecture pas vraiment prévue, ni le titre ni la couverture ne m’attiraient, mais quand j’ai vu ce livre dans une boîte à livres, j’ai réalisé qu’il convenait parfaitement à un item du challenge Multi-Défis (musique ou danse dans le titre ou sur la couverture)

J’ai bien aimé cette vision loufoque de la vie d’une famille de toute évidence pas tout à fait comme les autres. L’enfant est bien conscient qu’en dehors de sa famille la vie est différente, il interprète les faits à sa façon, à partir de ce que lui expliquent ou non ses parents, et surtout son père. En parallèle au récit de l’enfant, il y a les notes du père qui donnent au lecteur une toute autre vision de la situation, pas du tout idyllique. La réalité que cache cette famille hors norme, loin de la vision première, devient de plus en plus palpable, bien triste en fait. Et la fin de l’histoire se fait tragédie. J’ai beaucoup aimé cette lecture, mais j’ai trouvé de trop le paragraphe sur l’envoi du manuscrit à l’éditeur. C’est trop convenu, une ficelle vraiment grosse et en plus inutile, ça n’apporte strictement rien. A moins que ce ne soit un clin d’oeil maladroit à Mademoiselle Superfétatoire ? Sauf que ça a attiré mon attention sur un défaut bien plus important et qui n’apparaît qu’à la toute fin. Le récit par le père, trouvé par l’enfant, ne pose pas problème, il a été écrit au fil du temps, pour être lu plus tard. Mais à quel moment l’enfant narrateur est-il censé raconter cette histoire ? Tout au long de la lecture, cela ne pose aucun problème, il nous raconte son enfance au passé, c’est assez classique. Mais une fois que l’on connaît le dénouement, ça ne tient plus : il n’a pas écrit avant, et maintenant, après une fin si tragique, il ne peut plus raconter le passé ainsi et sur ce ton. Cela n’enlève rien au plaisir que j’ai eu à le lire, mais c’est un peu boiteux et maladroit. Cela dit, c’est un premier roman, et à ce titre, plutôt très réussi.
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En attendant Bojangles

Maman était au salon, elle dansait avec Papa sur « Mr. Bojangles » dans une réelle cadence hypnotique. Langoureux, vivants, réels, je les voyais s'envoûter au rythme de la musique, comme les parfums qui viennent me hanter lorsque Maman me câline. Avec eux, je croyais au réel, non pas comme un simulacre d'un présent idéalisé, mais le vrai réel, celui qui laisse des traces sur la peau, celui qui noie le coeur dans un torrent d'émotions.



On vivait dans la folie de Maman, flottant dans les vagues de ses réalités. de ses mains naissait l'amour, de son corps la vie ; parfois irréelle, elle était comme un instant que l'on a peur de perdre en fermant les yeux.



Papa le savait et il lui importait de toujours rester dans cette réalité. Mademoiselle Superfétatoire, notre oiseau de Guinée, n'était pas non plus un songe que l'on oublie au petit matin : elle était la réelle houle qui se déposait sur les plages de nos existences.



« Mr. Bojangles » représentait le R.E.E.L : le risque existentiel et enchanté de l'amour. Il dansait, il sautait, Maman disait qu'il était réel, il était d'ailleurs né à la Nouvelle-Orléans. Sa musique était notre quotidien, même quand Maman était partie faire un tour dans la réalité dehors, dans l'étage en dessous de celui des décapités mentaux.



C'était un choc pour notre famille, nous nous étions toujours tenu à distance lorsque le réel frappait à la porte d'entrée. Maman ne pouvait rester là-bas, dans la clinique des fous mentaux : nous devions trouver une solution pour que sa réalité redevienne la notre…



En attendant Bojangles exalte la part de tendresse et de poésie de notre réalité. Près des yeux, près du coeur, la mère est une tornade de vie inextinguible, qui emporte les émotions sur son passage, comme une ode défendant la nécessité de vivre. La mère vit à en crever, le père vit à en crever, leur amour est d'une profonde réalité.



Dès lors, pour plonger dans un réel état de grâce, la recette est toute simple : lire En attendant Bojangles, et chemin faisant, prendre des arrêts direction Nina Simone, direction ce que l'humanité a fait de plus beau, la plénitude existentielle. Que reste-il de notre réalité après avoir consommé ce que l'humanité à fait de mieux ? L'envie de poursuivre la fête, la poésie et l'amour réel et fou..



Olivier Bourdeaut signe un livre merveilleux, doux mais tranchant, hypnotique mais réel. Sa lecture laisse au lecteur une multitude de sentiments, des rires aux pleurs, et l'aventure de Bojangles marque les esprits en imprégnant les réalités. L'Ordure souhaite terminer ce réel avis par : « Caïpirowska ! Caïpirowska »…
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Florida

J'ai vraiment adoré et dévoré ce nouveau roman d'Olivier Bourdeaut, qui a su se réinventer dans un registre très différent d'En attendant Bojangles qui m'avait déjà conquise.

Nous lisons le journal d'une mini-miss qui a soif de vengeance, à cause de la pression que sa mère lui a imposé. Le style est cru, ça m'a fait pensé à Lolita Pille et Joyce Carol Oates.

Une vraie réflexion sur la pression que l'on met aux enfants pour qu'ils réussissent, parfois là où nous avons échoué avant. C'est aussi un rappel, les femmes ne veulent pas forcément briller et être adulées que pour leurs apparences physique. J'ai hâte de découvrir ce qu'Olivier Bourdeaut nous réserve pour la suite !
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En attendant Bojangles

Le roman débute par une tonalité tendre et poétique, le regard d’un enfant sur l’excentricité de ses parents, espèce de « bourgeois bohèmes » aux mœurs sans entraves, épris de liberté.

Leur vie semble un théâtre de l’absurde permanent, une fête perpétuelle où légèreté et insouciance prévalent.

L’alchimie de ce couple reste fragile néanmoins face aux conventions sociétales et ils sont rattrapés par les devoirs dont ils se moquaient et s’amusaient. Une situation de stress et la liberté est toute relative. Ce que l’on comprend être une fragilité mentale de la mère déraille, le côté sombre de la maladie prend le dessus.

L’institution psychiatrique tente de prendre le relais mais le père reste fou d’amour pour cette femme dont il a su dès la première rencontre qu’elle l’entrainerait dans une danse en équilibre sur un fil de vie. C’est la poursuite de la fuite en avant, cavalcade rocambolesque dont la maladie de la mère devient le métronome.

Ils espèrent que les repères synonymes de bonheur, un château en Espagne notamment, ça ne s’invente pas, tempèreront l’ascenseur émotionnel et permettra de maintenir leur microcosme familial où le désir et la satisfaction immédiate sont les maitres mots.

Dans ce récit, l’amour ne rend pas aveugle mais conditionne les non choix des aidants, aliénés à accompagner la maladie mentale dans ses frasques, ses dangers mais aussi ses joies.

Quelques incohérences qui ne gâchent en rien cette jolie histoire hors temps.

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En attendant Bojangles

Mon dieu que ce livre m'a transportée, émue, bouleversée, fait rêver.... Et encore tant d'autres. Une magnifique histoire d'amour, d'un romantisme époustouflant, mais aussi un amour filial, familial, grandiose qui rend ce livre poétique et romanesque. Un livre à lire !
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En attendant Bojangles

un récit magnifique ! Avec à la fois énormément d'humour, une pudeur extrême et une sensibilité totalement offerte, sans le moindre pathos, le narrateur nous entraîne dans un tourbillon échevelé, une danse folle, où se mêlent des moments intenses de bonheur, de fantaisie débridée, des doutes, la naïveté de l'enfance, la liberté cent fois renouvelée, l'amour. Et on en redemande !! Sur le fond, c'est triste et tragique, et en même temps, c'est d'une gaieté folle, c'est l'acceptation totale et l'embrassement fougueux de la Vie, avec TOUT ce qu'elle apporte. Et c'est souvent de la joie, de la célébration, des folies et de la folie douce, qu'elle apporte. Mais pas toujours, et parfois, la folie bascule en moins "douce", par secousses, comme des tremblements de terre, ravageurs, et qu'on a envie de classer sans suite... sauf que...



J'ai adoré !
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