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Critiques de Olivier Bourdeaut (1803)
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Florida

Mini-miss, maxi-problèmes



Olivier Bourdeaut, après En attendant Bojangles et Pactum Salis délaisse la vieille Europe pour nous entrainer aux USA avec Florida, l’histoire d’une petite-fille inscrite à un concours de mini-miss. Une réflexion brillante sur l’image du corps et la quête d’identité.



Victime d'être belle. La malédiction d'Elizabeth Vernn commence le jour de son septième anniversaire. Son premier cadeau, ce jour-là, est une robe de princesse. Le second est une participation à un concours de mini-miss. Qu'elle remporte. Elle ne le sait pas encore, mais c'est ce samedi-là que le drame s'est noué, que sa vie a basculé.

Car, à compter de ce premier succès, elle est devenue l'objet à fantasmes de sa mère. Elle va devoir désormais, semaine après semaine, sillonner les routes de Floride pour enchaîner les concours de beauté.

Si elle ne gagne pas, elle souvent sur le podium, laissant sa mère espérer qu’avec un petit effort supplémentaire, elle pourrait y arriver. Mais pour y parvenir, il ne faudra omettre aucun détail: la robe, la coiffure, le maquillage, le sourire. Plus tard viendront s'ajouter d’autres contraintes comme la gymnastique, le dentiste et la manucure.

Il n'aura fallu que quelques mois pour transformer sa mère de «touriste», celle qui inscrivent leur fille pour le plaisir, à amateur, puis d'amateur à professionnel avant de basculer dans une catégorie aussi dramatique que dangereuse, celle des «folles».

Il n’y a dès lors plus de limites: «Si je n'étais pas assez belle pour gagner, il fallait que je devienne plus sexy, plus femme, plus provocante, en clair que je devienne plus excitante. Sur les photos de mon avant-dernier concours, c’est bien simple, je ressemble à une pute, une pute de douze ans. Et sur une de ces photos, ma souteneuse me tient par la main, et elle a de ces yeux, mon Dieu, de ces yeux. Si vous pouviez voir cette image, ça m'éviterait d'écrire tous ces mots.»

La résolution du problème, si l'on peut dire, viendra d'un dérapage sur scène, un événement qui nécessitera un traitement chez un psy et le placement en pension. La belle petite fille va alors se transformer tout à la fois en élève brillante et en boule de graisse. Sa mère ne la reconnaît plus. Elle non plus du reste. Comme souvent en Amérique, c’est sur la route qu’elle va rencontrer la personne qui va à nous la transformer. Un artiste qui entend faire de ce corps une œuvre d’art et réalisant une performance en photographiant jour après jour cette métamorphose. Les galeries d’art et les amateurs se pressant à Art Basel Miami vont apprécier.

Si l’on cherche le point commun avec les précédents romans d’Olivier Bourdeaut, son best-seller En attendant Bojangles (2016) et Pactum salis (2018), on trouvera indéniablement ce grain de folie qui fait basculer une existence. On y ajoutera la rencontre qui change tout. Avec cette fois une réflexion percutante sur la marchandisation des corps, sur la tyrannie de l’image. Ou quand le paraître entend prendre le pas sur l’être.






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En attendant Bojangles

Comment expliquer que ce roman m'ait autant fait rire alors que j'avais pourtant le cœur à pleurer?



Ecouté en version audio, j'ai vraiment apprécié la voix du comédien qui met le texte en valeur. Ah, et puis cette musique...



Mesurant la gravité de l'histoire qui se pressentait, je n'ai pourtant pas pu m'empêcher de rire. On est en présence d'une famille loufoque. Une femme Louise ou Renée qui ne porte jamais le même prénom et son mari Georges qui s'aiment à la folie. C'est beau, c'est tendre. Les jeux de mots sont magnifiques. C'est drôle. C'est plein d'amour. Le narrateur, un petit garçon s'émerveille des idées fantasques de ces parents.



Certains situations m'ont fait sourire ou rire comme cette amitié avec Mademoiselle Superfétatoire ou l'Ordure, la rencontre avec l'enseignante ou le contrôleur des impôts.



Pourtant au fur et à mesure, je me suis sentie pleine de tristesse pour ces trois personnages même s'ils ne sont pas tristes eux, même s'ils profitent, dansent, boivent des cocktails.



Alors oui le texte est magnifique. Mais cette déchéance m'a fait mal. Quant à la fin , j'en aurais hurlé de désespoir. Cela paraissait pourtant inéluctable.



J'ai aimé et en même temps cette histoire m'a vraiment fait mal.
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En attendant Bojangles

D'ordinaire, je me méfie des livres qui font l'objet d'un vrai tam-tam médiatique. Et je soupçonnais EN ATTENDANT BOJANGLES d'un parfum d'imposture à la célébrité... Mais le bouche à oreilles a eu raison de mes réticences. Je me suis lancée dans la lecture de ce best-seller plébiscité par presque tous les critiques.

Pourtant, tout avait assez mal commencé : un premier chapitre avec une voix de l'enfant narrateur que je trouvais surjouée ; un univers boboïsant un peu crispant ; des facilités de style du genre "un gin tonic" pour "la gym tonic", je craignais le pire ! Mais le miracle s'est produit et je me suis laissée embarquée dans cette aventure qui n'est pas simplement une aimable satire d'un monde de snobs friqués et dont la bêtise n'a d'égale que le goût effréné des potins. Le déclencheur a été pour moi l'entrée en scène de la mère : un personnage provocateur, fantasque, évanescent et dont on perçoit très vite la dimension tragique. A partir de là tout bascule dans une loufoquerie échevelée avec notamment les dialogues ubuesques de cette Madame -sans-nom- fixe avec son entourage. Défile aussi une galerie de personnages tous plus inattendus les uns que les autres. Au palmarès : l'Ordure, une sorte d'ogre, grand buveur, amateur de chair fraîche et sénateur à ses heures perdues, Mademoiselle Superfétatoire, un drôle d'oiseau, cousine germaine de l'autruche qui, dans le film d'Iosseliani Adieu plancher des vaches, traverse de temps en temps l'écran sans que l'on sache vraiment pourquoi. Sans parler des pensionnaires de l'asile psychiatrique dans lequel Madame-sans-nom-fixe va faire un bref séjour très remarqué.Car le deuxième point fort du roman est de distiller à petites doses tous les éléments de ce qui devrait être un drame et qui jusqu'au bout du récit ne s'affichera jamais comme tel. Comment résister, en effet, à la scène du kidnapping de Madame-sans-nom-fixe par son mari et son fils, digne, par son tempo débridé et son délire, des Pieds Nickelés ou des Marx Brothers. Mais ce joyeux happening sera le dernier. L'admirable scène où le narrateur enfant évoque la dernière danse de ses parents marque la fin de cette fête ininterrompue qu'était leur vie. Et l'on s'achemine, le coeur serré, vers le drame. Mais là encore rien de conventionnel...

Ce qui m'a particulièrement plu et ému dans ce roman c'est le regard décalé et poétique jeté sur la folie. C'est sans doute pourquoi j'ai suivi pas à pas ses héros, en me demandant si quelque part ils ne réveillaient pas en moi, ce petit grain de folie qui sommeille chez beaucoup d'entre nous...
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En attendant Bojangles

Qui a été capable de refermer cette œuvre sans en être ébranlé ? Personnellement, ça n’a pas été mon cas. Conter telle une poésie, l’histoire dramatique de ce roman vous inflige la plus puissante gifle littéraire que vous ayez jamais connu. C’est un vibrant hommage. Un hommage à la joie … Un hommage au bonheur … Un hommage à l’insouciance … Un hommage à la famille … Un hommage à l’amour inconditionnel. Car, oui, c’est de cela qu’il s’agit : d’amour véritable. Un amour si puissant et sincère que rien ne peut séparer ces deux êtres amoureux fous à lier. Ils se l’étaient promis et ils ont tenu leur promesse : il irait là où elle irait. Rien ni personne ne pourrait changer cette promesse. Pas même un enfant. Pas même leur enfant.

Dans cette courte intrigue, peu de personnages comblent l’espace, mais tous sont horriblement attachants. Le père a souvent été décrit comme un homme courageux et fort face à la maladie de son épouse. Pourtant, il s’avère que l’homme en question avait surtout des difficultés à affronter la triste réalité de la vie (les obligations, les responsabilités, la maladie, la mort et enfin la parentalité). Sa vie se consumait en sa femme. Elle était son tout. Bien plus que n’importe qui n’aurait pu l’être. L’épouse, quant à elle, fuyait catégoriquement la réalité jusqu’à en être aliénée. Malgré ses délires, on aime cette femme. On aime sa personnalité hors du commun … Peut-être parce que, quelque part, on aimerait tous être comme elle. Faire ce que bon nous semble en laissant de côté responsabilités et obligations. Rire, chanter, danser sans se poser de questions. Cette femme évoque simplement la liberté d’être soi. Le courage d’être soi. J’ai apprécié parcourir l’histoire des parents à travers les yeux de leur enfant et de son imagination.

La force d’écriture de cet auteur est de nous avoir fait adopter cette famille comme la nôtre. On aime inventer des histoires avec elle, on aime danser avec elle, on aime flirter avec la folie avec elle. Bien que cette famille semble complètement perchée, on a véritablement l’impression qu’elle existe. On a presque cette impression qu’il s’agit d’un témoignage. On est ancré à l’histoire avant même qu’elle ne commence véritablement. Et quand elle se termine, on a la désagréable impression qu’on nous a arraché quelque chose.

Détrompez-vous, ce roman n’est pas écrit de façon à vous soutirer expressément des larmes ou des émotions. Non, il est, me semble-t-il, écrit avec beaucoup de cœur et de passion. C’est ce qui provoque notre ressenti profondément positif pour cette œuvre. Une histoire dramatique canter au rythme de Mr. Bojangles.

Il m’est relativement difficile de parler de ce livre qui m’a retourné. Il est bon, très bon. Et au delà de l’œuvre, il s’agit, à mes yeux, d’un chef-d’œuvre. L’écriture est dramatiquement légère, douce et à la limite de la poésie. L’œuvre se dévore, en à peine quelques heures. Et en fermant ce livre, on se dit qu’il y en avait trop peu. On pourrait continuer à le lire, des jours et des jours. En bref, j’ai adoré. Pas l’horreur qui assaille les personnages, mais la subtile plume de l’auteur.
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Pactum salis

J'avais plutôt apprécié cette lecture, mais n'avais pas franchement compris l'engouement général autour d' En attendant Bojangles, qui m'avait paru un peu exagéré. J'en suis même venu à penser que mon jugement avait pu être biaisé par toute cette surmédiatisation, cette prosternation unanime devant tant de génie.



J'ai décidé de faire fi de tout ça lors de la lecture de Pactum Salis. Mais je n'y suis pas parvenu. Pour la simple et bonne raison que je me suis un peu ennuyé. Alors, j'ai cherché à comprendre pourquoi. Et pour ceci, j'ai dû repenser à Bojangles. Avec son premier roman, Olivier Bourdeaut faisait montre d'une indéniable fraîcheur, d'une sensibilité brute. Car c'était le premier roman de quelqu'un qui ne s'imaginait pas ( plus ? ) être publié. Qui ne s'imaginait encore moins un tel succès. Et qui, en conséquent, écrivait comme tel. Comme quelqu'un qui n'a rien à perdre, rien à calculer. Avec insouciance, et audace.



Pour plusieurs raisons, je ne vais pas déflorer l'histoire ( à laquelle j'ai pourtant réussi à croire ), car cette dernière n'est pas tellement le problème, au contraire. C'est la manière dont elle est traitée. La distance entre le narrateur et le décor, en somme: tout l'inverse de son premier roman. Dans Pactum Salis, j'ai trouvé qu'il se regardait écrire. Qu'il cherchait - déjà - à se réinventer. A jouer l'écrivain plus qu'à écrire. A se prendre pour Balzac et nous gratifier de très longues descriptions impersonnelles, minutieuses, dans une langue parfaite, certes. Mais l'âme n'y est pas.



D'aucuns apprécieront, c'est certain, car le talent de Bourdeaut ne se discute pas. Disons simplement qu'il ne m'atteint pas, et désormais, j'en suis persuadé.
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En attendant Bojangles

On commence le livre sans imaginer un seul instant où il va nous conduire, on se laisse berner par la personnalité drolatique de la mère de notre narrateur, qui, d'ailleurs, n'a pas de prénom si bien que son mari l'appelle à chaque fois par un nouveau prénom, par l'insouciance presque innocente de notre narrateur, et par ce ton joyeux où le temps n'est fait que de fêtes, de danses et de rires...le narrateur est un jeune garçon qui nous partage sa surprise de découvrir une réalité choquante, sous le voile de toute cette nature insouciante se cache, en fait, un fond de tragédie alarmante...

J'avoue que le goût de savourer ce livre m'est venu au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture, on a comme l'impression que l'auteur ne s'attelle qu'à dresser de portrait loufoque de ses personnages, mais c'est bien après qu'on se rend compte que c'est le personnage de la mère qui donne le ton, elle mène la danse, elle influence l'atmosphère, elle ne voit que le bon côté des choses, le rire est son seul partage au point que, chez elle, le ridicule ne tue pas, on le voit bien lors de sa surprenante rencontre avec Georges. Par contre, les pleurs constituent son jardin secret...même quand elle va sombrer dans la folie, la danse et le rire ne la quitte pas...seulement, quand elle va manger les pissenlits par la racine, le vide est trop grand!!!

C'est léger et profond, loufoque et choquant, ça n'étouffe pas le lecteur, ça lui laisse un petit espace de réflexion, pour un premier roman, beau travail!
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En attendant Bojangles

Ça pétille, c'est gorgé d'humour et d'émotion, c'est décalé, c'est dansant, c'est familial, c'est romantique, ça donne du baume au cœur, des sourires et des envies.

C'est l'histoire d'une rencontre entre deux êtres, de leur foyer qu'ils fondent. L'histoire aussi du petit gars plutôt malin qui nait de cet amour, qui n'est pas en reste pour participer aux multiples jeux de famille, et qui regarde ses parents s'aimer follement. Ils s'aiment tous les trois comme c'est pas permis. Enfin si, ça devrait être permis un amour comme ça. C'est une famille hors norme, loin des conventions, loin du consensus, des habitudes, du terne, faisant fi du quand dira-t-on, préférant leur monde, leur liberté, leur imaginaire.

C'est du bonheur à la pelle, des divertissements, de l'inventivité, des jeux de mots, de la poésie, de la passion. Ils s'inventent chaque jour du bonheur dans la tête. de la musique aux oreilles. Nina Simone et son Mr Bojangles. Leur monde est une fête perpétuelle. Un endroit coloré, plein de paillettes et empli de rires. Une aire de jeux réjouissante, stimulante. Une danse incessante, un manège enchanteur qui fait tourner la tête. Un paradis qu'ils recréent et réinventent chaque jour. Ils ne laissent jamais place au quotidien, au banal. Ils ne se laissent jamais aller à la tranquillité ennuyeuse et à la fadeur. Chaque jour ressemble à un énorme paquet cadeau bourré de surprises. Ça a le goût du chocolat qui fond dans la bouche, un croquant inattendu sous la dent, une saveur si agréable aux papilles. Ça ressemble à des bulles de champagne. A un petit air de Nina.

Ils font en sorte d'avoir toujours des sourires aux lèvres, des étoiles dans les yeux, d'avoir toujours de quoi s'enthousiasmer, de rire aux éclats, de rêver. D'être heureux.

Les deux hommes (le mari et le fils) suivent cette femme qu'ils aiment tant dans son besoin continuel de fêtes et d'enchantements, nourrissent ses fantaisies, la protègent en créant un monde magique autour d'eux. Quel qu'en soit le prix.

Ce sont des joies et des peines aussi. C'est de la folie, douce, ébouriffante et parfois douloureuse.

Et même si la folie dévore un peu ; même si parfois on approche un peu trop du bord de la falaise, et que cela nous donne parfois un petit point au cœur, c'est fou comme ça fait du bien !

Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes. Des fêtes aussi belles et magiques que les leurs. Je vous souhaite un peu de cette folie, de cet imaginaire, et toute une quantité de sourires énormes et déraisonnables aux lèvres. Je nous souhaite de cultiver chaque jour notre bonheur !

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En attendant Bojangles

Ce livre est une vraie découverte !

Je pense que je ne l'aurais jamais ouvert sans toutes vos critiques élogieuses !!!

Je m'attendais à y trouver une histoire loufoque, déjantée, poétique, pleine d'humour et de folie... Et c'est bien le cas.

Par contre, mon esprit avait complètement zappé et/ou mal interprété (?!) le côté tragique, émouvant que cachait ce récit...

J'ai beaucoup ri ! Ce roman recèle de jolis et pétillants passages marquants.

Mais j'ai aussi eu le coeur serré...

Au fil des pages, nous découvrons, une touchante petite famille et surtout une magnifique histoire d'amour toute en excentricité et en folie !

une folie tendre, une folie entrainante, une folie tourbillonnante... une folie qui cache en fait une vraie pathologie...

Laissez vous prendre par le rythme entrainant de cette famille hors du commun !

Valsez, swinguer, tanguez, mambotez, salsatez...tendrement en toute pudeur, poétiquement et surtout follement !!!
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Florida

"Florida" est le troisième et dernier roman d'Olivier Bourdeaut à ce jour. "En attendant Bojangles" m'avait moyennement plu, "Pactum salis" avait été une agréable surprise, et "Florida" tout autant, alors que le ton employé est bien différent des deux autres.



Pour son septième anniversaire, Elizabeth a reçu en cadeau une très belle robe de princesse, en vue du concours de mini-miss qui se déroule un peu plus tard dans la journée, près de chez elle. Que se serait-il passé si Elizabeth avait perdu le concours ? Certainement pas la même histoire que je viens de lire, sans aucun doute...



C'est ce jour-là qui a fait basculer l'enfance d'Élisabeth. C'est sa première place sur le podium qui l'a amenée vers d'autres concours... Pendant cinq ans, Elizabeth a appris à être la plus jolie. Elle a récité des textes mielleux pour attendrir les jurys. Elle s'est entraînée dur aux chorégraphies, à marcher comme il faut, à sourire comme il faut, à poser comme il faut. Mais si elle est souvent arrivée en seconde place, jamais plus elle n'est arrivée la première. Partagée entre une mère qui lui impose de réussir et un père qui apprécie ses week-ends sans ses femmes dans les pattes, Elizabeth a tout simplement pété un plomb...



Placée en pension, Elizabeth apprendra que son corps lui appartient et qu'elle peut en faire ce qu'elle veut... Elle vient de trouver comment se venger de sa mère...



Sous forme de journal intime, c'est Elizabeth qui nous raconte sa propre histoire : les week-ends consacrés aux concours, la pension, sa fugue, les différentes étapes par lesquelles elle est passée pour assouvir sa vengeance.



Pour ce troisième roman, Olivier Bourdeaut change de ton du tout au tout. Si le style d'écriture est toujours aussi appliqué, il n'y a rien ici de sarcastique ou de badin. Le ton est enragé, amer, acide, dominé par la colère et la rancœur. Parce que oui, Elizabeth en veut à ses parents, à sa mère particulièrement, elle ne leur pardonne pas et ne pense qu'à les détruire. Ses mots sont crus, ils fulminent. Elle ne s'aime pas, son corps la dégoûte, et cherche à le changer coûte que coûte. Elizabeth n'est que haine et on le perçoit durant toute notre lecture.



Abordés de manière plus posée, les thèmes qu'a choisi d'évoquer Olivier Bourdeaut en sont plus percutants. Autodestruction, vengeance, insatisfaction permanente, haine, narcissisme et culte du corps sont ce qui domine le récit et font d'Elizabeth un personnage cassant, cassé. Je ne m'y suis pas attachée, certainement à cause de son trop-plein de colère qui l'empêche d'avancer. En revanche, elle reste touchante à sa manière, apitoyante, pleine d'ambiguïté. On la voit évoluer et tester son corps au fil des pages, on la voit se détruire à force de vouloir détruire ses parents. Plus on s'approche de la fin, plus on se demande comment tout cela va se terminer, si elle obtiendra satisfaction et surtout à quel prix.



Et voilà que vient le dénouement, pas tout rose comme on s'y attend, moins pire que l'avant-dernier chapitre laissait présager, pas totalement satisfaisant à mon goût mais qui clôt tout de même bien l'ensemble du récit.



Olivier Bourdeaut est assurément un auteur à suivre. Trois romans à son actif, trois histoires abordées de manière différente à chaque fois. Si l'un ne vous a pas plu, il n'est pas dit qu'il en sera de même pour les deux autres.

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En attendant Bojangles

Que ferait-on par amour ? cette sempiternelle question ... tout quitter sur un coup de tête? banal ! Cacher un corps ? surfait !

Mais vivre dans un monde fantasque où l'on change de prénom chaque jour, où on adopte une grue, où on laisse s’amonceler les factures et jeter au bas de l'escalier l'huissier, où on abandonne son travail pour mener pleinement cette vie sans contrainte, sans conformisme, alors, là, oui, on est au centre de l'amour où tout ce qui compte c'est vivre avec l'autre sa vie.

C'est ainsi que cette famille va vivre, au gré des lubies de Louise surement bi-polaire et plutôt que de la ramener dans la réalité, c'est toute la famille qui va vire dans sa folie : faire des soirées toutes les nuits, acheter un château en Espagne par provocation, organiser un kidnapping, ... jusqu'au point de non retour.



"Quand la réalité est banale et triste, inventez-moi une belle histoire, vous mentez si bien, ce serait dommage de vous en priver"dit-elle à son fils.

Comment notre narrateur se construit en vivant dans le mensonge, le fantasque ? Eh bien il a l'air de bien s'en sortir puisqu'il est d'un optimisme à tout épreuve et même dans les moments difficiles, la vie devient un jeu, un film, une danse.



J'ai beaucoup aimé ce livre où l'on retrouve une touche de Vian, de Forrest Gump et le tout dans un univers de douce mélancolie où l'on sourit avec eux tout en sentant le drame caché au fond de cette vie trépidante.



On ne sait pas s'il faut rire ou pleurer, du grand n'importe quoi !

"C'était vraiment n'importe quoi, parce que la vie c'est souvent comme ça, et c'est très bien ainsi"



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Florida

Mini-miss et Maxi-flop



J'avais comme beaucoup de lecteurs aimé « En attendant Bojangles ». J'avais contrairement à beaucoup de lecteurs également apprécié « Pactum Salis ».

Je n'ai donc aucun problème avec Olivier Bourdeaut et ce que je vais écrire sur Florida n'est absolument pas motivé par l'envie de me faire les dents sur un auteur à succès.

Mais pour autant, je ne vais pas tourner autour du pot et vous éviter une chronique à rallonge pour dire simplement que ce nouveau roman est de mon point de vue un authentique ratage.



Dès les premières pages, j'ai flairé que ça allait être difficile pour moi d'adhérer. Essentiellement à cause de l'écriture. Une écriture au marteau pilon, sans nuance, lourde, saccadée, des répétitions en veux-tu en voilà, des phrases bancales. Un faux style qui se veut sans doute très travaillé pour coller à une certaine oralité mais l'artifice se voit. Ça manque de sobriété et je ne retiens que la pauvreté.



Après il y a l'histoire qui nous raconte la vengeance d'une ex mini-miss. L'auteur se glisse dans la peau d'une femme en révolte contre son corps, contre sa mère, jusqu'à devenir bodybuildeuse. Disséquer le rapport au corps, analyser un traumatisme, écrire une satire sur le culte de l'esthétisme, il y avait vraiment de quoi me captiver sauf que je n'ai pas cru un seul instant à ce personnage. Cette voix n'est pas celle d'une femme et tout comme pour l'écriture, cette voix manque de finesse. On frise la caricature à toutes les étapes de la vie de la narratrice.



Jamais tout au long de ces 254 pages je n'ai retrouvé la patte, le piquant, la tendresse et la verve de l'auteur. C'est balourd, inutilement cynique et vulgaire.



J'ai lu dans la presse que Florida était un roman « ambitieux ». Je vous avoue ma totale incrédulité. Je n'ai pas à priori pas lu la même version du roman que certains journalistes.
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En attendant Bojangles

Je viens de le terminer.



C'est la première fois que je rédige une critique à vif. .. Ne laissant aucune mise à distance.



Je suis bouleversée. Je suis sous le choc.



J'ai lu quelques critiques ou il était expliqué que le livre était comme coupé en deux.



Un homme tombe follement amoureux d'une femme.



"Le temps d'un cocktail, d'une danse, une femme folle et chapeautée d'ailes, m'avait rendu fou d'elle en m'invitant à partager sa démence. "



Va naître de cette union particuliere un enfant.



Au début, il est question de détailler ce couple et cette famille atypique. ..

Là , on rit et on imagine un peu cette famille décalée. . L'enfant n'est en aucun cas en danger. Mais il vit dans un monde d'adulte.



On lit l'extravagance de la femme. Cette mère, cette épouse , aux yeux verts pétillants , est complétement perchée.

Elle est une planète à elle toute seule.



Mais ça fait rire. Parce que même si l'enfant va faire l'école à la maison , on lit des parents et un modèle d'éducation à part.

Il.n'y à pas de danger. ..



Puis vient le moment, l'élément qui fait basculer le livre sur la seconde partie :



Quand la maman met le feu à l'appartement pour brûler ses souvenirs.



On rentre dans une sphère moins drôle.



Nous sommes dans la folie. La démence.



Si au départ, la.lecture se veut fluide et drôle, on a quelques difficultés à mettre des mots.



Pour ma part j'y ai vu vraiment de la folie " gentille " , enfantine. .



Jusqu'à ce passage.



Cette partie donc est une vraie descente aux enfers raconté par le petit garçon a l'aide des cahiers secrets du papa.



Ces cahiers sont décrits en italique. On fait bien la différence entre ce que l'auteur écrit et ce qui vient des cahiers du papa..



Ces parties la sont d'une extrême finesse. D'une grande sensibilité.

Le père est foù amoureux de sa femme. Mais il sent que la maladie psychiatrique de sa femme prend une ampleur plus grave.



La dureté du livre réside dans la description de cette démence au quotidien.

Vue par un garçon et son père.



Ce trio si fou, si joyeux, si fantaisiste va se perdre peu à peu.



Quand une maladie mentale vient fracasser le bonheur d'une famille et l'amour fou d'un couple.





Jusqu'ou pouvons nous aller pour aider / sauver sa moitié. ?



Décrit avec une grande finesse. Juste ce qu'il faut pour Hurler de joie ou de tristesse.



J'ai été très touchée par ce livre qui m'a été prêté par mon amie.



Sincèrement, il est juste sublime.



" allez vous me jurez devant tous les anges que vous me suivrez partout ? Partout ? "

"Oui , je vous le jure , partout partout. "





" mes mains sur ses joues rebondies devant son grand sourire rempli d'abandon"...













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En attendant Bojangles

Enjoliver la vérité avec des mensonges attrayants, raconter la vie par son contraire pour la résumer à un grand éclat de rire permanent et conjurer le malheur, la faire pétiller comme une bulle de champagne, voilà le talent de Constance/Henriette/Louise/Eglantine (à chaque jour son baptême) et de Georges, les parents du narrateur, qui leur rend un bel hommage en partageant à son tour leur histoire. C’est le résumé très vite fait de « En attendant Bojangles », immense succès littéraire d’Olivier Bourdeaut, qui a raflé tout un tas de prix sur son passage, et qui apparemment à rendu un paquet de lecteurs heureux.



Et je les comprends, tellement ce court roman, complètement extravagant et parfois difficilement crédible, raconté en alternance par un petit garçon sous le charme de ses parents, témoin de leur amour fou, et par le père, moins perché qu’il ne le fait paraître, est séduisant. Mais je n’ai pas réussi à partager cet enthousiasme, gênée par cette histoire sans cadre : on ne sait pas à quelle période l’histoire se passe, ni combien de temps elle se déroule. Ce qui en soi n’est pas tellement grave, mais je n’ai pas su donner d’âge au narrateur, et j’ai été gênée que bien que le temps passe, il garde cette naïveté enfantine dans sa manière de raconter les choses. Est-on face à un enfant ou un ado ? C’est difficile de réussir une narration enfantine, et n’est pas Romain Gary qui veut. En outre, malgré tout le rocambolesque des événements relatés, un côté fable assez assumé, on veut nous faire croire que c’est une histoire vraie. De ce fait, on n’est ni dans la fable ni dans le crédible, et je n’ai pas apprécié de si peu réussir à me situer.



Ainsi, malgré ses qualités assumées, les bons sentiments qui transpirent de ce roman, la tristesse aussi qui est bien cachée sous ses vêtements de fête et de paillettes, je n’ai pas accroché du tout à ce roman. On s’en remettra !

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En attendant Bojangles

Déjà 388 critiques !! Et une de plus avec la mienne… Je reconnais que j’ai une grosse attirance pour les thrillers psychologiques et les policiers. Mais de temps en temps, j’aime faire une pause et lire quelque chose qui soit moins "prise de tête". Et la curiosité face à tant d’engouement autour de cette histoire, de la part du monde littéraire et surtout du public, m’a incitée à en savoir plus à son propos et à le découvrir rapidement.



Ce roman se lit vite, pas parce qu’il ne fait que 160 pages, mais parce qu’il est vraiment prenant, visuel, et musical (je vous conseille d’écouter "Mr. Bojangles" de Nina Simone si vous ne connaissez pas cette belle chanson). C’est léger et grave, pétillant et déroutant, chantant et bouleversant, drôle et triste, passionnel et tragique. A travers les yeux du fils ou du père, l’auteur nous conte une belle et originale histoire qui nous fait passer progressivement du rire aux larmes. Jolie pépite littéraire !
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En attendant Bojangles

Je n'avais lu que d'excellentes critiques sur ce court roman, j’étais donc impatiente de le découvrir.



Et bien, je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je suis totalement passé à coté. Alors oui, la fin du roman est triste, le roman est bien écrit mais pour le reste, je n'ai pas complètement compris l'engouement des lecteurs pour En attendant Bojangles.



Les personnages m'ont laissé de marbre, je n'ai pas réussi a m'y attacher. La plume d'Olivier Bourdeaut est belle mais le roman bien trop loufoque pour moi. La fin est touchante et vient rehausser un peu le début du roman. Je suis allée au bout car le roman est court mais au fil des pages j'ai du plusieurs fois me retenir de ne pas abandonner ma lecture. Bilan plus que mitigé donc.....
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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En attendant Bojangles

Pour apprécier “En attendant Bojangles”, il faut être fou ! Non, je ne vous insulte pas ! Je dis simplement qu’il faut accepter d’être gagné par une saine folie le temps que dure ce roman.



En attendant Bojangles, ça ne se raconte pas sinon la magie n’opère plus. Evitez donc de lire les 563 critiques sur Babelio ! Tout y a été dit jusqu’à la nausée!

En attendant Bojangles, ça se vit au rythme de la fantaisie des personnages, ça vous enflamme le cœur et l’esprit.



Pour apprécier En attendant Bojangles, il faut penser en cigale et non en fourmi. Il faut tout lâcher, se laisser porter par la fable. Même si l’on sait que le récit est invraisemblable ! C’est d’ailleurs cela qui le rend magnifique et criant de sincérité.



Le talent d’Olivier Bourdeaut, lui, est bien authentique. Pour un premier roman, c’est un coup de maître.



Vous chantiez ? Et bien dansez maintenant.

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En attendant Bojangles

Trouver les mots justes... Allons-y carrément : En attendant Bojangles est une merveille, un enchantement !



"C'est drôle et bien écrit, ça n'a ni queue ni tête" – c'est l'éditeur qui le dit ! – et c'est ce qui fait son charme, ajoute-t-il. Il est vrai que ce livre ne ressemble à aucun autre, même si l'on peut lui trouver, comme il est dit ici et là, un petit air de famille avec L'écume des jours, l'œuvre culte de Boris Vian, qui elle non plus, pour ainsi dire, n'a ni queue ni tête.



En attendant Bojangles est l'histoire d'un amour fou, d'un amour à la folie, d'un amour qui va au bout de la folie,... au delà même de la folie...



Un couple à la Fitzgerald...



Elle, gracieuse et élégante, femme-objet, femme-enfant, extravagante et inconséquente ; elle a choisi et envahi l'homme de sa vie... Lui, homme d'affaires rationnel et pondéré – frappé toutefois de "phobie administrative" comme certain ministre éphémère – ; il subit le charme en toute conscience, dans l'impossibilité de s'y soustraire.



Leur vie n'est que fantaisies et excentricités. Aspirés dans un maelström de fêtes déjantées, arrosées d'abondances de cocktails, pimentées de facéties suscitant rigolades et fous-rires, ils dansent jusqu'à pas d'heure sur un air de soul music qu'ils passent en boucle, Mister Bojangles, chanté par Nina Simone.



C'est leur fils qui raconte, un petit garçon dont on ne connait ni le prénom ni l'âge. Il a quoi ?... six ans, huit ans ? Il vit intensément la vie de ses parents, observe tout, note tout, rapporte tout avec précision, sans rien omettre... Mais il interprète les événements à l'aune de sa base de références personnelles d'enfant au parcours atypique, profilé par des parents dont seules comptent leurs commodités personnelles. Effets de mots d'enfants, dont la candeur et la naïveté nous font sourire avec émotion, nous adultes, alors que nous percevons le sens réel, implacable, tragique de ce que l'enfant ne voit pas. Lui s'interroge simplement : "Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents ?"



Une histoire ébouriffante, à la fois gaie et triste, hilarante et bouleversante, attrayante et effrayante. J'ai un instant retrouvé les rêves de mon adolescence, les temps où j'imaginais que le bonheur passait par l'idéal, idéal du projet, idéal de l'amour ; l'âge où chaque fin de semaine, les slows entrouvraient la porte de l'espoir.



Tout au long du roman, Georges et sa femme – quel que soit son nom ! – dansent sur la mélodie mélancolique et obsédante de Mister Bojangles, un slow à l'ancienne porté par la voie grave et rauque de Nina Simone. Ecoutez cette musique, écoutez-la plusieurs fois, imprégnez-vous d'elle en lisant le livre. – On la trouve facilement sur You Tube.



Et tant que vous y êtes, une fois le livre refermé, écoutez encore Nina Simone, cette pianiste qui aurait pu devenir la première concertiste classique afro-américaine, écoutez sa voix éraillée dérailler doucement dans Aint got no, I got life, extrait de Hair, et dans Ne me quitte pas, de Jacques Brel.



Si avec tout cela – littérature et musique –, vous n'avez pas versé une larme, pas senti votre gorge se nouer,... c'est que je ne peux vraiment rien pour vous...



A voir désormais comment Olivier Bourdeaut nous surprendra et nous charmera à nouveau lorsqu'il publiera son deuxième roman !...
Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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En attendant Bojangles

"C'est drôle et bien écrit, ça n'a ni queue ni tête" – c'est l'éditeur qui le dit ! – et c'est ce qui fait son charme, ajoute-t-il. Il est vrai que ce livre est particulier et ne ressemble à aucun autre, même si l'on peut lui trouver, comme il est dit ici et là, un petit air de famille avec L'écume des jours, un des nombreux romans de Boris Vian. En attendant Bojangles raconte l'histoire d'un amour fou, d'un amour à la folie, d'un amour qui va au bout de la folie,... au delà même de la folie... Elle, gracieuse et élégante, femme-objet, femme-enfant, extravagante et inconséquente ; elle a choisi et envahi l'homme de sa vie... Lui, homme d'affaires rationnel et pondéré – frappé toutefois de "phobie administrative" comme certain ministre éphémère – ; il subit le charme en toute conscience, dans l'impossibilité de s'y soustraire. Leur vie n'est que fantaisies et excentricités, ils dansent jusqu'à pas d'heure sur un air de soul music qu'ils passent en boucle, Mister Bojangles, chanté par Nina Simone. Leur fils raconte l'histoire d'amour de leurs parents, on ne connait ni son prénom ni son l'âge. Il vit intensément la vie de ses parents, observe tout, note tout, rapporte tout avec précision, sans rien oublier. Il s'interroge simplement : "Comment font les autres enfants pour vivre sans mes parents ?" Je vous recommande chaudement cette histoire ébouriffante, à la fois gaie et triste, hilarante et bouleversante, attrayante et effrayante.
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En attendant Bojangles

Après tant de critiques élogieuses, je craignais d'être déçu par cette lecture.

Mais là, quelle agréable surprise. Pour un premier roman « En attendant Bojangles » est une belle réussite.

Sur l'air de « Mr Bojangles » de Nina Simone en musique de fond, Olivier Bourdeaut nous entraine dans l'amour fou de Georges et de Louise, mais aussi celui entre deux parents et leur enfant.

Une histoire originale, drôle et tendre, racontée avec beaucoup de légèreté.

Mais par pitié arrêtons de le comparer à Boris Vian.

Et surtout,

-Please, please

-Mr. Bojangles, Mr. Bojangles

-Mr. Bojangles, dance!

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En attendant Bojangles

Un livre qui va rester dans ma mémoire de lectrice pour son effet : Waouhhhhhh quel livre mes amis !!! petit mais un concentré hilarant digne d'un Boris Vian. J'ai adoré ce côté déjanté, burlesque mais à la fois poétique à la Mathias Malzieu , quelle imagination mes enfants à toutes les pages les zygomatiques sont mis à rude épreuve. Mais derrière cette famille extravagante se cache une folie douce dissimulée par des mensonges à l'envers et de l'amour fou. Rien ne sert de conter l'histoire tellement ça me semble vain mieux vaut vous plonger tout de go dans c e roman déroutant mais attention on rit à tous les étages certes mais au grenier il y a forcément une araignée qui galope sur le plancher tissant sa toile pour mieux piéger le lecteur qui tire sa révérence malgré lui avec une pointe de regrets et ma fois la larme à l'oeil. Car si vous êtes un peu sensés, vous aurez bien compris que la famille déjantée se joue de la vie pour trompée la maladie, cette grande mascarade n.est qu'un pied de nez à la seule issue possible de danser sous l.air de Bojangles dans une autre dimension. La fin s'incline dure et fatale, reste plus qu'à refermer le livre en se demandant si cette histoire ne rattrape pas la réalité : n'aurait elle pas existé vraiment ? Peut être, seul l.auteur saura vous le dire.

J'aime les livres qui bousculent nous font sortir de nos rails pour mieux admirer le décor puisque l roman nous y envoie valser sans a priori dedans. j'adore !!!.



il y a un bug j'ai mis 5 étoiles et le site ne met que 2 c.est quoi ce truc ?
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