En route pour une histoire follement belle. Notre auteur nous ravit de ses mots, de son imagination, de sa tendresse, de son humour, de son originalité. Il faut avoir lu ce chef d'oeuvre. Tout y est, superbement pensé. Notre héros, enfant, et son père, adorent follement sa mère. Depuis leur rencontre, ce couple a décidé de vivre follement leurs journées, et surtout ils dansent, ils dansent follement au quotidien, notamment sur ce très beau titre de Nina Simone - on n'écoute plus ce titre de la même manière ensuite, magie de la bonne littérature : changer quelque chose. Je suis sur qu'on ne les oublie pas ces trois là. Et, oui follement, follement, follement parce que cette mère et épouse, elle n'est pas comme les autres, elle est... folle. Et son mari a décidé de la suivre, de lui faire une vie exceptionnelle. Un beau roman, surprenant, pour un amour... fou.
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La force est en lui.
Inexplicable. Cela arrive parfois.
Sans raison apparente, elle lui a lâché la main, tourné le dos et claqué la porte au nez.
D'une générosité encore sans égale hier, elle a décidé de l'abandonner, de le planter là, sur place, et de le laisser, seul, avec lui-même.
L'inspiration, impétueuse et capricieuse, vient de quitter Olivier Bourdeaut.
Aujourd'hui, il n'est plus capable d'endosser les costumes des personnages qui sortaient tout droit de son imagination avec une aisance déconcertante.
Alors, pour continuer à écrire des histoires, une nouvelle opportunité s'est offerte à lui : élargir le champ des possibles en se concentrant...sur lui-même.
Avec son alliée indéfectible, l'autodérision, Oliver Bourdeaut va alors tester la théorie de Harvard selon laquelle parler de soi-même serait aussi efficace que de sniffer de la cocaïne.
Enfance mouvementée, scolarité difficile, apprentissage du métier d'écrivain sont évoqués avec humour et sensibilité.
Nous découvrons la fragilité et la vulnérabilité d'un homme en proie à ses doutes, recherchant par l'instrospection à reconquérir les faveurs de celle qui lui a permis de rencontrer le succès.
Drôle, touchant, peut-être parfois un peu léger, espérons que cet exercice de développement personnel soit bénéfique à l'auteur d 'En attendant Bojangles.
Ne nous cachons pas, nous attendons de cette belle réconciliation plein de grands et beaux romans.
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Un livre pétillant avec une grosse pointe d’amertume. C’est comme un champagne délicieux qui donnerait ensuite la migraine et la nausée.
Ne vous méprenez pas, j’ai aimé ce livre, seule la fin m’a dérangée. Il s’agit d’une histoire à deux voix, relativement courte et bien écrite. Le sujet très grave, la maladie mentale, semble être abordé avec légèreté, mais il n’en est rien.
D’un côté, on a ce petit garçon qui raconte son incroyable enfance auprès de ses parents aussi loufoques l’un que l’autre. Les dialogues sont souvent très drôles tellement ils sont décalés dans ce monde sérieux où les apparences sont si importantes. Et ce petit garçon semble heureux dans ce trio bien qu’il soit en décalage avec les enfants de son âge (peut-être un des problèmes d’ailleurs). Il vit dans un monde construit et fantasmé par sa mère avec la complicité de son père.
De l’autre côté, on a le discours du papa, être un peu excentrique, tombé amoureux d’un ovni : cette femme dont on ne connait pas le prénom, mais qui en porte un différent tous les deux jours. Elle a fait « le choix » de ne pas travailler, de ne jamais ouvrir son courrier (même les factures et les impôts), d’emmener sa famille en vacances à n’importe quel moment de l’année, Quelles que soient les obligations du quotidien, de boire plus que de raison, de rire aux éclats et parfois de hurler ou de pleurer. La vie est une perpétuelle fête, mais très rapidement, la gueule de bois arrive. On réalise que ce n’est pas un choix, que des démons intérieurs la dévorent petit à petit et que ça ne s’améliora pas. Au milieu de toutes ces excentricités, une voix interne, celle de la raison, se fait de temps en temps entendre dans sa tête et lui rappelle que ce n’est pas vivable pour elle, mais surtout pas vivable pour ses proches.
C’est une magnifique histoire d’amour. J’ai un immense respect pour les accompagnants de malades, mais aussi pour les malades eux-mêmes, pour qui la vie est un combat de tous les instants contre eux-mêmes. Pourtant, la fin laisse un goût amer et le choix du papa m’a révolté en tant que mère.
A la fin, il ne reste que Bojangles
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Un roman léger et pétillant ! Telle une bulle de champagne !
L'histoire est une douce folie. La romance d'un couple hors-norme, une vie fantasque et extravagante.
Un amour fou raconté par un fils admiratif.
Mon avis
J'ai tant entendu parler de ce roman à sa sortie que même quelques années après, je ne peux me détacher de l'influence de ce battage médiatique.
Il y a beaucoup de légèreté dans ce roman qui traite d'une sujet difficile. La maladie mentale de la mère est ici traitée avec douceur, tendresse et un peu d'irresponsabilité. Cela donne un roman fou, des personnages déjantés, et des tableaux pleins de vie qui donnent le sourire.
Un ton désinvolte que j'ai pu trouver chez Boris Vian, parcourt le roman.
Ce roman n'est pas très long et se lit assez vite. Même si j'ai apprécié le roman, je n'ai pas réussi à me détacher du sujet de fond , qui est grave, et la présence de l'enfant au milieu, ne m'a pas aidé. Quelque chose me gêne la dedans. Il y a- t- il une morale à cette histoire ? Bref, un bon moment de lecture mais avec un gros pincement au cœur, et un petit arrière goût amer qui ne passe pas.
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Quelle chouette surprise que ce roman à tiroirs où Olivier Bourdeaut s'amuse avec son personnage d'écrivain moyennement maudit, cet alter-ego qu'il ne ménage pas, mais dont on sent quand même combien il espère qu'on va l'aimer malgré tout.
Maniant l'ironie et l'auto-dérision avec ce qu'il faut de tendresse et d'élégance, ce "Développement personnel" n'a rien d'un manuel pratique et tout d'un roman réussi...
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En 2017. Je n'avais pas été insensible à l'histoire contée dans ce roman, mais la plume ne m'avait pas procurée réellement d'émotion, bien qu'elle soit enlevée et équilibrée.
Je peux comprendre qu'on apprécie le côté déjanté, loufoque, ou folie douce des personnages, une certaine dédramatisation par le rire et l'oubli. Mais que reste-t-il de ces rêves mensongers, de ce chagrin, de ce cruel abandon ?! Bojangles, certes...
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J'ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman totalement loufoque, qui m'a fait beaucoup rire. C'est plein de fantaisie, je me suis laissée prendre par cette vague... et quelle surprise m'attendait ! Bref, comme une illusion, un rêve qui s'arrête trop tôt. Ce roman m'a transportée !
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Hilarant et touchant, ce texte nous fait découvrir le dessous du destin d'un écrivain. Olivier Bourdeaut nous raconte son parcours de dyslexique plein de bonne volonté mais très vite perdu. Il nous livre toutes ses aventures et ses échecs qui à force de persévérance et de coup du destin ,l'on mené à l'écriture.Ce livre m'a bouleversé et fait rire. Je l'ai lu et le relirai encore. Un livre qui fait du bien.
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Belle découverte.
Sur les conseils de mon libraire, je me suis plongé dans cette lecture qui m'a fait un bien fou. Lu d'une traite, j'ai beaucoup ri en m'imaginant les situations grotesques que l'auteur a du vivre.
Je recommande.
Et merci à mon libraire !
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Roman plébiscité, je n'ai pas déçu comme avec la plupart des romans qui sont encensés mais je n'ai pas adoré non plus
J'ai beaucoup aimé l'écriture, elle est fluide, émaillée de piquant. Les répliques et pensées des protagonistes sont drôles.
L'histoire est traitée avec légèreté malgré le thème abordé pas très joyeux.
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Voilà bien un drôle de roman, dans lequel vous partagerez la vie d'une famille drôlement farfelue !
Une mère guillerette qui s'extasie sur tout et s'amuse à faire perpétuellement de la vie une fête ; un père qui donne vie aux moindres fantaisies de sa chère épouse et consacre ses dimanches après-midi à des séances de "gym tonic" bien arrosées ; un jeune garçon en "retraite anticipée", qui trouve que l'école à la maison, c'est quand même follement plus drôle qu'avec la maîtresse ; et "Mademoiselle Superfétatoire", un oiseau exotique qui dort debout et se promène partout ; sans oublier Mister Bojangles, qui vous accompagnera tout au long de votre lecture et sûrement un peu après aussi.
Si notre jeune narrateur ne comprend pas tout, parce que le monde des adultes est tout de même bien compliqué, il a parfaitement compris l'essentiel et il donnerait n'importe quoi pour que ses parents dansent tout le temps, pour que leur danse ne cesse jamais. Mais la vie, qui nous fait parfois passer du rire aux larmes en un rien de temps, en a décidé autrement.
Olivier Bourdeaut signe là un premier roman léger - quoique -, facile à lire, mais aussi facétieux, pétillant de malice et finalement très émouvant. On se laisse facilement griser, l'espace de quelques heures. Le lendemain, il nous reste en tête le souvenir d'une belle soirée avec, aux lèvres, un sourire un peu triste, et la chanson "Mister Bojangles", "un beau morceau de Nina Simone, un morceau qui résonne encore, à toute heure de la nuit et du jour" : une "musique triste et gaie en même temps" comme le roman d'Olivier Bourdeaut.
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J'avais choisi ce livre car il était non seulement adoré par un.e babeliaute dont je consulte les avis, mais aussi car sa note globale était vraiment excellente. Ça ne pouvait être qu'un roman extra.
Finalement, je sors de cette lecture assez dubitative et partagée : je ne sais dire si c'est l'originalité (madame a de gros gros troubles psychologiques mais on l'aime et puis qu'est-ce qu'on se marre) ou la malhonnêteté (personne ne peut avaler cette histoire, et le romantisme ne suffit pas pour justifier ni sa superficialité ni l'alcoolisme aigu des personnages) qui l'emporte.
J'ai aussi été très irritée par le passage sympathique où il est question de faire boire de jeunes femmes pour pouvoir les culbuter dans l'appartement de ces gens si coooools.
Quant à la fin, elle est bien décevante...
Bref, un roman que je ne conseillerais pas, même s'il m'a brièvement divertie.
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En attendant Bojangles, pourvu que la folie soit douce mais assez scintillante pour illuminer l’ennui, qu’elle est le visage enfantin d’un ange aux multiples noms et qu’elle se joue de tout jusqu’au bout.
Un pas de côté pour ignorer une réalité morne et triste et de bien jolis mensonges comme parenthèses enchantées, la vie est féerique dans cette famille qui envoie valser la raison et les conventions. Même les mots tourbillonnent dans un splendide chaos. Une portée à deux voix, celle du père et du fils et une petite note facétieuse, la mère, qui nous enchante et nous inquiète aussi. Parfois un petit grain suffit à enrayer la plus jolie des mélodies. Mais quand l’amour lui aussi est fou doit-on pour autant arrêter de danser cette langoureuse valse des sentiments ?
Avec ce sublime récit, moi aussi, je danse encore sous le tempo de Mr Bojangles, le visage rayonnant mais le regard humide. Une explosion d’émotions pour une magnifique leçon de vie et d’amour.
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Un vrai bijou que ces 170 pages si bien écrites si attachantes et si emplies de sensibilité. Je n’avais pas vu le film -gros succès au cinéma - est c’est un peu par curiosité que j’ai proposé « En attendant Bojangles » (justement quel titre insolite!) à mon club de lecture.
J’ai savouré cette histoire jusqu’à la dernière ligne, déployée à diverses époques de la vie des personnages-essentiellement la mère le père et leur garçon- histoire qui danse sur une vraie corde raide: la frontière insaisissable et instable entre la fantaisie l’originalité la farce et la folie… Si le rythme est enlevé, les situations cocasses et même souvent drôles, ne pas se méprendre: le rire est désespéré, l’aventure est tragique, la souffrance est psychiatrique… Un très grand et très beau livre, un de mes coups de cœur de l’année! Et une écriture vive, riche, délicate, un grand bonheur de lecture!!!
Merci Olivier Bourdeaut !
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"En attendant bojangles" est un roman court sur un amour fou.
L histoire d amour est raconté par le fils avec en filigrane la version du père pour son journal.
C est un roman sur la folie mentale. Comment concilier une vie normale pour un enfant quand le père nomme sa femme d un prénom différent, qu'une grue namibienne nommé superfétatoire se balade toute la journée dans la maison, que les lettres reçues ne sont jamais ouvertes, qu il y a des fêtes organisées tout le temps, que le meilleur ami soit surnommé l ordure.
Le narrateur sera donc élevé par son père.
C est un roman loufoque, absurde, plein de gaieté et d amour où la réalité n a que peu de prises.
Puis au fil du livre, on s aperçoit que la folie du père est surtout là pour protéger sa femme et ses désordres mentaux. Et même si on continue sur le côté loufoque, on passe des fêtes nocturnes aux hôpitaux puis enfin à leur résidence secondaire en Espagne dans un château.
La fin est très émouvante et ne peut pas laisser insensible.
C est un livre très musical à travers la chanson de Nina Simone "bojangles " qui lie ce couple tout le long.
J ai un un peu de mal avec le côté loufoque et s il est difficile de s'attacher aux personnages, cette chanson nous envoute longtemps après la lecture.
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Livre très court avec une histoire « folle » racontée par l’enfant, j’ai préféré de loin le film car je ne pouvais pas ressentir l’émotion des danses et de la folie de la mère, ni écouté la musique de Bojangles , ni l’amour fou dans les yeux du père, en lisant le livre. Peut-être que l’écriture n’était pas assez convaincante pour moi ou parce que j’ai vu le film avant de lire le livre.
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