Olivier Jouvray

p.44.
Miss April : La violence que les puissants infligent aux petites gens provoquent de la colère et de la frustration. Ce qui génère la tentation de la violence en retour.

Lincoln : Ah oui mais des fois ça fait du bien un peu de violence, ça défoule !

Luky Mazette : On en vient à penser qu'en brûlant tout, une nouvelle société pourra pousser plus facilement mais souvent, quand on brûle la terre, ce qui repousse ressemble trait pour trait à ce qu'il y avait avant.

Lincoln : Alors moi, le jardinage, c'est pas trop mon truc, par contre...

Mali-Malice : Pour changer les choses et les améliorer il faut de la patience, du travail et permettre à de beaux arbres de pousser, fertiles et nourriciers...

p.37.
Lincoln : Non, tu la fermes, parce que la vérité c'est que c'est toi le crétin de l'histoire ! Tu sais parfaitement que t'as merdé sur toute la longueur et tu sais pas comment réparer tes conneries alors t'inventes tout un tas de raisons débiles pour te justifier ! Tu ferais mieux de disparaître une bonne fois pour toutes avant de foutre encore plus la merde !

Dieu : Pffouuuuuuu, c'est bon, je te pardonne, tu ne sais pas ce que racontes...

Lincoln : Et voilà ! Encore une fois, c'est moi qui comprends rien, c'est toujours la faute des autres, jamais tu te remets en question, tu n'y es jamais pour rien ! Bravo, magnifique !

p.22.
C'est le Ku Klux Klan, des fadas qui veulent préserver la race blanche protestante et flinguer tous les autres. Ils détestent les noirs, les cathos, les juifs, les cocos, les anarchistes, les gangsters, les gonzesses, les pédés, tous les étrangers, tout ce qui n'est pas protestant, tout ce qui n'est pas comme eux ! Ils sont cagoulés parce que dans ce tas de déglingués, c'est plein de politiques, d'industriels, de connards plein de fric qui veulent pas qu'on les reconnaisse quand ils font leur saloperies !

Je ne peux m'empêcher de penser que ce temps passé en divertissement est peut-être un temps perdu aux yeux du Seigneur (...) Voyez autour de nous comme la vie est fragile. La mort peut vous saisir à tout instant...
Il me semble que pour espérer mériter la grâce de Dieu, il faudrait plus d'une vie de bonnes œuvres, peut-être même des siècles d'actes de générosité et de conctition sincère...
Alors oui, je l'avoue bien volontiers, je préfère passer mon temps dans l'étude que dans les auberges, je me sens ainsi certainement moins coupable.

- L'appât du gain n'en finit pas de gangrener notre monde, Georges, je ne peux pas rester les bras croisés sans réagir !

- Pensez-vous que le zèle ne soit pas une qualité pour un moine ?
- Oh, bien sûr que si, mais chez frère Martin je sens que cette application est liée à, disons... la peur de ne pas en faire assez pour plaire à dieu.

Nous ne sommes pas rendus justes en accomplissant des œuvres justes, mais c'est une fois rendus justes que nous accomplissons des œuvres justes.

- Allons mes amis, ne faites pas cette tête, rappelez-vous que ce n'est pas à mon enterrement que je vous convie.
- C'est tout de même à l'enterrement de nos années d'insouciance que tu nous invites, Martin !

- On ne peut pas te laisser faire ça, Martin ! C’est autour de cette table que trouveras la grâce de Dieu, pas dans je ne sais quel couvent !
- Votre sollicitude pour l’avenir de mon âme me touche, je vois bien que vous êtes prêts à m’entraîner à votre suite dans les flammes de l’enfer pourvu qu’il y ait force bière et saucisses sur le chemin !

[Luther] Je suis le fils d’un paysan, mon père, mon grand père, mon aïeul, étaient de vrais paysans. Mon est allé à Mansfeld et y est devenu mineur. Moi j’y suis né. Que je dusse être ensuite être bachelier, docteur, etc. cela n’était point dans les étoiles. N’ai pas étonné les gens en me faisant moine, puis en quittant le bonnet brun pour un autre ? Cela vraiment a bien chagriné mon père et lui a fait mal. Ensuite je me suis pris aux cheveux avec le pape, j’ai épousé une nonne échappée et j’en ai eu des enfants. Qui a vu cela dans les étoiles ? Qui m’aurait annoncé d’avance qu’il en dût arriver ainsi ?

C'est pas croyable ... j'ai toujours voulu que les hommes vivent heureux, motivés dans leurs actions par l'amour et la fraternité et toi tu réussis toujours à faire en sorte qu'ils ne se mobilisent que pour la guerre ou le cul !

p.42.

Lincoln à Morris :

- Bon, c’est pas tout ça mais je peux savoir ce que t’as foutu de mon pognon ?

- Ton pognon ? Ben je l’ai planqué évidemment, je pensais que t’étais mort, tu te souviens pas ?

- Ben non, vu qu’il paraît que j’étais mort, alors je me souviens pas.

p.39.

- Je rêve ou il a l’air de faire semblant de mourir toutes les trois secondes ?

- Comment qu’il fait pour mourir pour de faux là où on peut que mourir pour de vrai ?

p.27.

Dieu à Lincoln :

- Techniquement, c’est forcément toi qui te trouves là où je suis et pas l’inverse, puisque je suis partout à la fois !

- Ah merde hein ! Commence pas avec tes… Tes théories à la con, c’est pas le sujet !
Des fois je te vois, des fois je te vois pas. Des fois tu me files un coup de main, des fois tu me laisses dans la merde. Tu fais que comme ça t’arrange !

- Exactement.

p.21.

Lincoln à un soldat :

- Tu préfères quoi ? Que je te tape pour de vrai ou bien tu fais semblant d’être assommé et tu fermes ta gueule ?

-Je fais semblant ! Je fais semblant !

p.8.

Deux français discutant entre eux :

- Regarde-moi ces ostrogoths, tout le monde il leur fait les yeux doux parce que ça se rase de près et que ça se tient bien droit dans leur costume tout raide.

- Pis nous on revient du front alors qu’eux z’ont pas entendu un coup de feu, et pourtant y a pas une donzelle pour nous servir la soupe. C’est pas de justice.

-T’sais que l’Marcel hier l’a point voulu m’vendre une livre de beurre parce qu’il m’dit qu’il peut la vendre bien plus cher aux amerloques maintenant.

- Ben tiens donc, y z’ont une solde de sept francs par jour ces gars-là, quand nous on doit s’démerder avec vingt-cinq centimes ! Faudrait économiser deux semaines pour s’faire une tartine !

p.43.

- Pourquoi tu ne viens pas avec moi ?

- Tu plaisantes ? J’ai autre chose à faire de ma vie que de vagabonder dans la nature avec un perdu comme toi…

- Tu préfères continuer avec quelqu’un qui te tape dessus ?

- Mon Teddy n’est pas si mauvais quand il est sobre, tu sais… Et question bonhomme je m’y connais un peu.

- Oui… Enfin… Vu la situation il n’est pas prêt d’arrêter de picoler non ?

Ici, les femmes sont condamnées à être des ménagères dociles et consentantes ou bien des putes… Tu parles d’une vie.

p.39.

Lincoln à Dieu :

- T’es venu me faire la morale ? SNIF ! Pourquoi tu ne m’empêches pas de faire des conneries ?
- Le libre arbitre…
- C’est-à-dire ?
- C’est simple, soit je te considère comme un gosse irresponsable et je te corrige quand c’est nécessaire… Soit je décide que t’es capable de distinguer le bien du mal et, pour que tu grandisses, je dois te laisser libre de choisir. Mais si tu veux que je sois toujours sur ton dos, ça peut s’arranger…
- C’est bon, j’ai pigé.

p.38.

Tu comprends mieux, maintenant ? Je ne pouvais pas le dire tout haut mais moi aussi je voulais faire interdire l’alcool, comme toutes les bonnes femmes de ce pays !
Parce qu’on en a marre de se faire bourrer de coups par nos maris qui se saoulent tous les soirs…