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Critiques de Olivier May (34)
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Éléphants

Merci à Masse critique de Babelio et à Flammarion !!



Un bien agréable retour en enfance grâce aux éditions Flammarion avec ce fort sympathique album du père Castor...reçu en cadeau... qui met à l'honneur cet animal magnifique et parmi les plus impressionnants,

mais régulièrement menacé par cupidité !!! Cet animal que j'affectionne tout particulièrement [Tant que j'ai fait une listé thématique sur lui "Elephantina"...]



Tout cela pour dire le plaisir de la lecture de ces 5 récits, illustrés joliment par Joël Corcia, qui nous fait voyager à travers contes , légendes dans diverses époques et aux quatre coins du monde !!





Des Iles Flores, en Indonésie, il y a 50 000 ans à la Plaine du Pô , 218 avant J.C, au Cambodge 912 après J.C avec l'éléphant blanc sacré , Ganesh, au 19e , dans les forêts de Birmanie (alors colonie anglaise) où deux fillettes réussirent à convaincre leurs pères de respecter les vieux jours des éléphant-bûcherons,vaillants travailleurs... qui, juste auparavant avaient sauvé une famille... d'une catastrophe !





Sans oublier la dernière histoire, contemporaine, qui met en scène une jeune vétérinaire africaine, Ganema, descendante d'un peuple très ancien , se vouant à la protection des derniers éléphants sauvages d'Afrique...

qui réussira... Elle aura le courage d'affronter les braconniers qui les tuent pour le commerce illégal de l'ivoire !

Sa vocation fut enclenchée par un rêve "prophétique" de son grand-père, chaman...Les cinq récits sont attachants... et de qualité; j'avoue une préférence, pour "L'Hospice des éléphants" et "Bien plus que l'ivoire"...

En plus des illustrations et de la couverture très réussies, des petites bulles accompagnent le texte pour expliciter tel ou tel mot, ou coutume, etc.



A la fin de l'album , trois doubles pages d'informations détaillées pour décrire la situation actuelle de cette espèce menacée, à travers le monde...!



Une petite émotion supplémentaire au nom de "Père castor"... des albums qui ont enchanté tant d'enfants... et aussi mes débuts de libraire, en découvrant ces publications très variées... dont je me souviens du format rectangulaire si reconnaissable !!... Celui-ci est d'un format plus classique, plus épais, étant destiné à des enfants plus grands...
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Tigres

Merci Masse Critique, merci Flammarion jeunesse ! Dans "Tigres", l'auteur suisse Olivier May a composé 5 récits autour des fauves rayés d'orange et de noir pour explorer et revisiter les relations entre hommes et animaux :

- en Europe Centrale il y a 18000 ans, une mère célibataire élève seule son tigreau à à dents de sabre... Petit-Ours veut absolument obtenir son trophée pour rejoindre la communauté des adultes, au grand dam de sa petit soeur Hermine qui le prie de se trouver une autre proie, mieux d'attendre une année de plus pour devenir chasseur...

- au bord de la Mer Noire il y a 2000 ans, Marpézia et le tigre albinos Taxakis grandissent ensemble... le destin les sépare mais la guerrière sarmate et le tigre albinos se retrouvent sur le sable de l'arène de Trébizonde...

- en Italie en 1299, Marco Polo raconte à son compagnon de cellule comment sur la route de Kashgar un tigre le sauva d'une embuscade tendue par les ennemis du Grand Khan Khubilaï...

- au Nord de l'Inde en 1355, un chasseur boutanais Tenzing est missionné par le rajah pour mettre fin aux exactions d'un tigre mangeur d'hommes nommé Djola Tag... Sauf que l'un et l'autre sont les réincarnations de Marpézia et Taxakis, et qu'il faut trouver une solution sans mécontenter la population et le souverain

- aux Pays-Bas en 1837, le tigre sibérien Horangui raconte le parcours IRL d'Henri Martin, l'acrobate marseillais qui amena les fauves au cirque avant de tout plaquer pour s'occuper d'un parc zoologique...



Flammarion Jeunesse livre comme à son habitude un livre-objet réussi car soigné, et c'est presque dommage qu'il n'y ait que 6 illustrations de Joël Corcia (celui-là c'est un bon !). Par contre j'ai eu du mal à visualiser l'âge du public visé : les récits ont-il été conçus pour être lus ou pour être racontés ? Il y a un vocabulaire spécifique assez important qui hache la lecture dans les deux cas, même si celui-ci est expliqué en encart... On sent la bonne volonté et la bonne humeur de l'auteur, mais je ne suis pas sûr que les situations qu'il a choisi soient les meilleures pour aller au bout de ses ambitions (les rites initiatiques qui obligent les adolescents à tuer juste pour être considéré comme des adultes, les jeux du cirque et le cirque tout court, et la bonne vieille Image d'Épinal du tigre mangeur d'homme).



Sinon OK pour le message et les appendices qui font le point sur la situation de Panthera tigris dont la population est passé de plus de 100000 à quelques milliers au cours du XXe siècle... Évidemment les apothicaires d'Asie orientale en prenne pour leur grade (je vous renvoie au scandale du Temple des Tigres, l'un des nombreux élevages clandestins de tigres destinés à alimenter les crevards friqués en poudre de perlimpinpin), mais bon nous autres occidentaux avons écocidé les tigres d'Asie occidentale en les envoyant aux jeux du cirque... (et puis de toutes les manières le premier fléau pour les animaux, c'est tout simplement l'anthropisation de leur milieu naturel)

Un espoir ? Relocaliser les animaux loin de leurs prédateurs plein aux as... Si le projet tibétain se fait attendre, de nombreux de tigres ont déjà été délocalisés dans des réserves en Afrique du Sud pour les mettre hors de portée des connards pourris gâtés qui rejouent les rôles jadis dévolus à Tartarin de Tarascon et au Docteur Mabuse.



PS : cela pourrait devenir une série à thème, car on aurait pu faire un recueil autour du cheval, du lion, du chat, du singe, de l'aigle ou du dauphin...



(et puis joyeuses fêtes 2017-2018 à tout le monde aussi ^^)
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Tigres

Avant tout chose je remercie Babelio et les éditions Flammarion Jeunesse pour cet envoi, même si je n’ai pas été convaincue du tout par cet ouvrage.

Il s’agit d’un livre regroupant 5 récits sur le thème des tigres et d’une toute petite partie documentée à la fin (6 pages).

Les 5 récits sont assez courts, ils font une vingtaine de pages chacun et se passent tous à des époques et dans des lieux différents : au temps de la Préhistoire, pendant l’Antiquité dans les arènes, au Moyen-âge avec Marco Polo, en Inde, en enfin dans un cirque il y a 200 ans.

Chaque récit est agrémenté par des définitions de vocabulaire dans les marges et d’une unique illustration.

Je n’ai absolument pas accroché à ces histoires, malgré un intérêt très fort pour ces félins.

Je les ai trouvées fades et plates, ce ne sont pas des histoires classiques dans le sens où les intrigues sont très maigres, ce sont plutôt des petits épisodes mettant en scène des tigres mais c’est soit caricatural soit pétri de bons sentiments et il ne se passe finalement pas grand-chose.

En clair, je me suis fortement ennuyée durant ces histoires et je suis restée sur ma faim.

Il aurait peut-être été plus judicieux de proposer des histoires écrites par des auteurs différents.

La partie documentaire n’est pas terrible non plus, les informations sont très succinctes et il manque des éléments essentiels comme une carte pour savoir où se trouvent les derniers tigres en liberté dans le monde, car mentionner l’Indochine, la Malaisie ou la Sibérie n’est sûrement pas assez précis pour des enfants par exemple.

De même, il est intéressant de dire que le tigre a besoin de 250 kg de viande par mois mais il aurait peut-être été plus simple de mentionner ses besoins journaliers et il aurait aussi fallu préciser de quelle viande on parle.

A croire que l'auteur n'a jamais été confronté à de vraies questions d'enfants.

L’objet en lui-même est joli, la couverture donne envie mais c’est bien là sa seule qualité à mes yeux, le contenu étant assez plat et dénué d’intérêt tant pour un enfant qu’un adulte.
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Les enfants de la louve

Comment l'homme et le loup sont-ils devenus des alliés? Olivier May nous propose le récit romancé d'une de ces rencontres improbables qui ont amené l'animal à vivre avec l'homme au temps de la préhistoire. Nous suivons Airelle et son cousin Petit-Nez du clan des loups. La tribu des deux enfants a la particularité de croire en l'esprit bienfaisant des loups et donc de ne jamais les tuer...Cette particularité rend possible et vraisemblable cette incroyable histoire.



La domestication du loup est racontée avec justesse, par avancées progressives. La Préhistoire est évoquée avec sa vie nomade, ses dangers. La lecture est facile et agréable.

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Le secret des hommes-bisons

Airelle et Petit-Nez son cousin appartiennent à la horde de la Louve. Ils ont apprivoisé des loups qui sont devenus des membres à part entière du clan ! Cette proximité est loin d'être une évidence pour la horde des Homme-Bisons...



L'avancé du glacier va obliger les deux groupes à se côtoyer.



Agile est sommé pour son rite d'initiation de passage à l'âge adulte d'aller voler un objet dans le clan de le Louve. Son intrépidité va se heurter à la perspicacité des loups...



La rencontre entre Airelle et Agile va se révéler fructueuse !



Un roman court qui fait entrer le lecteur dans le monde passionnant de la préhistoire.

La relation entre l'homme et l'animal est au coeur du récit. Les caractères des personnages sont bien dessinés.



Ce livre fait suite à "Les enfants de la Louve" mais il peut être lu séparément. Une très bonne série dès 9 ans.
Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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La Dame des tours, tome 1 : Sous l'aile de ..

Au XIVe siècle, le pouvoir se partage entre plusieurs familles et la puissance de celles-ci est visible grâce à la tour appartenant au clan. Les familles se sont alliées soit à l’empereur, soit au pape.

Nous sommes en Vénétie, un conflit est en train de naître entre la famille de Condotierra et la famille de la tour voisine.

~

J’ai été plutôt déçu par cette lecture… La mise en place est complexe, que ce soit sur le contexte ou les personnages. Puis les tournures de phrases ampoulées et le vocabulaire n’ont pas aidé… Pourtant, le concept est bon et l’histoire, quand j’ai commencé à comprendre qui était qui (c’est-à-dire à la fin) est vachement sympa !



L’auteur a pris soin de mettre en place un univers complet et qui reprend assez bien les conflits typiques qu’on pouvait trouver au XIVe siècle : que ce soit entre les familles, ou entre l’état politique et l’état religieux. C’est creusé et ça peut mener à quelque chose de super !



Mais sur un livre de 150 pages, il faut faire plus simple au risque de ne pas captiver les lecteurs, je crois… !

~

Bref, dommage pour moi !

Je remercie babelio et les éditions okama pour l’envoi de ce livre dans le cadre de l’opération masse critique mauvais genre :)
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Éléphants

Comment se passent les préparatifs de Noël ? Les lutins du Père Noël ne vous donnent pas trop de fil à retordre ?

Non parce que moi, j’ai un peu eu Noël en avance cette année. C’est pas que j’ai avancé la date de Noël (bah, non je serais obligée de manger mes chocolats de l’avent en avance, quel dommage ce serait 😉 ), mais plutôt que Babelio, et les éditions Père Castor – Flammarion ont décidé de me faire un cadeau de fin d’année.



C’est donc entièrement grâce à eux que j’ai pu découvrir Eléphants d’Olivier May qui attendait patiemment dans ma boîte à lettres. Alors, moi qui aime les surprises, j’ai sauté sur l’occasion !



Pour être honnête, Éléphants n’est pas vraiment un roman. C’est une sorte d’hybride d’un nouveau genre, mélange de fictions et de documentaires. Découpé en cinq courts récits, les histoires d’Olivier May sont de pures fictions qui donnent l’occasion d’en apprendre plus sur l’Histoire, la Géographie, la Nature et bien sûr, les éléphants. Et c’est vraiment super pour les enfants car comme tout le monde le sait, on apprend toujours mieux les choses quand c’est fun !

Les deux parties (fiction et documentaire) s’entremêlent d’ailleurs assez bien avec l’introduction, et dans la partie romancée on trouve de petits encarts dédiées aux explications documentaires. Les informations et le lexique ne sont d’ailleurs pas compliqués pour des enfants de 9-10 ans, et sont plutôt intéressants. J’ai moi-même appris plein de trucs en lisant ce livre. Comme quoi, on n’est jamais trop vieille pour apprendre 🙂



Côté récit, on est sur du récit d’aventure, avec toujours au centre de l’histoire les éléphants (forcément ce sont les vedettes en couverture). Cela n’empêche pas d’avoir des personnages humains à côté, auxquels s’attacher. Les histoires sont par contre très courtes, moins d’une dizaine de pages pour chaque nouvelle. Cela peut être un point négatif pour les bons lecteurs qui pourraient rester sur leur faim, mais cela est plutôt un bon point pour les enfants un peu plus frileux côté lecture. Cela leur permet de passer d’une histoire à l’autre sans se soucier de l’ordre ou sans passer des heures à lire.

Le seul truc qui me chiffonne dans ce livre c’est le court résumé présent au début de chaque histoire reprenant les infos principales de l’histoire qui va suivre. Personnellement, je ne suis pas fan du tout. Je préfère découvrir l’histoire en la lisant, le titre m’aurait amplement suffit.



Ceci dit pour les curieux ou amoureux des éléphants, le livre propose à sa toute fin, des doubles pages entières consacrées à ce gros pachyderme. Un vrai bouillon d’informations qui permet d’aller plus loin que la fiction et les petits encarts documentaires.



Et j’ai gardé le meilleur pour la fin ! Le design et les illustrations d’Éléphants sont justes m.a.g.n.i.f.i.q.u.e.s. Avec des couleurs chatoyantes et pastels comme je les aime, la couverture a eu vite fait de faire chavirer mon petit cœur. Quant au livre, il présente la singularité d’être arrondi sur ses angles. C’est rare, et c’est surtout beau ! Cela rend ce « roman-documentaire » unique.




Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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L'étrange Noël de Sir Thomas

Vous aimerez ce livre si vous aimez :

- les contre-lectures de Noël (et les contre-Noël!)

- les atmosphères brumeuses à suspens caractéristiques des récits fantastiques

- les héros cyniques et cinglants



Ce livre a lancé la jeune maison d’édition suisse Okama en 2019 et je remercie Babelio et Okama pour m’avoir fait participer à la Masse Critique de mars qui m’a permis de faire une belle découverte livresque de « mauvais genres »!



Le livre contient 6 nouvelles fantastiques de 6 auteure différents qui m’ont fait penser au film argentin « Les nouveaux Sauvages » de Damian Szifron avec ses personnages-frontières entre bienséance sociale et barbarie.

Dont le personnage de Sir Thomas, présent dans chaque nouvelle, à l’apparence unique et aux personnalités multiples.

Chapon melon, costume 3 pièces, lavallière, canne de dandy, ce personnage qui traverse les époques est en quête d’un quelque chose avant Noël.

La rencontre de ce personnage qui semble tout droit sorti d’un roman de Charles Dickens préfigure pour les personnages du récit un grand bouleversement dans leur vie, pas des plus agréables à vivre.



C’est un recueil de nouvelles aux tonalités cinglantes et cyniques, que j’aurai le plaisir de lire de nouveau au moment de Noël, propice pour moi aux contres-lectures de Noël qui dédramatisent ces périodes de fin d’année que je vis comme une pression sociale.



J’ai aimé me plonger dans les atmosphères sous-pression, intimidantes, effrayantes et étouffantes de certaines nouvelles, de celles qui nous font lever le nez pour reprendre notre souffle, froncer nos sourcils et basculer notre bouche à l’envers d’horreur.

J’ai été à chaque fois agréablement surprise de l’issue de chaque nouvelle que je n’ai pour aucune vue venir. J’ai aimé être perdue dans la déstructuration de certains récits qui sert le suspens.



Au fil des nouvelles, nous faisons de belles rencontres avec de grandes figures littéraires telles que Colette, Mary Shelley, Edgar Allan Poe ou avec des références (le film Sixième Sens de Night Shyamalan, Les confessions de Rousseau et le passage des idylles aux cerises où le personnage goûte à la volupté du désir pour deux jeunes femmes, le Parrain de Mario Puzo...).



Si j’avais à choisir ma nouvelle préférée, elle serait Dernier Noël à Trapellun de Nicolas Feuz qui m’a totalement perdue dans une boucle temporelle dans laquelle plusieurs époques se mêlent pour comprendre ce que font au moment de Noël un père et son fils de 8 ans dans un lugubre chalet isolé dans un village de montagne tout aussi isolé et ne figurant sur aucune carte.



On aura compris que chaque nouvelle réserve son lot de surprises.
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La vallée des mammouths

Ce roman commence par une improbable partie de chasse : une perdrix prenant son envol, puis un lièvre en pleine course, sont abattus d’un tir de fronde !

La suite mêle clichés sur la préhistoire et bons sentiments.



Que nos ancêtres préhistoriques soient génétiquement proches de nous, c’est établi ; qu’ils s’expriment avec notre vocabulaire est peu probable mais acceptable dans une fiction.

Qu’ils partagent nos raisonnements et schémas de pensée, voilà qui me gêne, d’autant plus quand ils sont simplifiés à l’extrême (les gentils d’un côtés, les moins gentils de l’autre…).

Les comportements et manières de penser des animaux, sont eux aussi calqués sur ceux de l’Homme moderne.



L’idée selon laquelle l’Homme a tendance à détruire l’environnement dans lequel il vit est en revanche intéressante, de même que la critique du leader soi-disant éclairé qui mène ses supporters à leur perte.



J’ai trouvé beaucoup trop d’incohérences dans ce récit pour l’apprécier. Certes, ce livre est destiné à un jeune public (à partir de neuf ans), mais c’est peu le respecter que de lui présenter des telles simplifications ; je lis en effet souvent des livres jeunesse nettement plus subtils.



Dommage, car la couverture et le titre m’attiraient…



■ pour une présentation à la fois rigoureuse et ludique de la Préhistoire, visiter plutôt le Centre du CAIRN en Vendée (85), dans la commune de St Hilaire la Forêt. Enfants et adultes s'y régalent tout autant.

• site : http://cairn-prehistoire.com
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L'étrange Noël de Sir Thomas

La naissance d’une maison d’édition est, naturellement, un événement majeur, la lecture de son premier ouvrage un grand privilège et en l’occurrence, " L’étrange Noël de Sir Thomas" le livre, un puits de mystères.



Il s’agit en réalité d’un récit multiple puisque constitué de six novellas, romans courts, écrits par six auteurs différents. Les contraintes édictées étaient strictes et au nombre de trois : l’histoire devait se passer au moment de Noël, autour d’un personnage aux allures de Charlot, redingote et chapeau melon inclus, et comprendre aux alentours de cent mille signes.

Je dois avouer que le style fantastique n’est absolument pas mon genre littéraire et que j’étais véritablement inquiète de ce que j’allais découvrir. Mais Nicolas Feuz – dont je connaissais déjà l’écriture pour avoir lu son dernier roman "L’ombre du renard" – Olivia Gerig, Marie Javet, Christelle Magarotto, Olivia May et Catherine Rolland – dont le roman "Le cas singulier de Benjamin T." m’avait enchantée – ont su me faire apprécier ce fameux Sir Thomas. Je me suis de plus régalée d’une lecture désordonnée, ayant pioché au hasard dans la liste des différents textes.



Je ne vous raconterai pas en détail les chemins parcourus par Sir Thomas que les auteurs ont emmené, qui dans une forêt de sapins enneigée et de plus en plus dense aux côtés de Jérémy et son papa venus vider le chalet du grand-père, qui dans un hôpital en qualité d’extracteur, quelque peu loser, sous l’autorité de l’Archange Jérémiel, ou encore dans un parc d’attraction où le père de famille part à la recherche de sa femme et de ses enfants disparus. Il a par ailleurs voyagé de Jamaïque en Suisse, a passé Noël dans un manoir du Sussex ou encore découvert les grandes routes américaines.

J’ai beaucoup apprécié la qualité homogène de l’écriture, toujours simple, limpide et facile d’accès, mais pour autant non dénuée de poésie ou même d’humour. Le talent des auteurs s’est magnifiquement exprimé pour conter une histoire toujours renouvelée. Et si le personnage central est récurrent, les orientations choisies pour chacune des nouvelles sont tellement diversifiées qu’elles ne sont en rien porteuse d’ennui, bien au contraire. Je n'oublie pas, pour ce qui me concerne, le plaisir de découvrir de nouveaux mots du vocabulaire suisse romand que j'affectionne particulièrement.



Et j’imagine que pour les férus de littérature fantastique cette lecture aura encore davantage de saveur.



En tous les cas, ce projet initial est intéressant et je le trouve très réussi.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Agrotopia

Lorsque j’ai entendu à la radio, il y a quelques jours, un céréalier dire que la chaleur actuelle serait à l’origine d’une baisse de 60 % de ses récoltes, j’ai tout de suite pensé à "Agrotopia" le roman d’Olivier May que je lisais. Un roman certes, un roman d’anticipation, d’accord, mais anticipation à quel terme ?



Dans ce récit il n’est pas question de sécheresse mais les résultats ne risquent-ils pas d’être les mêmes ? Solène, jeune ingénieure agronome, effectue son stage avant master chez son oncle Serge qui pratique la culture intensive. "Elle veut d’abord bien connaître l’agriculture industrielle avant de pouvoir la critiquer de manière crédible. Cependant tout la porte vers le bio…" Alors, lorsque Serge décède d’un cancer, elle se tourne vers une communauté écolo des Alpes Valaisannes dans laquelle vit sa mère auprès de son compagnon Xavier. C’est à ce moment qu’une catastrophe alimentaire mondiale se produit : des germes incontrôlables ont envahi des semences OGM… Que faire ? Une course contre la montre s’engage de la part des autorités et de la multinationale responsable de la catastrophe pour faire main basse sur la banque de semences bien préservée dans la montagne par les membres d’Agrotopia.



Ce roman oppose deux manières radicales de penser l’agriculture : ceux qui prônent une écologie pure et dure et les multinationales qui recherchent le profit avant tout et n’hésitent pas à recourir à des produits avérés dangereux. L’auteur ne prend pas parti et présente au lecteur les côtés positifs et négatifs de chacune des forces en présence. Car, ne nous leurrons pas, personne n’est ni parfait, ni totalement vertueux.

J’ai trouvé ce roman particulièrement intéressant par les réflexions qu’il soulève et les craintes qu’il laisse planer s’agissant, me semble-t-il d’un avenir pas si éloigné que ça. Est-il possible de nourrir toute l’humanité avec la seule permaculture ? N’est-ce pas plutôt réservé à une élite ? Certes, si les questions sont posées les réponses ne sont pas données. "Agrotopia" n’est pas un documentaire, il ouvre seulement des portes. Et si je n’ai pas parlé de l’écriture, c’est tout simplement parce que là n’est pas l’important du récit. Je n’ai pas parlé, non plus, de l’histoire d’amour en fil conducteur. Elle n'est pas foncièrement importante, mais elle apporte un peu de douceur dans ce monde de brutes.



Et puis, j’ai aimé les quelques mots de vocabulaire romand découvert dans le texte : parchet, mazot, raccard…et la couverture très éloquente.



"Agrotopia", une fiction aujourd’hui, et si c’était une réalité demain ?


Lien : https://memo-emoi.fr
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Tigres

J'ai essayé de lire ces 5 récits avec ma fille de 7 ans, on aime beaucoup toutes les 2 cet animal.



La lecture est plutôt ardue. Les mots utilisés sont complexes et ce fait ils empêchent la fluidité de la lecture, on décroche bien vite.



C'est bien dommage car les récits sont intéressants.



La couverture est magnifique.



L'intention initiale de parler de ce majestueux animal et de sensibiliser sur leur condition est louable. le tigre est en voie de disparition.



On a aimé les illustrations, les petites annotations et le côté historique de ces récits.



Bonne idée les doubles pages à la fin du livre, pour tout savoir sur le tigre.
Lien : https://influensmans.com/tig..
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La vallée des mammouths

C’est l’hiver et il est fort rude cette année dans la toundra. Les enfants de la Louve connaissent la faim et plusieurs des leurs, bébés ou vieillards, sont déjà morts de faim. Il faut absolument que la tribu tue un mammouth, histoire de lui donner quelques jours de nourriture.



Pour Airelle et son cousin Petit-Nez, pas question de rester les bras croisés, ils partent avec leurs loups apprivoisés chasser du petit gibier pendant que les hommes de la horde de la Louve se mettent en quête d’un mastodonte, encouragé par l’homme-sage du village qui, lors d’une de ses visions, a vu que les jours de famine allaient prendre fin.



Je ne suis pas une inconditionnelle de la Préhistoire, je pense que vous l’avez déjà remarqué, mais mon Sami-Chameau de fils, si. Aussi, lorsque j’ai vu La vallée des mammouths dans le catalogue de Castor Poche je n’ai pas hésité à le demander, pensant que ce court roman destiné aux 9 / 12 ans allait l’intéresser.



Et bien sûr, j’ai mis dans le mille, il a adoré cette aventure au temps de la Préhistoire et aimé suivre Airelle, Petit-Nez et la horde de la Louve dans le troisième opus de la série écrite par Olivier May, je vais donc de ce pas acheter les deux premiers volumes qu’il me réclame depuis la fin de sa lecture !



C’est un petit roman sympathique qui plaira au jeune public car il est dépaysant de par son époque, très bien documenté, l’auteur sème ça et là, ses connaissances sur les peuples de la fin de la Préhistoire et c’est passionnant pour les enfants comme pour les adultes, en tout cas ceux qui comme moi ne connaissent absolument rien de cette époque lointaine.



Que ce soit sur la chasse, la pratique du chamanisme, les rites funéraires… les enfants ressortiront de cette lecture charmés par cette aventure pleine de bons sentiments et avec quelques connaissances historiques à la clé, que demander de plus ?



Si votre enfant aime la Préhistoire, mettez-lui dans les mains La vallée des mammouths, il ne sera pas déçu !
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La vallée des mammouths

La vallée des mammouths est le troisième tome de la saga préhistorique d'Olivier May destinée aux jeunes lecteurs de la tranche d'âge 9-12 ans. Dans les enfants de la Louve, on découvrait comment Airelle et Petit-Nez adoptaient une louve blessée, Sable, réincarnation de la Louve, esprit tutélaire de la Horde de la Louve, et ses louveteaux. Il y a quinze mille ans, les loups commencèrent à être domestiqués par les chasseurs magdaléniens de l'époque glaciaire. L'auteur postule que des enfants y eurent un rôle de premier plan, ce qui est crédible. Tout comme sa description du mode de vie préhistorique qui est bien amenée dans ses différents aspects au fil des trois aventures, la deuxième, le secret des Hommes-Bisons nous amenant jusque dans une grotte peinte ou se déroule une cérémonie d'initiation.

Dans cette nouvelle aventure, Olivier May pousse le détail jusqu'à imaginer, au début de la vallée des mammouths, une chasse au lièvre et à la perdrix en robe blanche hivernale, tout à fait conforme à ce que l'on sait des pratiques des peuples de chasseurs plus récents qui assomment les animaux blancs pour récupérer immaculées plumes et fourrures.

Cette fois-ci, Airelle, Petit-Nez et les loups doivent affronter les chasseurs de mammouths qui hivernent dans une vallée sur leur territoire. Deux attitudes s'opposent depuis la préhistoire chez les peuples de chasseurs : prélever un minimum d'animaux pour préserver les troupeaux et les ressources en viande, os, peaux et dans ce cas ivoire, ou les massacrer pour ammasser des richesses. On trouve ce dilemme dans toutes les civilisations de chasseurs. Grâce aux loups qui se spécialisent selon leur talents et leur obéissent au point où Airelle se demande si ce sont encore des loups, à l'intelligence des mammouths et à leur ruse et leur courage, les enfants et leur ami Ours-Fort vont pouvoir affronter le redoutable Celui-qui-voit-loin, Homme-Sage de la Horde du Grand-Mammouth.

Parviendront-ils à sauver leurs pères et les chasseurs prisonniers des tueurs de mammouths et à protéger le reste du troupeau de leur folle avidité ?

Une magnifique aventure, bien documentée et richement illustrée pour accompagner par la fiction le programme de préhistoire à recommander à toutes les bibliothèques pour de beaux moments de lecture.
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L'étrange Noël de Sir Thomas

J'ai eu le privilège de lire ce recueil de nouvelles qui a marqué l'arrivée sur la scène littéraire des éditions Okama. Six auteurs qui se sont attelés à élaborer ce livre avec des contraintes d'écriture imposées par l'éditrice Laurence Malè.



Si je ne peux ici vous parler des histoires (et vous le comprenez bien j'en suis sûre), je peux néanmoins vous parler de Sir Thomas qui va prendre vie dans l'imaginaire de chacun des auteurs de manières très diverses et variées, offrant au lecteur six histoires totalement différentes et parfois bien surprenantes.



Le challenge a donc bel et bien été relevé avec brio par les six auteurs rendant ce livre original et intéressant. En effet, partant d'un même point de départ on savoure la créativité que les contraintes d'écriture ont pu inspirer chez ces auteurs. Avec leurs plumes aux styles tous aussi différents que les histoires qu'ils ont élaborés j'ai été agréablement surprise de changer totalement d'univers d'une histoire à l'autre oubliant presque que je me trouvais toujours dans le même bouquin.



En conclusion, bravo aux éditions Okama et aux six auteurs pour l'originalité de cette première parution. Belle réussite!
Lien : https://silencejelis.blogspo..
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L'étrange Noël de Sir Thomas

Une même idée de départ : une histoire de Noël mettant en scène Sir Thomas, un personnage anglais, toujours tiré à quatre épingles, à la moustache frémissante et  au chapeau melon, tout cela dans un univers étrange et fantastique. Chaque histoire est complètement différente ainsi que les lieux et les époques. Autant vous dire que l'on voyage beaucoup avec des personnages parfois étranges et assez bien travaillés. Ce qui est vraiment appréciable dans toutes ces nouvelles, c'est que les histoires sont abouties. Il y a un début, un milieu, une fin, tout est pensé, travaillé et on ne reste pas sur notre faim comme souvent lors de ce style de lecture.
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Agrotopia

Agrotopia

Olivier May - Écrivain

Éditions Okama



Premier livre que je lis, ou plutôt dévore en l'occurrence, de cet auteur suisse.



La pochette présente bien le fond de l'ouvrage, soit la manière de cultiver pour nourrir un population mondiale en croissance permanente. Le sujet, quoi qu'intéressant, n'est pas neuf, certes, mais les points de vue sont multiples, ne pronnent rien de définitif et donnent la parole aux différents opposants/militants de chaque bord. Ici pas de morale écœurante. L'intrigue est prenante sans être trop rocambolesque et les personnages sympas même si peu développés à mon sens. Le nombre de pages en est peut-être la raison.



Je recommande ce livre pour passer un bon moment, une petite journée dans mon cas accompagné d'une bouteille de blanc (locale) pour la seconde moitié, et réfléchir à certains aspects concernant notre manière de nous nourrir, sans jugement de valeurs ou autres, parasites de la bonne conscience sociale qui se fourvoie inéluctablement.
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Agrotopia

Un roman au thème fortement d'actualité à l'heure où l'alimentation mondiale est menacée par le manque d'eau et le réchauffement climatique, mais aussi par les pratiques de l'agriculture intensive, les OGM, le non-respect du cycle des saisons, etc.



J'avais entendu Olivier parler de son roman lors d'une table ronde avec Nicolas Feuz et Mélanie Chappuis au salon littérature mauvais genre et le thème m'avait tout de suite interpellée. Je me suis donc lancée dans cette lecture avec peut-être un peu trop d'attente.



Olivier May est à la base un auteur jeunesse très prolifique, notamment dans la transmission de l'Histoire suisse, des personnages célèbres, des évènements cantonaux, etc. Il est par ailleurs archéologue et enseignant. Et dans le cas de ce roman dystopique, j'ai justement eu le sentiment de lire un roman young adult alors que ce n'est pas le public cible.



Si l'histoire de la communauté d'Agrotopia - bio, auto-gérée, à la pointe de l'écologie en proie à une crise mondiale alimentaire (les OGM étant devenus résistants à n'importe quel parasite) et détentrice d'une banque de semences très convoitée - m'a vraiment plu, je n'ai pas été convaincue par le style littéraire que j'ai trouvé trop basique. Les événements s'enchaînent beaucoup trop rapidement, les ficelles sont souvent improbables, les protagonistes qui ont entre 20 et 25 ans donnent l'impression d'en avoir 15. Pour être honnête, j'ai eu le sentiment de lire une aventure du club des 5.



Si ce roman ferait donc un très bon livre jeunesse, pour ma part, le style ne m'a pas convaincue et j'en suis bien désolée. L'histoire est cependant originale et fait réfléchir quant à l'avenir de notre monde. Je vais donc le prêter à mes ados à qui il devrait mieux convenir.
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Agrotopia

Pour intégrer un master d'agronomie, Solène doit effectuer un stage qu'elle choisit de passer avec son oncle Serge. Mais ce dernier décède d'un cancer quelques mois plus tard. La jeune fille a du mal à faire son deuil, elle était très proche de lui, bien plus que de sa mère Roxane, frère du défunt. Lors de l'enterrement, elle la retrouve, ainsi que son nouveau compagnon Xavier, et choisit d'intégrer Agrotopia, la communauté où ils vivent avec Jonas, le fils de Xavier. Ici, elle découvre une autre façon de pratiquer la culture, à l'opposée de celle de Serge et de son père Damien. L'écologie est au centre des préoccupations de tous.



Mais un jour, une catastrophe alimentaire survient, ce qui révèle les ambitions et le caractère de chacun. Elle découvre de quelle façon Xavier, son beau-père, mène ses actions pour tout le groupe, en chef ultime. Solène va être séparée de son père...



Cette dystopie est très d'actualité. En effet, l'écologie est un thème de plus en plus préoccupant et l'auteur nous montre ici ce que pourrait être notre monde dans quelques années. L'intrigue est rythmée, il y a toujours du mouvement et on suit Solène dans son combat pour aider la communauté, mais également pour sauvegarder sa relation avec son père.



J'ai trouvé le dernier quart un peu trop lourd, difficile à assimiler, car il y avait beaucoup d'informations. Je ne m'y connais pas du tout en agronomie et j'ai parfois été perdue par les diverses révélations. D'ailleurs, ces dernières se font toutes en même temps et pèsent sur la lecture.



Toutefois, j'ai apprécié cette lecture, bien plus que je ne le pensais au départ d'ailleurs. L'écriture est agréable et on sent bien que l'auteur sait ce qu'il raconte et connaît son sujet. Les différents personnages permettent aux lecteurs de s'identifier à l'un ou l'autre, ce qui pour moi est important lors d'une lecture. De mon côté, j'aurais très bien pu être Solène, avec son caractère bien trempée, qui ne se laisse pas faire, qui aime se faire sa propre idée en testant, mais avec un cœur fragile dont il faut prendre soin.



Un roman dans l'ère du temps, un auteur engagé qui reste neutre face à des lecteurs qui peuvent se faire leur propre idée sur la question de l'environnement et de ses côtés pervers. Une dystopie parfaitement bien réalisée !
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Horangi, le dernier tigre de l'Oussouri

Un très agréable moment de lecture, qui ouvre grand la voie à la découverte d’autres récits, palpitants, dépaysants et magiques !




Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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