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Critiques de Olivier Todd (23)
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Jacques Brel, une vie

C'est très curieux, j'ai ce livre mais pas avec la même couverture, sans n° ISBN,

édité par les éditions Succès du Livre (nouvelle édition de 1984) avec l'autorisation des éditions Robert Laffont. Sur la quatrième couverture, il est dit ceci : "Il n'existe qu'une seule biographie vraiment complète de Jacques Brel ; pendant deux ans, Olivier Todd a rassemblé les éléments de son enquête, de Bruxelles aux Marquises en passant par la France....."

Cette biographie est pleine de détails sur la vie de Jacques Brel, de la chanson au cinéma, de sa vie familiale, Il comporte plusieurs annexes très fouillées, un index de tous les noms dont il est fait mention dans ce livre.

Il reprend certaines paroles de chansons bien entendu. Une manière de mieux connaître le parcours de cet immense et fabuleux chanteur qu'était J. Brel.
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Jacques Brel, une vie

un très beau texte qui nous fait découvrir Jacques Brel avec ses forces et ses faiblesses. le jeune homme qui ne veut pas reprendre la cartonnerie familiale, qui veut être artiste. on rencontre les "femmes de sa vie" :sa mère, qui l'a habillé en fille jusqu'à l'âge de 3 ans en l'appelant Denise, sa femme Miche qu' il ne quittera jamais vraiment (n'a pas divorce) ses 3 filles, ses maitresses. le Brel angoissé : ses angoisses avant d'entrer en scène, la découverte du cinéma où il incarne un superbe "emmerdeur" entre autres et pour finir le cancer et la Polynésie...
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Albert Camus : Une vie

Pour comprendre Camus , il faut savoir qui était Camus . Lire ces textes est une bonne chose , mais découvrir le pourquoi de ces textes est beaucoup plus important . Une biographie sur un homme aussi important n'était point une chose aisée . L'auteur ici s'en sort à merveille . L'on retrouve bien ce jerune Camus , fils élevé dans des conditions trés rudes et qui adorait sa mére . Puis cet homme qui découvre la philosophie et qui s'attache à faire vivre cette Algérie qu'il aime tant . Cet homme dont l'armée n'a pas voulu et qui pourtant ne demandait qu'a défendre la France , là ou nombre d'autres auteurs on pris la voie la plus sombre .... Cet homme qui fut rejeté par ceux là méme qui pour certains avaient collaborés avec les nazis . Cet homme complexe et en méme temps si fort , est parfaitement retranscrit ici . Cette biographie pour qui veut découvrir Camus c'est un bonheur . Parfaitement écrite , pensée , elle est incontournable si l'on veut comprendre Camus .
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Jacques Brel, une vie

Un livre TRES décevant car fort mal écrit ; son style rappelle fichtrement les textes de "Paris Match"/"Point de vue-images du Monde"/"Gala". Beaucoup de clichés dans cette façon de raconter une vie strictement "à la surface"... Cela ne nous aide guère à connaître l'artiste. Personnellement j'ai dû abandonner l'ouvrage en cours de route... Marre de ce type de travail bâclé. Je ne sais qui est Olivier TODD et d'ailleurs cela m'est indifférent. A côté de ce produit mal foutu (de facture "Quick" ou "McDo" ?), les biographies "Coluche" par Bernard PASCUITO, "Simenon" et "Hergé" par Pierre ASSOULINE ressemblent respectivement à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris et à celles de Reims et Chartres. :-)
Lien : http://www.latribudhotel.can..
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Jacques Brel, une vie

Rares sont les chanteurs français qui sont arrivés à distiller dans leur œuvre, avec à la fois finesse et violence, la nature de l’Homme, ses espérances, ses fantasmes, ses peurs et ses zones noires et inexplorables. Il est rare aussi de vouloir écouter la même chanson en boucle, plusieurs fois dans la journée comme pour se ravitailler, se purifier, purger ses souillures et laver ses yeux.

acques Brel est l’un de ces chanteurs, de ces artistes, qui ont su transpercer le rideau de fer séparant l’Homme de sa vérité, d’une lucidité parfois cruelle mais essentielle. Il a choisi de partir en voyage au fin fond de l’Homme, de la vie et de la mort pour découvrir cette Chose, cette sublime force qui nous hante et qui, de là où elle se cache en nous, réussit à raviver notre espoir, notre rage de vivre et notre colère.

En chantant, Brel ne fait que chevaucher l’univers à la quête d’une paix et d’une vérité. Il espère des mots, des airs de musique et des cordes de sa guitare de le conduire à sa patrie, à son ultime destinée. Citadin chevronné, intelligent dans ses relations avec les mortels, Jacques Brel demeure cependant un étranger, un troubadour incompris et incompréhensible. Son amour pour l’aviation et la navigation, qui occuperont, après sa maladie, le plus clair de son temps, traduisent à merveille ce besoin « d’aller voir ailleurs », de reconquérir sa vocation primitive de nomade, de sans-destination-fixe, de chasseur et de pourchassé… En compagnie de sa fille et de sa dernière compagne, la Guadeloupéenne, il entreprend le tour du monde à bord de son bateau « L’Askoy » et croit, ce faisant, trouver la solution rêvée de s’éloigner de tout, de ne rien voir autour que le vide sublime de la mer et de ne rien entendre que le silence rythmé de la nature.



Le corps, parfois, pire ennemi des besoins de l’esprit, la maladie contraint le troubadour de baisser les voiles. Il choisit donc les Marquises pour s’installer et retrouver dans la sauvagerie innée de ces iles sa tranquillité perdue et tant recherchée. Il y compose son dernier album, portant le titre « Les Marquises ». Il tire sa révérence peu après, en disant à ses amis restés à son chevet : « Je ne vous quitterai pas ». La promesse est tenue, effectivement, Jacques Brel, l’un des plus grands artistes de la chanson française, ne nous a pas quittés. Son œuvre et sa vie n’ont jamais perdu de leur flamme et l’amour dont il fut choyé de son vivant n’a été altéré ni par le temps ni par sa disparition physique.

Les poètes ne meurent jamais; leur œuvre, tel un Livre sacré, veille sur leur immortalité et les empêche de disparaître dans les flots de l’oubli.
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J'ai vécu en ces temps

C'est le dixième roman d'Olivier Todd, qui a été un journaliste de grand talent (Le Nouvel Obs., l'Express, BBC).



Dans ce beau livre, qui mêle la fiction et la réalité, il nous emmène aux heures sombres de l'Occupation.



Le narrateur est un adolescent d'une quinzaine d'années, qui a été élevée par l'amie de l'héroïne du livre. Il nous fait partager le quotidien de ces années noires et dans les moindres détails (habillement, nourriture..) nous imaginons mieux ce que pouvait être la vie de tous les jours à Paris dans les années 40.



En parallèle se déroule une histoire d'amour entre d'une part,l'héroïne, Hanna Ollenstein, 32 ans, juive allemande communiste, qui est chargée par le Parti de faire parler les officiers allemands pour transmettre les informations à des agences de renseignements étrangères et, d'autre part, un officier allemand, Rainer Wunder, officier de la Wehrmacht détaché auprès de la Luftwaffe à Paris.

Une histoire a priori banale mais qui a le mérite de nous faire revivre toute une période douloureuse de notre Histoire.

Beaucoup d'humanité aussi dans ce livre puisque le narrateur, Olivier Todd lui-même, affirmera refuser les images toutes faites autour des Allemands, ayant lui-même appris bien plus tard que son père était autrichien.



J'ai beaucoup cette belle chronique de la France occupée, où parfois des faits de résistance se retrouvaient dans des situations inattendues, comme par exemple laisser sa montre à l'heure de Londres.

Un beau moment d'Histoire.
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La chute de Saïgon. Cruel Avril 1975

"Journaliste, j'ai couvert cette guerre de 1965 à 1973. Au départ, avec des réserves mollettes, j'adhérai à la cause nordiste. Je n'ai jamais été communiste. Compagnon de route tiédasse, j'étais la victime consentante, sous-informée, désinformée d'une quasi schizophrénie bien cernée par Edgar Morin...j'avais mené mes lecteurs en bateau...je m'étais laissé porter par le tiers mondisme ambiant. J'avais soutenu, dans mes articles, ce qui semblait être un mouvement de libération nationale (alors qu'il était) avant tout le fer de lance de la communisation. Je ne parlais plus du Vietnam au Nouvel Observateur, certains collègues me prenaient pour un traître...ou un agent de la CIA. la direction estimait qu'il n'était pas opportun de faire part de mes doutes et de mes découvertes...nos lecteurs, paraît-il, n'étaient pas prêts"

Cette confession distillée par l'auteur en préambule est, sans doute, trente ans après les faits rapportés et vingt après la rédaction de cette chronique des cent-vingt derniers jours du Sud Vietnam est l'élément le plus intéressant de l'ouvrage. Elle illustre parfaitement l'une des deux causes de l'effondrement du Sud Vietnam vilipendé par les médias faiseurs d'opinion occidentaux. La seconde cause est assez bien résumée par la lettre de Sirik Matak cambodgien répondant à la lettre de l'ambassadeur américain lui offrant la possibilité de fuir en même temps que les GI "je vous remercie très sincèrement pour votre offre de nous conduire vers la liberté. Hélas je ne peux partir d'une manière aussi lâche...Quant à vous et à votre grand pays...vous nous avez refusé votre protection, vous partez et je souhaite que vous et votre grand pays trouviez le bonheur sous le ciel. mais si je meurs ici, dans mon pays que j'aime tant,...je n'ai commis qu'une erreur, ce fut de vous croire et de croire les Américains. Veuillez accepter...mes sentiments loyaux et amicaux"...Comme d'innombrables compatriotes Sirik Matak disparaîtra dans l'enfer des Khmers Rouges.

Mais l'abandon des Américains n'a t'il pas lui aussi à voir avec la propagande déversée par le Nord et complaisamment relayée, à l'époque, par l'auteur et ses confrères ?

A la lecture de cette chronique, on redécouvre, derrière les politiciens corrompus, aussi des hommes d'honneur et on comprend que l'éviction de Nixon provoquée par l'affaire du Watergate aura signé l'arrêt de mort de beaucoup de Sud Vietnamiens.
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Albert Camus : Une vie

« Au printemps, Tipasa est habitée par les dieux et les dieux parlent dans le soleil et l'odeur des absinthes, la mer cuirassée d'argent, le ciel bleu écru, les ruines couvertes de fleurs et la lumière à gros bouillons dans les amas de pierres». Peut-on dissocier Albert Camus d'Alger ? Peut-on dissocier Albert Camus de l'Algérie ? Impossible ! Sans l'Algérie, Camus aurait-il écrit «l'Etranger» ? Camus est-il algérien ? La réponse dépend de vous et de l'idée que vous vous faites de l'identité. C'est d'ailleurs le principal sujet d'actualité en France et en Algérie . En Algérie, l'identité est toujours liée à la notion de descendance, c'est-à-dire l'héritage linguistique, religieux et culturel. Pour obtenir la nationalité algérienne, il faut pouvoir présenter un certificat délivré par les institutions religieuses pour prouver que vous êtes musulman ! Ce fait est d'ailleurs contradictoire aux valeurs républicaines et à la Constitution algérienne qui garantit la liberté des consciences. Si vous êtes résident étranger, de culture et de foi autre que musulmane, vous serez obligés de renoncer à votre propre religion pour obtenir la nationalité algérienne. A ce propos, l'identité n'est pas basée sur l'apport de la citoyenneté : les droits et les devoirs, les valeurs communes (culturelles, morales et autres), avec les spécificités individuelles. Elle est basée en réalité sur la descendance. D'ailleurs, c'est l'idéologie approuvée par l'extrême droite dans les pays européens ! Or, l'identité peut être à la fois individuelle et collective. Les deux peuvent se croiser et se superposer, sans pour autant qu'elles se trahissent. Comme par exemple, les Algériens de France qui, pour une raison ou une autre, ont choisi de porter (d'adhérer à) la nationalité française sans renoncer à la nationalité algérienne. C'est la même chose pour les Algériens qui vivent au Canada. Si l'on suit les valeurs républicaines, Camus est algérien car il est né en Algérie, il a connu la misère comme tout algérien. C'est un enfant qui a dédié un roman à sa mère par cette phrase : «A toi qui ne pourras jamais lire ce livre.», tout comme tous les écrivains algériens de l'époque (Kateb Yacine, Mammeri, Feraoun, Dib, etc.) qui auraient pu dédier ainsi leurs romans à leur mère. Pourquoi l'Algérie n'a-t-elle pas reconnu ce fils exilé ?

J'ai l'impression qu'en repensant aux années cinquante et postindépendance, l'élite algérienne ne parvient pas à dissocier Camus de la politique. Pourtant, Camus n'était pas un politicien ! Peut-être incarnait-il l'espoir d'une révolution intellectuelle émise par l'élite algérienne de l'époque ? La lecture de ses ouvrages nous laisse le sentiment qu'il était proche de la misère de l'Homme, qu'il refusait l'esprit totalitaire. Il affirmait que «la révolte est profondément positive puisqu'elle révèle ce qui, en l'Homme, est toujours à défendre». Un homme qui refusait les injustices mais «qui préférait sa mère à la justice» comme tout méditerranéen vénère sa mère. Quel algérien préfèrerait la justice à sa mère ? Et pourtant, c'est toujours cette phrase qui revient à chaque fois qu'on aborde Camus en Algérie, comme si Camus se réduisait à cela. , lorsqu'on parlait de lui c'était souvent cette phrase qui revenait. On oublie le Camus qui a écrit sur la misère des Algériens, sur les massacres du 8 mai 1945, ses interventions auprès du Général de Gaulle pour les condamnés à mort. On oublie également qu'il faisait partie des fondateurs de «Alger Républicain», ce journal qui a tant éveillé les consciences nationales. Le rôle de Camus et son attachement à sa terre natale ne peuvent pas être réduits à une phrase.

La lecture des oeuvres de Camus m'a permis de mieux comprendre ce qui s'est passé, mais aussi de prendre conscience de la misère des Algériennes de cette époque. Plus loin, la lecture de Camus m'a permis de comprendre que finalement «la vérité n'est pas un absolu mais doit être recherchée dans le bonheur, le tourment et la contradiction».3- Camus m'a réconcilié avec le soleil d'Algérie. La lecture de «l'Etranger» m'a complètement bouleversé. Un nouveau style d'écriture et surtout beaucoup d'interrogations, notamment comment l'Arabe était-il perçu. Comment la justice des plus forts impose-t-elle sa loi au plus faible ? Le génie de Camus était de dépasser les notions philosophiques habituelles sur l'absurde en les sublimant dans la romance.

Quels sont les secrets des romans de Camus ? Ceci reste un mystère ! Peut-être a-t-il décrit la misère non pas en tant que concept mais plutôt telle qu'il la vécue. Peut-être refuse-t-il l'injustice, les idées totalitaires quelle que soit leur origine ! À ce propos, il écrit : «(...) Renoncer à toute valeur revient alors à renoncer à la révolte pour accepter l'Empire et l'esclavage. La critique des valeurs formelles ne pouvait épargner l'idée de liberté. Une fois reconnue l'impossibilité de faire naître, par les seule forces de la révolte, l'individu libre dont rêvaient les romantiques, la liberté a été, elle aussi, incorporée au mouvement de l'histoire. Elle est devenue liberté en lutte qui, pour être, doit se faire.»



Camus mérite une place dans histoire de l’Algérie; qu'on le veuille ou pas, il fait partie de nous.en tant Algérien Le nier, me semble-t-il, c'est nier une partie de notre mémoire et de notre histoire. Nous devrions dépasser le Camus politique, quelle que soit sa vision de l'histoire de l'époque pour lui donner la place qu'il mérite, en commençant par l'école. Il a tant donné pour l'Algérie, à la terre qui l'a vu naître et qui l'a rayonné par son soleil.

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Albert Camus : Une vie

A la recherche d'Albert Camus, Olivier Todd, sans gommer ni grossir les qualités ou les défauts de l'homme et de l'écrivain, , montre comment l'auteur de l'Etranger et de l'Homme révolté tenta d'accorder sa vie, son oeuvre et sa morale.

Camus fut algérien et algérois, journaliste, essayiste, romancier, dramaturge, metteur en scène, acteur... Avec cette biographie, sa personnalité apparaît dans toute sa complexité, grâce à de nombreux inédits dont sa correspondance. Camus était charmeur et ombrageux, sincère et théâtral, plein de doutes et arrogant. Il voulait être aimé et y parvint souvent. Il cherchait à être compris et n'y parvint pas toujours. Il parla trop de bonheur pour être heureux et serein. Faut-il pour autant l'imaginer malheureux comme Sisyphe ? extrait de quatrième de couverture
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Albert Camus : Une vie

La meilleure biographie d'Albert Camus;exhaustive et très bien écrite.
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Jacques Brel, une vie

Jacques Brel a marqué ma vie de ses chansons (comme Brassens, Ferrat,Ferré) et cette biographie permet de reconstituer le parcours (si court finalement) de cet homme qui ne fut ni sage , ni serein. Le livre est complet , riche en références et met souvent en lien l'œuvre et la vie . cependant l'écriture est assez décevante et ne se hisse en rien à la hauteur de son sujet . Dommage.
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J'ai vécu en ces temps

Dans ce témoignage bouleversant, le mot n'est pas trop fort, Olivier Todd partage avec nous ses souvenirs d'une époque trouble où les convictions politiques (le communisme, le fascisme) ou le sens du devoir ont poussé des hommes et des femmes à s'affronter ou s'entraider, faire des choses dont ils ont été fiers ou qu'ils ont amèrement regrettées. À travers l'histoire d'un officier allemand, rescapé du front russe et amoureux des poètes français, et d'une jeune résistante communiste, française et juive, prête à utiliser son corps pour recueillir des renseignements sur l'ennemi, c'est la tragédie de la seconde guerre mondiale que l'auteur analyse. Son enquête minutieuse sur ces deux écorchés vifs, victimes, souvent inconsciemment, de leurs contradictions, lève le voile sur de nombreux aspects cachés de cette période troublée. En journaliste, il rassemble les faits, et essaie d'en tirer une interprétation cohérente, qu'il nous soumet sans jamais en cacher les zones obscures. Puisse son témoignage, d'une actualité brûlante, nous faire réfléchir sur l'enfer terrestre où peuvent mener les idéologies, lorsqu'elles sont poussées à leur extrême…
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Albert Camus : Une vie

Une biographie bien complète qui complète celle écrite antérieurement par Herbert Lottman
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Jacques Brel, une vie

Cette biographie passionnera les "fans" de Jacques Brel. Cet homme a eu seulement 49 ans de vie, mais il en a fait bon usage. Pourtant, quand il a débuté dans la chansons, il semblait n'avoir pas beaucoup d'atouts pour réussir. Mais son dynamisme, sa créativité, sa sensibilité à fleur de peau, ont fini par en faire l'une des plus grandes vedettes de la chanson francophone. Le public ne s'y est pas trompé. Son écriture, son ton, son esprit, étaient reconnaissables entre mille. Sa carrière a été longue à aboutir au succès, mais ensuite elle s'est brisée net. Ce touche-à-tout a fait aussi du cinéma et de la comédie musicale, il a été un navigateur émérite, il est devenu un pilote d'avion expérimenté. Avec les (nombreuses) femmes qu'il a eues, il a été très ambivalent, misogyne, à la fois timide et conquérant. Son lien avec sa première épouse et avec ses trois filles est aussi très riche. Tout ça pour aboutir à un cancer au poumon - pas étonnant, car c'était une grand fumeur - et un exil volontaire aux îles Marquises. Jacques Brel n'a pas caché ses immenses qualités et défauts d'homme qui a croqué la vie à pleines dents avant de mourir trop jeune. Dans ce livre agréable à lire, écrit dans un style journalistique, Olivier Todd retrace l'épopée de la vie de cet homme inoubliable. Très intéressant pour des gens de ma génération.



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Les canards de Ca Mao

Le parcours de 3 journalistes ,un américain ,une britannique, un français pendant la guerre du Vietnam ,les coulisses de cette guerre et un regard intéressant sur le métier de reporter qui ne doit finalement pas être très différent maintenant en Syrie ou dans d'autres pays actuellementen guerre
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André Malraux, une vie

Il y a très peu de critiques affichées sur Babelion de "Malraux: Une Vie" d'Olivier Todd ce qui est très surprenant car cette biographie occupe une grande place au débat sur le grand auterr. On en discute dans l'article Wikipédia et aussi à la page web des "Amitiés internationales d'André Malraux". La grande thèse de Todd est qu'André Malraux était un menteur invétérée ou un mythomane dans ses écrits et dans la vie personnelle.

Malraux a été un combattant dans la résistance française pendant deux mois ce qui est devenu deux ans. Il raconte dans ses "Antimémoires" qu'en tant membre dans l'armée française il a participé dans un bataille de blindés avec les Allemands en 1940 ce qui est une fiction pure. Son histoire selon laquelle les allemands l'ont fait participer à un simulacre d'exécution en est possiblement une autre. Il a fait croire qu'il rencontré Chou en Lai en 1930. En fait, Malraux l'a rencontré pour la première fois en 1965. Il a crée la légende qu'il avait été pilote de guerre pendant la guerre d'Espagne mais il n'a jamais su piloter un avion; en Espagne il a été plutôt le commandant d'un groupe d'aviation dont il était le pourvoyeur de fonds. Dans le domaine de l'archéologie, Malraux a prétendu en 1934 avoir découvert la capital de la reine de Saba au Yémen.

Ce qui est le plus curieux est que malgré les mensonges, les gestes de Malraux ont été souvent héroïques. Il a bel et bien participé dans la guerre contre Franco et il a couru des très grands risques. Il combattu dans la résistance française et il y aurait pu fort bien périr. Néanmoins il faut reconnaitre que ses fabulations ont fait avancer ses carrières littéraires et politiques.

Todd colle l'étiquette "mythomane" sur Malraux plutôt "menteur pathologique". D'après Todd, Malraux a regarder sa vie comme un des ses romans. Il s'est alors à la décrire comme il aurait souhaité qu'elle avait été. Todd note aussi qu'il y avait des cas où Malraux semble avoir choisi ses actes afin de se conformer à ceux des héros de ses romans.

Todd constate aussi Malraux avait un coté voleur. En Décembre 1923 il est arrêté à Phnom-Penh pour avoir volé plus d'une tonne de statues et de bas reliefs du temple de Banteay Srei à Angkor. En 1924, on le trouve coupable mais grâce à son réseau le cas est suspendu. Ses activités criminelles ne s'arrêtent pas là. Todd croit que Malraux a possiblement trafiqué dans les objets volés des sites archéologiques au Moyen Age après avoir quitté l'Indochine. Aussi, Todd dit qu'il est possible que Malraux ait mis dans les propres poches de l'argent volé pendant sa période dans la résistance. En bref, pour Malraux tous les moyens pour avancer sa carrière et sa fortune étaient bons.

Todd voit aussi des aspects positifs du son sujet. Malraux a été un opposant féroce du colonialisme et du fascisme. Il a mis énormément d'énergie dans tous les projets qu'il a entrepris dans sa vie et il a été très prévoyant quant à l'évolution historique du 20e siècle. Il a été généreux et pas rancunier. On peut dire que Todd dresse un bon portrait de son sujet mais il décrit mal la nature de son génie. Surtout, Todd a beaucoup du mal à élucider les écrits de Malraux sur l'art. Todd constate que Malraux était un agnostique très spirituelle mais il ne sait pas l'expliquer.

D'autre part, Todd décrit brillamment comment Malraux se positionnait sur plan politique. Notamment Malraux a réussi pendant plus que vingt ans à être proche des communistes sans jamais être un membre du parti.

D'après Todd, Malraux était dans le fond un défenseurs des libertés des petits bourgeois qu'il croyait menacé par le fascisme. La cause ouvrière lui était indifférent. Il a décide de s'aligner avec le parti communiste parce c'étain l'allié le plus sur contre le fascisme. Malraux ne croyait pas que la cause prolétaire était la force politique la plus important du 20e siècle. C'était plutot le nationalisme. Il croyait que le parti communiste ne promouvait pas la cause des ouvriers internationaux mais celle du nationalisme russe.

Todd ne dit ni quand ni pourquoi Malraux a décide qu'il devait s'opposer au mouvement. Comme Georges Orwell il a vu les communistes attaquer les anarchistes en Espagne, il n'a pas rompu avec les communistes à ce moment là parce qu'ils consistaient de loin la faction la plus importante dans la lutte contre Franco. Todd note que Malraux s'est rallié au gaullisme après l'alliance Molotov-Ribbentrop mais il n'a pas rompu avec les amis communistes. Ce qui a finalement rendu Malraux furieux contre le parti communiste c'était les efforts en 1944 d'infiltrer et de saisir le contrôle des groupes de la résistance française. En public, pourtant, Malraux n'avait pas de mots durs pour les communistes. Son role dans le mouvement gaullisme a été de convaincre le parti communiste et les électeurs communistes que le parti gaulliste avait beaucoup de sympathie pour le point de vue des communistes.

Finalement, il faut signaler que le livre de Todd s'améliore beaucoup au fur et à mesure qu'il s'avance. Les chapitres consacré à la vie de Malraux pendant les années vingt et trente sont très ordinaires. Todd a commencé sa carrière de journaliste au début des années cinquante et a partir de là Todd comprend beaucoup mieux le contexte. Son narratif devient superbe.

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J'ai vécu en ces temps

Est-ce un roman ? On se prend parfois au jeu, notamment au début du livre, d'une histoire d'amour somme toute assez classique entre un officier allemand amoureux de la France et de ses arts, et une résistante communiste en mission. Il s'avère que finalement les deux protagonistes sont des connaissances (voire plus...) de l'auteur. J'ai fait dédicacer ce livre par Olivier TODD, mais je pense j'aurais dû le faire après l'avoir lu, de façon à lui poser les questions qui restent malheureusement en suspens. Le livre est passionnant, l'intérêt qu'on lui porte grandit au fil des pages et culmine à la fin lors de l'approche de la libération.
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Albert Camus : Une vie

Il parait que l'on a beaucoup sabré quand l'on a traduit ce livre. La version anglaise est de seulement 434 pages tandis que la version française est de 856 pages. On a assurément trop coupé. La version française est certainement trop longue mais le plaisir pour la lecteur vient du superflu. L'essentiel dans "Albert Camus: une vie" déçoit énormément. Ce livre est riche en détails pour le fan, mais ne présente pas de grande thèse intéressante.

Todd décrit bien la relation de Camus avec sa famille. Camus a grandi en Algérie. Son père est mort à la guerre en 1914 quand il n'avait pas un an. Sa mère qui était sourde avait un vocabulaire de 400 mots. Il était très proche avec son frère ainé Lucien.

Todd nous donne aussi bien de jolies pages sur les maitresses superbes de Camus. Ses passages semblent avoir survécu aux coupures effectuées pour la version anglaise si on peut se fier aux critiques GR.

Finalement, Todd raconte en profondeur le dossier médical de son sujet. Diagnostiqué tuberculeux dés son adolescence, Camus a eu la santé fragile toute sa vie et croyait être près de la mort à plusieurs reprises.

Todd s'intéresse beaucoup au parcours politique de Camus qui est devenu membre de la partie communiste Algérie en 1935. Il s'est fait expulser en 1937 pour ses opinions trop indépendantes. Pendant les 14 années qui ont suivi, Camus est demeuré proche des communistes, mais le lancement de "L'homme révolté" a provoqué une deuxième rupture plus grave.

Todd explique très bien pourquoi Camus s'est opposé à ceux qui appuyaient l'indépendance de l'Algérie et le FLN et sa faction militaire et terroriste l'ALN. Camus refusait de se désolidariser avec la communauté des blancs algériens à laquelle il appartenait. Camus proposaient une Algérie fédérative avec deux gouvernements , un pour les Arabes et un deuxième pour les blancs (les pieds noirs). Cette option avait très peu d'appuis, mais Camus a été inébranlable.

Todd réussit moins biens avec les cotés littéraire et philosophique de Camus. D'après Todd Camus écrivait des romans philosophiques; c'est à dire un écrit où on présente des idées avec des images. À l'avis de Todd les meilleures de Camus son "L'étranger" et "La Chute".

Les commentaires que fait Todd sur les écrits philosophiques de Camus plutôt insignifiants et il rate complètement son analyse de "L'homme révolté" qui a valu a Camus d'être excommunié par Jean Paul Sartre de la fraternité des intellectuels de la gauche française.

Dans "L'homme révolté" Camus appelle aux philosophes de se renoncer aux déterminismes hégéliens et marxistes et de se renouer avec le dialogue platonique. Le grand défaut et du marxisme et du hégélianisme, c'est qu'ils i proposent que la morale vient de l'histoire. Pour Camus la morale est un absolu en dehors de l'histoire et que le dilemme fondamental de l'homme est de trouver cette morale quand Dieu n'existe pas.

Todd critique vivement adversaires de Camus. Notamment il est très cruel avec Simone de Beauvoir pour son roman-à-clé "Les mandarins" où elle critique Camus de façon très déloyale. Pourtant, Todd n'ose pas défendre la philosophie de Camus. Est-ce que Camus a été un existentialist?. Todd n'y se prononce pas. Il dit seulement que Camus se défendait d'être existentialiste parce que les écrivains qui s'affichaient comme tels appuyaient sans réserve le PCF et les gestes de Staline.

J'ai beaucoup aimé "Albert Camus: une vie" mais il est incontestablement très long. Je comprend pourquoi l'éditeur anglaise a décidé de l'abréger. Malgré tout la version française, originelle est un trésor pour les fans de Camus.

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Jacques Brel, une vie

Une biographie très difficile à lire, peu claire car décousue, dans un style lourd, une mise en page mal aérée ; en bref pas agréable sur la forme.

Quant au fond, il est fortement à charge contre l'homme Brel, qui certes n'était pas un saint mais avait quelques aspects positifs comme son talent par exemple. Chaque aspect de sa vie professionnelle ou privée est l'occasion pour l'auteur de trouver à redire sur la façon dont Brel l'a abordé.

Une vraie déception que ce livre.
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J'ai vécu en ces temps

Mêlant faits et fiction, temps, espaces, souvenirs et réflexions, J'ai vécu en ces temps est, pour le lecteur, une expérience de lecture éclatée, qui fait la part belle à la digression.
Lien : http://www.cyberpresse.ca/ar..
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