Charles FOURIER ou le bonheur du peuple
La vie et la pensée de
Charles FOURIER sont retracées à travers des lieux significatifs ainsi que de nombreux
documents d'Archives, gravures,
photos et
peintures.Ce sujet fait partie d'une série intitulée "Les utopistes du XIXe siècle". Deux autres volets sont consacrés à :
Pierre Joseph Proudhon et Gustave COURBET, également Francs Comtois.
Charles FOURIER est né à Besançon en...
Une femme ne peut plus faire d’enfants, quand son esprit, son imagination et son cœur se préoccupent des choses de la politique, de la société, de la littérature…
Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, [...] par des êtres qui n'en ont ni le titre, ni la science, ni la vertu.
Si instruite que soit la femme, tu verras bientôt qu’elle ne sait guère, et que son babil est plus insupportable que le bavardage de l’ignorance… Elle est incapable de soutenir la tension cérébrale de l’homme.
Un gouvernement qui fait consister sa politique à éluder le voeu des masses et à refouler leur plainte, se dénonce lui-même : c'est le malfaiteur qui combat ses remords par de nouveaux forfaits.
A chaque attentat, la conscience gronde plus terrible, jusqu'à ce qu'enfin la raison du coupable se trouble et le livre au bourreau.
Proudhon
La justice est humaine, tout humaine, rien qu'humaine. C'est lui faire tort que de la rapporter, de près ou de loin, directement ou indirectement, à un principe supérieur ou antérieur à l'humanité
Être gouverné, c’est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé.
Le gage de notre liberté est dans le progrès de notre supplice.
Oui, c’en est fait, P.-J Proudhon se marie ; il épouse naturellement une voleuse, je veux dire une honnête femme, qui possède (o honte !) un magasin de modes.
P.-J Proudhon a solennellement établi dans le contrat qu’il ne possédait rien ; mais on assure qu’il a reconnu à sa femme un vol assez considérable, c’est à dire une dot.
Mais les lecteurs du « Peuple » s’indignent comme de simples phalanstériens.
P.-J. Proudhon appliquera-t-il ses théories à son intéressante épouse ? « Esclave ou courtisane », a-t-il dit quelque part.
Aimable alternative !
Ceci montre, par parenthèse, combien est faux le jugement si vanté du citoyen Proudhon. « Esclave ET courtisane » aurait-il dû dire peut-être dans le sens commun. En effet, la dépravation a toujours été la campagne de l’esclavage...
Mais ce n’est pas ici le lieu de discuter l’invention de la banque d’échange.
Nous avons voulu seulement lui chanter notre épithalame.
Nous parions qu’il sera bon époux et bon père ; à preuve que ses enfants lui pinceront les mollets et qu’il cirera les bottines de sa femme.
(Journal La Silhouette, 1er avril 1849, p.5)
Ironie, vraie liberté ! C'est toi qui me délivres de l'ambition du pouvoir, de la servitude des partis, du respect de la routine, du pédantisme de la science, de l'admiration des grands personnages, des mystifications de la politique, du fanatisme des réformateurs, de la superstition de ce grand univers et de l'adoration de moi-même... Tu consolas le Juste expirant quand il pria sur la croix pour ses bourreaux : Pardonnez-leur, ô mon Père, car ils ne savent pas ce qu'ils font. Douce ironie ! Toi seule es pure, chaste et discrète. Tu donnes la grâce à la beauté et à l'assaisonnement de l'amour ; tu inspires la charité par la tolérance ; tu dissipes le préjugé homicide...; tu procures la guérison au fanatique et au sectaire, et la Vertu, ô Déesse, c'est encore toi. Viens, souveraine...
L'inégalité des salaires entre les diverses fonctions sociales est injuste, puisque ces fonctions sont également utiles, et que par leur division nous sommes tous associés dans la production.