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Citations de Pascal Dessaint (481)


Gabriel dégusta son café. Piquet de vigne en était à son quatrième rosé, sa maïs filtre ne produisait plus de fumée à la commissure de ses lèvres et il semblait somnoler. Gabriel pensa à ces vieux bourrins qui, hiver comme été, se gèlent les meules dans les prés.
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On a beau se dire tous les jours, en se regardant dans la glace, que l’on n’est qu’un connard, on espère tout de même que quelqu’un, tous les jours aussi, vous prouvera le contraire.
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De la nature, l’homme disposait à sa guise, il en faisait ce qu’il voulait, pour le bonheur du plus grand nombre.
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Essayer d'embrasser Michel serait comme de caresser une bête blessée avec la flamme d'un chalumeau
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J'avançais lentement. Plus tard, je remonterais ce mur. Je comptais le faire dans la tradition, sans ciment, grâce à un mélange de sable et de chaux. Je ménagerais ou conserverais certaines cavités pour les lézards. Mais je n'en n'étais pas encore là.Le lierre aurait peut-être le temps de repousser.
j'avais les doigts douloureux et je pensais malgré tout à mon ultime article. Ça ressemblait à une fable de La Fontaine. Je lui avais d'ailleurs donné pour titre : "le papillon, la gentiane et la fourmi". Il était question plus particulièrement de l'azuré des mouillères, de la gentiane pneumonanthe et d'une espèce de fourmi rouge du genre myrmica.. L'association entre ces trois sujets était fascinante, bien qu'il apparût que le papillon en tirait tout le profit. L'azuré déposait ses œufs sur le gentiane. Au bout de quelques jours, les chenilles éclosaient, se nourrissaient de la plante pendant plusieurs semaines puis se laissaient tomber par terre. Les chenilles se cachaient alors dans les anfractuosités du sol et attendaient d'être trouvées par les fourmis. Quand la rencontre se réalisait, et ce n'était pas toujours le cas malheureusement; elles produisaient des secrétions sucrées pour inciter les fourmis à les transporter dans leur nid. Tolérées, choyées, elles avaient dès lors plusieurs mois pour, tranquillement, se transformer en chrysalides puis en papillons. Ce cycle était mystérieux et fragile. L'azuré des mouillères ne pouvait utiliser une autre plante, et si jamais ses chenilles tombées au sol étaient découvertes par une autre espèce de fourmi, elles couraient le risque d'être dévorées.
Des articles de ce genre, j'en avais commis des centaines, tant dans les magazines grand public que dans des revues plus pointues. C'était ma spécialité, les relations subtiles voire l'interdépendance entre les espèces. Je n'avais pas le mérite de la recherche mais j'étais doté, en plus d'une curiosité insatiable, d'un sens aigu de la synthèse. (P 19-20)
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Qu’on protège des animaux parce qu’ils se raréfient, je suis d’accord. Qu’on arrête donc de les occire, je suis encore d’accord. Mais que lorsqu’on en trouve un au bord de la route, on n’ait même pas le droit de le faire empailler, je ne suis plus du tout d’accord
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On ne devient pas assassin d’un jour à l’autre. La haine ne pousse pas sur n’importe quel terreau. Dans la plupart des cas, la germination est lente.
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J’avais beaucoup lu Cioran quand j’avais une vingtaine d’années, je pouvais réciter des dizaines d’aphorismes qui résumaient le regard que je portais alors sur le monde. J’aimais encore Cioran pour son extrême lucidité, à la différence d’Élisa qui, quand nous en avions parlé, avait estimé qu’il s’agissait plutôt de fatalisme, très peu pour elle, ça revenait à accrocher son âme à une pierre.
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Un iguane ne parle pas. Il reste tranquille sur sa branche et tend légèrement le cou. Ses écailles prennent des nuances incroyables sous le soleil que filtre la ramure et il se contente de fixer sur vous ses yeux froids. Certes, il ouvre parfois la gueule, parce que quelque chose lui colle au palais et qu’il cherche à l’expulser avec sa langue, mais il n’émet jamais pour autant la moindre parole intelligible.
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On peut quitter un homme que l’on aime, il demeure une sorte d’amour, que l’on refuse dès lors de gâcher de toutes les façons, car l’amour se gâche de toutes les façons.
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Si deux personnes de sexes opposés se rencontrent, si elles souffrent toutes les deux de solitude et si certains paramètres sont réunis, il y aura forcément une accroche, l’apparition d’un désir, mais est-ce que ça fera de l’amour, au bout du compte ? On construit sur de la solitude, de la douleur, du dépit ? Je veux dire, on peut construire quelque chose de valable, de durable, dans ces conditions ? À moins de se mentir ?
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Tu te donnes l’illusion que tu as une prise sur les choses alors qu’on te tient en laisse. Tu craches au bassinet comme tout le monde, on a inventé toutes les façons. Tu poses tes congés comme tu mendierais. Tu bois parce que tu penses que tu l’as bien gagné. On t’a mis dans la tête que la joie vient après l’effort, que l’effort est nécessaire, c’est un peu comme une croix que tu portes tous les jours. Tu produis plus d’effort qu’on ne te procure de joie. Ça tombe tous les mois et ça te paraît une juste récompense. Tu es toujours en laisse. Bon chien…
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On ne brûlera pas la forêt déjà en flammes ! On ne tuera pas l’homme déjà mort !
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 Un mal en remplace toujours un autre, qui est toujours pire que le précédent ! 
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On se croit au-dessus de tout ça et pourtant on tombe très bas.
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Des tracasseries sans queue ni tête pour les mêmes raisons, pour pas de raisons ! On cherche à se rappeler la première fois et on n’y parvient pas. Mais on se souvient de la dernière, qui ressemblait déjà à la précédente.
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Survivre, pour un ours, n’est pas une partie de plaisir. Redoutable prédateur, il connaît la vulnérabilité de la proie. Il pourrait en devenir une. Il y a plus féroce que lui. Son instinct ne l’a pas trompé. Le silence relatif ne dure pas. Un coup de fusil déchire la nuit, puis un autre, et encore un autre. Les hommes sont dangereux. L’ours détale dans les fourrés.
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 La vengeance, c’est comme ton poulet. Froid, je préfère.
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Dans une ruche, les mâles sont négligeables. Ils ne possèdent pas de dard et ne peuvent donc défendre la colonie lorsqu’un danger se présente. Ils sont incapables de butiner et, en plus, ils ne font que bouffer. Ils ne servent à rien ! Aussi, avant l’hiver, les ouvrières s’en débarrassent. Elles les tuent. Du balai !
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La perte d’une abeille ne met jamais en péril une colonie, comme la perte d’une cellule n’empêche pas le fonctionnement d’un cerveau.
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