Citations de Pascal Marmet (441)
Comme dans tous les lieux de grande affluence, certaines histoires commençaient ici ou s'éteignaient. Pour d'autres, il s'agissait d'un nouveau départ, d'un transit ou d'un train raté.
Laurent sursauta. La propriétaire du vaste appartement encombré d'objets peu ordinaires se réveilla en hurlant de douleur. Il y avait urgence. Pris de panique, il secoua ses deux mains comme s'il voulait s'envoler. Que devait il faire de cette incroyable découverte planquée dans le bureau?
L'affaire prenait un tour nouveau et s'embrouillait. Chanel interrompit l'inventaire et demanda à tous de sortir de la scène du crime.
Contrairement à l'alcool, le café est synonyme de travail, de plein d'énergie et il s'identifie comme le combustible des grandes manœuvres, ou alors il est considéré comme le grain de folie essentiel à la sensibilité des créateurs. (p.15-16).
"Pour se libérer du passé, il fallait l'affronter."P.112
p. 46 « C’est une merveille, et tout comme vous, je suis incapable de reconnaître ce cru en forme d’énigme. Ce que je peux dire toutefois : mon nez dégage de nombreux effluves d’agrumes confits laissant place à un équilibre rarement atteint. On reconnaît des arômes complexes de baies rouges. »
Le temps d’un voyage, vous avez parfumé l’air, pour ce cours magistral, votre professeur d’une nuit trop courte vous donne un vingt sur vingt avec une mention spéciale pour votre bienveillance. A Sabrina ma note de cœur » © Tony Curtis.
Cocaïne,Café,tabac, whisky,marijuana,opium,acide,champignons hallucinogènes...
"Jardin d'addiction", sculpture de verre de Berdaguer et Péjus (MIP Grasse)
Le silence ne les sépare pas, il les réunit.
L'odeur n'acquiert un rôle culturel qu'après avoir été capturée et reproduite.
Dès lors,on peut parler d'une culture de parfum ou de l'odorat
Jurgen Raag
sociologue
P113
Au final, se parfumer, n'est-ce pas entrer dans le jeu de la séduction ? Sinon, pourquoi les odeurs auraient-elles tant d'importance ?
Chanel adorait les trains parce qu'avec la SNCF , tout était possible.
Au deuxième jour, comme un aveu d’impuissance, l’équipe était à l’arrêt devant le tableau blanc et faisait silence. Une jeune femme maigrelette se présenta sur le seuil de la porte et demanda d’une voix claire si elle était bien au bureau 410. Le lieutenant Poivre se leva et s’étonna de sa présence dans les étages sans accompagnement par un agent.
- Je suis la nouvelle stagiaire, annonça l’intruse aux cheveux courts et fins.
Avec des yeux ronds comme des soucoupes, l’assemblée fixa Chanel, sans réaction.
Lehr vint à la rencontre de la jeune femme et lui envoya :
- Pas de stagiaires en jupons chez nous. Il doit s’agir d’une méprise. Voyez le secrétariat. Au revoir mademoiselle.
Alain avait le front en feu , des picotements aux paupières et un froid d'iceberg à fleur de peau
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Au Japon, on ne dit pas "je t'aime", mais "la lune est belle"
On envoie des sorts et on se les renvoie, on s’abrite pour s’en protéger, on enterre des animaux vivants,on avale toutes sortes de décoctions, on se fait scarifier.Même les prêtres, les pasteurs et les imams croient en la force maléfique de l’invisible à laquelle certains tentent d’échapper par le versant religieux en multipliant les rites de désenvoûtement.
Il avait souvent eu affaire à la presse et il savait que ne rien lâcher aboutirait à débrider l’imagination fertile des reporters. Les consignes contradictoires
de son administration sur la conduite à tenir avec les journalistes étaient simples : officiellement, on ignore tout mettre en œuvre pour faciliter leur travail. Officieusement,on travaille de concert pour juguler les débordements et on informe au compte-gouttes en fonction de l’intérêt et de l’avancée de l’enquête. Mais dans la pratique,ce donnant-donnant s’avérait impossible à gérer.
La petite lumière de la vérité tentait de prendre flamme dans l'esprit de Chanel .Quel lien pouvait réunir un ex-préfet collectionneur , une épouse aussi belle que vénale , un expert homosexuel affairiste en art primitif , un sculpteur copiste et des fètiches auxquels on prêtait un pouvoir démoniaque ?
« Chanel pensait qu’après soixante ans on avait irréversiblement la gueule qu’on méritait. La gentillesse s’y lisait tout comme la méchanceté, et tous les vices finissaient par se feuilleter sur nos rides. »
« Je suis une perfusée de la haine, une ratée de la société, une poussière insoumise, une toxico de l’école buissonnière. » (…) Une fille sans armure qui s’ouvrait à tous les dangers, une écorchée au cœur d’artichaut, une pleine de doutes, une nana fragile et déconstruite par une famille indifférente. »