C'était il y a longtemps, mais je garde un bon souvenir de ces années là, quand les femmes et les curés portaient des robes.
Mireille Dumas s'est foulé la cheville la nuit dernière en sortant de mon immeuble.
"Montréal 27 janvier
Demain je serai à paris. je vais rester seul chez moi, dans mon bureau, pour reprendre doucement mon corps et mes habitudes..."
il n'est nulle douleur que le temps n, apaise.
On ne peut demander ça à personne de vous aimer sans repos, sans répit, c'est pourtant la seule chose que nous espérons secrètement. Nous vivons aux aguets.
Les gens qui bougent tout le temps ne sont bien nulle part.
Morterolles, 10 novembre
Je n’en peux plus des gens qui parlent, qui parlent pour ne rien dire ou pour médire. Je ne les écoute pas. Je les fuis le plus souvent, certains me poursuivent de leurs assiduités et je cède parfois à leur sincérité provisoire. Je pourrais les mener en bateau, mais ce jeu serait minable.
Suis-je naïf ? Non, pas encore. Alors je me démène pour ne pas céder au découragement. Je m’en veux quand je me trompe. Les traîtres n’ont pas forcément des têtes de traîtres, voilà le problème, avec les traîtresses en revanche c’est plus simple, elles ont à la commissure des lèvres un pli qui les dénonce (même à vingt ans) et dans le regard une fourberie que leur sourire ne dément pas. Stéphane en avait repéré une parmi d’autres autour de moi que je n’avais pas démasquée à son sujet, je la croyais irréprochable.
C’est lui, je le crains, qui avait raison. J’aurai la preuve bientôt qu’elle s’occupe de ce qui ne la regarde pas. Les hommes aussi bavardent, mais ils ne savent pas mentir longtemps.
Je ne suis pas misogyne car il faut le talent de Guitry pour que ce mauvais penchant soit acceptable. Mais c’est vrai, je suis sans indulgence pour celles que leur comportement rend impardonnables. Les misogynes reprochent aux femmes d’être des femmes, moi c’est le contraire qui me scandalise, quand elles renoncent à leur différence.
Les chanteuses réalistes ne sont pas nées pour être heureuses.
L'amour, ce désastre annoncé, nous fera envie jusqu'à la fin du monde.
Je déteste les femmes qui nourrissent les gens , ce sont les mêmes qui dénoncent les juifs pendant les guerres et les enfants de pauvres qui volent des pommes parce qu'ils ont faim.
Elle avait l'âge incertain des femmes qui ont été belles et s'en souviennent sans regret.
"Faire son deuil", cette expression affreuse je la laisse aux psychanalystes: voyeurs impuissants. Je ne le ferai pas, je ne mettrai pas une croix sur Stéphane.
Je n'offre pas mes livres à qui passe dans ma vie, ni même à ceux qui la partagent, un livre se désire, se cherche le cœur battant, il ne s'abandonne pas.
On ne s'invite pas sans risque dans la solitude des autres.
Le malheur des autres est rassurant .
Il faut exiger de nos procureurs des preuves de leur innocence.
Le sexe, ce besoin animal, l'Amour cette grâce surhumaine.
Les baroudeurs sont des midinettes qui cognent pour ne pas qu'on se moque d'eux.
Il ne faut pas demander au gouvernement de faire notre bonheur, il est là pour maintenir l'ordre, c'est-à-dire la paix civile.
Tant de gens nous veulent du mal qu'il faut aimer ceux qui nous approchent gentiment.