C'est dans ce petit village du Trou qu'elles ont décidé de passer leurs derniers jours. Un petit coin perdu où le soleil brille 365 jours par an et où la moyenne d'âge avoisine les 70 ans. Elles, ce sont mesdames Rousse, Rouby, Chiffe ou bien Lucette, Maguy, Nicole. Toutes veuves. Mais quand on vit aujourd'hui jusqu'à 100 ans ou presque, elles ont encore de beaux jours devant elles. Même si leur vie est derrière elles, elles comptent en profiter encore un peu. Il y a celle qui écluse le porto, celle qui met la télé à fond afin que toute la résidence en profite et qui fait la sourde quand ça l'arrange, celle qui râle contre son fils chez qui elle doit aller passer ses dimanches et qui ne supporte pas sa belle-fille, celle dont le fiston n'a rien trouvé de mieux à faire que de lui installer des téléphones rugissants ou encore la toute jeune retraitée sur qui Pierre Martin, le futur marathonien, a jeté son dévolu. Entre les rendez-vous chez le coiffeur, le thé du mardi, la messe, les cancans au téléphone, les parties de Scrabble, les informations à la télé qui n'annoncent rien de bon, le chat Mitsou qui rend visite à l'une ou l'autre, tout est tranquille ou presque...
Un rythme effréné, des rebondissements à la pelle, des aventures incroyables, des histoires d'amour et de sexe... non, je plaisante ! Rien de tout ça dans ce petit roman qui sent la naphtaline et l'eau de Cologne. Pascale Gautier dresse de jolis portraits à la fois émouvants ou énervants, sarcastiques ou drôles, caustiques ou ronchons. A se demander à laquelle on ressemblera... Ça peut faire peur, parfois ! Ce n'est jamais méchant ni triste, juste bien pensé. Pascale Gautier nous offre une comédie à l'humour et l'humeur grinçantes, des personnages violets et roses, une ambiance faussement légère, le tout dans un style parfois répétitif, singulier et attachant.
Les vieilles... un jour, peut-être...
Commenter  J’apprécie         642
Bienvenue au Trou ! Son quartier historique, son parc, son ciel bleu, ses 365 jours d'ensoleillement par an et sa cohorte de vieilles. Moyenne d'âge : 75 ans. Certaines sont veuves, d'autres vieilles filles, toutes luttent contre la solitude...en priant, en descendant quelques verres de porto, en écoutant la télé à fond, en critiquant une bru détestée. C'est dans cette ville que Nicole a choisi de prendre une retraite au soleil bien méritée. Avec sa petite soixantaine, elle passe pour une jeunette. Une aubaine pour le seul homme de la résidence, marathonien encore vert malgré ses quatre-vingt-dix ans. Nicole s'adapte difficilement dans cet environnement mortifère où seuls la clinique et le crématorium fonctionnent à plein régime.
Un court roman qui peut mettre mal à l'aise...Malgré les traits d'humour, les situations loufoques et le final un peu barré de son histoire, Pascale GAUTIER ne peut dissimuler que la vieillesse est une déchéance : surdité, corps flasque, perte de mémoire et surtout solitude abyssale et peur de la mort. Caricaturales, ses vieilles sont pathétiques et sans charme. La seule qui tire son épingle du jeu est une veuve dont l'unique fille vit en Asie et dont le seul plaisir est d'aller chercher le pain tous les matins dans la voiture qu'elle n'est plus vraiment capable de conduire. À 9 heures sa journée est finie...Triste et émouvant. Mais à part cela, l'histoire dans son ensemble fait surtout peur. On s'imagine trop facilement à la place d'une de ses femmes fragiles et en sursis. Effrayant ! Une déception donc, l'auteure n'a pas su nuancer son propos et montrer que la vieillesse peut être autre chose que la décrépitude...
Commenter  J’apprécie         563
Déception! les vieilles . Le Trou. Beau temps garanti 365 jours par an et des vieilles, des vielles, roses, bleues, vertes, toutes habituées de chez Josée, permanentes et rinçage sur mesure. Quelle idée Nicole, la jeune retraitée a t'elle eu de venir s'installer au Trou ? "« On ne commence pas une vie ici. On la termine. Ça fait longtemps qu’il n’y a quasiment plus de boulot. Par contre des vieux, il y en a à la pelle. »- pour s'en convaincre elle va faire un tour et :
« Derrière la préfecture se trouvait une colonie de vieilles ruelles bordées de vieilles maisons. Vieux toits de vieilles tuiles, vieilles façades repeintes en vieux rose, vieux pots de vieilles fleurs posés là, arrosés de vieille pisse de vieux chiens. »-p30-
Vous saurez tout sur Mmes Chiffe, Rousse, Rouby et congénères, pensées, manies et habitudes. Il faudra l'annonce d'une catastrophe naturelle imminente pour secouer tout ce petit monde...
Un roman qui se dit drôle que j'ai trouvé triste, qui se veut d'une irrésistible fraîcheur et que j'ai trouvé limite nauséabond, qui se prétend impertinent et que je jugerais hors sujet. SI quelques répliques sont bien trouvées l'ensemble m'a paru relever plutôt du registre de l'épouvante et du désarroi. Dommage .
Commenter  J’apprécie         496
C’est étrange l’effet qu’un livre peut faire sur les uns et sur les autres.
Pour certains, celui-ci est une petite pépite d’humour et de fraîcheur, malgré le sujet traité : la vieillesse.
Pour d’autres, c’est d’un immense ennui.
Je fais partie des autres, ceux qui n’ont pas aimé.
Je n’y ai vu aucun humour, aucun intérêt. Cette succession de petites vieilles caricaturées ne m’a absolument pas fait sourire et m’a carrément ennuyée.
Je n’ai pas vu où se situait l’intérêt de ces portraits de vieilles dames. Je n’ai rien ressenti pour aucune d’elles, ni émotion, ni empathie, ni agacement. Elles sont dépeintes d’une façon si négative que j’ai eu plus d’une fois envie d’abandonner.
La ville de « Trou », où ne vivent que des vieilles et quelques vieux est profondément déprimante.
Avec le même sujet, je suppose que Marie-Sabine Roger, par exemple, ou Barbara Constantine, nous auraient écrit un vrai livre drôle, touchant et émouvant. Mais là, fiasco !!
De plus, la fin, cette histoire d’astéroïde, est ridicule.
Commenter  J’apprécie         497
Les premiers chapitres étaient prometteurs, puis le comique de répétition ne m'a plus fait sourire... la 106 verte constellée de bosses... Pierre Martin, auréolé de gloire dans son short bleu... un peu ça va !
Il n'y a pas vraiment d'histoire et la fin est tirée par les cheveux. Puis toutes ces "vieilles" aux permanentes bleu-violet, qui perdent un peu la tête, ne sont pas attachantes.
J'habite une ville comme "le trou" où de nombreuses "vieilles" se réchauffent au soleil qui brille "365 jours sur 365". Mais ici, elles sont rares à avoir les cheveux bleu-violet et même si il y a quelques acariâtres, il y en a aussi de charmantes, tendres, coquines, amusantes, fofolles, originales et très souvent en assez bonne forme.
"Les vieilles" de Pascale Gautier ne donnent pas envie de vieillir.
Si Mme Chiffe préfère voir le verre à moitié plein qu'à moitié vide, ce livre ne voit que le verre à moitié vide... et même pire.
Déprimant ! Tout l'inverse de ce pourquoi je l'ai choisi.
Commenter  J’apprécie         400
Si l'on vous dit : cheveux roses/bleus/violets, nostalgie des années enfuies et du "grand Charles", TV allumée toute la journée, perte de mémoire, paranoïa, fixette sur la santé, ennui, solitude, ragots... Cela vous évoque quoi ? Des vieilles dames, gagné ! Ce qui ne veut pas dire qu'elles ont toutes ces dénominateurs communs "dans la vraie vie", mais celles de cet ouvrage si, ou presque. Avec, en prime pour certaines, un penchant avéré pour l'alcool.
L'auteur s'intéresse ainsi à quelques "mamies" se côtoyant, vivant au Trou (sic) petite ville près de Nice "pour les 365 jours de soleil par an" (quid des années bissextiles ?). On n'a pas envie de les aimer, ces vieilles acariâtres, ronchonnes, de mauvaise foi, ou neuneus...
Livre plat, dialogues bien creux, alignement effarant de poncifs et de lieux communs, situations grotesques. Quel est le degré d'humour, s'il y en a ? Peinture sombre de la vieillesse ou sarcasme cruel et déprimant de l'auteur ?
Un livre pas pour moi, je me suis trop ennuyée, surtout juste après la lecture du percutant et drôle La lamentation du prépuce...
PS : sur l'auteur en début d'ouvrage, il est dit que "ses romans ont été reconnus comme des textes singuliers et littérairement exigeants"... ah bon, vraiment !??
Commenter  J’apprécie         350
J'ai eu un vrai coup de coeur pour la mamie qui me fait de l'oeil sur la photo de couverture, et je me suis dit :
– « oh, Elle, je suis sûre qu'elle en a à raconter, avec son regard espiègle, son sourire séducteur, son noeud fleuri et ses boucles d'oreilles étoilées, elle va me donner envie de vieillir »
Raté ! Au bout d'un moment, elle m'a donné envie de dormir, malgré quelques débuts prometteurs. J'ai tenté de m'accrocher, mais le style, sans être mauvais, avec ses pointes d'humour malgré tout, et ses vérités en dessous, ne m'a pas transportée.
Désolée, Madame, votre ramage ne se rapporte pas à votre plumage. La fontaine s'est tarie, et je n'ai même pas ri.
Commenter  J’apprécie         3014
J'ai adoré l'humour de cette description de tout un troupeau de vieilles dames indignes, solitaires, dissemblables, mauvaises langues ou misanthropes, adeptes de la télévision ou de la lecture, amies ou ennemies d'un chat à la couleur bizarre, pieuses ou athées, coquines ou psychorigides.
L'auteure nous brosse là une peinture au vitriol de la solitude de la vieillesse et de la manière dont la société traite ce sujet.
Le livre est clos sur une catastrophe générale, qui symbolise bien notre monde qui va "droit dans le mur".
Commenter  J’apprécie         291
L'action ( si on peut parler d'action ! ) se situe dans une ville qui se nomme " Le Trou". Le nom n'est pas très joli, mais il y fait beau 365 jours par an. Elle attire donc beaucoup de vieux et de vieilles.
Tout ce petit monde s'occupe à des riens : on médit ( cela m'a fait penser aux Vamps ), on va chez le coiffeur, on boit le thé chez les copines, on s'amourache, on fait des jeux de société etc.
Et le temps passe...
Deux événements concomitants vont perturber cette vie bien réglée :
D'abord, l'arrivée de Nicole, jeune retraitée, originaire de Moisy où il pleut tout le temps.
Ensuite, " l'annonce d'une catastrophe imminente".
Pascale Gautier raconte ces petits riens avec verve et une plume alerte.
Un agréable moment de lecture. Sans plus.
Commenter  J’apprécie         260
Une petite comédie sympathique mais sans plus. si j'ai bien aimé quelques tournures humoristiques, quelques vérités bien placées, le reste est sans grand intérêt. Certes, les petites vieilles sont ce qu'elles sont, des rigolotes, des tendres, et des plus dures à cuire, mais le fait est, qu'il y aura de plus en plus de personnes âgées et notamment des dames. Un petit aperçu de ce qui nous attend, autant le savoir. Pas toujours facile au quotidien pour ces personnes souvent isolées, pas toujours facile non plus pour les enfants de la prise en charge de leurs aînés. L'auteur sous un ton détourné, pointe mine de rien un problème qui ne fait que s'amplifier avec l'espérance de vie et les moyens en restriction que ça soit les aides ou les lieux d'accueil ou même la famille.
Ce qu pourrait nous faire sourire avec ce roman devrait bien au contraire nous faire réfléchir à l'avenir de nos seniors et le nôtre. Avoir un peu plus de considération pour nos papis et mamies , leur octroyer plus de temps et d'attention, plus de moyens au quotidien.
Commenter  J’apprécie         260
Surtout, ne vous fiez pas au quatrième de couverture...
Ce livre n'a rien de gai, de divertissant, de joyeux...que du contraire!
Beaucoup de clichés, de lieux communs, on ne sait pas qui parle, qui parle de qui, on a du mal à comprendre où ça va nous mener et d'ailleurs, ça ne mène nulle part.
Je me suis ennuyée du début à la fin, je me suis fait avoir, comme d'autres apparemment, par la couverture, recto et verso, du livre, qui n'a rien à voir avec le contenu. Grosse déception donc, bou;rré de fautes en plus...
A oublier sans tarder, malheureusement
Commenter  J’apprécie         251
Imaginez votre retraite à Trou, non pas dans un trou mais dans une petite ville nommée Trou qui se vante d’avoir 365 jours de soleil par an pour réchauffer vos vieux os. Le rêve !
C’est là que résident les Vieilles.
Celle qui est sourde et qui dérange tout l’immeuble avec sa télé qui hurle du matin au soir, celle qui parle à son chat, la bigote et « la petite jeune » de 60 ans font de ce livre, sous la plume acerbe de Pascale Gautier une galerie de portraits réjouissants.
Commenter  J’apprécie         230
365 jours de soleil par an ! Voilà qui donne bigrement envie d'aller passer sa retraite dans Le Trou, au nom prédestiné puisque n'y vivent apparemment que des vieilles et des vieux n'ayant plus qu'un pas à faire pour se retrouver dans la tombe.
"La vieillesse est un naufrage" affirmait Chateaubriand et se plaisait à répéter le Général de Gaulle. Et c'est bien comme une catastrophe du corps, de l'esprit et de l'âme que l'auteur nous la fait ressentir dans ce roman à l'acidité inconfortable.
L'une est sourde, l'autre perd la tête et la mémoire, la troisième se noie dans le porto... et Pierre Martin l'affriolant nonagénaire "auréolé de gloire dans son short bleu" tente d'oublier en courant que le temps ne se rattrape jamais.
Chaque chapitre raconte un moment de leurs journées routinières, sans que l'on sache toujours quel est le personnage dont il est question. Et le temps ne semble plus se dérouler mais s'enrouler sur lui-même, se refermer peu à peu sur ces existences moroses comme se refermerait un linceul.
L'auteur a choisi de montrer la face sombre de la vieillesse et ses vieilles ne suscitent ni bienveillance, ni compassion. Même si l'écriture alerte, les situations et les dialogues parfois cocasses jusqu'à l'absurde peuvent faire sourire, il s'agit d'un sourire aigre comme du fiel.
Je garde de cette lecture ce goût acerbe, trop cruel et schématique pour que j'y trouve matière à aimer, à réfléchir ou à rire. Une grosse déception au vu des commentaires élogieux que j'avais lu.
Commenter  J’apprécie         220
La 4ème de couverture annonce un roman « irrésistible de fraîcheur » ... Comment dire que je n’ai trouvé aucune espèce de fraîcheur à ce livre que j’ai terminé parce que je me fais toujours un devoir d’achever un livre commencé - espérant jusqu’à la dernière page le coup de cœur ou la révélation.
Dans une ville imaginaire, nommée Le trou (!) - peuplée presqu’exclusivement de personnes âgées, des femmes essentiellement, démographie oblige - nous suivons le quotidien de Mmes Rousse, Rouby, Chiffe et quelques autres. Belles-mères infectes, mères déçues ou délaissées par leur progéniture ou veuves amères, leurs journées sont mornes, emplies de solitude et ce n’est pas les 365 jours de soleil par an qui réchauffent leur vieux cœur.
Il n’y a pas vraiment d’histoire et les chapitres se succèdent, plus tristes les uns que les autres en une réflexion douce-amère sur le sens de l’existence et la fin de vie. A cette désespérance, s’ajoute l’annonce d’une météorite qui menace de percuter la terre et de la pulvériser, ce qui disons-le, n’apporte quasiment rien au roman car plus personne n’attend grand-chose de toute façon !
Je suis sans doute particulièrement touchée par le sujet - cinquantaine, parents vieillissants, tout ça - et, donc, pas très à distance. Je n’ai aucune envie de lire des romans sur cette thématique mais je me suis laissée attraper par le résumé, plutôt séduisant.
Si je reconnais à l’auteur une jolie plume, un style alerte et de l’humour, je trouve également que l’absence de fil conducteur nuit un peu à l’ensemble, constitue un obstacle pour développer un peu d’empathie. Bref, je ne suis pas fan !
Commenter  J’apprécie         180
Eh bien, ce n'est pas avec ce genre de livre qu'on va réconcilier les générations. "Les vieilles" c'est un roman qui se veut drôle mais qui ne l'est pas. Je trouve affligeant de caricaturer à ce point les personnages qui ne montrent pas que la vieillesse peut être heureuse. Je pense que Pascale Gautier se trompe d'époque. On est au XXIe siècle et j'ai l'impression qu'elle parle de ma grand-mère qui est du siècle dernier. de plus, elle mélange les sexagénaires et les nonagénaires (pourtant ce n'est pas la même génération !)
Personnellement, je n'ai jamais vu de permanente rose et qu'est-ce que c'est que cette idée saugrenue de dire qu'à 9h du matin on n'a plus rien à faire quand on est vieux ? Ce n'est qu'un exemple.
Bref, entre astéroïde qui annonce la fin du monde et le jeune homme des pompes funèbres idéalisé, tous les prétextes sont bons pour amuser. Pourtant, malgré les anecdotes, ça ne fonctionne pas du tout. Ces dames sont ridicules. Et puis, il faut arrêter de considérer la vieillesse comme un naufrage et les maisons de retraite comme ce qui peut arriver de pire quand on vieillit. Entre les enfants avides d'argent, le nom de cette ville appelé le trou et les répétitions permanentes pour insister sur le gâtisme, ce n'est que du lourd version lourdingue.
Commenter  J’apprécie         181
Une bonne moitié de cette histoire m' a amusé.
Pour cela j'ai pris tout au second degré, la vie de toutes ces vieilles personnes, leur manies, leurs travers, leurs dialogues ; certaines situations je dois le dire m'ont bien fait rire.
Autant de travers tournés en dérision, caricaturaux à l'extrême, tout est exagéré mais parfois si peu.
Puis petit à petit le ton du livre à changé, la tristesse et aussi un certain n'importe quoi s'est invité.
Je n'ai pas bien saisi ce revers d'écriture et son intérêt et j'ai peu apprécié les cent dernières pages.
Quoiqu'il en soit rien que pour la première moitié du livre je ne regrette pas de l'avoir lu, car il m'a procuré quand même du plaisir.
Commenter  J’apprécie         170