Pascale Gautier

Un bon moment de lecture avec des portraits croisés très réalistes. Avec une tendre ironie, Pascale Gautier nous fait partager le quotidien et les préoccupations de ces "vieilles". L'épilogue m'a laissée perplexe. Le livre vaut plus par ses portraits que par son intrigue.

Un clin d'oeil amusé, cynique parfois portant sur une communauté d'anciens. Ils sont au crépuscule de leur vie, mais portent un regard critique sur leur monde et sur la société de consommation qu'ils ont quitté. Rien ne leur échappe, ils ont une opinion sur tout et se comporte comme des enfants gâtés qui se chamaillent au bac à sable.

Les vieilles occupent toute une ville dans le Midi, Le Trou (un clin d’œil à cet endroit où le soleil a attiré le quatrième âge).

D’allègres femmes octogénaires occupent l’espace du Trou, sous un soleil méditerranéen ; ce qui optimise le quotidien de leur vie. Des vieilles ? Non, peut-être ! Elles ont gardé à peu près intactes leurs élans qui émoustillent la vie. Evidemment, il y a la surdité qui pointe, le porto qui dérange l’esprit, les téléphones qui n’arrêtent pas de se moderniser. Difficile de suivre ce vingt-et-unième siècle qui ne ressemble en rien au bon vieux temps d’avant ! Ce clan des veuves n’est pas très « charitable » avec leur entourage : les enfants, les voisin(e)s n’apportent pas nécessairement leur bonheur.

Pascale Gautier a très bien cerné l’esprit de ces vieilles : beaucoup d’humour grinçant au fil des pages. De courts chapitres apportent, à chaque fois, autant de nouvelles situations cocasses qui sont plus réelles que vraies, au grand bonheur du lecteur.

C'est un livre de vacances : un livre qui se développe sur une idée ponctuelle, peu remarquable, mais dont on espère tirer un bon divertissement sans implication personnelle. Le livre commence bien, mais il s'essouffle vers la moitié et tombe dans le commun, voire dans le vulgaire. J'ai eu du mal à le terminer, et à mon sens ne présente guère d'intérêt.

J'ai rarement lu un livre aussi mauvais. L'histoire... je la cherche encore, ce sont des espèces de saynètes qui se succèdent chapitre après chapitre sans grand intérêt. Le style m'a gonflé au bout d'une trentaine de pages, répéter inlassablement les mêmes phrases, certains y voient un comique de répétition, moi je n'y vois qu'un moyen de remplir des pages sans se fouler.

Bref, retour direct à la bibliothèque.

Qu'elles sont attachantes ces petites vieilles, Paulette, Mme Rousse, Mme Chiffe et les autres, toutes différentes. Ce livre est un vrai bonheur, une belle écriture fluide, tout en finesse, drôle, légère, grave, émouvante, une belle surprise en littérature, un livre bien dans son temps également, à lire absolument

J’avais envie de lire ce livre sur les vieilles (sujet assez rare au demeurant) et J’ai souvent souri à la lecture de ce roman.

Sous un ciel bleu permanent dans une petite ville-résidence (le Trou ; ca ne s’invente pas) pour personnes âgées (une population quasi féminine qui se meure d’ennui plutôt que de vieillesse), l’auteure nous livre quelques tranches de vies de petites « vieilles » qui sont réellement bien observées.

Les personnages sont caricaturés mais assez sympathiques et même si l’on ne s’attache à aucunes d’entre elles, on y retrouve bien les travers de ses proches.

Et la solitude, l’ennui, la souffrance, l’empêchement, la fin d’une vie souvent pas très rigolote (mon dieu c’est cela qui nous attend) mais décrite avec beaucoup d’humour.

On annonce dans cette bourgade l’arrivée d’une météorite fin du monde et c’est bizarrement que nous passons dans un côté science-fiction pas vraiment crédible mais assez drôle. J’ai lu ce roman d’une traite car l’écriture agréable nous entraîne jusqu’à la dernière page.

Je n'ai pas du tout aimé ce livre et le regard que l'auteur porte sur les personnes âgées. Je l'ai trouvé dénué d'empathie et cela m'a choquée.

Le Trou est une ville du sud où il fait bon vivre. 365 jours de soleil par an !

De quoi attirer tous les retraités de France.

Nicole, la petite soixantaine, quitte donc le nord pluvieux de Moisy où elle a travaillé et vécu et débarque au Trou.

Elle se rend vite compte qu'elle est une jeunesse parmi cette population dont la moyenne d'âge avoisine les 80 ans.



Pascale Gautier, écrivain et directrice littéraire littéraire aux éditions Buchet/Chastel croque ici la vie d'une palette de petites vieilles, les Mme Chiffe, Rouby, Rousse et d'autres encore. Sans oublier Pierre Martin, 90 ans, marathonien et séducteur invétéré de ces dames.



"Il y en a une qui prie, une autre qui parle à son chat, et certaines qui regardent les voisines de haut en buvant leur thé infect. Leurs maris ont tous disparu. Elles sont vieilles, certes, mais savent qu'elles pourraient bien rester en vie une ou deux décennies encore, dans ce pays où il n'est plus rare de devenir centenaire. Alors elles passent leur temps chez le coiffeur, à boire [du porto] et à jouer au Scrabble, à essayer de comprendre comment fonctionne un téléphone [pauvre Lucette !], à s'offusquer de l'évolution des mœurs..."



Sur fond de catastrophe annoncée (réelle ou pas ?) à l'approche imminente d'une météorite qui doit percuter la Terre, tout ce petit monde voit son quotidien perturbé.

C'est souvent drôle et impertinent.

Mention spéciale à l'abominable mère de ce pauvre Paul qui est une vraie Tatie Danielle en puissance !



Et le Pierre Martin... le fringant sportif, vieux beau qui saute sur tout ce qui tient encore la route et qui va affoler le petit cœur, et pas que, de Nicole ? Bien gratiné également !

Rassurez-vous, il y aussi des petites vieilles attendrissantes !



Un petit bémol pour moi en ce qui concerne la fin, qui n'en est pas vraiment une à mon goût. Et puis ça part un peu en cacahuète avec cette histoire de météorite qui sème la panique chez les vieux !

Fallait bien que je trouve un point négatif.

Il n'empêche que je trouve ce roman très réussi et rafraîchissant. À lire !
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La ville du Trou, connue pour son beau temps permanent, est également réputée pour abriter toute une grande colonie de personnes âgées. Tout au long de ce roman, Pascale Gautier dresse le portrait de quelques vieilles, mesdames Rousse, Rouby, Chiffe et Daspet, mais pas seulement. Tandis que l’une met la télévision presque à fond, aurait tendance à abuser du porto et parler à son chat, les autres se réfugient dans la foi, se retrouvent, se répètent (pour ne pas dire, radotent) et se terrent dans leur solitude, tentant parfois de conserver leur jeunesse fanée. C’est dans ce univers que l’arrivée de Nicole, une toute "jeune" retraitée de soixante ans, et l’annonce de la chute imminente d’un astéroïde, viendront bouleverser le quotidien bien rangé de ces quelques personnes âgées.



Mélange d’humour, de dérision et de tendresse, l’auteur a su jouer avec ce thème parfois tabou, sans tomber dans le pathétique ou la méchanceté gratuite. Le style qu’emploie Pascale Gautier, entre description, dialogues et discours semi-direct empêche le lecteur de sombrer dans une certaine monotonie. Au contraire, on aurait tendance à sourire assez régulièrement tout au long de cette lecture, et à réviser quelques unes de nos idées reçues.
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Un roman qu'on peut avoir de la peine à accrocher, tellement il semble décousu, c'est pour cela que je ne commence pas par un résumé du roman. En effet à chaque chapitre correspond un personnage, rien de bien original jusque-là, mais ce sont de courts chapitres qui nous plongent dans les pensées de chaque personnage, il est difficile parfois d'identifier tout de suite de qui il s'agit surtout au début. On se demande même où tout cela va nous mener. Nulle part. Et cela semble bien la clé du roman. Et au fur et à mesure on y voit plus clair, on dégage du sens à ces portraits multiples.

On est finalement dans un monde qui ne tourne pas rond, bizarre, loin de nous et en même temps si proche. Beaucoup des histoires de ces vieilles, leurs préoccupations sont de réelles interrogations pour notre société : que deviennent les personnes agées, les rapports entre les parents devenus vieux et les enfants devenus adultes qui veulent mener leur vie sans contraintes. Se posent aussi la question de la séduction, de l'amour chez les personnes agées. De réelles questions derrière un monde étrange : un endroit particulier, Le Trou, une ville peuplée presque uniquement de vieilles, une astéroïde qui va s'écraser sur terre.

Dans le roman, ces petites vieilles sont décapantes, elles veulent toutes garder une chose : leur indépendance et malgré toutes les absurdités qui les entourent, elles cherchent un sens à leur vie. Quel sens lui donner quand on a perdu un mari, un fils, quel sens donner quand on se sent diminué, quand on est dévalorisé par ses proches ? Alors certes, ces petites vieilles sont assez hors normes mais elles sont dans la vie et s'interrogent. J'ai aimé cela dans ce roman, un humour caustique, des questions profondes, un ton léger pour un sujet lourd.



Bref un livre qui aborde la vieillesse sans l'apitoiement, un livre divertissant.

Livre déprimant qui nous décrit des femmes du 3ème âge toutes plus méchantes, tordues et inintéressantes les unes que les autres. Dans ma propre vie j'ai rencontré plus de merveilleuses vieilles dames cultivées, intéressées, curieuses intellectuellement, tendres et aimantes que ce type de vieilles! Ce livre est un portrait navrant et sinistre de la vieillesse.

si vous aimez votre Mère-Grand, ne lui offrez pas !

Autant dire que dans son ensemble, Les vieilles de Pascale Gautier m'ont fait passé un excellent moment. Pascale Gautier y dépeint une galerie de personnages qui se croisent dans les ruelles de leur ville au ralenti, présentant tous les versants de la vieillesse, de la vieille blasée et cynique au vieux dynamique qui entend sauter sur tout ce qui ressemble encore à une femme, rides comprises, en passant par la jeune retraitée qui débarque là et passe pour la jeunette de service !



J'ai beaucoup apprécié le style de Pascale Gautier, un style hachée, court, à l'image de ces petits pas que font ses vieilles dans leurs appartements. De même, les dialogues m'ont apparu criants de réalisme et de vérité, sautant du coq à l'âne comme on peut l'observer dans une conversation entre deux esprits vagabonds, avec leur lot de répétitions et d'incompréhensions mutuelles. Pascale Gautier a su y insérer une dose suffisante de réalisme, un certain fatalisme, mais surtout beaucoup d'humour et de sarcasmes pour décrire une génération qui n'a plus envie d'apprendre à vivre sans l'autre alors qu'il reste si peu de temps, une génération dont la suivante s'occupe parfois trop, quand elle ne l'oublie pas...



Avec Les vieilles, Pascale Gautier propose un roman assez atypique, ironique et sarcastique, drôle et émouvant en même temps, dont la fin m'aura cependant laissé un souvenir mitigé... Heureusement, le plaisir de la lecture de cette plume brillante et maîtrisée relègue ce petit bémol bien au fond et ne saurait m'empêcher de vous le conseiller !
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Sur un ton caustique, l'auteur décrir les quotidiens pas très mirobolants de petites vieilles qui perdent la boule, qui se saoulent, qui aiment des centenaires ou des petits jeunes... Pas mal.

Récits croisés de destins de vieilles femmes qui résident au Trou, ville au nom significatif: il ne s'y passe rien, sauf une accumulation de décès du fait d'une concentration anormale de personnes de plus de 80 ans. Les vieilles sont naturellement plus nombreuses que les hommes. Elles s'ennuient, elles ruminent, elles boivent, elles cancanent. Le roman dérive vers une fantasmagorie sympathique, apportant la touche de drôlerie à un texte qui serait autrement trop grinçant.

Le ciel est bleu, très bleu, pas d'enfants à l'horizon, pas de pleurs, c'est sûr on est bien arrivé dans Le trou, ce petit village habité essentiellement de personnes âgées surtout de vieilles.



Dans ce beau village on va rencontrer une belle brochette de personnages loufoques comme il faut! Madame Rousse, Chiffe, Rouby, Lucette, Maguy mais aussi Nicole fraîchement retraitée qui débarque dans ce village à la recherche de soleil. Pierre Martin, le curé sans oublier Kévin font aussi partie du décor !



Ma préférée c'était Madame Rousse qui m'a donné envie de boire un verre de porto avec elle (avec modération bien sûr )!

Chacun(es) avec ses particularités, et ses délires que je vous laisse découvrir !



Un évènement très inattendu va venir tout bouleverser dans la vie de nos protagonistes...



J'ai imaginé dès le début du livre cette histoire au théâtre car chaque chapitre ressemble à une scénette, j'aurais d'ailleurs adoré voir cette histoire dans une salle de spectacle.



C'est un roman à prendre au second degré, avec humour et bienveillance.

C'est écrit finement et j'ai trouvé beaucoup de beauté dans certains passages.

Une lecture très agréable !

Quel bonheur de découvrir un auteur ! Je ne connaissais pas Pascale Gautier mais son style est unique. Enfin un auteur français qui a de l'humour. Mais pas que. Les personnages questionnent des sujets de fond comme le conflit des générations, le vieillissement, l'étroitesse d'esprit. Le cadre futuriste de l'action peut en faire une fable ou un conte, farfelu, truculent dont on aurait plaisir à lire certains passages aux enfants. Ce livre en cours de lecture ne m'a pas livré tout son suc mais il tient, pour l'heure, du merveilleux.

J'ai eu quelques difficultés au début à rentrer dans le quotidien de ces "vieilles". Finalement, passé la moitié du livre, certaines histoires m'ont touchée, par la façon dont elles étaient construites et par le choix des mots et des expressions, d'autres beaucoup moins. Globalement, j'ai tout de même eu du mal avec le style d'écriture de ce roman.

Auguste, Agnès, José, Ferdinand se laissent peu à peu couler dans des vies étriquées que leurs familles respectives semblent avoir à coeur de contrarier. Parents envahissants et acariâtres, épouse et enfants méprisants, mère à l'agonie interminable, solitude habitée uniquement par la télévision et le reflet démoralisant qu'elle donne du monde, rien n'est très jubilatoire dans ces histoires qui se construisent en alternance sans se croiser autrement que par l'évocation du Docteur Jacob. Les rêves de vie autre et ailleurs, les petites lâchetés, les résignations forcées enferment et enchaînent les personnages dans leur quotidien désespérant jusqu'à ce qu'un vague sursaut les incite à mettre "la clef sous la porte" et à reprendre les rênes de leurs existences.

Je ne suis pas parvenue à m'insérer dans ces histoires, ni à éprouver une quelconque empathie pour ces personnages et leurs vies pathétiques. Il me semble que le fil narratif est trop étiré, trop répétitif pour que je m'y accroche vraiment. Je crois que je suis hermétique à ce style grinçant, à cette construction éclatée et à ce cynisme sans tendresse.