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Citations de Pascaline Nolot (106)


Elle répète tout le temps qu'il ne faut rien attendre de la vie, ni des gens. Qu'il faut se préserver, se blinder. Que cela évite la déception et les cœurs brisés. Sans cesse, elle égrène sa philosophie amère, forgée à l'aune de l'expérience des années. Elle a peut-être raison : pas d'espérance, pas de souffrance. Mais cela vaut-il la peine d'exister sans vibrer.
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La Générale-Major adore les consignes, les normes, les lois… à condition que celles-ci se plient à son pas. À l’écouter, le monde entier devrait lui être subordonné.
(page 35)
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Il ne l’a jamais su, mais elle l’a convaincu de me prénommer Lyra en hommage à l’héroïne de Philip Pullman dans À la croisée des mondes, sublime cycle de fantasy. Ce fut le dernier acte de résistance littéraire de ma mère – qui vivra avec moi -, au nez et à la barbe de mon père.
(page 93)
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L’impuissance face au malheur des autres constitue quelque chose d’insupportable.
(page 13)
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Elle a mis 1 h 13. C’est injustifiable. Qui a-t-elle dragué, cette allumeuse ? Il l’infantilise tout en la traitant d’adultère, de prostituée (car dans ses propos, ses insultes, il s’agit bien de cela). Il ne voit pas la contradiction ou l’exagération.
Il vocifère. Il libère le monstre en lui, la Bête cachée sous le vernis.
(page 27)
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Soudain, une dizaine de rats en blouse blanche firent irruption en plein milieu d’un corridor. Ils se faufilèrent en trombe entre les jambes d’Éliott, poussant un brancard miniature sur lequel reposait un maigre bouquin, mal en point. L’un des rats en blanc lui massait la couverture tandis qu’un autre hurlait : – DÉGAGEZ ! Triple fracture de la reliure, risque de déchirure des pages ! Je veux un scanner du résumé et une radio complète du corps. Qu’on prépare dix millilitres de colle d’amidon ! Quelqu’un a pensé à prévenir son auteur ?
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Lorsqu’on a sous les yeux, pour seul exemple masculin, un individu manipulateur et dangereux, comment ne pas douter ? Si l’un est perverti, pourquoi les autres ne seraient-ils pas aussi moisis ? J’ai même parfois des sueurs froides à la perspective que mes adorables Léo et Benji puissent devenir un jour comme lui.
(pages 41-42)
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Le gris est le cendrier du soleil.
Malcolm de Chazal
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- D'accord, on n'est pas obligées de discuter. Je peux... Je peux juste m'asseoir avec vous, si vous préférez.
Elle m'agace avec son insistance bienveillante.
Pourtant, je devrais la comprendre. L'impuissance face au malheur des autres constitue quelque chose d'insupportable.
(p. 13)
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Seuls son agilité et ses bons réflexes lui permirent de ne pas subir une mort tragique, écrasé sous le poids du mobilier, le corps incrusté de livres et de vis rouillées (destin terrible, bien qu’honorable, pour un lecteur).
p. 27
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Rouge. Les babines se teintèrent d'écarlate tandis que les crocs lacéraient la viande. Enragées par les gerbes de sang qui jaillissaient des chairs à vif, les mâchoires broyaient les os sans pitié et les panses affamées se gavaient. Des lambeaux de tissu maculés d'un vermeil poisseux gisaient dans la neige. Les pans d'étoffe arrachés dévoilaient le corps nu d'une personne encapuchonnée étendue au sol. Pieds et poings liés. Impuissante. Mais encore consciente. Mordue par le froid et les prédateurs, elle n'était plus que brûlure et douleur. Au-dessus d'elle, le ciel nocturne versait des larmes glacées.
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Je ne laisserai plus jamais personne affirmer qu’une femme battue est un être faible. Je ne le penserai plus jamais. Qui, mieux qu’elle, sait se relever chute après chute pour continuer à exister ? Quitte à ramper d’abord dans son propre sang…
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(...) nous savons que les monstres existent. Ils vivent à nos côtés, avec nous. Parfois, ils se font même appeler "Papa". Les contes de fées n'ont rien inventé.
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Cependant, Rouge n'avait pas chuté dans le puits sans fonds de la haine et de la cruauté. Elle n'aspirait plus qu'au bien et excluait d'office d'apprendre les noirs maléfices.
Quitte, pour conséquence de cette résolution, à ne jamais être libérée de cette laideur. Une laideur dont elle s'accomodait de mieux en mieux, du reste. En fait, même si cela paraissait simpliste, presque bête, elle avait réalisé qu'il était bien plus aisé de s'accepter quand personne ne passait ses journées à se moquer de vous et à vous humilier. Il finissait même par vous venir des moments d'optimisme insoupçonné, à songer que peut-être vous n'étiez pas si défigurée, juste un brin tachetée, le sourcil à peine boursouflé...
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Désolée, petite vermeille, tes espoirs naïfs demeureront inassouvis. Il n’y a rien de tout cela en toi : pas de prophétie, pas de magie. Ni noire, ni blanche. Ni même rouge. Par le Mal ou par le Bien, tu n’as pas été choisie. Tu es juste…toi. Avec tout ce que tu as dû supporter pour survivre jusque-là, je comprends que cela ne te plaise pas. Néanmoins, c’est ainsi. Il n’y a rien de particulier dans tes stigmates écarlates, hormis le fait que chacun les voit comme une abomination.
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Ces mots écrits, qui lui font si peur, nous parlent et parlent de nous- nous pareils, nous différents-, sans connaître les frontières de l'espace et du temps. Les mots écrits sont vivants. Ils laissent en nous une marque indélébile et évolutive ; ils peuvent ressusciter celui qui les lit, celui qui les entend ou encore celui qui les dit.
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Pas d'espérance, pas de souffrance. Mais cela vaut-il la peine d'exister sans vibrer ?
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L'ironie, c'est que, actuellement, celui de nous trois qui a le plus besoin d'assistance est l'homme qui nous a réduites à ça, Maman et moi. Un binôme en pièces. Une fracture ouverte.
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Par conséquent, les habitants avaient dû se résigner définitivement à l’évidence : Malombre était damné, et ses filles, condamnées. Tout cela, par la faute originelle de la mère de Rouge.
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Puis il n’y eut plus un bruit, excepté celui des mastications voraces. Incommodé par l’odeur de la mort qui viciait l’air jusqu’au firmament, la lune pâlit dans son croissant. Spectatrice involontaire du festin sauvage, elle ne pouvait détacher son éclat d’argent du cadavre dévoré, charpie rubis sur son linceul de nacre.
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