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Citations de Pascaline Nolot (106)


-Excellente question ! le félicita Caleb. C'est très simple, en vérité : c'est moi qui repère les ouvrages concernés. En effet, depuis mon plus jeune âge, je possède un sixième sens très particulier, qu'on appelle l'oreille littéraire absolue. En claire, je suis capable de percevoir le murmure des pages et d'entendre si quelqu'un (ou quelque chose) y soupire ou y pleure de façon anormale. Quand c'est le cas, cela signifie que ce n'était pas prévu dans l'histoire et qu'il s'agit soit d'une idée abandonnée, soit d'un personnage oublié. Notre rôle est de ne pas les laisser en détresse, c'est pourquoi nous allons les chercher.
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- Un sorcier ? J'aimerai bien. Imagine tous les effets spéciaux que je pourrais créer pour mes concerts ! Mais non, je ne suis pas magique : seuls les mots le sont....
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C’est à toi de décider.
Depuis combien de temps la portière a-t-elle claqué sur cette phrase ? Une éternité, peut-être. Pourtant, il me semble que son écho résonne toujours dans l’habitacle.
C’est à toi de décider.
Chaque fantôme de ces mots me vrille le cerveau, me tord les boyaux. Prononcés avec douceur, presque résignation, ils pèsent néanmoins sur ma tête telle une épée de Damoclès. J’ai beau savoir que mon choix n’y changera rien, j’ai l’impression de tenir un destin entre mes mains. Lequel ? Le mien ? Le sien ?
C’est à toi de décider.
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"Il aime lorsqu'elle récite ses répliques, s'oublie et se trouve à la fois, derrière le texte d'un personnage. Bizarrement, les mots des autres la révèlent. En interprétant autrui, elle devient elle-même."
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TERREUR. Elle saisit Marcus à la gorge lorsqu’il s’éveilla. Yeux grand ouverts, il se trouvait allongé sur le flanc gauche. Son casque le gênait et lui rentrait sur le côté du crâne. Il n’essaya pas de changer de position. Il savait déjà qu’il ne pouvait pas. Cerveau conscient, corps endormi, peur absolue : l’infernale trinité. La paralysie du sommeil était là. La malveillance aussi. Il la ressentait jusque dans les moindres cellules de sa peau.
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À peine la pancarte dépassée, l’atmosphère avait changé. La mélancolie pouvait se palper dans l’air. Sous les nuages menaçants qui la dominaient et le vent glacial qui la balayait, l’on devinait aisément que le bonheur s’était depuis longtemps enfui de Prudenge.
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Puis il n'y eut plus un bruit, excepté celui des mastications voraces. Incommodée par l'odeur de mort qui viciait l'air jusqu'au firmament, la lune pâlit dans son croissant. Spectatrice involontaire du festin sauvage, elle ne pouvait détacher son éclat d'argent du cadavre dévoré, charpie rubis sur son linceul de nacre...
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La timidité, c’était ce qui éclipsait votre personnalité aux yeux des gens, ce qui l’étouffait sous ses tentacules en vous enserrant lentement, en vous paralysant.
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Au début, les héroïnes ne savent pas qu’elles ont un don, et après elles doivent apprendre à s’en servir.
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Sans relever la tête, je finis de lâcher ma bombe en coassant :
- Papa est méchant avec Maman. Souvent. Très souvent...
Calme olympien. Pas d'explosion, pas de suprise.
- Que veux-tu que je te dise ?
Quoi, c'est tout ?? Elle s'en fout ?
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Ma différence s'est révélée un atout, une force... Eliott, souviens-toi que lorsque les autres sont méchants avec toi, lorsqu'ils s'amusent à te ridiculiser et à te dire des horreurs, c'est parce qu'au fond, sans le savoir, ils sentent qu'ils ont affaire à quelqu'un qui sort de l'ordinaire, quelqu'un de spécial... pas comme eux !
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Son titre luisait en lettres dorées : L’indispensable guide de survie du souffre-douleur. A peine eut-il terminé de le déchiffrer que l’ouvrage effectua une volte-face.
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Aujourd'hui, ils avaient été plusieurs à s'unir contre elle et la peur avait changé de camp.
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- Mettriez-vous en doute la puissance de votre Maître ? se récria l'homme de foi.
L'ermite se crispa.
- Mon Maître ? Tu as de la sorcellerie une vision si caricaturale que cela en est grotesque ! Sache que je suis une femme libre, sans dieu ni souverain ! Je n'ai juré allégeance ni du côté du mal, ni du côté du bien. Deux versants qui, à t'observer, ne forment qu'une seule et même pente vertigineuse...
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Ici, à l'institut Dormance, rêver était une discipline scolaire, car l'on considérait que mieux appréhender son monde onirique, celui de nos songes les plus merveilleux aux plus affreux, permettait d'apprivoiser et mieux soigner ses troubles.
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Il ne fait aucun doute qu’Il voit l’enfant. Il n’a pas d’yeux pour autant. Ni de bouche ou de nez. Juste un trou noir en lieu et place d’une figure. Il est une silhouette formée d’ombre, en relief et mouvante.
Il est l’obscurité personnifiée.
Il est la nuit qui a pris vie. Pour le pire.
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Ce matin-là,pour la première fois de son existence, Eliott fut réveillé par une horde de rats.Pour dire la vérité,cela lui fit un drôle d'effet.
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Oui, pour cet épisode ignoble, vous étiez deux à participer : l'agresseur et l'agressée ! Endosse donc ta responsabilité au lieu d'accuser une sulfureuse entité et un chemisier échancré ! Es-tu une bête ? Tes ouailles féminines se ruent-elles sur toi, à vouloir t'arracher ta robe de prêtre en alléguant que tu les aguiches avec le bas de tes guiboles à l'aire ? Ne perçois-tu point le ridicule de tes arguments ? Cesse de prétendre que - comment as-tu dit qu'elle s'appelait, déjà ? - Lisiane a éprouvé le moindre désir pour toi ! Tu t'es précipité sur elle tel le pourceau que tu es et tu l'as prise contre songé, voilà la vérité !
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- C'est comme si ma vie était un puzzle avec un énorme trou au milieu. Et la pièce manquante, c'est toi qui la détiens.
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Le pire, c'est que vous vous croyez des opposés alors qu'en fin de compte, vous êtes le reflet l'un de l'autre. Vous vous complétez sans vous en rendre compte... Comme deux pièces de puzzle aux contours contraires, mais qui s'emboîtent parfaitement quand on les dispose côte à côte.
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