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Critiques de Pat Conroy (431)
Le Prince des Marées

Superbe ce livre ! Et l'adaptation au cinéma était très réussie !!
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Charleston sud

J'ai plongé dans le monde littéraire de Pat Conroy avec le Prince des marées et depuis un amour incontestable pour cet auteur est né.



Comment résister à son écriture, à ses récits. Je me laisser aller et je suis transportée dans un groupe d'amis: on découvre leurs liens, leurs rencontres, comment leur amitié s'est faite au fil des années. On voyage au temps dans le passé que le présent. Le souvenir fait office de fil rouge dans ce roman.



Un roman de Pat Conroy ne peut pas se décrire, on le vit et on refuse intégralement que la fin approche. A nouveau je recommande fortement cet auteur. Dure d'y rester insensible.
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Charleston sud

Un livre qui vous donne envie de partir directement en caroline du sud pour découvrir cette ville qui nous est si bien décrite dans ce roman. Par contre, la lecture a été difficile pour moi car j'ai trouvé les personnages trop excessifs voir caricaturales.
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Beach music

Un récit sobre mais déchirant: Jack McCall est installé à Rome avec sa fille Léah. Il essaie de retrouver la paix après le suicide de sa femme Shylla. Il s'est juré de ne jamais revenir en Caroline du sud mais un télégramme lui annonçant l'agonie de sa mère suite à une leucémie, va le faire changer d'avis..Dès son retour, des souvenirs affluent: la guerre du Vietnam, l'Holocauste...



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Charleston sud

J'attendais un roman enchanteur comme le prince des marées,je n'ai pas du tour aimé et ai eu du mal à le finir!
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Le Prince des Marées

Une vraie découverte. Pourtant ce n'était pas gagné d'avance car j'avais en tête le film avec Barbra Streisand, une pure guimauve hollywoodienne sans intérêt, mièvre et sans consistance... et j'ai attaqué le livre à reculons ! Et je ne l'ai plus lâché... J'ai découvert un grand écrivain, des personnages attachants, une histoire qui prend aux tripes et qui vous bouleverse. Surement l'un des grands romanciers sudistes actuels et l'un de mes grands coups de coeurs en littérature de ces dernières années.
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Le Prince des Marées

Acheté pour son épaisseur, il y a quelques temps, en prévision d'un énième confinement, ce livre est en effet un chef-d'œuvre.



On plonge au coeur de la famille Wingo par l'intermédiaire de Tom, le narrateur principal. Au cours d'un été hors du temps, il doit livrer les secrets de sa famille parfaitement dysfonctionnelle à la psychiatre de sa soeur jumelle afin de la sortir des ténèbres. Il nous dévoilent pas à pas des êtres que la vie a malmené les soumettant à des épreuves insoutenables mais qui tant bien que mal ressortent la tête hors de l'eau. Une histoire de résilience pour reprendre un terme à la mode. Même si, la foi dans la famille et le silence et l'amnésie imposés par la mère ne suffit pas toujours à recoller tous les morceaux.



Dans son écriture, Le Prince des marées se rapproche un peu de A marée basse de Jim Lynch pour sa poésie et ses évocations de la vie marine.

Dans un autre style, on peut également le rapprocher de l'Arbre-Monde de Richard Powers pour ses combats environnementaux et la mise en évidence de la capacité de l'Homme à abîmer la Nature et à vouloir la soumettre. Et comme le dit l'un des personnages du roman, : Chaque fois que les intérêts du fric vont à l'encontre de ceux de l'environnement, c'est le fric qui l'emporte.



Je pense que c'est un livre que je prendrais plaisir à relire un jour.
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Le Prince des Marées

J'ai toujours détesté qu'on qualifie un livre de "pavé". Comme si un nombre conséquent de pages était forcément synonyme de lourdeur et d'indigestion.

Pour moi, plus un livre est conséquent, plus le voyage sera long. Et si le voyage est beau, on n'a pas envie qu'il se termine.

Il faut dire que j'ai toujours aimé les sagas ; particulièrement les sagas familiales. Il y a quelque chose d'immuable, d'insondable dans ces liens-là. Et se laisser emporter dans des décennies d'histoire familiale peut être tout à fait délicieux.

Ici, le plat est aussi doux qu'il est amer. L'amour aussi fédérateur que destructeur. Les drames, la folie, la violence, la tendresse s'entremêlent et créent un voyage tourbillonnant de 1076 pages qui chamboule tout.

Ce livre est magnifique, et il est magnifiquement traduit.

Il a fait battre mon cœur à de nombreuses reprises, il m'a accompagnée partout pendant un mois et je l'ai refermé avec cette peine si particulière qu'on ressent quand on arrive au terme d'un très beau voyage.

Le Prince des Marées est un des plus beaux livres que j'aie lus, et il n'est pas près de me quitter.
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Le Prince des Marées

Tom Wingo quitte sa Caroline du Sud et se rend à New-York pour voir sa sœur Savannah à l’hôpital psychiatrique après une énième tentative de suicide. Savannah ne veut pas le voir mais Susan Lowenstein, sa psychiatre, demande à Tom de rester en ville et de lui raconter leur histoire personnelle et familiale pour qu’elle puisse mieux la soigner. Tom, en difficulté conjugale et professionnelle (sa femme est courtisée par un autre homme et il a été viré de son poste à l’université) accepte de se replonger dans ses souvenirs d’une enfance chaotique entre un père pécheur de crevettes, homme violent et raté et une mère aimante mais manipulatrice et surtout avec son frère Luke et sa sœur adorés qui lui permettront de survivre aux terribles épreuves qu’il nous raconte dans ce livre.

Le Prince des Marées est un grand roman américain, une saga familiale, douloureuse, violente, passionnée et tourmentée qui emporte le lecteur sur le fleuve de toutes les émotions imaginables.
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Le Prince des Marées

La lecture d'un pavé de plus de 1000 pages est souvent une aventure dans laquelle se plonger nous emmène dans le monde proposé par l'auteur. Pat Conroy nous immerge dans l'épopée tourmentée de la famille Wingo. On se glisse aisément dans la peau du narrateur, on comprend les situations somme toute assez banales de ce frère qui au travers de la dépression de sa jumelle tente de résoudre ses propres angoisses. C'est écrit de façon parfaite, et on peut se passionner ; mais ce n'a pas été mon cas, et cette famille de pêcheur de crevettes ne m'a pas emballé.... Peut être y a t-il un moment pour lire chaque ouvrage ; et peut-être n'était ce pas le bon moment pour moi... Bonne lecture
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Le grand Santini

Bull Meecham est un pilote de chasse, grande gueule mais émérite. Cependant, le respect dont il fait l'objet, de par ses compétences, sinon par ses poings, il a l'habitude de l'obtenir de la même manière au sein de son foyer.

Il gère sa femme, Lilian, et leurs quatre enfants, comme une de ses escadrilles, sous la menace constante des représailles du "Grand Santini".



Ben, l'aîné,  le plus sujet à la vindicte du père, est partagé entre sa sensibilité propre et la pression de Bull pour faire preuve de virilité dont les propres notions sont très "basiques". Il se sent peu à peu à la hauteur pour l'affronter d'égal à égal, sachant qu'il prendra son envol pour l'université l'année suivante.



Cette famille, aux membres déracinés au gré des affectations du père, se serre les coudes et résiste tant bien que mal aux sautes d'humeur alcoolisées du patriarche, faisant preuve d'une résilience hors du commun, car l'amour affleure toujours entre eux, sous les brimades et les châtiments.

En filigrane de sa propre vie, Pat Conroy est un habitué  des romans denses, sur des familles aux pères le plus souvent violents, ou abusifs. S'il sait creuser au plus profond de l'ambivalence des relations amour-haine au sein d'une famille, il sait l'adoucir avec des dialogues enlevés, à l'humour sarcastique et dévastateur.  Son grand talent est de créer des monstres pleins d'humanité,  de désamorcer des scènes terribles par des réparties mordantes qui vous font passer de l'émotion à un fou-rire.

Ce n'est pas mon préféré, il n'est pas au niveau de son "Prince des Marées " pour moi, mais c'est un roman qui montre encore une fois toute l'étendue du talent de Pat Conroy pour nous conter les familles torturées du Sud...
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Charleston sud



ON DIRAIT LE SUD...



▶️Chronique familiale, « Charleston Sud » est aussi, à travers une multitude de personnages, l’histoire d’une génération sur plus de 20 ans, de 1969 à 1990.

▶️Le narrateur, Léo King, se souvient de l’année décisive de ses 18 ans ; adolescent secret et introverti, écrasé par une mère exigeante et froide, traumatisé par le suicide de son frère aîné quelques années plus tôt, il fait alors la connaissance de jeunes de son âge venus de tous les horizons...

▶️Chad, sa sœur Fraser, et Molly, de l’aristocratie du Sud, Starla et Niles, deux orphelins des Appalaches, Ike, le fils de l’entraîneur noir de football et Sheba et Trevor, les deux jumeaux, excessifs et trop exubérants pour la bonne société de Charleston

▶️C’est aussi l’histoire d’une région, la Caroline du sud, marquée par le conservatisme et le racisme, corsetée par ses principes religieux, l’importance de la « caste sociale », le respect dû aux anciens, à l’autorité en général et à la famille en particulier...

▶️Léo et ses amis, dans ces années 70 qui débutent, sont à la croisée des chemins, entre poursuite des traditions et émancipation pour devenir eux-mêmes...

▶️Avec« Charleston Sud » Pat Conroy reste en deçà de son chef-d’œuvre, «Le Prince des Marées» : invraisemblances (on y croit pas toujours), dialogues un peu surjoués - Il force un peu le trait....

▶️... mais dans le même temps, la psychologie fouillée des personnages - de Léo notamment - les descriptions du Sud et de l’époque, la beauté à couper le souffle de certaines scènes (l’ouragan Hugo de 1989 qui dévasta la ville) emportent l’adhésion et embarquent le lecteur sur 800 pages sans pouvoir lâcher le roman jusqu’à la dernière page - un récit porté par une écriture puissante, inspirée et lyrique : «Charleston Sud » est un très grand roman !!..

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À quelques milles du reste du monde

Auteur, mais aussi ancien professeur, Pat Conroy a vécu une expérience qui l’a révolté. C’est cette histoire qu’il raconte dans ce roman plus que réussit !



En 1969, Pat Conroy est choisi pour enseigner sur l’île de Yamacraw, en Caroline du Sud. Une île peuplée par une communauté noire. Pat est banc, et dans sa jeunesse, il était du genre très raciste. Mais le temps à fait son œuvre, il est encore jeune mais à compris ses erreurs. En arrivant sur l’île, il découvre qu’il a en charge une classe d’éléves de 10 à 14 ans illettré, ou au mieux très retardé. Choqué par l’abandon de ses jeunes enfants par le systéme éducatif, il va se lier à eux, et être pris d’un réel coup de coeur pour cette île isolée…



Il passera un peu plus d’une année sur l’île, à enseigner aux éleves. Ils sont deux professeurs, lui et Madame Brown, une noire qui voudrait être blanche. Persuadé de bien agir, elle éduque à coup de martinet, et n’apprécie que peu les cours de Conroy, plus basés sur une forme de divertissement, sur l’envie de faire découvrir le monde à des enfants isolés depuis bien trop longtemps. Mais en tant que lecteur, difficile de ne pas ressentir le fort attachement que ressent le professeur pour ses éléves, qui lui rendent bien. On ressent son intégration, sa rage envers le systéme qui les laissent presque dépérir sur leur île. Ce racisme sudiste ambiant le révolte et il va se débattre pour leur permettre de s’en sortir.



Mais forcément, il ne peut lutter seul. Alors sans en dire plus, je me contenterait de vous inviter à lire ce roman. Blindé d’humour malgré tout, il tacle sans vergogne et on ne peut que sentir la rage qui se dégage des mots de Conroy. Plus le roman avance, plus on sent son aversion pour son systéme, sa frustration, sa haine même. On a envie de l’aider, et sortir de la lecture sans une forme de rejet, de culpabilité, est quasiment impossible. Je ne peux faire autrement que de vous conseiller sérieusement de lire ce roman. Il a par ailleurs était adapté en film, sous le nom de Conrak, avec John Voight !
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Le Prince des Marées

Attention CHEF D’OEUVRE !!!

1070 pages englouties en quelques jours lors d’une lecture commune avec de super lectrices d’A l’assaut des pavés: Fanya, Stéphanie, Françoise, Marie-Odile, Dany et Nasaissa.



Dans la famille Wingo, je voudrais les jumeaux Tom et Savannah et leur aîné d’un an, Luke, ainsi que leurs parents Lila et Henri.

Tous les cinq vivent dans une petite maison blanche isolée, au bord du fleuve, sur l’île de Melrose en Caroline du sud, dont les murs sont les seuls témoins de la violence intrinsèque du couple parental.

Le maître mot y est le silence.

Le silence qui tait les coups, qui empêche la construction de soi, celui qui tue à petit feu.

L’histoire est tragique et puise ses racines dans la vie de l’auteur.

Elle raconte les traumatismes, l’éducation américaine, la guerre, la schizophrénie, la résilience, l’amour aussi. Et pourtant on rit. Car la magie de Pat Conroy est de nous raconter cette famille dysfonctionnelle de sudistes américains avec humour, avec cynisme ou avec dérision.



J’ai adoré ce roman que je conservais depuis quinze ans dans ma PAL. Ce fut une telle lecture coup de cœur que j’ai bien l’intention de lire tous les livres de l’auteur. Leurs titres sont déjà dans ma wishlist de Noël.



Le prince des marées de Pat Conroy publié aux éditions Pocket et traduit par Françoise Cartano.



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Saison noire

C'est le 2ème livre de Pat Conroy que je lis après le roman " le Prince des marées".

Et c'est une autobiographie.

L'auteur nous parle de ses années d'étudiant à l'école militaire de Citadelle et de son engagement dans l'équipe de basket.

Il est beaucoup question de basketball dans ce livre. Et l'auteur nous décrit le terrible bizutage que subissent les élèves de première année dans cette école d'officiers.

Pat Conroy nous livre également ses souvenirs des années d'enfance dans sa famille où chacun subit la brutalité du père " le grand Santini"

Tout se passe en Caroline du Sud.

J'ai bien aimé cette plongée dans l'univers estudiantin en Caroline du Sud. Les longs chapitres sur le basket-ball ne m'ont pas dérangé, bien que je ne sois pas amatrice ni connaisseuse de ce sport. L'auteur sait nous emmener avec lui dans son sujet, j'ai été immédiatement plongée dans un univers nouveau. Il y a énormément d'énergie et de passion qui circule. Pour moi c'est un ouvrage qui se laisse lire, et surtout qui donne envie d'en lire d'autres .

Ma lecture suivante est Beach Music du même auteur.
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Le Prince des Marées

Avec un tel roman, je n’ai pas d’autres choix que de sortir de ma paresse pour vous expliquer pourquoi j’ai adoré ce livre. Bien sûr que l’histoire est formidable mais je ne la résumerai pas, d’autres le font bien mieux que moi et je ne voudrais pas prendre le risque d’être contre-productive. J’apprécie la littérature américaine, la lucidité de ses grands auteurs quant aux regards qu’ils portent sur leur pays. Pat CONROY détient cette qualité. Tout m’a plu dans ce roman : sa construction avec ses allers-retours dans le temps parfaitement maîtrisés et savamment distillés. Certaines scènes émouvantes vous prennent aux tripes : Pat CONROY n’a pas son pareil pour d’écrire l’humiliation d’un jeune garçon face au mépris dont il est victime parce que son père n’est qu’un crevettier de seconde zone. La Caroline du Sud est sublimement décrite, on perçoit l’amour de l’auteur pour cet état, souvent décrié et brocardé. L’âpreté de ses habitants nous saute au visage, leur colère rentrée nous interpelle immanquablement. Les personnages, peu nombreux au demeurant, ne sont ni sympathiques ni antipathiques, ni bons ni méchants : ils sont eux. Avec leurs faiblesses et leurs forces, leurs attendus et leurs contradictions. Pat CONROY a, pour notre plus grand plaisir, pris son temps pour nous raconter l’histoire émouvante de cette famille. Mais il fallait du temps pour l’appréhender dans sa globalité, sans rien escamoter de sa complexité et décrire la richesse des liens d’amour (et de haine) qui unissent chacun de ses membres. L’auteur évoque l’ambivalence des sentiments de Tom vis-à-vis de sa mère avec une grande sensibilité. Enfin, j’ai beaucoup apprécié le personnage de Lowenstein, jouant le rôle de récepteur/miroir du récit de Tom. Vous l’avez compris, je ne taris pas d’éloges pour ce formidable roman.
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Charleston sud

Déception, après avoir adoré le "Prince des Marées" et beaucoup aimé "Beach Music". Une impression de déjà-vu, on tourne toujours autour des mêmes thèmes et surtout, c'est long, très très long, en tout cas à mon goût...

Les descriptions à rallonge m'ont rapidement lassée, je n'y ai pas retrouvé la magie des romans précédents. Les personnages ne m'ont pas franchement touchée, du héros un peu benêt aux femmes un peu caricaturales, toutes d'une "extraordinaire beauté"... Bref, une déception.
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Charleston sud

J'ai lu beaucoup de bonnes critiques concernant "Le prince des marées", mais le hasard a voulu que je découvre Pat Conroy avec "Charleston Sud".

Mon avis de lecture est mitigé.

"Charleston Sud" raconte l'histoire d'une ville, au sein de laquelle naît une grande histoire d'amitié entre des personnages aux profils distincts.

D'un côté, je ne peux que saluer le talent de l'auteur à donner vie à ses personnages, qu'il semble aimer. Charleston se pose en décor de fond, mais occupe dans le roman une place à part entière, une place que Conroy lui dévoue avec une indéniable générosité. Il parvient plutôt bien à transmettre au lecteur sa fascination pour cette ville du Sud. À ce titre, J'ai trouvé les premières pages du roman assez envoûtantes : riches de noms de rues, de détails sur la vie des habitants, d'évocations du passé de la ville, de considérations concernant les couches sociales.



Je suis en revanche plus perplexe sur le choix de l'auteur d'avoir développé d'amples passages délayés au cours desquels les personnages ne font que bavarder, se lancer des blagues et entretenir leur relation d'amitié autour d'un barbecue. Conroy pousse très en avant son soucis de donner corps à ses personnages, hélas pourtant, je ne me sentais parfois pas captivé. Cette particularité du récit lui confère une dimension très bavarde, un peu répétitive, parfois lassante. D'autant que la trame de fond se ponctue d'événements que j'ai trouvé dissonants avec la dimension fraternelle et détaillée des relations humaines : suicide, viols, meurtres, racisme, alcoolisme, n'est-ce pas un peu trop ?

Le roman revêt à certains moments de l'histoire des allures de thriller, sans que cela n'apporte grand chose à la trame principale.



Je suis allé au bout du livre, car je lui reconnais des qualités, mais je n'ai pas réussi à comprendre la démarche de l'auteur, qui me donne le sentiment d'avoir pêché par ambition et de ne pas avoir su faire de choix.



"Charleston Sud" est selon moi, comme une soupe dans laquelle aucun goût ne se détache, faute d'y avoir mélangé trop de légume. Agréable, mais un peu insipide, malgré tout.
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La mort de Santini

Merci à Babelio et aux éditions Le nouveau pont pour m'avoir fait parvenir ce livre.

Je connaissais Pat Conroy à travers ses romans Beach Music et Charleston Sud, j'avais vu Le prince des Marées... Je ne connaissais pas l'auteur, ce livre m'a permis de découvrir l'homme derrière ces histoires.

Ce livre est entre l'autobiographie et le journal de création d'un romancier. Il nous livre l'histoire de sa famille et le lien avec son écriture. Contrairement à ce que je croyais, ce n'est pas un écrivain pur jus du Sud des États Unis mais le fils d'un irlandais de Chicago et d'une fille du Piedmont qui joua toute sa vie à être une fille du Sud. La famille Conroy est haute en couleurs que ce soit du côté de son père ou de sa mère. Si en plus on y ajoute l'alchimie de ses parents, il semble que les sept enfants du couple n'avaient aucune chance d'en sortir indemne. Pour compliquer les relations familiales, il faut ajouter que ce père était un pilote de chasse Marines centré sur lui et violent avec sa famille au complet, femme et enfants compris. Pat Conroy étant l'aîné, il a souvent pris le parti de défendre sa mère puis ses frères et sœurs.

La haine qu'il développa pour son père se ressent dès les premières pages. Le récit accumule les liens entre ses romans et son histoire. Il fait part de ses hésitations artistiques et des conséquences de ses romans sur la vie de sa grande famille. Les relations ne sont pas plus faciles avec ses frères et sœurs. Carol Ann et Tom ont hérité des faiblesses familiales et se révèlent tout aussi perturbant que leur père.

Ce qui est étrange, c'est l'amour de ce fils pour un père dur et maltraitant qui se développe au fur et à mesure des chapitres. Comment un enfant peut toujours aimer ses parents ? Pat Conroy en donne une illustration à travers son chemin de vie. Il ne donne pas les clés pour pardonner ou accepter l'inacceptable mais son histoire.

L'éloge à son père est émouvant et juste, il clôture le récit en beauté.

Un excellent moment lecture pour les amoureux de Pat Conroy ou pour ceux qui s'interrogent sur les relations familiales.
Lien : http://pendantmapause.canalb..
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La mort de Santini

J'ai connu Pat Conroy avec l'excellent "Prince des marées". Je n'ai d'ailleurs rien lu d'autre de cet auteur.

Babélio m'a proposé de me faire découvrir "la mort de Santini", et j'ai sauté sur l'occasion.

Belle couverture, joli dessin, cela se présente sous les meilleurs auspices.

Il s'agit là d'une autobiographie de l'auteur, décédé l'an dernier.

Celui-ci est né dans le sud des Etats-Unis, là où la ségrégation raciale n' a pas encore pris fin, dans une famille où il sera l'aîné des sept enfants de Don et Peg Conroy.

Don, le père est un aviateur de guerre qui de mutation en mutation, traîne sa famille de ville en ville. En dehors de son travail de militaire, où il est unanimement reconnu, il rentre chez lui pour harceler et battre sa femme et ses enfants. C'est un homme bourru, irascible qui maltraite les siens sans relâche.

En fait, on s'aperçoit en lisant cette autobiographie, qui ressemble davantage à un vrai roman, que Pat Conroy s'est très largement inspiré de sa propre vie pour écrire ses romans. Même si je ne connais (pour l'instant) que "le prince des marées", il n'est pas difficile de deviner que "le grand Santini" est pratiquement une copie conforme de sa propre vie et par conséquent de ce livre-ci.

J'ai toutefois apprécié la lecture, même si il me tardait de voir la fin arriver, un peu longue à mon goût.

Bizarre aussi, ce retournement de situation entre un père détesté, tyrannique, et par la suite, l'amour porté par l'auteur dans les dernieres années de la vie de son père. Mais là, ce n'est pas de la fiction.

Bonne lecture, et je lirai certainement "le grand Santini", mais il va falloir laisser passer un certain temps, car j'aurai trop peur de relire une copie de "la mort de Santini".
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