AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Pat Conroy (431)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le Prince des Marées

C'est le cœur empli de crainte que Tom pose ses valises à New York. Sa jumelle, Savannah, a fait une nouvelle tentative de suicide et sa psychiatre, Susan Lowenstein, espère que l'aide de Tom lui sera utile pour briser le cercle dépressif dans lequel s'est enfermée sa patiente.

Commence alors pour Tom une longue série de souvenirs familiaux, d'introspections et de réflexions pour tenter de décrypter dans leur passé commun les raisons qui ont conduit Savannah à vouloir mettre fin à ses jours.

Entre peinture idyllique du Sud, souvenirs traumatisants, rapports familiaux conflictuels et aventures cocasses, Tom donnera à la psychiatre les clefs de l'âme de sa sœur, tout en faisant pour lui-même un bilan de sa vie.

« Le Prince des marées » est un très beau roman familial qui a su parfaitement retranscrire la magie de l'enfance et également ses traumatismes. La double narration, avec d'une part les évocations de la jeunesse de Tom et Savannah et d'autre part son « présent » tisse sans surprise les liens entre le passé et le temps du récit, avec ce qu'il faut de rebondissements pour raviver régulièrement l'intérêt du lecteur.

S'il m'a plu, le roman de Pat Conroy ne m'a cependant pas emballé, à cause sans doute de trop d'aventures extravagantes, comme le sauvetage du phoque. Peut-être aussi parce que l'image parentale présentée est loin, bien loin de l'idée que je m'en fais et que le pardon me semble, dans certains cas, impossible...

Un roman dépaysant et très agréable à suivre cependant.
Commenter  J’apprécie          80
Le Prince des Marées

J'ai bien aimé cette histoire d'une famille de Caroline du Sud, de Tom, son frère et sa soeur, partie pour New York. Au fil du livre on découvre le passé de ces trois enfants devenus adultes, entrecoupé par la rencontre par Tom adulte de la psychiatre de sa soeur suicidaire. Bien écrit et prenant, même si je trouve la fin un peu décevante, surtout parce que je m'attendais à des révélations plus fracassantes sur cette famille. Un effet négatif du suspense très bien mené tout au long du livre. Un bon moment de lecture.

Commenter  J’apprécie          80
Beach music

J'avais depuis longtemps envie de lire un roman de Pat Conroy dont j'avais souvent entendu les louanges et je dois avouer que j'ai été déçue à la lecture de Beach music.

Certes cet écrivain a beaucoup d'imagination et le roman présente un vrai souffle romanesque mais que d'invraisemblances et de facilités parfois. Les exemples ne manquent pas :

La fille du narrateur est une fillette parfaite, qui présente une maturité tout à fait exceptionnelle à 10 ans. Personnellement, je n'ai jamais croisé un enfant qui pouvait ressembler, même de loin, à celle dépeinte.

Le début du roman se déroule à Rome qui est décrite comme une ville de carte postale sans consistance ni réalité.

Les rapports entre les 5 frères sont certes très amusants mais apparaissent également dénués de tout réalisme : quels frères ont des échanges de cette sorte en permanence ?

Le personnage du général Elliot me semble outré et très peu crédible dans la haine qu'il voue à son fils

Le récit du père de Shyla dans le ghetto et dans le camp de concentration apparaît également bien peu crédible au regard des véritables témoignages sur la période (Primo levi, Germaine tillion, pour ne citer qu'eux)

Les exemples de ce type pourraient encore être nombreux.

Je suis allée au bout de ma lecture parce que c'est agréable, romanesque et très facile à lire mais j'ai réellement regretté cette suite d'invraisemblances et de facilités.

Pour moi, on est très loin de la finesse des grands écrivains américains que j'aime , les Jim Harrison Russel Banks, William Styron, Philip Meyer etc..
Commenter  J’apprécie          81
Charleston sud

Lecture abandonnée au premier tiers.



Je n'ai pas du tout accroché avec ce début "d'intrigue" mal ficelée, creuse, décousue.

Ni avec ces personnages pas crédibles qui bougent la bouche pour échanger des dialogues dans lesquels Pat Conroy fait du Pat Conroy (genre intello-comico lourdingue).



Je crois que j'en ai fini avec Conroy : "le Prince des Marées" c'était très bien, "Beach music" ça commençait déjà à se gâter, et là... j'arrête les frais !
Commenter  J’apprécie          80
Le Prince des Marées

J'ai lu ce livre au moins trois fois, à des périodes différentes. J'ai vu le film. Et je peux dire que c'est l'un de mes livres préférés, presque LE préféré. Peut être parce qu'il réveille en moi des souvenirs pas très heureux.Mais malgré les émotions et les peurs qu'il réveille, j'ai adoré le récit de ce pays du sud, de ce coin des marées. Je crois que peu d'auteurs peuvent dépeindre aussi bien, et vous transporter en un rien de temps dans ces régions; un rocking chair sur la terrasse, dans le soir couchant.... un repos après tant de drames, tant de douleurs, haïr, aimer et rester malgré tout ensemble et solidaire...Il y aurait tant de choses à dire que cela pourrait faire l'objet .... d'un autre livre...

Je crois que Pat Conroy a écrit un livre ....non ... une oeuvre. Merci encore à cet auteur.
Commenter  J’apprécie          80
Le Prince des Marées

Les Wingo vivent à Melrose Island en Caroline du Nord. Luke, Tom et Savannah sont les 3 enfants de Lila et Henry. Le père est crevettier ainsi qu'alcoolique et violent , la mère est au foyer ainsi que fantasque. Lors d'une énième tentative de suicide de Savannah, Tom, son jumeau, se retrouve à raconter leur enfance à sa psychiatre Susan Lowenstein. La violence, les secrets, les non-dits , les jours heureux seront-ils au secours de Savannah ou plutôt de Tom ?



Je referme ce livre avec une peine immense de devoir quitter ses 3 Wingo. J'ai suivi leurs vies, je me suis attachée à eux à chaque étape.



Cette saga familiale est prenante. Elle est dure mais aussi pleine du lien fraternel de ses 3 enfants. C'est une fresque familiale époustouflante et tellement vraie. Elle reflète la société des années 50-60, ces années de racisme, de la suprématie des hommes sur les femmes, des mentalités sudistes des États Unis.



Cette famille est unie et désunie, ils s'aiment autant qu'ils se détestent . Ils portent en eux la loyauté familiale, la folie et l'esprit de liberté. Ils ont traversé des malheurs autant que des bonheurs , ils se sont fait du mal tout en se portant de l'affection.

Je les ai aimés ces 3 Wingo, j'ai souri et pleuré avec eux. 1076 pages et les quitter est très dur .



Ce roman est magistral, c'est effectivement un chef d'œuvre littéraire et c'est aussi un énorme coup de cœur ❤
Commenter  J’apprécie          70
Beach music

Dès les premières lignes de ce livre, Pat Conroy vous happe et ne vous lâche plus. Alors, tel un jeune de 20 ans qui se réjouit d’avoir la vie devant lui, vous partez à l’assaut de ces 925 pages avec le plaisir et l’enthousiasme qui accompagnent la lecture d’un bon, d’un très bon bouquin.

Si vous envisagez de vous coltiner ce pavé, prévoyez de le faire sur temps de vacances car il exige de la disponibilité et de l’endurance. Et surtout, méfiez-vous des chapitres plus calmes, car les rebondissements de cette histoire fleuve sont aussi soudains que les eaux de Caroline du Sud.

Enfin, à l’heure où l’antisémitisme rejaillit, il faut lire ce livre exigeant et captivant pour mieux comprendre l’holocauste et refuser à jamais les extrémismes, de quelque bord qu’ils soient.







Commenter  J’apprécie          70
Le Prince des Marées

Le Prince des Marées est un roman éminemment romanesque, sensible, où les genres et les nuances se confondent, il y a des passages qui seront inoubliables pour moi, drôles, légers, terrifiants, sordides, une richesse émotionnelle impressionnante dont on pourrait parler pendant des heures !

C’est un roman comme on n’en écrit plus ou rarement, incarné par TOUS ses personnages, tous sans exception, il y a tellement à dire sur chacun d’eux… leurs nuances, leur complexité, leur violence intérieur.



C’est le deuxième ouvrage de la collection Terres d’Amérique chez Albin Michel que je découvre, et force est de constater qu’on y trouve des romans aussi somptueux par les décors que par les émotions qu’ils procurent. Les éloges ne manquent pas, et comme je n’ai pas l’habitude qu’on me raconte l’histoire d’un roman avant sa lecture, la découverte fût totale, et si je devais résumer en trois mots Le Prince des Marées : fraternité, obscurité, passion.



Ce qui frappe dans les premières pages chez Pat Conroy c’est la fluidité de son écriture et de son histoire avec une narration que j’aime énormément, celle de placer le lecteur en tant que confident pris en otage dès les premières pages par les troubles et les tourments d’une fratrie, et plus précisément par Tom Wingo qui va remonter toute l’histoire familiale pour enfin arriver à comprendre le mal être de sa sœur Savannah après sa dernière tentative de suicide



Ambivalence des sentiments, décors parfaits, portraits saisissants et évocateurs, ce roman est incroyablement immersif.



N’ayez pas peur de ce roman intimidant par son volume, la plume de ce virtuose qu’est Pat Conroy qui fait preuve d’autant de cynisme que de lyrisme est captivante jusqu’à la toute fin.



Bouleversée et troublée j’ai aimé ce livre à la folie !

Commenter  J’apprécie          70
Le grand Santini

Conroy et moi, c'est pour la vie. C'est mon 4e roman de cet immense écrivain et à chaque fois, je me régale de son humour décapant, je savoure l'enracinement de ses personnages en Caroline du Sud, je goûte l'émotion intense qui émane des vies qu'il dépeint. Même si quand il décrit la violence, la brutalité des relations familiales, j'ai la gorge nouée, Conroy possède l'art de désamorcer les drames avec des dialogues qui claquent et tellement de tendresse. Et « Le Grand Santini » a confirmé mon amour pour lui.

Dans sa première œuvre de fiction, Conroy raconte une famille complètement atypique (qui ressemble intimement à la sienne), celle de Bull Meecham, aviateur des Marine Corps, "Le Grand Santini". Fort en gueule, tyrannique, bagarreur, il est la caricature du colonel des Marines. Il trimballe de base en base femme et enfants au gré des affectations. L'éducation de ses enfants, il la fonde sur les mêmes principes que le dressage des recrues dont il a la charge. Il bouscule, maltraite, humilie ses petits comme il le ferait avec des soldats. Ca ne rigole pas tous les jours chez les Meecham. Et pourtant, ils sont tous (y compris le père) tellement attachants.

Conroy nous raconte cette famille à travers le regard de Ben, l'aîné, alors que la famille s'installe en Caroline du Sud. Du déménagement dans leur nouvelle maison au premier jour d'école des enfants, des exploits de Ben dans l'équipe de basket-ball du lycée aux soirées hallucinantes au mess, Conroy nous immerge dans la vie des Meecham, et en profite pour dénoncer l'esprit de corps du père, la bigoterie d'une mère trop passive, le racisme du Sud, et bien d'autres maux de cette Amérique des années 60.

Et puis il y a les enfants, qui grandissent malgré tout et se rebellent avec des réparties bien senties contre l'autorité de leurs parents, même si les larmes et les souffrances ne leur sont pas épargnées.

Mention spéciale au personnage de Mary Anne la grande sœur, drôle et émouvante et au merveilleux proviseur, Mr Dacus.

Révoltant, tendre et décapant, du très bon Conroy.
Commenter  J’apprécie          72
À quelques milles du reste du monde

Depuis le temps que je voulais lire Pat Conroy... J’avoue n’avoir jamais eu le courage de m’attaquer au Prince des Marées…Voici donc ma première incursion chez l’auteur et dès les premières pages je n’ai pas regretté mon choix.



« A quelques milles du reste du monde » n’est pas un roman mais un récit autobiographique dans lequel l’auteur nous raconte une année de sa vie, une année qui va le marquer durablement.

Nous sommes en 1969, Pat Conroy a 22 ans et se porte volontaire pour partir enseigner sur l'île de Yamacraw, au large de la Caroline du Sud.

Là, il va rencontrer un monde à part et des conditions d’enseignement très différentes de tout ce qu'il a connu sur le continent. L’ile est principalement peuplé d’afro-américains qui ont longtemps vécus de la pêche et des huitres. Aujourd’hui, les eaux polluées par les industries de Savannah ne leur permettent plus de vivre décemment. Chargé d’une classe de 18 élèves allant de 10 à 14 ans, il va très vite se rendre compte que bien que scolarisés, ces enfants ont été abandonné par le système éducatif américain. Ils sont pour la plupart analphabètes, ne savent pas compter, ils sont incapables de situer leur ile sur la carte… Pat Conroy va devoir faire preuve d’imagination, tenter de nouvelles expériences pédagogiques pour aider ses enfants. Mais tout cela ne se fera pas sans heurts car les autorités ne se soucient guère de quelques gamins noirs et ils ne sont pas prêt à se faire bousculer par l’idéalisme d’un jeune prof.



Conroy écrit merveilleusement bien. Sa plume se fait classique quand il s’agit de nous décrire la nature de l’ile mais la plupart du temps elle se pare d’humour pour capturer le monde des enfants, la singularité des iliens, la naïveté du jeune enseignant qu’il est et l’absurdité du système scolaire.

Ce livre est une véritable fenêtre sur l’Amérique de la fin des années 60. La lutte pour les droits civiques est engagée mais les vieilles mentalités ont la dent dure. Le sud du pays est toujours bien ancré dans l’ancien système ségrégationniste. Les quelques blancs qui habitent sur l’ile sont les « décideurs » et on ne se mélange pas. Malgré ce contexte,l’histoire de ce jeune prof candide et de ses élèves est vraiment attachante et joyeuse. Si je ne me trompe pas, ce livre est le premier écrit par l’auteur un an après la fin de son séjour sur l’ile, mais sa pertinence perdure car les laissés-pour-compte de l’éducation n’ont pas disparu.



Traduit par Marie Bisseriex
Commenter  J’apprécie          70
Le Prince des Marées



"...notre enfance (...) tenait à la fois de l'élégie et du cauchemar".



Ainsi s'exprime, dans le prologue du "Prince des marées", celui qui en sera le narrateur, Tom Wingo. Et en énonçant ce paradoxe, il donne le ton du récit à venir, au cours duquel il va évoquer les souvenirs de cette enfance passée sur l'île Melrose, en Caroline du Sud, entourés de ses parents Henry et Lila, de son frère aîné Luke et de sa soeur jumelle Savannah.

Ils y ont vécu en totale symbiose avec un environnement naturel généreux et luxuriant, baignés par l'odeur des marais et celles des crevettes que pêchait leur père, dont c'était le métier. Un métier qui les rangeait parmi les couches les plus pauvres de la population, et ils eurent plus d'une fois à subir humiliations et quolibets de la part de concitoyens snobs et peu charitables. Celle qui en souffrait le plus était Lila, remarquable à la fois par sa beauté et son excentricité, mais dont la principale caractéristique était une soif inextinguible de respectabilité, en raison de laquelle elle s'est toujours efforcée de dissimuler -tout comme elle incitait ses enfants à le faire- tout signe apparent de pauvreté.

Dans de maladroites tentatives pour échapper à cette condition précaire, Henry avait quant à lui coutume de dilapider les économies familiales en voulant concrétiser des projets plus irréalistes les uns que les autres, dont le but était au départ de leur permettre de faire fortune ! Insatisfait de cette existence, et surtout éprouvant peu d'estime pour lui-même, il fut aussi un père et un mari violent, qui durant des années terrorisa ses enfants, dont le traumatisme s'avéra d'autant plus grand que leur mère leur faisait promettre le plus grand silence au sujet de ces sévices, faisant elle-même comme si rien ne s'était passé. Et plus que les coups, ce sont ces mensonges que Tom, notamment, aura du mal à accepter...



Une enfance, donc, à la fois nocive et merveilleuse, dure et passionnante, produisant des êtres "extraordinaires et vaguement étranges", qui fut "un terreau pour la folie, la poésie, le courage et une loyauté à toute épreuve", mais aussi pour l'amour extrêmement fort liant les trois frères et sœur.



Une enfance à partir de laquelle il est difficile de se construire, et qui connaîtra plus que son lot de drames, ainsi que nous le découvrons peu à peu...

C'est d'ailleurs en raison d'une nouvelle tentative de suicide de Savannah que Tom rapporte ses souvenirs à Susan Lowenstein, la psychiatre de la jeune femme, qui espère y trouver les éléments nécessaires au salut de sa patiente. Celle-ci est devenue une célèbre poétesse et vit désormais à New-York, où elle s'est installée pour de fuir le Sud aliénant et délétère de sa jeunesse. En effet, au contexte déséquilibrant de la cellule familiale, s'ajoutait celui d'une région aux mœurs machistes, où les femmes avaient peu d'opportunités d'épanouissement. Des mœurs machistes, mais aussi racistes... et cette mentalité particulière du Sud, alliée à la spécificité géographique du lieu de leur enfance, a façonné tout autant que leur quotidien domestique les adultes que sont devenus Tom, Luke et Savannah, ne serait-ce que par le rejet de ces valeurs rétrogrades.



Pat Conroy déploie dans "Le Prince des Marées" des trésors de minutie et de pudeur.

Sur plus de 1000 pages, il nous immerge au sein de la famille Wingo, pour laquelle il nous fait pleurer, trembler, rire. Ne vous attendez pas à y lire la description des maltraitances que fit subir le père à ses enfants, et qui ne sont l'objet que de très peu de scènes, finalement... Plutôt que sur les actes, c'est sur leurs résonances qu'il choisit de s'attarder, dépeignant avec beaucoup de justesse toute la complexité des rapports liant ses personnages, et les contradictions qui en découlent. Entre haine et amour, rancune et pardon, il nous livre l'autopsie d'enfances à la fois riches et troublées, et nous soumet l'immense difficulté laissée en héritage à ses héros à trouver les clés qui leur permettront de s'assumer tels qu'ils sont, de s'affranchir du poids des souvenirs, et d'apprendre à accepter leurs parents dans toute leur imperfection.


Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
Commenter  J’apprécie          70
Le Prince des Marées

Merci à ma maman de m'avoir mis entre les mains cette pépite ! Grosse pépite cela-dit.

Ce pavé m'a valu plusieurs nuits écourtées tant il est difficile de s'arrêter entre deux chapitres.

Un beau et violent voyage dans le Sud des Etats Unis, une histoire familiale abondante, une atmosphère lourde et agile à la fois.

On ne peut pas facilement décrire une recette de cuisine aussi luxuriante, il faut simplement s'installer et se régaler, alors passez-vous des commentaires et A TABLE !
Commenter  J’apprécie          70
Le Prince des Marées

Il est des livres qui nous bouleversent à un tel point qu'on aimerait partager ça avec le monde entier, mais en même temps le garder pour notre jardin intime. Ce livre nous plonge en profondeur dans la vie sudiste, dans une fresque familiale qui aurait pu être la nôtre, avec pour seul message de se relever toujours. Etre fidèle à soi-même et croire, toujours croire. Le passé ne peut plus nous toucher, nous appartenons à l'avenir.

J'aime, j'aime, j'aime et j'en redemande.
Commenter  J’apprécie          70
Beach music

Mon deuxième Pat Conroy, après le Prince des Marées. Toujours aussi magique, poétique, marquant.



En quelques mots, Jack élève seul sa fille Leah depuis le suicide de son épouse Shyla et va devoir se replonger dans son passé et le passé de ses proches plus ou moins douloureusement.

Sur le fonds, les ingrédients sont les mêmes que pour le Prince des Marées, c'est-à-dire une enfance très marquée, des personnages devenus adultes qui continuent à en souffrir, des proches en détresse et diverses bonnes excuses pour se replonger dans un passé aux anecdotes tumultueuses.

La recette est connue et vite reconnue au bout de quelques pages. Et pourtant la magie opère malgré tout. Pat Conroy a un véritablement talent, une prose poétique. L'histoire (ou les histoires devrai-je plutôt dire) est parfois poignante, ou au contraire hilarante, mais ne laisse jamais indifférent.



Je ne peux que recommander très chaudement cet auteur et cet ouvrage. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler...



Mais ce n'est que mon avis.
Commenter  J’apprécie          70
Charleston sud

Avis quelque peu mitigé. Si j'ai apprécié la lecture et les personnages qui finissent par devenir attachant, j'ai en revanche peu aimé la construction du roman, trop décousu et touffu.



Pat Conroy, dans sa générosité - près de 800 pages à lire - raconte avec un certain talent mais pèche en allant dans toutes les directions de sorte qu'on perd de vue, parfois, les personnages et leurs histoires. L'auteur ne va pas au bout des chemins qu'il emprunte. Où est, par exemple, ce psychopathe qui fait office de père pour les jumeaux Poe et qui terrorise le groupe? L'histoire lui attribue un rôle important et, pourtant, on ne ressent rien de la terreur qu'il inspire. Pat Conroy l'utilise pour créer un suspens qui se veut intense mais le fait vite disparaître, passant à autre chose, donnant l'impression d'un vide. Et que vient faire là la tempête? Pourquoi en faire une partie intégrante de l'histoire?



L'auteur charge beaucoup trop son roman et ses personnages qui portent sur eux tous les malheurs de ce monde: viols, meurtres, violence, terreurs, orphelinat, suicide, dépressive, pédophilie, psychopathe, injustice auxquels s'ajoutent la ségrégation, l'homosexualité, la religion etc. On passe du passé au présent, on fait le tour des drames sans jamais aller au bout des thèmes abordés. Pat Conroy nous promet des rebondissements et des cruautés mais ne nous les révèlent jamais véritablement, faute de ces quelques personnages qui disent vouloir les entendre mais ne disent rien de nouveau en réalité. A ce propos, parlons des dialogues: ils m'ont semblé manquer de qualité.



Ceci dit, ces quelques défauts ne m'ont pas empêché d'apprécier le roman que j'ai terminé en très peu de temps.

Commenter  J’apprécie          70
Charleston sud

Pat Conroy est amoureux fou de Charleston. Une passion qui transpire page après page. Il finit par nous donner envie de flâner dans ses rues à la tombée du jour, lorsque les jardins cachés exhalent de leurs mystérieuses profondeurs, les parfums entêtants du jasmin et des magnolias.

On retrouve son penchant hollywoodien pour la mise en scène et son sens shakespearien de la tragédie.

Ses personnages sont exacerbés, sous toutes leurs facettes.

Ils sont d'une beauté éblouissante, divine, presque inhumaine à force de perfection. Ils sont excentriques jusqu'aux frontières de la folie, gentils ou arrogants au delà des standards.

Bref, avec P.Conroy, on n'est jamais dans la mesure.

Cela dit, il n'a pas son pareil pour conduire une histoire d'amitié.

On aurait presque le sentiment d'avoir réellement connu cette incroyable bande de potes...
Commenter  J’apprécie          70
Beach music

C'est presque par hasard que j'ai acheté et lu ce roman, ce n'est en effet pas du tout mon style habituel de lecture mais quelle claque ! Au fil des pages on est emporté dans un véritable tourbillon d'émotions, on passe du rire aux larmes. Tout simplement magnifique !
Commenter  J’apprécie          71
Le Prince des Marées

Je viens de terminer ce livre et, à la conclusion du dernier chapitre, je n'ai pu m'empêcher de marquer un temps d'arrêt. Bien sûr, l'épaisseur du pavé et les descriptions, les anecdotes parfois détaillés (trop?), les longueurs de certains passages peuvent rebuter le lecteur pressé .

Mais en fin de compte, non, ces changements de rythme, ces oppositions entre douceur et violence, c'est ce qui fait le bonheur de cette lecture. Et puis , bien-sûr, cette fratrie martyrisée, ce débattant pour exister, pour continuer, malgré tout à aimer.

Là, où tout ce tient dans ce roman, c'est que l'on ne tombe pas dans le larmoyant, et ces enfants, ces adultes, n'auraient même pas changer leurs parents, comprenant que ceux ci étaient les victimes de leurs propres passés. Et puis, il y a leur île, leur marée, leur Sud...
Commenter  J’apprécie          70
Le Prince des Marées

Un livre qui traite de l'enfance... 1060 pages environ... (oui c'est vrai que dit comme ça on dirait vraiment que j'essaie d'en dissuader plus d'un... et pourtant les plus coriaces iront jusqu'au bout... de ma revue... mais surtout du bouquin !)





Un livre qui traite de l'enfance mais aussi :





de l'Amour et de la Haine



de l'Humour et du Drame



de la Folie, du Voyage



de la Famille, de la Violence



de la Psychologie, de la Philosophie



de l'Enfance et de la Vieillesse



de la Pauvreté, du Travail



des A priori et des Acquis





Tant de sujets abordés dans ce livre, une diversité des thèmes si riche et si justement dosée.





Qui n'a jamais rêvé ou imaginé ses propres parents hauts comme 3 pommes...



Un peu de cette complicité et de ce merveilleux et indestructible lien que l'on retrouve dans toute fratrie.



De la violence aussi dans ces pages, de l'injustice à s'en mordre le poing.



Des personnages forts et attachants.



De la douceur.



Un livre qui ne peut que plaire.



Un livre de plus de 1000 pages donc un livre à offrir absolument, pour être sûr qu'il soit lu.





Difficile d'en parler, une fin qui ne m'a pas semblé à la hauteur, peut-être 5 pages sur 1000... pas grand chose, certains disent que la fin d'un livre c'est le plus important... pas ici ! pas avec ce livre. On avance tant, on progresse, on s'enrichit tellement que cette fin ou une autre PEU IMPORTE, qu'on la déchire, qu'on la jette au feu si elle peut ne serait-ce qu'une seconde représenter un argument quelconque pour ne pas lire ce livre !



Ça c'était l'essentiel, le reste sur http://myopenbook.over-blog.fr/#
Lien : http://myopenbook.over-blog...
Commenter  J’apprécie          70
Charleston sud

Magnifique roman d'amitié et d'espoir! "Charleston Sud" est aussi un magnifique hommage à Charleston.

Rempli des saveurs du sud des Etats-Unis, des odeurs du magnolia et du jasmin des rues de la ville et du bruit des vagues de l'Atlantique, "Charleston Sud" nous emmène sur les traces de Leo King.

Alors qu'il avait à peine 9 ans, Leo a trouvé son frère mort dans la baignoire de la salle de bains: Steve s'était tranché les veines et la gorge. Après une dépression assez grave, le jeune Leo est pris avec de la cocaïne dans sa poche. Un ami de son frère lui a glissé le sachet dans la poche afin de ne pas avoir lui-même des ennuis. Fidèle à la mémoire de Steve, Leo n'a pas dénoncé ce garçon et se retrouve avec une peine de travail de 200 heures.

Mais, même le désastre le plus absolu peut avoir des avantages. Grâce à cette peine de travail, Leo va faire la connaissance d'adultes qui croient en lui, contrairement à sa mère, et qui vont l'aider à revenir petit à petit parmi les vivants.

Il va aussi se faire des amis, parmi lesquels de nombreux marginaux. Des amis pour la vie, puisque, vingt ans plus tard, ils se retrouvent. A Charleston, bien entendu.
Commenter  J’apprécie          70




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pat Conroy Voir plus

Quiz Voir plus

Le prince des marées de Pat Conroy

Qui est l'aîné des enfants Wingo?

Tom
Luke
Savannah
Ce sont des triplés

10 questions
65 lecteurs ont répondu
Thème : Le Prince des Marées de Pat ConroyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}