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Citations de Patrick K. Dewdney (288)


Les champs étincellent sous le rayonnement bienveillant. Les araignées ont tissé leurs toiles par-dessus ces cratères que les vaches ont creusés. Il y en a des centaines. Des voiles délicats qui capturent la rosée en joyaux éclatants, les emprisonnent pour les offrir au ciel. Des fragments. Des échos étoilés.
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L'homme fut traduit en justice devant le seigneur Barde qui, magnanime, prit seulement une phalange sur la main entière que Bourrelaine lui devait.
...
«Le rôle d'un primat est de veiller au bien-être de ses sujets. Cet homme est mon sujet et, en agissant ainsi, je veille non seulement à son bien-être, mais également au bien-être de ses concitoyens. Corne-Brune n'a pas besoin d'un autre invalide qui tombera dans la mendicité ou le brigandage lorsqu'il ne pourra plus exercer de métier honnête, faute de main. »
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Le clapotis discret de la rivière s'éparpille avec douceur, raconte des histoires d'eau entre les galets et les racines. C'est une nuit à merveilles, ce soir. Une nuit à fées.
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Je ne sais pas si c'est plus facile de crever quand on n'a pas le choix.
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Comme l'homme aime courber ce qu'il peut, je me dis tout bas.
Même usé et chancelant, même quand il n'a plus de dents pour mâcher, plus de force pour saisir ou bander, et que son sang pourrit dans ses veines grasses, toujours il voudra soumettre, ordonner et faire sens.
L'illusion de la puissance doit être maintenue jusqu'au bout.
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Les mots de Uldrick, prononcés dans la forêt vauvoise des années auparavant, m'étaient revenus à l'esprit, "L'homme sage est capable de discerner les nuances entre ce qu'il sait et ce qu'il croit, parce que la croyance est la plus dangereuse des ignorances. J'avais cru. J'avais cru des années durant, parce que cette fable que je m'étais racontée avait su ordonner le labyrinthe que je portais en moi et m'avait empêcher de sombrer. J'avais cru, et je m'étais trompé. L'erreur m'appartenait à moi, et à moi seul.
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J'ai appris aujourd'hui que quand on veut mourir, et qu'on échoue, on meurt quand même un petit peu. Mais c'est pire. On perd quelque chose de plus important que la vie. On perd sa dignité. Et on en vient à se dire qu'on va rentrer chez soi, retourner au cœur de l'abcès, parce que les choses, si insupportables soient-elles, peuvent continuer maintenant, si on n'est plus vraiment un homme. Il n'y a plus que ça comme solution.
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À y réfléchir, le fils trouve le vacarme cupide des piafs plus supportable que l'espèce. L'espèce enfle de son propre vacarme cupide, mais sans jamais se départir de la certitude méprisable qu'il s'agit là d'une chose ordinaire, acquise. Que l'univers lui doit quelque chose. Qu'elle est dans son bon droit, puisque la terre et la mer et le ciel lui appartiennent. Qu'il convient de presser tout ça comme la mamelle maternelle fut pressée. Jusqu'à l'assèchement. Jusqu'aux gerçures. Jusqu'au sang.
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Il y a la caresse des gouttes. Elles se logent dans les lambeaux de chemise, s'infiltrent et coulent, fraîches et amicales sur ma nuque brûlée. Les cieux tonnent et la pluie murmure. Des promesses.
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Je soupçonnais le bonheur d'être un état, un état transitoire qui n'admettait jamais d'être saisi, seulement d'être vécu. Par brèves étincelles.
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Je n'ai jamais été très doué avec les gens ; pour dire les choses franchement, les attardés comme les enfants, d'ailleurs, j'y connais rien, j'y comprends rien, et du coup ils me font franchement paniquer. Avec les gosses, j'ai l'impression qu'ils attendent quelque chose de moi, et que je ne sais jamais ce que c'est.
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La bêche n'a pas besoin de comprendre pourquoi elle creuse. Le couteau n'a pas besoin de savoir pourquoi il coupe. Nous sommes tous l'outil de quelqu'un, et tu peux être sûr d'une chose : c'est souvent pire de savoir sans comprendre que de ne pas savoir du tout.
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Quand ils ont mis au jour les tumulus gaulois, figés par des siècles de déliquescence, j’avais aidé. J’ai commis près d’ici mon ultime profanation. J’espérais qu’il y en aurait d’autres. La pioche et moi, nous avions creusé. Avec avidité, nous avions exposé les débris des morts, fouillé la terre comme on fouille une amante. À grands coups, lorsqu’il n’y avait plus rien à blesser, mais délicatement, surtout. Par effleurements spasmodiques. Je m’étais rendu complice des ouvrages, comme je l’avais toujours fait, sans savoir que ce serait la dernière fois.
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Il est des tentations qu'il vaut mieux contempler de loin, tant qu'on n'est pas certain de savoir s'en écarter. 
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"C'est une chose étrange, la vie."(...). "Les certitudes changent. Même celles pour lesquelles on a donné le plus."
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Il est souriant, trop souriant, on voit trop de gencives. Un sourire de simplet, très blanc, qui ne va pas avec le reste. Les paysans, normalement, ça fait la gueule.
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En vieillissant, j'ai remarqué ça, on a des phases de lucidité, et de doute. On prend brutalement la mesure des barreaux, des barreaux de cette cage que l'on a passé sa vie à construire.

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Soit les dieux existent et ils ne sont pas ce que les hommes en disent, soit ils n’existent pas du tout. La seule sagesse qui peut exister ici, c’est dire que nous ne savons pas.

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Il y avait l'odeur aussi, l'odeur âcre de la civilisation, qui reniflait le feu et l'ordure et la merde moisie.
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Hesse m’ignorait pour l’essentiel, donc je lisais moi aussi, autant pour passer le temps que pour conjurer les souvenirs que m’évoquaient l’odeur des vieux traités jharraïens. Je me lassais, toutefois, je butais sur les ouvrages les plus complexes et le silence, le silence devenait parfois trop englobant, un filet sournois au sein duquel naissait quelque chose de dangereux, comme la peur d’être étouffé.

p.265
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