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Critiques de Patrick Mallet (101)
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Achab, Tome 1 : Nantucket

S'approprier un personnage de roman aussi emblématique que Achab du "Moby Dick", est sans doute très risqué. le personnage du roman de Melville est déjà tellement fort, tellement torturé, tellement profond que raconter sa jeunesse dans une bande dessinée est sans doute présomptueux et qu'un échec, ou même un semi échec pourrait être iconoclaste, voire irrespectueux.

Et Patrick Mallet, je dois le reconnaitre, s'en sort plutôt bien. On se retrouve tout de même dans un récit plutôt dans le style de Mark Twain que dans celui de Melville, teinté parfois de réalisme magique avec les histoires que raconte le vieux conteur manchot. Le dessin est clair, minutieux mais pas redondant, les couleurs sont travaillées en aplats, jouant avec des nuances sépia et des gammes de gris bleutés, en passant de temps en temps à des planches plus vives en couleurs pour certaines scènes côtières. La gamme de couleurs choisie rythme l'histoire, et participe à la clarté du récit. Les personnages, même secondaires, ne sont pas superficiels, même si on se retrouve plus dans Mark Twain que dans Melville.

Seul petit bémol, l'ajout d'éléments à la vie du personnage créé par Melville le trahit un peu. le Achab de Melville est plus tourmenté, Patrick Mallet rallonge la la soif de vengeance par des rajouts de faits, alors que le personnage de Melville a sans doute des raisons plus "mystiques".

Je suis impatient de lire la suite pour découvrir l'évolution du personnage.
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Achab, Tome 1 : Nantucket

Achab est un jeune garçon de 13 ans, vivant sur l'île de Nantucket. Elevé par sa tante, il vit au rythme des campagnes de pêche de l'île auquel participent ses 2 frères et des jeux de simulation de chasse au cachalot avec les copains. Les histoires extraordinaires contées par les vieux, l'aura héroique de son père tué par le cachalot blanc que tout le monde nomme Moby Dick, tout concourt à transmettre la passion de la chasse au cachalot chez ce jeune garçon trop jeune encore pour s'embarquer sur les baleiniers et qui combat son impatience en jetant des lances sur le rocher du Cachelot. Jusqu'au jour où les interdictions et remontrances de sa tante l'insupporte au point de vouloir partir en mer coûte que coûte...



L'histoire vous rappelle quelque chose ? C'est normal ! Vous découvrez ici l'enfance du fameux Capitaine Achab de Melville qui nous as raconté son combat mémorial contre Moby Dick. Mallet imagine donc ici la génèse de cette histoire et vous découvrirez pleins de clés renvoyant au récit de Melville : l'origine de la cicatrice d'Achab, sa haine pour Moby Dick

La description de ce village dont la vie est entièrement dédié à la mer et à la pêche est fort réaliste.

Le scénario vous emporte dans un récit d'aventures à la Melville.



Un premier tome très réussi qui plaira à un public très large.


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Achab, Tome 1 : Nantucket

Petite perle d'imagination, nous suivons ici la jeunesse du capitaine Achab à travers les océans jusqu'à sa rencontre avec le cachalot blanc.

Où comment un jeune garçon plein d'énergie et l'envie de découvrir le monde se perd et s'enferme dans une confrontation dont il ne peut sortir indemne.

Le dessin est sublime et s'accorde parfaitement à l'histoire. Les couleurs, pâles, créent une ambiance pesante qui nous cloue dans notre fauteuil et nous fait voyager dans ces eaux bleues des océans.

à lire accompagnée d'une playlist de marins, un whisky près de la main.
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Achab, Tome 1 : Nantucket

Sur l’île de Nantucket (Massachusetts), au début du 19ème siècle, le jeune Achab n’a qu’un rêve : s’embarquer sur un baleinier. Dernier né d’une famille de marins, il a perdu son père en mer, tué par un monstrueux cachalot albinos connu sous le nom de Moby Dick. Lors de l’hiver 1806, il apprend au retour sur l’île du navire La Sarah que son frère Caleb a lui aussi péri au cours d’une chasse lorsque sa baleinière a été renversée par le même Moby Dick. Persuadé que le cétacé en veut directement à sa famille, Achab n’aura dès lors de cesse de pourchasser le monstre blanc sur toutes les mers du globe...

Patrick Mallet imagine la jeunesse du capitaine Achab créé par Herman Melville dans son roman. Pourquoi cette quête insensée ? Quelles sont les causes de sa haine à l’égard de Moby Dick ? Comment le jeune ado un brin idéaliste va sombrer au fil des ans dans la folie et entraîner dans sa chute la plupart de ses proches ? En quatre albums, l’auteur retrace 45 ans de la vie d’Achab. Le dernier volume se termine juste avant que ne commence le texte de Melville. Un trait d’union parfait en quelque sorte.

Le projet de Mallet consiste à s’interroger sur les véritables motivations de son héros. Celui-ci veut-il vraiment tuer le Léviathan qui donne un sens à son existence ? C’est finalement en détricotant le roman que l’auteur parvient à construire un univers cohérent. Il importe aussi de signaler ses réels talents de conteur. Il faut lire les quatre tomes à la suite pour déceler la force du récit et la précision de sa construction.

Le dessin, parfois maladroit lors des deux premiers volumes (les visages et les attitudes sont souvent un peu trop figés), s’améliore nettement par la suite. Surtout qu’il n’y a rien de plus difficile à reproduire que les scènes de chasse au cachalot dans une mer démontée.

Loin des adaptions de textes littéraires en BD qui pullulent actuellement et, je l’avoue, me gonflent un peu, Patrick Mallet propose une fascinante réappropriation de l’œuvre. L’ambition de son projet n’a d’égal que sa qualité et cette série vraiment tout public (à partir de 10 ans) mérite d’avoir sa place dans les bibliothèques et les CDI dignes de ce nom.
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Achab, Tome 1 : Nantucket

J'ai été très agréablement surpris par cette série qui traite de la genêse du fameux Moby Dick, le cachalot blanc. C'est vrai qu'on connait généralement l'histoire de long en large. Je ne m'étais pas précipité pour lire cette bd. J'avais peur d'une enième version infantile.



Or, en l'espèce, c'est une toute autre version beaucoup plus mature qui nous est apporté par l'auteur. C'est vrai que ce dernier prend son temps pour mettre tous les éléments en place. J'ai littéralement adoré cette aventure maritime. C'est de loin la meilleure version qui m'ait été donné de lire du fameux roman de Melville.



On commence par découvrir un Achab jeune et revanchard qui a perdu ses parents et qui vit chez une tante très sévère. Le contexte historique est d'ailleurs parfaitement reconstitué avec un puritanisme de bon aloi. Puis, petit à petit, le jeune garçon va grandir et va devenir le fameux commandant rongé par la haine que nous connaissons tous. Bref, il s'agit d'un préquelle de Moby Dick.



Le dessin est agréable, de même que la lecture grâce à un découpage et une mise en scène assez dynamique. On ne s'ennuiera pas une seule seconde. Il y a une puissance et une grandeur qui se dégagent de cette série qu'il faut absolument découvrir. C'est véritablement magistral !
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Achab, Tome 1 : Nantucket

Avec des titres tels que « Le maître de Balllantrae », « Dernier jour d’un condamné », « Robinson Crusoe » et une collection Ex-Libris dirigée par Morvan, l’année 2007 aura clairement été marqué par de nombreuses adaptations littéraires. En marge de ces adaptations on retrouve également quelques extensions originales d’œuvres connues. Après les bandes dessinées imaginant une suite à «L’île au trésor» de Stevenson, telles que « Long John Silver » ou « Sept » pirates , en voici une qui imagine une genèse au célébrissime «Moby Dick» d’Herman Melville. Un chef-d’œuvre de la littérature qui avait déjà inspiré Jean Rouaud et Denis Duprez, ainsi que Jean-Pierre Pécau et Zeljko Pahek avec l’adaptation éponyme « Moby Dick ».



Patrick Mallet imagine donc la jeunesse du célèbre capitaine Achab du Péquod avant le début du récit d’Herman Melville, bien avant qu’il ne commence à naviguer. L’histoire d’un jeune garçon de treize ans qui rêve de quitter l’île de Nantucket pour partir chasser la baleine et le légendaire cachalot blanc.



La grande force de ce récit se situe dans le réalisme et la crédibilité de la description des mœurs et coutumes des habitants de cette île entièrement dévouée à la chasse à la baleine. De plus, les aventures contées par l’un des anciens de l’île, Ichabod, contribuent à donner une dimension humaine, tragique et captivante au récit, tout en alimentant savamment le mythe de Moby Dick. De plus, la narration et le découpage sont excellents. Le dessin est agréable, mais surtout magnifiquement mis en couleurs par une Laurence Croix qui parvient à installer ce récit dans l’ambiance adéquate à l’aide de tons pertinents. Un graphisme et une bande dessinée qui ne sont pas sans rappeler « Le voyage d’Esteban » de Mathieu Bonhomme chez le même éditeur qui aime apparemment naviguer les océans (« Ratafia »).



Vivement la suite, tout en me demandant où s’arrêtera cette histoire captivante par rapport au roman d’aventure Herman Melville.
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Achab, Tome 1 : Nantucket

Premier tome de la série « Achab ». C’est l’histoire d’un jeune adolescent de 13 ans qui rêve d’embarquer sur un baleinier comme l’ont fait ses frères et avant eux son père, son grand-père…

Il rêve de tuer la baleine blanche, ce monstre légendaire.

La BD décrit très bien le milieu des marins qui ne peuvent survivre que grâce à l’huile extraite de la peau de la baleine. Toute la vie, toute l’économie, dans cette île dépend de ce cétacé qui les terrifie mais leur permet de transcender leur peur.

On découvre aussi les techniques de la pêche, les différentes qualifications avec la voie royale du harponneur.

Cela donne envie de lire les suivants alors que je ne suis pas un vraie amatrice de BD, je suis attachée à Astérix et ses jeux de mots.

Les textes sont bons et les dessins sont superbes.

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Achab, Tome 2 : Premières campagnes

Deuxième volet du "Achab" de Patrick Mallet, ici Achab part en mer sur un baleinier. On sort de Nantucket et le récit change de ton. J'avais comparé le premier volet à du Mark Twain, mais ici le récit se rapproche plus de Melville, plus grave, plus tendu, moins manichéen. La mer et la chasse à la baleine prennent une plus grande place dans le récit, et Moby Dick s'enrichit d'une véritable personnalité. Les couleurs, jamais saturées, sont toujours superbement cohérentes avec l'histoire, lui conférant une atmosphère XIXe siècle. Le dessin est élégant et lisible et rend la lecture agréable et fluide.

J'ai fait là un voyage en mer beau et terrible, comme toute référence au Moby Dick de Melville se doit de l'être.
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Achab, Tome 2 : Premières campagnes

C’est la première expédition d’Achab! Il apprend à supporter le mal de mer avec les grosses vagues notamment lors du passage cap Horn et veut absolument prouver qu’il manie très bien le harpon. Il va d’ailleurs tenter sa chance avec un dauphin, qu’il va arriver à harponner en restant proche du bateau ce qui lui vaudra la reconnaissance du capitaine. Mais il a du mal avec la discipline, et son insubordination le conduira en fond de cale attaché.

En parallèle, comme il parle sans cesse de la baleine blanche qu’il veut harponner pour venger la mort de son père, cela va lui attirer la réprobation, voire l’agressivité des membres de l’équipage.

Pourra-t-il réaliser la mission qu’il s’est imposée et à quel prix : et l’amour dans tout ça….

Milieu dur, et même si l’histoire d’Achab est intéressante, le massacre des baleines est perturbant sur le plan étique.

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Achab, Tome 2 : Premières campagnes

Au fil du temps l’impatience d’Achab pour partir chasser en haute mer se fait grandissante et les nouvelles venant du large ne réussissent pas à calmer son ardeur. Après le corps de son père, l’illustre Charles T. Hawthorne, c’est maintenant celui de Caleb, son frère, qui repose au fond des océans. A son tour, le jeune homme s’embarque sur un baleinier et se met à noter soigneusement toutes les apparitions du monstre blanc sur une ancienne carte paternelle, bien décidé à retrouver le meurtrier de sa famille, celui dont le nom suffit à faire trembler les marins les plus téméraires : Moby Dick !



Premières campagnes livre la suite tant attendue de cette genèse au célébrissime roman d’Herman Melville. Un chef-d’œuvre de la littérature qui avait déjà inspiré Jean Rouaud et Denis Duprez, ainsi que Jean-Pierre Pécau et Zeljko Pahek avec l’adaptation éponyme Moby Dick et qui incite Patrick Mallet à imaginer la jeunesse d’Achab avant qu’il ne devienne le terrible capitaine du Péquod.



Si le premier album narrait l’histoire de ce garçon de treize ans bien avant qu’il ne commence à naviguer, au moment où quitter l’île de Nantucket pour partir chasser la baleine et le légendaire cachalot blanc n’était encore qu’un rêve, ce deuxième volet plonge le jeune héros dans le vif du sujet. Alors que les aventures maritimes étaient encore contées par Ichabod, l’un des anciens de l’île, lors du tome précédent, Achab livre les premières pages de sa propre aventure. Outre le réalisme et la crédibilité de la description des mœurs et coutumes des habitants de ce lieu entièrement dévoué à la chasse à la baleine, le lecteur et Achab se retrouvent ici confrontés au formidable mythe de Moby Dick. Chaque apparition du célèbre monstre blanc augmente la force de ce récit humain, tragique et captivant. Au fil des pages, la quête vengeresse et sa détermination s’intensifient, alors que les combats inégaux entre mammifères marins et pêcheurs rythment admirablement cette aventure maritime.



La narration, le découpage et les dessins sont à nouveau excellents. A l’aide de tons pertinents, Laurence Croix contribue également à installer ce récit dans une ambiance adéquate. Une atmosphère qui n’est pas sans rappeler celle de l’excellente saga de Mathieu Bonhomme (Le voyage d’Esteban), qui vit le jour chez le même éditeur.



Au sein d’un neuvième Art marqué par de nombreuses adaptations littéraires, Achab s’inscrit clairement parmi les extensions réussies d’œuvres connues, au même titre qu’un Long John Silver qui imagine lui, une suite à L’île au trésor de Stevenson.
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Achab, Tome 3 : Les trois doublons

Naufragés, Achab et Elie échouent sur une île. Capturés par les cannibales, ils réussisent à s'en échapper après un long moment. A Nantucket, la vie continue. On croie Achab mort, jusqu'à ce qu'il revienne. Il a toujours cette image en tête... Moby Dick!



Troisième tome basé sur Achab Hawtorne d'après le personnage crée par Herman Melville, celui-ci devient un peu plus glauque au fur et à mesure qu'on s'approche du roman Moby Dick. Achab perd son humanité, il est obsédé par le cachalot blanc.



Patrick Mallet saisit les personnages, les fait siens tout en respectant les codes de l'auteur original. Nous y verrons des noms bibliques, une portée métaphysique, ainsi que la folie des hommes. Le scénario présente les différents personnages au fur et à mesure des années, et si Achab est le titre de l'ouvrage, les personnages "secondaires" sont tout aussi importants.



On ne pourrait oublier tout le travail qui montre comment vivait les baleiniers à cette époque. Combien souffrait les familles. C'est aussi un hommage aux marins.



Les trois tomes qui composent, pour l'instant, Achab sont dessinés de façon semi-réaliste. Un trait rond adoucit les situations, souvent, tragiques. Un trait d'une redoutable efficacité. Les émotions des personnages se dépeignent au premier coup d'oeil. Le découpage, clair, permet de s'imprégner de l'ambiance qui évolue au fur et à mesure du récit. Ambiance renforcée par un magnifique travail sur les couleurs.



Achab est une aventure humaine, celle d'un homme et de ses futurs équipiers. Une poursuite sur plusieurs années contre le cachalot Moby Dick. La descente aux enfers d'un grand capitaine!
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Achab, Tome 3 : Les trois doublons

Je viens de terminer ce tome 3 et je l'ai trouvé très dur...



Achab que tout le monde croyait mort lors du naufrage du baleinier fin du tome 2, est en fait prisonnier dans sur une île peuplée de cannibales que font des sacrifices rituels.

il finit par leur échapper avec Eliec devenu complètement fou)et retourne à Nantucket sur un baleinier qui croise leur route. Il y a eu des morts, des naissances, Emily s'est mariée....

Il mène alors une vie dissolue et, plus tard, reprend la mer sur un bateau dont il est le commandant de bord et emmène avec lui Emily qu'il a fini par épouser.

bientôt, son obsession pour Moby Dick refait surface et il va provoquer des catastrophes.....

Je commence vraiment à trouver Achab détestable avec son obsession démentielle destructrice. il plonge dans la folie et la violence, rien n'existe que ce combat avec le monstre..

les autres personnages sont attachants, les textes et les dessins toujours aussi bons mais cette violence me déplaît et je ne sais pas si je vais continuer à suivre ses aventures.
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Achab, Tome 3 : Les trois doublons

Le dernier tome de cette BD qui tente de comprendre ce qu'était Achab avant de devenir le capitaine sanguinaire et acharné à lié son sort à celui de Moby Dick.

Dans ce dernier tome, la mécanique de la folie vengeresse et carnassière se met en place. C'est à mon sens, le tome le plus réussi des trois. Les trois tomes présentent une belle progression qui parvient à ménager une certaine surprise sans trahir l’œuvre pourtant largement connue.
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Achab, Tome 3 : Les trois doublons

Voici donc la suite tant attendue à cette superbe préquelle au célébrissime roman d’Herman Melville. En imaginant la jeunesse d’Achab avant qu’il ne devienne le terrible capitaine du Péquod, Patrick Mallet livre une aventure humaine envoutante qui respecte à la lettre l’esprit de ce chef-d’œuvre de la littérature et qui continue d’alimenter le mythe de cette célèbre baleine blanche, dont le nom suffit à faire trembler les marins les plus téméraires : Moby Dick !



Suite à la dernière attaque du montre blanc, on retrouve Achab Hawthorne et son ami Elie Coffin, à la dérive au large des îles Marquise. Le développement psychologique du héros de Melville au fil des tomes et des années est remarquable. Les épreuves qu’il est amené à traverser, ne font que renforcer son obsession vis-à-vis de celui qui décima une grande partie de sa famille. Une obnubilation qui le fait lentement sombrer dans la folie, au détriment de sa vie affective et de ses proches. Au fil des pages, la quête vengeresse et sa détermination s’intensifient, alors que les combats inégaux entre mammifères marins et pêcheurs rythment admirablement cette aventure maritime. Chaque apparition du célèbre cachalot vient augmenter la force de ce récit humain, tragique et captivant. Cette alternance entre développement psychologique et scènes d’action, combiné au réalisme et la crédibilité de la description des mœurs et coutumes des habitants de ce lieu entièrement dévoué à la chasse à la baleine, font d’Achab une série intelligente, parfaitement maîtrisée et incontournable.



Si la voix-off, alimentée par les écrits d’Achab et d’Emily, est beaucoup plus fournie lors de ce troisième volet bien bavard, l’ennui n’est cependant jamais au rendez-vous. Les dessins de Mallet, superbement mis en valeur par la colorisation de Laurence Croix qui, à l’aide de tons pertinents, contribue également à installer ce récit dans une ambiance adéquate, valent également le détour et créent une atmosphère qui n’est pas sans rappeler celle de l’excellente saga de Mathieu Bonhomme (Le voyage d’Esteban).



Bref, vous l’aurez compris, « Les Trois doublons » est à nouveau un excellent tome et nul doute que le suivant, intitulé « La jambe d’ivoire » et expliquant de quelle manière Achab a perdu sa jambe, sera du même acabit. Notons d’ailleurs que cette fin de genèse devrait déjà sortir avant la fin de l’année. Il ne restera alors plus qu’à attendre la cerise sur le gâteau, ce petit tome supplémentaire qui viendra couronner cet hommage à Melville : l’adaptation de son roman. Car, au sein d’un neuvième Art marqué par de nombreuses adaptations littéraires, Achab s’inscrit clairement parmi les extensions réussies d’œuvres connues.



Bref, pour ceux qui sont un peu lent à la détente ou trop fainéants pour lire l’entièreté de cet avis, un seul mot : INDISPENSABLE !!!
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Achab, Tome 3 : Les trois doublons

Les remarques que j'ai fait sur les 2 précédents volumes, concernant le graphisme et la couleurs sont toujours valable : Les couleurs, jamais saturées, sont toujours superbement cohérentes avec l'histoire, lui conférant une atmosphère XIXe siècle. le dessin est élégant et lisible et rend la lecture agréable et fluide.



Mais ici les personnages prennent encore plus de gravité, Achab lui même, jeune garçon aventureux à la Mark Twain dans le premier volume se transforme en adulte taciturne, froid, et même antipathique. Notre empathie se tourne vers les personnages secondaires qu'Achab traite durement. Patrick Mallet arrive à nous faire vivre cette transformation et c'est là toute la réussite de cette série qui dans ce troisième volet prend de l'envergure. Et c'est là que la naïveté du personnage et de l'histoire dans le premier volume se justifie.



Un bande dessinée de haute tenue, qui rend un hommage respectueux à Hermann Melville, et justement, je suis heureux de constater que mes appréhension concernant ce point on été contrées avec brio.



Félicitation à Patrick Mallet pour cette belle réussite.

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Achab, Tome 4 : La jambe d'ivoire

Dernier volet de la série, toujours une grande réussite, on a vu apparaitre furtivement certains personnages du roman de Melville dans le tome 3, Quiequeg, et un certain Ishmaël, dans le 4e volume, c'est le mystérieux Fedallah qui intervient. Patrick Mallet donne à ce personnage une prestance et un poids en nous éclairant sur son passé, avec talent et respect. Maintenant reste une question en suspens : vaut-il mieux lire "Moby Dick" de Melville avant ou après ? En tout cas, je dois le reconnaitre, la bande dessinée se maintient très honorablement au coté du chef d'oeuvre de Melville.
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Achab, Tome 4 : La jambe d'ivoire

Ce quatrième tome vient conclure cette superbe préquelle au célébrissime roman d’Herman Melville.



La couverture est assez éloquente quant au contenu de cette fin de cycle : la confrontation entre Achab Hawthorne et Moby Dick aura bel et bien lieu et, à en croire le titre de l’album, le célèbre capitaine ne sortira pas tout à fait indemne de cette aventure.



La première partie d’album est très bavarde, mais permet de bien saisir l’état d’esprit d’Achab et de ses compagnons. Le développement psychologique du héros de Melville au fil des tomes et des années est en effet l’un des points forts de cette saga. Les épreuves qu’il est amené à traverser, ne font que renforcer son obsession vis-à-vis de celui qui décima une grande partie de sa famille. Une obnubilation qui le fait lentement sombrer dans la folie, au détriment de sa vie affective et de ses proches. Au fil des pages, sa quête vengeresse et sa détermination ne font que s’intensifier et sa folie atteint ici son apogée.



La suite est à nouveau rythmée par les combats inégaux entre mammifères marins et pêcheurs. La dimension épique est donc de nouveau au rendez-vous et chaque apparition du célèbre cachalot vient augmenter la force de ce récit humain, tragique et captivant. Cette alternance entre développement psychologique et scènes d’action, combiné au réalisme et la crédibilité de la description des mœurs et coutumes des habitants de ce lieu entièrement dévoué à la chasse à la baleine, font d’ »Achab » une série intelligente, parfaitement maîtrisée et incontournable.



Ce quatrième tome explique non seulement de quelle manière Achab a perdu sa jambe, mais réserve également quelques surprises/rebondissements au niveau du scénario. La fin du récit emmène le lecteur au début du roman de Melville, incitant même à s’y (re)plonger sans plus attendre. Il faut dire qu’en imaginant la jeunesse d’Achab avant qu’il ne devienne le terrible capitaine du Péquod, Patrick Mallet livre non seulement une aventure humaine envoûtante qui respecte à la lettre l’esprit de ce chef-d’œuvre de la littérature, mais il continue également d’alimenter le mythe de cette célèbre baleine blanche, dont le nom suffit à faire trembler les marins les plus téméraires : Moby Dick !



Les dessins de Mallet, superbement mis en valeur par la colorisation de Laurence Croix qui, à l’aide de tons pertinents, contribue également à installer ce récit dans une ambiance adéquate, valent également le détour et créent une atmosphère qui n’est pas sans rappeler celle de l’excellente saga de Mathieu Bonhomme (« Le voyage d’Esteban »).



Si au sein d’un neuvième Art marqué par de nombreuses adaptations littéraires, « Achab » s’inscrit clairement parmi les extensions réussies d’œuvres connues, il reste maintenant à espérer la parution de ce petit tome supplémentaire qui viendrait couronner cet hommage à Melville : l’adaptation de son roman.
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Cornélius Shiel, tome 1 : La Princesse des ab..

Si le trait est classique, la mise en planche n’hésite pas à briser le cadre traditionnel du gaufrier pour apporter rythme et mouvement à une biographie qui ne laisse que peu de répit au lecteur. À l’évidence, une série qui débute de bien belle manière.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Cornélius Shiel, tome 1 : La Princesse des ab..

Les aventures relatées sont hautes en couleurs, parfois un peu « too much », mais elles ont avant tout le mérite d’éviter le manichéisme propre à ce genre de récit. Dans la lutte incessante entre le bien et le mal, il est agréable de naviguer en eaux troubles, entre les deux.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Cornélius Shiel, tome 1 : La Princesse des ab..

Cornélius Shiel commence de manière assez magistrale. C'est franchement une belle entrée en matière où notre jeune écrivain va vite basculer dans le paranormal. Le récit de ce premier tome est totalement maîtrisé de bout en bout. C'est même audacieux quant au point de vue choisi et c'est ce que j'ai apprécié.



En effet, l'auteur semble démontrer que dans la lutte des forces du bien contre le mal, toutes les parties sont fautives par les exactions commises. Il va placer son héros du côté obscur c'est à dire comme le confident d'un agent du mal. Bref, il faut se préparer à être du côté de satan contre les anges de dieu. C'est quand même un peu poussif. Cependant, l'auteur trouve la manière de nous faire l'accepter et cela constitue l'originalité de cette oeuvre.



Par ailleurs, le graphisme est époustouflant ce qui ne gâche rien à la bonne idée de départ. Il y a une réelle maîtrise du dessin. Les planches et les couleurs sont de toute beauté.



Le cliffhanger final permet de relancer l'intérêt de la série qui ne va s'étaler que sur trois tomes. Cela promet d'être intéressant.
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