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3.49/5 (sur 133 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , le 11/05/1959
Biographie :

Paul Ariès est un politologue et écrivain.

Après des études en droit public et en économie et gestion et un DEA de sociologie, il a soutenu sa thèse de doctorat en sciences politiques à l'Université Lyon 2 en 1987. Il fut durant sa jeunesse l'un des dirigeants de l'Union nationale des comités d'action lycéens (UNCAL) puis de l'UNEF - Renouveau, il a participé à des actions de soutien aux dissidents des pays de l'Est notamment par le transfert clandestin de matériels militants pour l'opposition tchécoslovaque et d'Allemagne de l'Est.

Pendant treize ans, il est l'un des acteurs de la lutte anti-sectes, cherchant en particulier des liens entre celles-ci et la mondialisation capitaliste mais aussi avec l'extrême droite.
Ancien membre du Centre de Politologie Historique (CNRS), de l'Association de recherche pour l'existence et la santé (Université Lyon II / Lyon III), du Groupe de recherches en épistémologie politique et juridique, de l'Association française de recherche sur l'histoire du cinéma (AFRHC), il est rédacteur en chef de plusieurs journaux et revues.

Après avoir enseigné l'économie-gestion à l'Université Jean-Moulin-Lyon-III, il enseigne ensuite le droit public, le droit comparé à l'Université Lumière, puis entre au sein de l'Institut du travail (ITFS) en tant que responsable de la formation des syndicalistes. Paul Ariès centrera ensuite son travail sur l'histoire et la sociologie politique de l'alimentation.

Paul Ariès enseigne la science politique et l'histoire et la sociologie de l'alimentation (prix littéraire de l'Académie nationale de cuisine). Il a été membre du jury international de l'association Slow Food. Il enseigne également la stratégie et le management dans une école de commerce spécialisée dans l'hôtellerie et la restauration à Lyon.

Paul Ariès est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages concernant les "méfaits de la mondialisation" et l'un des acteurs des grands mouvements sociaux de ces quinze dernières années : lutte contre la "malbouffe" et la "McDonaldisation", lutte contre le harcèlement au travail, lutte contre l'"agression publicitaire", lutte contre la Disneylandisation, lutte contre la TV-réalité, lutte pour l'objection de croissance.

site officiel : http://paularies.canalblog.com/
Twitter : https://twitter.com/paularies7
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Les Matins de France Culture reçoivent Brigitte Gothière, co-fondatrice de l?association de défense des animaux L214 et co-auteure de ?La face cachée de nos assiettes?, et Paul Ariès, politologue spécialiste de l'alimentation qui a écrit "Lettre ouverte aux mangeurs de viandes qui souhaitent le rester sans culpabiliser". Pour en savoir plus : https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/peut-continuer-de-manger-les-animaux Abonnez-vous pour retrouver toutes nos vidéos : https://www.youtube.com/channel/UCd5DKToXYTKAQ6khzewww2g/?sub_confirmation=1 Et retrouvez-nous sur... Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture/

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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Pub Honda : « Les montagnes, les forêts, les campagnes et même nos villes sont de vastes terrains de jeux (…) Alors faites un geste pour cette nature si généreuse et variée, roulez. »
La nature un terrain de jeu ? On ne jouera plus très longtemps.
(p. 111)
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Les écoles américaines récoltent, certes, 750 millions de dollars par an via la pub. Mais à quel prix ?
Nous donnerons quelques exemples :
- Les élèves ont l'obligation de regarder des spots de publicité à l'école en échange de gros paquets de dollars pour leur établissement. Cette première chaîne commerciale éducative, Channel One, existe depuis 1990 dans tous les Etats, sauf ceux de New-York et de Californie. Elle est diffusée dans 12 000 établissements. La société Primedia installe gratuitement télévisions, magnétoscopes et antennes satellites et, en contrepartie, les élèves de 11 à 17 ans doivent regarder, pendant au moins 90% des jours scolaires, un journal télévisé de 10 minutes comprenant 2 minutes de pub. L'impact est tellement fort que le spot de 30 secondes est commercialisé 150 000 dollars. Cette expérience concerne déjà plus de 40% des lycées et collèges. Les lycéens qui se sont révoltés ont été sanctionnés voire conduits au poste de police pour... non-respect du règlement intérieur ;
- Des marques obtiennent, en échange de leur sponsoring, le droit de faire figurer leur logo sur les murs des lycées, dans les cours de récréation, sur le sol des gymnases (vêtements de sport) ou sur les rideaux des réfectoires (producteurs d'aliments ou de boissons) ;
[...]
- La soupe Campbell distribue un cours de sciences physiques qui permet de calculer la consistance de sa sauce Prego. Le kit pédagogique comprend un bocal, une louche et un poster expliquant pourquoi sa sauce est plus épaisse que sa concurrente. 14 000 enseignants ont passé commande de ce programme d'initiation.
- General Mills propose de distribuer des bonbons pétillants de sa marque pour expliquer aux élèves le phénomène des sources géothermiques ;
- Plus de 200 écoles maternelles américaines sont équipées d'une méthode d'apprentissage de lecture publicitaire sous prétexte que les petits savent identifier les logos des entreprises dès l'âge de deux ans. Les enfants apprennent à lire avec des messages du type "J'aime manger chez McDonalds", "J'aime acheter Pepsi" ;
[...]
- Des établissements imposent le port de tee-shirt avec le nom ou le logo d'une marque, certaines écoles les imposent aux enseignants avec au devant le nom de l'école et au dos celui d'une boisson ;
- Des écoles ont remplacé les bonnes vieilles images et bons points par des bons d'achat ou de réduction offerts par les marques.
[...]
- Domino Pizza distribue gratuitement des manuels scolaires dans les écoles mais proportionnellement au nombre de pizzas commandées à la cantine.
[...]
- "Journée Coca Cola" ("Coke Day") : des établissements organisent des journées à la gloire de la marque. Mike Cameron, étudiant de Greenbrier High School à Evans au Colorado a été suspendu car il portait un polo Pepsi le jour du "Coke Day", "ruinant" ainsi une photographie à la gloire de Coca sur laquelle les élèves habillés en rouge et blanc formaient le mot "Coke". Cette journée devait rapporter 10 000 dollars à l'établissement.
- Organisation de simulations d'entretiens d'embauche avec des représentants de sociétés : un élève ayant expliqué à un manager McDo qu'il ne comptait pas travailler dans une entreprise "qui ment aux consommateurs et ravage la forêt amazonienne" a dû présenter publiquement des excuses.
[...]
- Voitures d'instituteurs couvertes d'autocollants publicitaires pour des céréales (General Mills versait 250 dollars par instituteur).
(p. 152 à 157)
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L'église d'Euthanasia compte plusieurs milliers d'adeptes dont des mineurs. Les parents sont admis à condition qu'ils s'engagent à ne plus jamais enfanter sous peine d'excommunication.
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La publicité voudrait faire croire qu'elle est nécessaire à la satisfaction des besoins humains alors qu'elle est l'esclave des plus grandes sociétés transnationales. Le terme même de globalisation a été inventé par Theodore Levitt, l'un des grands gourous américains du marketing. Sa thèse est simple : "Les différences de cultures, de goûts nationaux, d'environnement institutionnel des affaires sont des vestiges du passé."
On a vite compris : plus une tête ne doit dépasser. La globalisation c'est la pensée unique mise au carré. Les partisans de la globalisation rêvent de réaliser tout ce qu'on accusait les communistes de vouloir faire. La globalisation, c'est un véritable communisme à la Ubu. Ils ne rêvent que de publicités "globales" pour des produits "globaux" type McDo, Nike ou Disney imposés à des consommateurs tout aussi "globaux".
(p. 23-24)
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Paul Ariès
Cette religiosité végane aboutit très vite à des logiques sectaires, car les libérateurs animaux se sont donné une mission bien trop grande pour eux… supprimer toute souffrance au sein du monde sentient, reformater la planète, etc. Ce trop grand écart entre le réel et ce qui est possible est nécessairement pathogène. La première façon de gérer ce sentiment d’impuissance est d’accuser les autres d’en être responsables, d’où la violence verbale, mais également physique, de nombreux antispécistes ! La logique végane est celle du soupçon, de l’accusation, de l’anathème, de la persécution. J’exagère ? Allez demander aux éleveurs insultés sur les marc
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La pub est inséparable de la dictature des marques. Le terme de "marque" est la traduction du mot américain "brand" venant de "brandon" qui désignait l'outil employé par les cow-boys pour marquer le bétail au fer rouge. Le mot "marque" désignait en français la trace (flétrissure) apposée sur l'épaule d'un condamné. (p. 45)
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Le véganisme apparaît comme une nouvelle religiosité qui se développe dans un contexte de régression des grandes religions (surnaturelles ou athées) car la nature a horreur du vide. L’association antisectes UNADFI qualifie d’ailleurs le véganisme d’entrée en religion1. Le véganisme a ses Tables de la loi, ses grands prêtres, ses ouailles, ses talibans, ses nouveaux convertis, ses excommuniés, ses objets de culte, ses rituels, son calendrier avec sa révélation du 12 décembre 1948 (12/12 comme la vitamine B12)2, sa police des mœurs (que fustigent de nombreux végans), ses querelles de chapelle, son paradis et son enfer, ses actions de grâce, ses petits malins et ses marchands du temple…

Le végan a la conviction d’appartenir à une petite minorité éclairée, une avant-garde dont la mission est de conduire le peuple des mangeurs de viande au nirvana des légumistes… L’histoire ne les a visiblement pas vaccinés contre les prétentions à faire le bonheur des gens sans eux et contre eux. Cette religiosité végane aboutit très vite à des logiques sectaires, car les libérateurs animaux se sont donné une mission bien trop grande pour eux… supprimer toute souffrance au sein du monde sentient, reformater la planète, etc. Ce trop grand écart entre le réel et ce qui est possible est nécessairement pathogène. La première façon de gérer ce sentiment d’impuissance est d’accuser les autres d’en être responsables, d’où la violence verbale, mais également physique, de nombreux antispécistes ! La logique végane est celle du soupçon, de l’accusation, de l’anathème, de la persécution. J’exagère ? Allez demander aux éleveurs insultés sur les marchés, aux bouchers menacés, aux mangeurs de viandes, de fromages et aux buveurs de laits voués aux gémonies, allez demander aux personnes vilipendées parce qu’elles portent des pulls en laine, des chaussures en cuir ! Les vég
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La publicité [...] est une idéologie donc une prise de pouvoir. Elle n'a de cesse de bousculer et de détruire les repères (cultures traditionnelles) et de propager des contre-valeurs (sexisme, oubli des autres, toute-puissance). Elle utilise pour cela une double stratégie. D'un côté, elle dramatise notre existence : notre peau va mal, notre bagnole vieillit ou est dépassée par celle du voisin. D'un autre, elle euphorise les miracles de la technique, le bonheur de vivre à cette belle époque. Elle vend la solution finale à chaque problème. Chaque nouveau produit est un miracle provisoire et nous sauve en attendant qu'un nouvel article déclasse l'ancien.
(p. 100)
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Le moment est venu de coupler nos mots-obus (décroissance, anticapitalisme, antiproductivisme, anticonsumérisme) avec des mots-chantiers (le ralentissement contre le culte de la vitesse, la relocalisation contre le mondialisme, la coopération contre l'esprit de compétition, la planification politique contre le "tout marché", le choix d'une vie simple contre le mythe de l'abondance, la gratuité conter la marchandisation et l'insécurité, etc.).
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J’admets volontiers que les végans conséquents refusent l’argument médical, car même s’il était établi que leur alimentation réduisait l’espmédical est donc le propre soit de simples végétariens recyclant les arguties les plus éculées (l’humain n’est pas un omnivore sinon il aurait des griffes et des crocs, son intestin est beaucoup trop long au regard de celui des vrais carnassiers), soit de végans en quête de succès faciles commerciaux ou médiatiques. Les végans conséquents ne nient plus que les humains soient prédisposés à être des omnivores, mais ils ajoutent que cette omnivorité serait opportuniste, comprendre qu’il serait possible de s’en passer… sans effets négatifs. Mais comme Homo sapiens a vécu plus de 95 % de son histoire de chasse et de cueillette, beaucoup de nos traits biologiques ont été sélectionnés à cette époque. Ce n’est donc pas par tradition qu’un omnivore mange de la viande mais parce que son organisme a appris à en manger et peut mal s’en passer. Si l’argument d’une longévité exceptionnelle des végétariens est toujours avancé, force est de constater que l’âge moyen de leur décès a été avancé de plus d’un demi-siècle en un siècle… Alors que le végétarien du XIXe siècle était censé vivre jusqu’à 150 ans, le végan duXXIe siècle vivrait beaucoup moins longtemps, mais tout en restant tout de même en bien meilleure santé que l’omnivore. Les chiffres avancés sont trompeurs car ils confondent corrélation et causalité. La longévité des végétariens a d’autres causes moins avouables visiblement, comme le fait qu’ils recrutent dans les bons milieux sociaux, qu’ils consomment peu de produits transformés, qu’ils bénéficient d’une bonne protection sociale, qu’ils font davantage attention à leur santé, qu’ils boivent et fument moins, etc. Lierre Keith cite les comparaisons entre adventistes du septième jour et mormons, tous s’abstiennent d’alcool, de café, de tabac, mais les adventistes sont végétariens tandis que les mormons sont omnivores et vivent plus longtemps1. Elle rappelle que, toutes choses égales par ailleurs, le taux de mortalité et de morbidité des végans est en réalité plus élevé que celui des omnivores. Selon une étude de l’université de médecine de Graz (en Autriche), les végétariens sont plus nombreux à se trouver en petite forme. Mais il ne s’agit pas seulement d’une moins bonne santé subjective car ils souffrent davantage d’allergies (30,6 % contre 16,7 %), de cancers (4,8 % contre 1,2 à 3,3 %), de troubles de l’humeur (9,4 % contre 4,5 à 5,8 %). La chercheuse Nathalie Burkert ajoute que les végétariens ont le sentiment d’une vie sociale plus réduite2… Vraiment pas terrible !

“Le taux de mortalité et de morbidité des végans est en réalité plus élevé que celui des omnivores.”

La longévité des végétariens a d’autres causes moins avouables visiblement, comme le fait qu’ils recrutent dans les bons milieux sociaux, qu’ils consomment peu de produits transformés, qu’ils bénéficient d’une bonne protection sociale, qu’ils font davantage attention à leur santé, qu’ils boivent et fument moins, etc. Lierre Keith cite les comparaisons entre adventistes du septième jour et mormons, tous s’abstiennent d’alcool, de café, de tabac, mais les adventistes sont végétariens tandis que les mormons sont omnivores et vivent plus longtemps1. Elle rappelle que, toutes choses égales par ailleurs, le taux de mortalité et de morbidité des végans est en réalité plus élevé que celui des omnivores. Selon une étude de l’université de médecine de Graz (en Autriche), les végétariens sont plus nombreux à se trouver en petite forme. Mais il ne s’agit pas seulement d’une moins bonne santé subjective
car ils souffrent davantage d’allergies (30,6 % contre 16,7 %), de cancers (4,8 % contre 1,2 à 3,3 %), de troubles de l’humeur (9,4 % contre 4,5 à 5,8 %). La chercheuse Nathalie Burkert ajoute que les végétariens ont le sentiment d’une vie sociale plus réduite2… Vraiment pas terrible !
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