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Citations de Paul Greveillac (186)


Il faut bien, semble-t- il, appartenir, avant de prétendre être.
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"Les femmes sont plus fortes que les hommes. Elles savent mieux entretenir le muscle des émotions.Elles plient sans rompre. L'homme casse."p.273
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Hao Xiulan le hanta toujours. Et, comme une bille du même chapelet, Li Fang aussi.
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Le brouillard faisait au monde une page blanche. Laiteuse. Opaque. Épaisse toile grisaille ou écran de fumée. Cadre vertigineux, étouffant de son vide toute velléité chromatique. Sur ce néant, pourtant, se détacha bientôt une forme grise. Flammèche de cendre aux contours indécis. Vulnérable sous la cloche maintenue — pour combien de temps encore — deux doigts au-dessus du bougeoir. Elle allait, cette silhouette. Et si elle vacillait, c’était à cause des cahots de la montagne. À cause de ses pieds, vifs, qu’elle n’avait jamais bandés, mais chaussés de minces sandales de paille. Elle semblait un corbeau aux ailes brisées : car elle portait, sur ses épaules, une palanche, et de part et d’autre de la palanche deux seaux alourdis de grain.
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[Kewei s'est fait renverser par un cycliste] La situation prit un tour politique: pourquoi un piéton devrait-il s'arrêter au rouge, sachant que le rouge est la couleur de la révolution ? Au contraire, ne devrait-il pas plutôt sauter de joie et, plein d'allant et de confiance dans le Grand Timonier, traverser d'un pas sûr ? La sueur perlait au front du cycliste... On était à deux doigts de l'accuser d'être un contre-révolutionnaire. (p. 165-166)
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Sommes-nous maîtres de nos destins, esclaves de nos egos ? Maîtres de nos rêves, esclaves de ce qui les concrétise ?
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Sur Tian'anmen, de jour comme de nuit, le carnaval battait son plein. Partout, on avait dressé des tentes. La grande place était devenue la cour des miracles de la révolution. La centrifugeuse de la contestation du monde. Le cœur de la passion politique.
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Katouchkov, de son côté, n'était pas dupe. Il connaissait assez l'histoire pour savoir que les hommes descendent rarement dans la rue pour promouvoir des idées, plus souvent parce qu'ils ont le ventre vide. (p. 46)
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(...)l'apparence d'un homme vaut-elle vraiment qu'on s'y attarde dans un roman ? Car que révèle, au fond, l'apparence d'un homme- sinon ce que l'on veut y voir soi, sinon ce que l'on y projette soi, sinon notre propre reflet dans un miroir déformant ? (...) Et nous croyons justement que c'est parce qu'on affublait Katouchkov de l'épithète d'invisible qu'il faut le donner à voir. (p. 48)
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Il fallait pourtant continuer à vivre. Le paysan qu'il était dut pourtant participer, ce soir-là, encore dans l'atelier, à la séance de critique-autocritique quotidienne. Sans le regarder, on conspua Kewei parce que, soi-disant, il utilisait trop le bleu qui lui rappelait son Sichuan de paysan moyen-riche et symbolisait le Kuomintang...(...) A présent, il savait. Ses qualités de peintre importaient si peu. ..(p. 180)
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Dans le village, on longeait les murs. Mais rester chez soi, c'était s'accuser. C'était manquer d'entrain dans la lutte contre les quatre vieilleries. On dénonçait plus que jamais, on accusait à qui mieux mieux. On se frappait la poitrine en prêtant serment et promettait allégeance en vendant son prochain pour un motif imaginaire. On avait peur. (p. 123)
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L’abat-jour crème avait la forme d’une cloche pétrifiée ou d’une branlante tour de refroidissement nucléaire. La poussière se prenait dans ses galons décousus, indélogeable, et l’on était immanquablement sujet aux éternuements lorsqu’on gravitait dans l’orbite de la vieille lampe. Pourtant, c’était là qu’on voulait être. Non pas parce que la lampe reposait sur une commode bourrée de publications diverses et variées sans doute passionnantes (tout autant sinon plus poussiéreuses que l’abat-jour lui-même) mais parce que, gravitant également dans l’orbite de l’abat-jour, reposait le demi-queue. Et qu’il était idéal de s’accouder à la commode pour en écouter jouer. À ce piano, tout le monde pouvait s’asseoir. Les propriétaires n’étaient pas regardants et, même, considéraient avec soulagement l’étranger de passage qui savait extraire de leur instrument une autre existence que celle à laquelle eux-mêmes, en s’excusant presque, le limitaient. Sous l’abat-jour, l’ampoule était grillée. Le salon était plongé dans la pénombre.
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En marchant, on comprend beaucoup. Les situations s'éclairent d'une lumière nouvelle. C'est comme si, en dévoilant un coin de rue, on ouvrait sur soi une nouvelle perspective.
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Tout finit. Dans la grande impermanence, nous virevoltons. Il ne faudrait pas en concevoir de la tristesse ou du désespoir, plutôt une forme de nostalgie que nous tâcherions d'accueillir. Elle croît avec l'âge jusqu'à régner sans partage. Aimer souvent la nostalgie, regretter peu de ce que l'on a pu faire ou au contraire manqué de faire : là réside sans doute la félicité; l'équilibre est précaire. (p. 178)
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"Chaque grande époque a, dans sa dernière période, pleuré son chant du cygne en produisant un art florissant" (József Vágó, A travers les villes, 1930).
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Dans la grande impermanence, nous virevoltons. Il ne faudrait pas en concevoir de la tristesse ou du désespoir, plutôt une forme de nostalgie que nous tâcherions d'accueillir. Elle croît avec l'âge jusqu'à régner sans partage.
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« Eddie Tolan, sprinteur américain et homme le plus rapide du monde. En tant que Noir, il aura le droit de remporter deux médailles d’or pour son pays, mais pas celui de voter pour son président ».
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Ils hésitent. S’échapper les dénoncerait. Ça sent bon le vrai café. Et j’ai mal aux pieds. Le baigneur réapparaît déjà, désormais vêtu de son uniforme.
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Quelques heure plus tôt, lors d'une rencontre en privé, Adolf Hitler avait prévenu le vieux président tchèque.. Il fallait au plus vite retrouver les assassins du héros Heydrich. Sans quoi le peuple tchèque aurait à subir "des conséquences sans précédent".
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Un bal, c’est fait pour ça, C’est comme se rendre chez le poissonnier : si vous repartez le panier vide, c’est que, vraiment, le poisson n’est pas frais. Ou que vous préférez manier vous-même la ligne.
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