AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Paul-Henry Bizon (22)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La louve

Roman ou documentaire ?



Si c’est un documentaire, je me suis documentée. Un peu. Le sujet est intéressant, dans l’air du temps : des agriculteurs se lancent dans l’agroforesterie – je vous renvoie à la définition : http://www.agroforesterie.fr/definition-agroforesterie.php - envers et contre tout/tous. Ils veulent un retour au respect du sol, et par là, au respect des animaux et des humains qui le foulent et s’en alimentent. Dans cette grande chaine alimentaire, chacun pourrait y trouver son compte, s’il n’y avait les fous d’argent, ceux qui n’en ont cure de l’écologie, qui croient qu’elle est réservée aux bobos, et qui font du fric, du fric, et encore du fric. Cet argent coule à flots dans des soirées célébrant la « gastronomie », mais aux plats tellement recherchés qu’on ne reconnait plus l’aliment, où l’alcool, la drogue, le sexe, le snobisme parisien sont hissés sur la plus haute marche et font oublier la bonne cause, l’alimentation saine, l’agriculture durable.

Donc, ce documentaire m’a parlé de ce désir de pureté, de nature, mais pour me dégoûter encore plus du monde des pourris. Je salue ces agriculteurs qui s’y frottent au risque d’y laisser leur peau.

Dommage que la permaculture, l’agroforesterie ne soient pas plus détaillés. Cela m’aurait alors vraiment intéressée.



Si c’est un roman, alors là je me suis copieusement ennuyée. J’aime l’écriture allusive, et ici, la psychologie - de comptoir - est dévoilée platement. De plus, j’ai ressenti un malaise en passant d’un paragraphe à l’autre, un malaise diffus dû à la narration maladroite du temps qui passe et au placage des descriptions stéréotypées de personnages entre des développements plus techniques.



Je remercie les éditions Gallimard qui, par l’intermédiaire de Babelio, m’ont offert ce livre à l’occasion de la rentrée littéraire mais je suis désolée d’affirmer qu’il ne m’a pas plu.

J’aurais préféré une ligne plus claire, un propos qui ne parte pas dans tous les sens, un approfondissement de la question écologique mais aussi des caractères.



Je peux donc risquer une réponse à ma question initiale : je qualifierais ce livre de documentaire romancé traitant de l’agroforesterie en butte aux malversations de pourris ne pensant qu’à l’enrichissement, aux idées bornées de paysans luttant contre le progrès, ainsi qu’au snobisme de certaines personnes se targuant d’aimer la nature.

Commenter  J’apprécie          4516
Au pays d'Alice

Je ne connaissais pas du tout Alice Moireau. Ce n’est donc pas pour l’image de la jeune femme que j’ai choisi ce livre de recettes. C’est son côté familial qui m’a plu. L’idée de partager des plats de l’enfance ou ceux qui ont une valeur sentimentale pour l’auteur change clairement de ce que l’on peut voir habituellement. Et ce côté émotionnel est une valeur ajoutée.



Parlons d’abord du label Yliga. Je ne connaissais pas du tout et j’avoue avoir été surprise qu’un livre de recette n’est pas de vernis et ce côté brillant habituel. Ici, même si les éditeurs ne peuvent pas être 100% dans une démarche écologique, nous avons un ouvrage qui se veut le plus propre possible. Et même si cela n’était pas forcément voulu vis-à-vis de « Au pays d’Alice », je trouve que cela donne un côté encore plus intimiste à ce livre.



Divisé en plusieurs parties, les recettes se succèdent, autant sucrées que salées, de la simple entrée, au plat un peu plus élaboré, nous découvrons un univers hétéroclite et bohème, où les légumes du jardin et les recettes du soleil nous ouvrent les papilles. Des recettes pour la plupart simples, et à la portée de tous. Très courtes aussi en général. Franchement, c’est parfait, surtout pour l’été. Elles sont en plus colorées et invitent au voyage.



Il a été facile d’en tester quelques-unes assez rapidement, et avec un budget abordable. Je suis curieuse d’essayer les recettes traditionnelles, pour voir ce qu’elles donnent comparées aux miennes. J’aime tester et cela ne me fait pas peur.



La seule chose que je regrette un peu, c’est qu’on reste tout de même dans un style de cuisine plutôt végétarienne et très peu gourmande, du moins pour moi. Ce n’est bien entendu que ma préférence.



Le livre en lui-même est vraiment très réussi. J’aime sa douceur, sa clarté, sa simplicité, et les photos d’Alice que l’on voit de temps à autre, permettent de se sentir plus proche de l’auteur.

Commenter  J’apprécie          390
La louve

Quelle joie de pouvoir lire un roman qui traite d'écologie et de la volonté d'une minorité de producteurs soucieux de se démarquer de la culture intensive et de la grande production.

Je remercie d'ailleurs vivement Babelio ainsi que les éditions Gallimard pour cet envoi tout à fait original.



Ma joie fut grande de découvrir cette histoire de fratrie particulière, avec une opposition intellectuelle franche entre les deux frères, tels Caïn et Abel, le tout au coeur du bocage vendéen contemporain.

Assez vite, cette dualité laisse place à un personnage essentiel dans ce récit, le financier qui, tel Machiavel tissera sa toile sans respect aucun pour l'humain comme le végétal.



La culture du sol est un langage qu'il faut apprendre, car on doit comprendre comment il résonne à l'échelle de l'écosystème. C'est que ce roman nous permet d'explorer aussi l'historique des effets à court comme à longue échéance des produits issus de l'industrie pétrochimique sur l'environnement.

L'agriculture intensive chimique de la PAC en prend pour son grade. J'ai adoré ça !



De plus, ce roman passe aussi au crible les défauts de quelques bobos parisiens, communauté qui se dit gastronomique, mais qui parfois trompe la nature et le paysan, en se mentant à elle-même.



Le conservatisme dominant, le pouvoir des syndicats des agriculteurs intensifs y sont finement décrits.



La louve est un personnage féminin, essentiel par sa personnalité engagée droite et aimante. Il est d'ailleurs amusant de constater qu'une coopérative parisienne porte actuellement ce nom.



Paul-Henri BIZON nous offre donc là un texte politique, culotté et courageux.

D'un sujet qui n'intéresse pas encore la littérature romanesque, parce qu'il dénonce et bouscule un ordre établi, l'auteur réalise une histoire qui se tient bien et qui annonce que la vérité doit être dite. A tous. le roman devient engagé et sert aussi à dénoncer.



J'ai beaucoup apprécié l'empathie de l'auteur pour ses personnages (non véreux), la progression dans son désir de comprendre les tenants et les aboutissants. Il est flagrant que derrière ce roman un long travail de recherche a été mené, et c'est tout à son honneur.

Entre roman et documentaire, parfois la limite est cependant floue, mais je ne vais pas m'en plaindre. Loin de là.



Je regrette une chose cependant, que le curseur soit un peu trop resté sur Raoul Sarkis, le personnage malhonnête qui évolue dans le microcosme festif et parisien. Il m'aurait été agréable d'accompagner davantage les producteurs de la louve dans leur quotidien, que les relations entre les plantes, les rôles multiples que chaque espèce joue au coeur de l'écosystème nous soient contés aussi.

J'aurais aimé que La louve soit l'occasion d'expliciter ce que sont la permaculture et l'agroforesterie.



Toutefois, il m'est force de reconnaître que pour un premier roman, le sujet choisi et le courage de son auteur m'ont beaucoup plu, et j'espère que d'autres publications s'ensuivront dans la même veine.




Lien : http://justelire.fr/la-louve..
Commenter  J’apprécie          242
La louve

La famille Vollot est installée en Vendée depuis des générations. C'est une famille de bouchers chez qui le client est assuré de trouver de la bonne viande. Ils connaissent les bêtes qu'ils tuent, es éleveurs qui les font naître et grandir. Rien à voir avec cette viande en barquette qu'on commence à trouver dans les supérettes. Romain, qui a fait une école de commerce envisage de développer l'affaire en y associant ses frères. Mais Camille souffre d'un stress post traumatique après un drame familial survenant peu de temps avant les événements du 11 septembre. Camille s'isole, s'éloigne de la famille, s'installe à Nantes, accompagné par Victoire son amie, qui l'épaulera chaque jour afin de le sortir de sa détresse. Là, grâce à une vieille femme, il découvre la terre, et les légumes bio, la permaculture et à la culture sous les arbres, l'agroforesterie...une technique ancienne de culture, dans laquelle il s'épanouit...Progressivement, ce baba-cool prêchera afin de convertir, à ces nouvelles techniques, d'autres agriculteurs qui trouveront là un moyen d'éviter la fermeture de leur exploitation...

Un escroc notoire, Raoul Sarkis, revient à Paris après seize ans de purgatoire en Pologne.

Les deux histoires avancent en parallèle...On se doute bien que ces deux hommes, le taiseux et le baratineur, qui n'ont rien en commun vont se rencontrer...pour s'opposer ou pour s'associer ?

Pureté morale d'un coté, vice, magouilles et mensonges de l'autre. La rencontre et la confrontation des deux est attendue...Mais je n'en parlerai pas

Paul-Henri Bizon déroule une série de coups tordus, d'esbroufes, de malversations et de pièges et de mensonges...très documentés, semblant parfois un peu tirés par les cheveux. Il flingue à tout va, épingle hommes politiques, célébrités, banques, agriculteurs en mal de diversification, bobos, guides gastronomiques, nouvelle cuisine et restaurateurs de talents...Il règle des comptes avec tout ce petit monde "en prendra pour son grade", se croisera et se fréquentera en vrais et faux amis. Dure réalité des affaires.

On se dit "Quelle imagination !"...Et puis en se documentant un peu, merci Internet....Big Brother qui garde tout en mémoire, nous apprendra que ce roman reprend en partie des faits réels que Paul-Henri Bizon a eu à connaître dans son autre métier, celui de directeur d'une agence de communication, intervenant notamment dans le monde de hôtellerie et de la gastronomie. Une magouille qui avait pour nom "La Jeune Rue" visant à transformer un quartier de Paris en marché gastronomique bio. Une opération qui laissera de nombreux impayés.

Le besoin de diversification agricole, de sauvetage des sols de notre territoire, vidés de leurs nutriments naturels est important. Ces sols qui s'appauvrissent chaque année et ne produisent que parce qu'ils sont bourrés d'engrais chimiques...notre santé en prend un coup. Le problème est grave.

Des solutions existent. Dans ce premier roman Paul Henri Bizon nous les décrit. Elles se heurtent à des intérêts financiers importants, à l'immobilisme du monde agricole, captif de ces fournisseurs d'engrais et du marché qui attend pour nourrir ces grands surfaces des volumes importants. Un cercle vicieux difficile à faire éclater.

La Louve, association d'agriculteurs bio, initiée par Camille, est une expérience pilote, incapable d'approcher un marché national. Elle ne peut approvisionner qu'un marché de niche...en utilisant des réseaux traditionnels. Sauf si ces affairistes lui proposent le salut.

On sait comment produire des aliments, viandes, légumes, fruits sains, mais une production et une commercialisation de masse nécessitent une refonte complète de notre système...Un monde de producteurs qui n'alimentent à ce jour que des élites, souvent bobos...Et comme dans tout nouveau marché dans lequel on peut "se faire du fric", les amateurs de magouilles s'y précipiteront très vite, car les agriculteurs sont souvent désarmés en matière commerciale.

L'amateur de lecture que je suis, cherchant dans chacune de ses rencontres littéraires, un fond de vérité ou des faits historique, n'a pas été déçu. L'amateur de romans y trouvera son lot de surprises, de coups tordus, ses personnages attachants ou à fuir....Un bon moment de lecture qui ne manquera pas d'interpeller le coté consommateur de chacun...

Merci à Babelio et à Masse Critique pour cette découverte


Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          140
La louve

Pas convaincue, malgré une belle écriture dans ce premier roman de Paul-Henry Bizon, indéniablement un homme de lettres. Malgré aussi une histoire crédible et très actuelle.



Les thèmes en sont l’agriculture biologique, la permaculture, l’agroforesterie, des concepts tout à fait intéressants. Mais là, il faut qu’ils s’insèrent comme toile de fond d’un roman.



Et dès le début je me suis un peu ennuyée, parce que ce début m’a semblé un peu passif. Nous ne sommes pas dans l’action, l’auteur pose le cadre.

Ensuite, les personnages auraient dû suffire à dérouler l’histoire, il y avait matière à cela. En particulier, la prise de conscience de notre héros, Camille Vollot, aurait nourri un livre entier à elle seule.



Mais je les ai trouvés caricaturaux. Les liens entre eux ne sont pas assez développés à mon goût, on n’en sait pas assez, donc on se retrouve avec des ébauches, des préjugés, d’où l’aspect caricatural.



La fin a été trop rapide, me laissant l’impression d’une histoire intéressante mais au dénouement un peu trop attendu.



Après lecture, on se demande quel était le but de l’auteur : raconter une anecdote, donner à réfléchir sur l’agriculture, mettre en scène l’idéalisme de deux manières à peu près opposées ?

Pas convaincue donc.



Merci à Babelio d’organiser masse critique et merci à Gallimard d’y participer.


Lien : https://chargedame.wordpress..
Commenter  J’apprécie          123
La louve

Pour être honnête, ce roman m'a laissé une impression mitigée, me faisant osciller pendant ma lecture entre plusieurs sentiments. J'ai hésité sur le nombre d'étoiles... 2,5 ou 3 ? J'ai finalement opté pour 3 parce qu'il se lit bien, que le thème est parfaitement d'actualité et ma foi plutôt original pour un roman et enfin parce que sa construction façon polar parvient à garder l'intérêt du lecteur. Mais...

Mais l'auteur pêche par excès de zèle. Il veut trop en dire, il veut même tout dire de l'agriculture raisonnée, de l'opposition entre villes et campagne, du pédigrée de ses personnages... Finalement j'ai compris pourquoi. Cette histoire est fortement inspirée d'un récent événement dont les parisiens auront peut-être entendu parler. Le concept de La Jeune Rue, projet pharaonesque mené par un jeune entrepreneur proposait d'investir tout un quartier de la capitale pour revaloriser les métiers de bouche (restaurants, artisans, tous réunis dans un cercle vertueux...)... Et qui s'est révélé être l'arnaque du siècle. En faisant des recherches sur internet je me suis aperçue que l'auteur a lui-même été victime dans cette histoire.

Il s'en inspire donc tout en recréant un univers romanesque propre et cela explique le côté un peu artificiel de l'ensemble.

Peut-être que si l'on n'est pas au courant des faits réels on n'a pas le même ressenti. Reste cependant une narration qui oscille entre parties très romanesques et moments trop didactiques, ce qui m'a empêchée d'être convaincue par ce coup d'essai qui ne fut cependant pas une lecture désagréable.
Commenter  J’apprécie          111
Olympia

Attention, un livre peut en cacher un autre. Paul Henry Bizon déroute le lecteur en l'embarquant d'abord dans un portrait de femme arriviste, cynique, bien décidée à écraser la gent masculine. Des entre chapitres en italiques livrent des indices sur un virage possible vers une fable féroce sur la cruauté de l'esprit de compétition et le culte de la performance. Marie-Jo Pérec a certainement dû subjuguer l'auteur (très belles pages) au point de la dédoubler. Olympia est un roman extrêmement féministe écrit par un homme soucieux de rétablir l'équilibre d'une balance réglée par des mâles dominateurs et insensibles. L'écriture moderne abuse parfois des métaphores tortueuses, qu'il faut relire pour en saisir le sens.

Mais il y aussi les ravages d'un traumatisme enfoui qui génèrent un moi artificiel, dissociant la personne de son essence profonde. Une psyché désaccordée fait dysfonctionner le corps sans raison apparente. Il faut alors prendre le temps de chercher, d'écouter et de réapprendre, délivré du diktat de la réussite, de l'exploit et surtout de l'emprise d'un temps fragmenté qui désarticule l'être. Franchement, je ne pressentais pas ce virage philosophique dupé par le faux départ d'un texte explosant ses promesses dans la dernière ligne droite. À lire absolument avant les Jeux Olympiques de... Paris.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
Commenter  J’apprécie          80
La louve

Voilà un roman ancré dans une réalité très contemporaine : le difficulté pour l'écologie de trouver sa place dans un monde dominé par l'argent. Camille, paysan écolo convaincu se laisse berner par un homme d'affaires, qui s'avère être un escroc de haut vol. C'est l'occasion pour l'auteur de nous faire un portrait haut en couleurs du monde de la finance, tout du moins de ses marges, qui s'oppose à ceux qui ont pris conscience de l'impasse dans laquelle est engagée notre société en faisant le choix d'un modèle de civilisation hostile à la nature au lieu d'en être le partenaire.

C'est là que réside l'intérêt de ce livre, plutôt que dans l'intrigue et la psychologie – un peu simpliste – des personnages.
Commenter  J’apprécie          80
Olympia

J’ai dévoré ce roman ! Une histoire féministe où l'on retrouve la magnifique Marie-Josée Pérec comme personnage mystique au coeur d'une affaire de gros sous, de sorcellerie, de révélations, d'empowerment féminin, de jeux olympiques parisiens...

J'en recommande vivement la lecture !
Commenter  J’apprécie          50
Olympia

Avec les Jeux Olympiques Pierre de Coubertin cultive le goût de l'excellence et la vertu de l'exemple. Comdamné lui-même aux excès le champion inspire les autres. Plus vite, plus haut, plus fort...

Comme cette marque de montre suisse - Alpha dans le roman de Bizon - partenaire historique des JO et battue à plate couture par Rolex sur le terrain. Une image plus glamour, sophistiquée et un poil rebelle : Paris et ses jeux de 2024 arrivent à point pour redresser la barre. Un pari confié à la narratrice, directrice marketing à la fleur de l'âge débauchée de l'industrie du luxe... et inspirée par une championne absolue : Marie-José Pérec.

Olympia est comme l'oeuvre du rénovateur des jeux, une utopie. Tous les hommes ne sont pas égaux : endurcir l'élite, donner les clés de la démocratie à tous, l'autonomie et le soin de son corps à chacun, c'est respecter les différences et marier individu et société. Qu'en est-il de nos jours quand l'excellence - confondue avec la performance - et l'égalitarisme sont dans le même bateau ? Laquelle des deux tombe à l'eau ?

Narration, personnages, style et contexte sont au rendez-vous de ce roman mené - et lu pour ma part - comme un 400 m de légende. À fond du début à la fin, plein de suspense. Vibrant, authentique et captivant. Et ô combien contemporain. À lire maintenant !
Commenter  J’apprécie          30
La louve

Un premier roman écolo et engagé qui dénonce les malversations et lobbies des puissants contre un groupe d'agriculteurs vertueux. Détails sur le blog.
Lien : http://bibliblog.net/louve-p..
Commenter  J’apprécie          30
Olympia

Curieux romans que cette « Olympia ».

On y suit le parcours de Roxanne, jeune femme brillante travaillant au service marketing d’un groupe horloger suisse.

Elle a l’idée, à l’occasion des JO de Paris 2024 de recruter Marie-Josée Perec comme égérie. C’est en effet cette marque de montre qui chronomètre, affiche, sponsorise cet énorme événement.

La première partie du roman relate cette recherche la sportive disparue des écrans.

La seconde, plus surprenante, va remonter le passé de Roxanne et relier différentes protagonistes dans la cause d’émancipation, de libération de la parole et une certaine lutte féministe.

Le roman est éclairé de petits rappels à la commune d’origine de l’auteur et ses lycées, que le lecteur de la région relèvera comme des clins d’œil.
Commenter  J’apprécie          20
Olympia

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’univers de cet auteur qui natif de la région dans la laquelle je vis nous a accordé une séance afin de parler de ce livre et de son précédent

J,ai donc maintenant un livre avec une superbe dédicace

Lecture complexe car l’une d’une partie relève du mystique ou du fantastique et que ce n’est pas du tout dans mes habitudes littéraires

C’est un livre qui m’a tant dérouté qu’il me m’a pas laissé indifférente et que vivant dans la région j’ai reconnu la ville où se situe le stade

Mais la question principale pour moi ,allons nous puiser aussi loin dans nos réserves afin d’être performant pour oublier certains moments de notre passé , avons nous besoin d’oublier certaines traces de vie
Commenter  J’apprécie          10
La louve

Ce premier roman m'a enchanté par le thème retenu, d'une ampleur considérable et d'une actualité brûlante : la transformation nécessaire et urgente des techniques de production agricole. Il s’articule autour de deux pôles que tout oppose, un jeune homme provincial qui se découvre, à la faveur d’une période de dépression, une passion pour la permaculture, et un homme d’affaires parisien aux pratiques douteuses qui trouve dans l’ingénuité du premier la matière à monter un bon coup.



Le propos est éminemment politique et faisait courir le risque à l'auteur de faire de son livre une leçon ou un pamphlet plutôt qu'un roman. L'intrigue s'épaissit cependant jusqu'à prendre la forme d'un pseudo-polar dans le dernier tiers qui est, à mon sens, bien plus réussi que le reste de l'ouvrage.



En effet, La Louve pèche par bien des aspects. En premier lieu, la dichotomie assumée entre le personnage de Camille Vollot, idéaliste et vertueux, et celui de Raoul Sarkis, dégoûtant et sans foi ni loi, est bancale. Si le second est pourvu d'une épaisseur psychologique telle qu'on a tout lieu de penser que l'auteur a fréquenté et finement observé de tels énergumènes dans son propre entourage, le premier en revanche ne prend absolument jamais vie à la lecture : il est composé d'une série de descriptions et de récits qui sentent "le personnage", et aucun cliché ne nous est épargné. De façon générale, cela caractérise l'ensemble des personnages ligériens qui restent à l'état de types et remplissent leur fonction respective dans l'intrigue ou dans la structure du roman sans jamais l’habiter d'une présence proprement humaine : à Anne-Marie Perrault l'expertise froide, à Romain Vollot la figure de Caïn (une véritable lourdeur intertextuelle), à Victoire enfin, la compagne de Camille, la palme de la caricature, elle qui lui apporte tout au long des péripéties une espèce de soutien de bonne petite épouse un peu nunuche avant de déclarer tout à la fin : "Que croyez-vous, Raoul ? Que les femmes de mon espèce passent leur temps à faire des confitures et des broderies en attendant que leurs gentils maris rentrent des champs ?" Je dois avouer que ce genre d'inconsistances, qui hélas émaillent La Louve de bout en bout, m'a fait ressentir un certain malaise.



En définitive, le roman hésite beaucoup. Le thème politique qui sert de thèse ne parvient pas à se dissoudre complètement dans l'intrigue, ou il s’y met trop tard : il reste comme suspendu au-dessus d'elle, comme une idée du monde réel, et ce n'est vraiment que lorsque le piège élaboré de façon trop didactique par les cent cinquante premières pages commence enfin à se mettre en route et générer une interaction directe entre le monde agricole vendéen et le microcosme parisien des affaires véreuses que le récit remplit son rôle de roman.



C'est vraiment dommage. On sent chez l'auteur un ensemble de qualités indéniables et une véritable vision, une véritable lecture du monde (la page 193 à elle seule dénote une profondeur de vue tout à fait balzacienne), mais La Louve aurait nécessité quelques mois de travail supplémentaire. Cela aurait permis de pallier les fragilités de ce qu'est donc ce premier roman : effacer la trame structurelle du récit qui reste trop présente, renoncer aux tentations hélas très contemporaines de citer ses références (la médaille de la maladresse revenant en la matière à la citation de Blaise Cendrars dans les dernières pages, qui transpire la dissertation), et surtout accélérer l'entrée en action de tout ce petit monde inégalement décrit, l'un vécu de l'intérieur, l'autre appris laborieusement comme par métonymie dans la bibliothèque d'Anne-Marie Perrault.
Commenter  J’apprécie          11
La louve

C'est un excellent premier roman que nous signe ici Paul-Henry Bizon.

Avec la campagne vendéenne et le microcosme du fooding tendance parisien comme toiles de fond, la confrontation familiale entre un homme et son frère que tout oppose lance une aventure qui nous tient en haleine du début à la fin.

Véritable source de renseignements sur la permaculutre et l'agroforesterie, le récit nous informe autant qu'il nous transporte et nous émeut du sort de Camille et Victoire face au cynisme assumé de l'escroc fascinant Raoul Sarkis.

Si le travail de documentation est impressionnant et nous renseigne intelligemment sur des problématiques environnementales, j'ai autant apprécié la manière dont l'auteur décrit un milieu parisien qu'il a l'air d'avoir finement observé et côtoyé. Le contraste avec le milieu rural et paysan n'en est que plus intéressant.

Au final il en ressort une expérience de lecture enrichissante et passionnante que je recommande sans hésiter, avec pourquoi pas un verre de Savennières au coin du feu..



Commenter  J’apprécie          10
La louve

La Louve est un roman génial qui nous plonge dans le combat ordinaire que mènent des hommes et des femmes pour une agriculture honnête et respectueuse. Je l'ai dévoré !
Commenter  J’apprécie          10
Olympia

Je n'ai vraiment pas aimé. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans, la narratrice m'était imbuvable, je me suis forcée pour continuer, mais j'ai survolé l'épilogue tant j'en avais marre...

J'ai trouvé que tout était trop caricatural. Aucune nuance.

Bien que moi-même je n'aie aucun goût pour la compétition j'ai trouvé que l'auteur y allait quand même un peu fort sur l'aspect "tous pourris" de ce milieu.

J'ai vraiment été gênée par le manichéisme de ce roman qui lui fait perdre toute crédibilité. Cet Olympia, on n'y croit tout simplement pas. Ni au livre ni au site décrit dans le livre.

Deux étoiles néanmoins car l'écriture est agréable.
Commenter  J’apprécie          00
Au pays d'Alice

A chaque opération Masse Critique « non-fiction » de Babelio, j’ai toujours une attirance envers les livres de cuisine. J’en possède un certain nombre et il m’arrive souvent de les sortir de leur étagère juste pour regarder les images. J’étais donc ravie de pouvoir recevoir ce titre. Je n’avais jamais entendu parler d’Alice Moireau avant ce livre. Il s’agit d’une étudiante qui est également mannequin et surtout, fan de gastronomie. Elle nous livre des recettes simples et saines pour recevoir, faire plaisir et se faire plaisir. Les photographies sont sublimes et ont été prises dans l’ancienne guinguette dans laquelle elle vit. Cela crée une atmosphère très cosy qui donne des envies de partages et de retrouvailles. Si vous voulez un aperçu, je vous conseille d’aller faire un tour sur son compte Instagram : @Alicemoireau
Lien : http://romansurcanape.fr/les..
Commenter  J’apprécie          00
Au pays d'Alice

Un livre de cuisine simple ou on peu se faire plaisir avec des plats originaux et facile à faire. Des recettes sans chichis familiaux et sains. Pas facile tous les jours de trouver ce que l'on peut faire à manger... Dans ce livre tout est réuni pour découvrir de nouvelles recettes, se faire plaisir dans une ambiance faite de tradition et de produits recyclés que ce soit dans le décor, le style ou dans l'assiette.

.

À découvrir et Bon Appétit
Commenter  J’apprécie          00
La louve

Paul-Henry Bizon explore l’opposition entre un jeune agriculteur et un petit escroc mégalomane.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Paul-Henry Bizon (88)Voir plus

Quiz Voir plus

Dragon ball et Dragon ball Z

(Super facile) Combien d'enfant a Son Goku ?

1
2
3
4

10 questions
760 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}