AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Paul Ivoire (130)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'école des rêves

On suit Kimlan, un enfant de 10 ans, qui fait son entrée dans la prestigieuse école des rêves d'Evêria. Ici, les élèves apprennent à créer les rêves et les cauchemars des humains. Cette première année est décisive puisqu'à l'issue de celle-ci, les élèves devront passer l'examen de la comète qui leur permettra ou non d'intégrer l'atelier des Mille et un Songes. Kimlan va alors devoir travailler sans relâches pour réussir cet examen. Au programme : combats d'imagination, voyages à travers les tableaux, créatures fantastiques...

J'ai beaucoup aimé ce voyage au pays des songes. Paul Ivoire a réussi à créer un univers riche et merveilleux. L'intrigue est haletante et bien menée. Le texte est accompagné de magnifiques illustrations qui apportent un plus à l'histoire. C'était une très belle lecture pleine de douceur et de poésie que je vous conseille chaudement. J'ai hâte de lire le prochain tome car en refermant le livre je suis restée sur ma faim, j'en voulais plus !
Commenter  J’apprécie          00
L'école des rêves

J’espère que c’est un premier tome, parce qu’à mon avis, cette histoire, ces personnages, ont encore beaucoup à nous dire.

Bienvenue à l’école des rêves – et des cauchemars, ai-je envie de préciser, parce que les uns ne vont pas sans les autres, parce que les deux sont utiles. Il faut simplement que ceux-ci n’aillent pas trop loin, qu’ils ne soient pas trop nombreux. Kimlan, le personnage principal de ce livre, n’aura pas trop de cette première année d’étude, qui devra être validée par l’obtention de sa première comète, pour explorer cet univers très riche.

Ce que j’ai aimé dans ce livre ? Déjà, les personnages, tout sauf niais, tout sauf figés. Oui, l’amitié peut naître entre deux personnes qui ne s’entendaient pas du tout au début du roman. Oui, l’on n’est pas obligé d’être parfait, tout le temps, les héros de romans de littérature jeunesse peuvent être énervés, fatigués, ratés des épreuves – et recommencer.

L’apprentissage qui leur est offert est hors-norme, d’ailleurs, comme dans « notre » monde, certaines compétences ont été mises de côté au profit d’autres, peut-être à tort. Les élèves peuvent ne pas franchir le cap : une autre orientation s’offre alors à eux, d’autres métiers, leur univers est vaste ! Cependant, sur celui-ci plane une menace, bien réelle, et elle n’est facile ni à identifier, ni à éliminer.

Oui, je l’ai déjà dit, mais l’intrigue prend place dans un univers riche, du point de vue de l’histoire (l’action se situe dans le château de Chambord) et de l’art (les tableaux qui permettent de voyager) : c’est à la fois très précis, sans être pesant, ou didactique, mais cela peut susciter l’intérêt du jeune lecteur.

Un roman très réussi.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          90
L'école des rêves

Quelque part au-dessus de nos têtes, au pays magique et éternel d'Evêria, existe une école pour apprendre à fabriquer les rêves... Kimlan, le héros de notre histoire, travaille dur pour gagner sa première comète... Persévérant et sympathique, il se rend vite attachant et nous suivons ses aventures avec un grand intérêt.

Mais qui croit aux rêves doit aussi croire à leur pendant, les cauchemars. Et s'ils n'étaient que les deux côtés d'une même médaille ?

Voici un univers enchanté, où l'on croit au pouvoir des mots et des songes, auxquels chacun, chacune a droit pour nommer le monde, le dechiffrer et se comprendre soi-même...

Nous viennent à l'esprit ces vers de Shakespeare, extraits de La Tempête, pièce du rêve et des illusions :

"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."

Une intrigue bien menée, des illustrations ravissantes se mettent au service d'un message tout de poésie et de douceur. Un très joli moment.
Lien : https://www.facebook.com/Aut..
Commenter  J’apprécie          30
L'école des rêves

Joli voyage au pays des songes



Voilà une bien jolie lecture jeunesse !



A Evêria, monde céleste dans lequel sont fabriqués rêves et cauchemars des humains, vit le tout jeune Kimlan.

Grand jour pour le garçon car c'est sa rentrée au Château de Chambord, la fabuleuse école des rêves.

Il apprendra les combats d'imagination, les voyages à travers les tableaux ou encore à lire les songes des Terriens auprès d'enseignants plus fascinants les uns que les autres.

L'année sera importante car il devra passer son examen de Comète pour pouvoir intégrer par la suite l'Atelier des Mille et un songes.

Mais l'année scolaire ne sera pas de tout repos...



L'auteur nous emmène dans un univers très riche, qui fera briller les yeux des petits lecteurs.

Créatures extraordinaires, pouvoirs fabuleux, amitié, obstacles à surmonter...

Les enfants, dès 9 ans, vont adorer ces personnages très attachants.

Les épreuves vécues par le petit Kimlan ne seront pas si éloignées des difficultés que nos petits écoliers peuvent rencontrer (la difficulté à se faire accepter dans un groupe, la peur de l'échec, le sentiment d'incompétence...) et ce personnage, imparfait et finalement paradoxalement très humain, leur donnera une plus grande confiance en eux. Ils vivront les épreuves par procuration et grandiront avec Kimlan.



Les personnages ne sont jamais en réel danger, il y a de l'action sans que ce ne soit trop "intense". Les problèmes se résolvent assez vite et facilement. On s'adresse donc bien à de jeunes lecteurs (9-11 ans).



Ils seront transportés dans un monde qui les fera totalement rêver.

Vivre dans un citron, se promener dans la gueule d'un crocodile, se faire servir par un hippopotame...

Qui n'en rêverait pas ?



J'ai, de mon côté, été absolument enchantée par toutes les références à l'art.

Le château de Chambord bien sûr mais on trouve également de nombreuses références aux grands maîtres de la peinture (Dali par exemple), les grandes inventions avec le fameux escalier à double révolution de De Vinci et on aborde forcément l'Histoire avec François Ier.

Ce sont juste des références posées comme ça, il n'y a pas d'enjeux pédagogiques derrière mais nul doute que c'est une excellente façon d'éveiller la curiosité des petits lecteurs. Ils voudront tout savoir de cet escalier qui permet de ne jamais se croiser.

Je n'ai pas eu accès (via Netgalley) aux fiches pédagogiques qui accompagnent le livre pour les enseignants mais je suis certaine que ce livre est exploitable en Histoire de l'art, entre autres.



Les chapitres sont courts, très rythmés et le vocabulaire est parfaitement adapté aux jeunes lecteurs tout est restant riche.



Difficile de réellement me faire une idée des illustrations sur ma petite tablette mais elles m'ont paru très jolies et aident à la compréhension du récit.



Un très joli titre jeunesse qui mène au pays des rêves.

J'ai hâte de retrouver ce petit Kimlan !
Lien : https://demoisellesdechatill..
Commenter  J’apprécie          20
L'école des rêves

L'avis d'Ophélie:

J'ai beaucoup aimé ce petit livre !



Cet ouvrage nous emporte dans le pays où sont crées les rêves. Ce monde est vraiment magnifique. Les habitants vivent dans des citrons, les kangourous apportent le courrier et on peut créer n'importe quoi si on est assez entraîné. Dans ce récit, on va suivre Kimlan qui va rentrer dans l'école des rêves, cette école forme les élèves à créer des rêves mais aussi des cauchemars. Dès les premières pages, j'ai complètement était happé par l"histoire. J'avais juste une envie me plonger dans les pages de ce livre et pouvoir vivre les aventures à coté de nos héros.



J'ai bien aimé les personnages mais mon personnage préféré est Kimlan car il est persévérant et qu'il n'a pas le fond méchant.



La couverture est très belle et en met plein les yeux. J'ai beaucoup aimé ces tons pastels et les étoiles.



Un livre que je recommande vivement aux enfants âgées de 10/11 ans.
Lien : http://mellysbook.kazeo.com/..
Commenter  J’apprécie          20
À chacun son rêve

lecture décevante

le personnage central de Sylvain m'a exaspéré du début à la fin

je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire acadabrantesque, peu crédible

l'écriture est fluide mais simpliste
Commenter  J’apprécie          00
À chacun son rêve

J'ai passé un très bon moment avec ce feel good qui sort un peu des sentiers battus en ayant comme toile de fond un secret de famille dans le monde rural.

Un livre très facile à lire avec des chapitres court, ce qui le rend addictif. Pas facile à lâcher tant que on n'est pas arrivé à la fin....
Commenter  J’apprécie          20
À chacun son rêve

Belle histoire. LIvre agréable à lire. On se prend d'amitié pour les personnages et on avance avec eux jusqu'au dénouement de l'histoire.
Commenter  J’apprécie          20
Poules, renards, vipères, tome 3 : Célis

Cher lecteur,



Oui, voilà déjà ma chronique du troisième tome de "Poules, Renards, Vipères". Je pense que je n'ai jamais lu aussi rapidement une saga, classée en jeunesse ou pas.

.



L'histoire développée avec "Alban" et "Célis" continue sur sa lancée. A présent, on connaît bien les trois espèces, leurs relations, leurs habitudes... Et, maintenant, c'est la guerre. Mais la collaboration qui prenait naissance avant, finit de se mettre en place et va réellement mener à quelque chose. Enfin ! C'est comme une concrétisation des efforts et des idées menés lors des premiers tomes.

.



L'épilogue sonne comme une morale de conte. En mille fois mieux. Une vraie belle façon de clôturer cette jolie trilogie
Lien : https://lireparelora.wordpre..
Commenter  J’apprécie          20
À chacun son rêve

Un bouquin épatant.  Non seulement parce que vous le refermerez avec un grand sourire mais aussi épatant dans le sens d'étonnant. Paul Ivoire arrive à mélanger suspense, rire et cruauté.  Qu'est-ce que ça raconte? 

Sylvain Balmont,  un parisien pur jus, gagne le jackpot de l'Euro million... là,  j'ai eu peur.  Gros gain, les rêves de chacun .... une paraphrase de La liste de mes envies?  Mais non!  Pas du tout ! Sylvain Balmont a gagné grâce à un drôle de SDF et celui-ci meurt avant qu'il ait pu le remercier. Alors il veut utiliser son énorme fortune pour lui rendre hommage. Il enquête,  se rend dans le village du SDF et, là,  il va mettre le nez dans une histoire dont personne ne veut se souvenir alors que justement ce souvenir pourrit la vie de tous ou presque. Comment utiliser l'argent pour faire éclater la vérité ? Classique? Pas vraiment...

On est entre La Guerre des Boutons, Velrans et Longeverne, Clochemerle, mais aussi Montaigu et Capulet, Roméo et Juliette. C'est cruel parfois,  la méchanceté et la bêtise font florès. Drôle toujours. Prenant aussi, parce qu'on se demande si le héros va pouvoir aller au bout de ce qu'il veut faire. La frénésie de vengeance et d'intolérance vont crescendo,  "ça déménage " comme on dit... et puis le héros est tellement sympathique.  On adorerait faire sa connaissance. (Et pas seulement parce qu'il est très très riche et généreux ! 😊😉) Même le maire du village, un monument de colère,  de bêtise et de douleur est touchant. Certains diraient que ce n'est pas très flatteur pour les paysans bourguignons mais je répondrais qu'il y a des idiots partout, des paysans aux citadins. Ce sont encore les femmes qui s'en sortent le mieux, à part l'ex-Mme Balmont peut-être, mais ça je vous laisse le découvrir.  Parce qu'il faut découvrir cette histoire. Les derniers chapitres sont impossibles à lâcher,  on VEUT savoir !  Alors,  allez-y !



Commenter  J’apprécie          30
À chacun son rêve

Que faire quand on a gagné au loto ? Question que beaucoup se posent sans que la réponse ait une quelconque importance. Sauf pour Sylvain Balmont qui vient de décrocher le très gros lot à l'Euromillions grâce à un bulletin porte-bonheur rempli par un SDF.



Son premier réflexe est de retrouver cette personne afin de lui faire bénéficier de cette chance insolente. Apprenant que le brave homme est récemment décédé, Sylvain entreprend des recherches pour essayer d'honorer au mieux sa mémoire, ce qui l'amène dans un village de Bourgogne où le nom du SDF déclenche des réactions épidermiques, lié à une sombre histoire entre deux familles, dont celle du maire, et à une jeune fille dont la mort à l'âge de 15 ans semble quelque peu obscure.



Sylvain prend un malin plaisir à s'incruster dans ce petit monde rural replié sur ses secrets, et à délier les langues à l'aide des ses millions, avec l'appui de la partie de la jeune génération décidée, à l'image d'Alexandra la fille du premier élu de la commune, à ne plus courber la tête devant la toute-puissance de maîtres de maison tyranniques issus de décennies de domination masculine campagnarde.



L'histoire est plutôt malicieuse, le conflit ouvert qui s'installe rapidement entre le maire et le Parisien ne manque pas d'intérêt, avec une escalade dans les coups bas et des situations franchement rigolotes. le récit surfe sur un double registre, avec une intrigue à suspense et un côté conte moderne plein de bons sentiments, et surtout d'argent généreusement distribué par Sylvain.



Sans atteindre des sommets d'intensité dramatique ou émotionnelle, l'intrigue est toutefois prenante. le style ne brille pas d'un éclat particulier, mais la lecture est néanmoins plutôt agréable pour ce roman sans grande prétention autre que de divertir, que je rangerais parmi ceux dont on dit qu'ils ne laisseront pas un souvenir impérissable.
Commenter  J’apprécie          30
À chacun son rêve

Un petit billet court simple efficace à l'image de ce roman. L'histoire est sympa, l'écriture est facile et directe, le bouquin se lit vite. Pas le temps de se poser trop de questions, rêver sur l'euromillion.. comme diraient certains dans des circonstances pas si éloignées : " on est po lo pour philosopher, Carpentier". Il y a une enquête à mener.

J'ai été quand même un peu interloquée par le cliché entre les mauvais péquenots de la campagne contre le parfait commercial parisien beau intelligent couillu. Mais bon, le Sylvain Balmont, il est attachant, et pour un peu, entre 2 châteaux de sable sur la plage, les clichés, on ne s'en apercevrait même pas.
Commenter  J’apprécie          30
Poules, renards, vipères, tome 1 : Albin

J'ai beaucoup aimé ce roman. Les personnages sont attachants et leur amitié est plaisante à lire. Paul Ivoire nous fait voyager sur cette île où ces espèces, à la fois prédateur et proie, vivent tant bien que mal les unes à côtés des autres. Mais tout peut basculer par le désir de grandeur de certains individus. Par la double lecture proposé par l'auteur, petits et grands devraient lire ce roman. Il y aborde l'amitié, le pouvoir, l'entraide, l'écologie... Thèmes d'actualités abordés tout en finesse. Je recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          00
À chacun son rêve

J'ai beaucoup aimé "A chacun son rêve", un court roman feel good, à l'ambiance très rurale.



Paul Ivoire y conte l'histoire de Sylvain Balmont. Ce dernier gagne le jackpot de l'Euromillions grâce aux chiffres d'un SDF, Xavier Rosa. Désireux de remercier son bienfaiteur, malheureusement décédé entre-temps, il part sur les traces de son passé, pour lui rendre hommage. Son enquête le mène à Villard-sur-Armançon, petit village perdu de Bourgogne, au beau milieu d'une guerre, plus que ridicule, entre deux familles de paysans.



Voilà une petite lecture de l'été, pas prise de tête du tout, comme on les aime : amusante et positive !! "A chacun son rêve" est un roman joyeux et cocasse. Les péripéties du personnage principal sont à son image, totalement imprévisibles. Je vous avoue que je me suis bien amusée, quelques passages sont même à mourir de rire. Sylvain Balmont est un doux dingue attachant dont l'histoire vous fera retrouver foi en l'âme humaine. Le roman ne manque pas d'action (des situations improbables parfois mais qu'importe) ; la galerie de personnages haute en couleur sent bon la campagne. Coup de cœur pour la bande de jeunes qui sévit dans le petit village de Villard-sur-Armançon, ils s'avèrent plus intelligents que leurs aînés, je les ai trouvés épatants.

Bref un roman feel good et rural, à dévorer d'urgence sous le parasol, pour découvrir Sylvain Balmont et son indécrottable positivité.

Ma note : 4/5
Commenter  J’apprécie          230
À chacun son rêve

Il suffit d’une bonne rencontre, d’un bon jour, de quelques numéros et le tour est joué, Sylvain Balmont se retrouve millionnaire. Le pauvre sdf qui lui aura donné ses numéros gagnants ne peut être remercié, il décède le lendemain. Avec un tel jackpot (le montant ne tient même pas sur un chèque tant il est long long long), Sylvain pourrait se dorer la pilule mais non, Le Parisien n’a qu’une idée, celle de rendre hommage à cet sdf de la cour des miracles.



Direction un petit village de deux cent habitants, qui se chamaillent et se vouent une haine depuis la nuit des temps. Enfin surtout depuis que la jeune Marie est morte. Et Marie était tout pour Xavier Rosa, le sdf.



Un peu de légèreté, ma foi, c’est toujours bon à prendre même si j’aurai aimé moins m’emberlificoter les pinceaux avec tous les personnages, un peu d’humour n’aurait pas été de tort non plus. Une histoire avec des rebondissements, une vieille histoire de secret de famille, et puis cette roue gigantesque qui m’aura hantée tout le long de ma lecture. Quand on est millionnaire, on peut vraiment avoir envie de construire une grande roue dans son pré ? Boh, au final, à chacun son rêve.



Et le vôtre, quel serait-il avec des centaines de millions dans vos poches ?

L’argent ne fait pas tout et le héros s’en sort plutôt bien avec ce qu’il est et non ce qu’il a. Un peu plus d’être que d’avoir, c’est pas mal non plus...
Commenter  J’apprécie          8112
Mamie Cascade

J'ai trouvé l'idée originale de choisir une ancienne mamie cascadeuse comme héroïne de roman. J'ai beaucoup apprécié la première partie du livre, dans laquelle les personnages se mettent en place, s'appréhendent et où l'on découvre le projet fou de Marguerite. Seulement, la deuxième partie du roman où le projet en question se concrétise m'a paru mièvre et cousu de fil blanc..

C'est un roman certes divertissant mais dont les péripéties finales ont altéré les qualités littéraires.
Commenter  J’apprécie          40
Poules, renards, vipères, tome 3 : Célis

Combattre pour la victoire



Alors qu'on s'attendait à l'instar des deux précédents opus à l'apparition d'un « méchant » côté Vipères, on constate que l'auteur finalement ne propose aucun équivalent à Hagard et Griffsec dans ce troisième clan. le Royaume des reptiles se révèle finalement le plus « équilibré » et le mieux organisé des trois avec à sa tête le couple royal Ondula/Vipélias, respecté et aimé de son peuple. Chose également intéressante à constater c'est que dans toute la trilogie, seules les vipères tuent pour se défendre quand les poules tuent parfois par plaisir ou les renards pour se nourrir. L'intention de l'auteur aurait-elle été ici de présenter, face au chaos qui frappent les clans des poules et des renards, un modèle de société à suivre basée sur l'entraide et la résistance raisonnée, seul moyen finalement de survie ?



Une chose est certaine : la violence est au rendez-vous dans ce dernier opus. C'est le volume de l'affrontement et des trahisons. Les poules sont d'ailleurs très fortes dans ce domaine comme le montre l'attitude de leurs soldats (sorte de « poules mouillées » ?) qui changent régulièrement leur fusil d'épaule selon que Griffsec ou Filvite prend le dessus au fil des confrontations. On égorge, on dégomme à tout va et parfois même par plaisir. C'est le personnage de Gès qui symbolise cette obsession malsaine. Il rappelle ainsi ces hommes de main dont s'entouraient, autrefois, les puissants pour faire la basse besogne, le tout sans aucun scrupule ni remords. Quant au personnage de Jab, il a un petit côté Voldemort quand il exerce son pouvoir de « siffler », dupant ainsi les vipères dont il comprend le langage. Ces deux personnages sont particulièrement bien pensés et fascinent le lecteur malgré leur manque de compassion devant la souffrance d'autrui.



La scène de la grotte de Pattefine est sans aucun doute le climax et la scène la plus réussie de la saga, puisqu'elle révèle une idée importante : toute alliance est vouée à l'échec si elle ne repose pas sur une honnêteté totale des différentes parties. Ce qui est d'ailleurs intéressant, c'est de constater qu'au moment de l'explication finale, ce sont les méchants qui finissent par s'affronter, aucun d'eux n'ayant envie de se sacrifier pour les autres. Comme quoi le bien n'a pas toujours besoin de se justifier pour triompher, il lui suffit de s'envoler dans les cieux (Comprendront ceux qui liront le livre !). C'est là encore une originalité de ce récit et une rupture avec la sempiternelle dichotomie entre le bien et le mal. Les méchants ne détestent pas seulement les gentils, ils se détestent entre eux aussi.



A noter également le rôle des renards du désert menés par Dunir et Hemline qui rappelle encore l'idée qu'on a parfois besoin d'un plus petit que soi pour surmonter une épreuve. La Fontaine n'avait finalement pas tort !



Mon chouchou à moi



Bon ce n'est pas vraiment un chouchou mais comme je n'avais pas été très sympa avec lui dans mon billet consacré au premier tome, je dois me montrer honnête avec vous. Faubec est toujours une sacrée tête à claques dans ce dernier tome mais il faut lui accorder un certain courage notamment dans la dernière scène où il nous joue quand même un remake de Luke Skywalker s'opposant à son père Dark Vador (Ben voilà une bonne idée pour une nouvelle saga. Faudrait en parler à Georges Lucas, non ?).



Bon ben comme dirait Jean-Louis Aubert « Voilààààààààààà c'est fini ! » Et je suis bien triste de devoir le dire mais mes poules, mes renards et mes vipères vont bien me manquer.



Alors Poulpe Fictions, M. Ivoire et Miss Paty, on vous attend très vite pour un nouveau projet d'une aussi belle qualité, et je ne pense pas être le seul à en rêver. Même de Palmas le dit : « J'en veux encore ! »… Bon je vais aller me coucher car ma tristesse me fait un peu dérailler et pour ceux qui ne connaissent pas encore cette saga, il n'y a plus de temps à perdre car vous êtes en train de passer à côté d'une véritable pépite.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
Commenter  J’apprécie          10
Poules, renards, vipères, tome 2 : Zora

La rébellion s’organise



A la différence du précédent tome dont l’objectif était avant tout de définir la menace (les eaux fragilisant peu à peu l’île sur laquelle vivent les trois clans), on assiste ici aux débuts d’une confrontation des trois clans. En effet, attisées par l’ambition respective de Griffsec et d’Hagard, les hostilités ont débuté chez les Poules et les Renards (les Vipères sont encore là en observatrices plus qu’en actrices. Le tome 3 devrait changer la donne pour ce dernier clan). Là encore, Paul Ivoire réussit à merveille à mettre en avant le conflit entre intérêts personnels et intérêts particuliers. Griffsec et Hagard sont des êtres puant l’opportunisme mais sous deux formes différentes. Griffsec est un être vil, menteur, hypocrite et prêt à tout pour s’emparer du pouvoir et Faubec, son fils, semble être son digne héritier, même s’il est un peu moins malin. Hagard, lui, est déjà un paria puisqu’il mène le groupe des Solitaires bannis du clan pour leurs actions extrémistes vis-à-vis de leurs voisins. Son désir de s’emparer du pouvoir n’est donc pas seulement guidé par l’ambition mais surtout par sa soif de revanche sur le clan des renards. Sa violence est d’ailleurs à l’échelle de la frustration qui est la sienne et l’on ne peut nier que Griffsec est un petit joueur face à lui, même si ce dernier n’en a pas vraiment conscience (En somme, il est finalement aussi bête que son fils). Au vu des violences auxquelles sont prêts à se livrer ces deux traîtres, on n’ose imaginer à quoi devrait ressembler leur équivalent chez les Vipères dans le dernier tome (Bon je m’avance peut-être un peu mais il n’y a pas de raisons qu’il n’y ait des méchants que chez les Poules et les Renards).



Plus qu’un tome annoncé comme consacré au personnage de Zora (certes, elle connaît un ou deux faits d’armes importants mais bon…), c’est surtout un opus consacré à une illustration de ce qu’est la Résistance. Alors oui, on me dira que c’est trop subtil pour des élèves de primaire mais c’est là aussi la force de cette saga. Elle n’est pas réservée qu’aux jeunes enfants et les ados y trouveraient aussi leur compte. J’y trouve bien le mien et j’ai déjà passé depuis longtemps la date de péremption du jeunisme. Plusieurs éléments m’ont fait penser à la période 39-45. Alors que régnait dans le premier opus l’ombre de l’obscurantisme, ici la haine du savoir établi est à nouveau mise en avant. L’institutrice, Mle Kiglousse, en fait les frais en tant qu’ennemie de l’idéologie que souhaiterait voir triompher Griffsec. Le sort qui lui est réservé rappelle d’ailleurs des heures bien sombres de l’Histoire. Quant aux sbires du capitaine d’escadrille chargés de se procurer du venin de vipère afin d’empoisonner leurs flèches de défense, on ne peut que penser à certaines pratiques des nazis de l’époque. Quant au petit groupe constitué par Zora, Celis, Albin, Alafu et Filvite, comment ne peut-on pas y voir une référence à l’armée des Ombres que constituaient les Résistants ? Peut-être n’est-ce que mon point de vue personnel mais une chose est certaine, ce volume est tout aussi riche pédagogiquement parlant que son prédécesseur.



Enfin, on ne se délectera jamais assez de la richesse de la langue ici utilisant des expressions traditionnelles en les adaptant aux personnages du roman : « se retrouver truffe à truffe », « C’est un vrai jeu de poussin »… Le roman en regorge et apporte ainsi à l’histoire une poésie à la fois drôle et touchante. On est loin des phrases type « sujet/verbe/complément » dont raffolent certains éditeurs jeunesse sous prétexte que ce serait la seule structure grammaticale identifiable par nos chères têtes blondes. Merci à Paul Ivoire et aux Editions Poulpe Fictions de nous prouver une fois encore le contraire.



Bon au final, si vous ne connaissez pas encore cette saga et que vous n’avez pas déjà au moins acheté le premier tome, sachez que je ne vous connais plus. C’est pour moi l’une des sagas les plus intelligentes que je connaisse actuellement. Et je ne parle pas des illustrations de Miss Paty qui sont toujours aussi réussies.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
Commenter  J’apprécie          20
Poules, renards, vipères, tome 1 : Albin

Une plongée dans le royaume des poules



Premier tome d’une trilogie tournant autour des 3 personnages principaux de la saga (Albin le poussin, Célis le vipereau et Zora le renardeau), cet opus repose principalement sur le personnage d’Albin.



Nous voilà donc plongés dans un monde constitué par trois territoires (les Poules, Les Renards, les Vipères) régis par les lois naturelles et donc susceptibles de se faire la guerre à tout moment. C’est, en tout cas, ce que l’on rappelle constamment au peuple gallinacé et Mlle Kiglousse, l’institutrice, la première. Albin, le poussin, se pose pourtant une question essentielle même si jugée incongrue par ses camarades : ne serait-il pas plus simple de faire la paix avec les deux autres territoires ? Alors que ses congénères s’indignent de cette possibilité, Albin va découvrir, tout au long du roman, que cette « guerre perpétuelle » n’est aucunement le fruit du hasard et que ce que l’on revendique comme « naturel » arrange surtout les intérêts de certains. Albin parviendra-t-il à mettre à jour cette vérité et convaincre les autres poules de revoir leurs positions sur le sujet ?



Une jolie leçon de vie



Je ne vais pas revenir sur la qualité de l’écriture, l’intelligence du propos et la « mignonitude » des illustrations (ici celles de Miss Paty) des ouvrages édités par Poulpe Fictions, il vous suffit de relire ma chronique sur "Orage, Petit seigneur des ténèbres".



Faisant référence au jeu de cours de récré du même nom, le titre parle forcément aux plus jeunes mais ce qui est intéressant ici, c’est que le roman met surtout en avant les subtilités d’un jeu dont les règles sont bien plus complexes qu’il n’y paraît d’où la possibilité d’une lecture à plusieurs niveaux. En effet, la première chose qui vient à l’esprit, ce sont les trois principes suivants :

- Les renards mangent les poules ;

- Les poules picorent les vipères ;

- Les vipères mordent les renards.

Une fois cela dit, ben on tourne en rond. Et c’est là qu’intervient le talent de Paul Ivoire et l’intérêt du personnage d’Albin. En effet, ce petit poussin, au fil de son aventure et aidé de ses jeunes amis Célis, Zora et Plume, va nous démontrer que cette relation tripartite n’est pas aussi figée que cela, que les alliances entre clans sont parfois nécessaires afin de survivre et que les mésalliances en interne sont parfois possibles. En gros, les choses ne sont jamais aussi simples que l’on veut bien le montrer. D’ailleurs, le choix des personnages est aussi révélateur de cette complexité. Dans la tradition populaire, on aurait tendance à appliquer la vision manichéenne classique : les poules sont les gentilles, les renards et les vipères sont les méchants. L’histoire nous prouve que là encore cette vision en surface du monde est trompeuse et que les gentils ne sont pas toujours là où l’on pense. Cela me semblerait d’ailleurs une réflexion intéressante à mener en classe pour casser cette image un peu trop tranchée du monde qu’ont en général les enfants et les aider à mener une réflexion sur le regard que l’on porte sur l’étranger.



Une autre critique intéressante est celle de l’obscurantisme qui est ici symbolisée par la relation entre le souverain et le comte d’Ergot. Ce dernier fait, en effet, une découverte qui devrait changer la face du monde et donc modifier les rapports entre les trois territoires. Apprenant cela, le roi ne peut le supporter car cela impliquerait la fin des ses ambitions de pouvoir. En somme, le comte d’Ergot est une sorte de Galilée avec des plumes et Mlle Kiglousse, sa fidèle assistante (un petit peu amoureuse quand même). Cette illustration me semble faciliter l’approche de cette notion complexe et hélas encore bien trop à la mode à notre époque, ou comment aborder la philosophie simplement avec les plus jeunes. Ce qui est également intéressant, c’est de constater que cette lutte contre l’aveuglement souhaité par certains adultes est ici menée par des enfants, ce qui laisse là encore plein d’espoir pour notre humanité trop souvent défaillante.



Enfin un autre élément que j’ai trouvé intéressant, c’est cet espace appelé « le Triangle sans nom » qui m’a fait penser immédiatement aux No man’s land qui ont marqué l’Histoire (Première Guerre mondiale, RFA/RDA, les deux Corées). Là encore, derrière une histoire apparemment destinée aux enfants, c’est une leçon d’Histoire qui leur est proposée et c’est cela qui me plaît de plus en plus dans les ouvrages de Poulpe fictions : c’est le genre de roman dont on sort avec l’impression de s’être fait plaisir tout en ayant appris quelque chose sur la vie.



Ma chouchoute à moi



Bien qu’Albin soit au centre de ce premier opus, ma préférence va aux personnages de Zora et de Plume qui incarnent toutes les deux une forme de féminisme rempli d’intelligence et de courage. Zora gagne ses galons de renard expérimenté sans suivre la voie de ses ancêtres et sans tomber dans la barbarie. Quant à Plume, son indignation face à Faubec et son égo surdimensionné en font une enfant refusant les préceptes de cette société reposant encore trop sur le patriarcat de grand papa. Elle est en cela la brillante élève de Mlle Kiglousse.



La tête à claques de service



Vous l’aurez deviné, c’est Faubec (Faux derche, Faux cul… comme vous voudrez) qui m’a fait penser immédiatement au taiseux Joffrey Barathéon dans "Game of Thrones". J’attends avec impatience de lire la suite pour voir si ce dernier va se faire moucher par nos trois héros.



Je pense que le tome 2 sera au programme des mes lectures du mois prochain car vraiment, j’adore ce genre de littérature de jeunesse qui ne prend pas les gamins pour des imbéciles.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
Commenter  J’apprécie          10
Mamie Cascade

Un roman "feel good" plutôt sympathique, à la thématique originale, avec une héroïne au grand âge très atypique. Mais je ne suis pas une grande amatrice de ce genre d'histoires, donc mauvaise juge.

Je pense que ce roman trouvera son public sans problème.
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Paul Ivoire (384)Voir plus

Quiz Voir plus

Que peut-on mettre en bouteille avec des SI et des SY ?

Le bavardage excessif est-il à l'origine de cette inflammation du parenchyme de toute glande salivaire ? Là n'est pas la question, choisissez la bonne orthographe de cet excès de production salivaire, la ...?...

sialorrhée
syalorrhée

12 questions
18 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}