Citations de Paul Vacca (100)
Lire, c’est aller vers l’inconnu, c’est chercher à découvrir de nouveaux mondes, à percer de nouvelles énigmes… Sans garantie de succès. D’ailleurs on ne fait jamais le tour d’un livre, on n’épuise jamais la totalité de son mystère. C’est peut-être ce qui nous échappe qui est le plus important.
Ce livre, maman, c'est notre victoire à tous les deux. Notre victoire sur le temps; ce temps qui prend un malin plaisir à nous éloigner du sourire de ceux qu'on aime
Comme à ces savants qui découvrirent que deux droites pouvaient à la fois être parallèles et se croiser dans l'infiniment petit, l'impensable vient de lui être révélé : oui, on pouvait aimer à la fois Proust et le football !
Est-ce que nous-mêmes, nous comprenons tout ce que nous lisons ? Je n'en suis pas persuadée. Au fond, n'est-ce pas mieux comme cela ? Lire, c'est aller vers l'inconnu, c'est chercher à découvrir de nouveaux mondes, à percer de nouvelles énigmes... Sans garantie de succès. D'ailleurs, on ne fait jamais le tour d'un livre, on n'épuise jamais la totalité de son mystère. C'est même peut-être ce qui nous échappe qui est le plus important...
Mon nom est Botul, Jean-Baptiste Botul.
Nous ne subissons pas la réalité, c’est nous qui la produisons.
Rompant le silence, le philosophe expliqua que ce rituel était l’exacte réplique de la fameuse promenade de Kant, celle que le philosophe exécuta chaque jour de sa vie, empruntant le même trajet. Précise au point que les habitants de Königsberg n’avaient pas besoin d’horloge lorsqu’ils le voyaient passer.
Botul est venu pour parler de la vie sexuelle d’Immanuel Kant et résoudre le problème de la communauté. En fait, les exilés ne savent pas ce qu’il faut faire sur ce plan-là. Visiblement, pour l’instant, c’est abstinence ; ce qui les rend un peu à cran.
Chacun gagna sa chambre aux murs safran et à la sobriété monacale : un lit, une table de chevet – avec La Critique de la raison pure dans le tiroir (et dans le texte) – et un pot de chambre en faïence.
L’œuvre de Houellebecq, c’est le cantique de notre condition quantique. Qui nous plonge dans la lumière vacillante de l’indécidabilité du monde et nous murmure en sourdine que si nous sommes tous des « particules élémentaires », nous sommes aussi incessamment ramenés vers une « présence humaine », car en dépit de l’ « extension du domaine de la lutte », et grâce au « sens du combat » ( et à la « sérotonine » ), on peut « rester vivant » ; alors, malgré notre « soumission » au temps et à l’espace, il existe toujours la « possibilité d’une île » à « Lanzarote » ou ailleurs – et, quels que soient « la carte et le territoire », avant même la « configuration du dernier rivage », s’offre toujours à nous une « plateforme » pour une « renaissance ».
- Mais je ne veux pas à tout prix en faire un écrivain ! Il est doué, c'est tout ! Je le sais, je le sens... Et cette prof, elle, je ne la sens pas !
- Et si, tout simplement, le français ne l'intéressait pas ? Ce n'est peut-être pas son truc, après tout. Il y a d'autres métiers, tu sais ?
Tu te lèves, le visage rouge.
- Voilà ! Voilà comment tu es ! Tu ne crois même en ton fils ! Comment veux-tu qu'après ça il est confiance en lui ?
Il a laissé derrière lui l'écume scintillante des salons, leurs lustres éblouissants, les bulles de vin de Champagne et les rires flûtés. Et puis ses habits de lumière aussi. Il a troqué bottines cirées, redingote de velours, pantalon à rayures, étole chamarrée, chapeau, gants jaunes et canne à pommeau d'ivoire contre un déguisement parfaitement grotesque: une blouse d'ouvrier peintre maculée, une marinière, une casquette de marlou...
Sa mère était désespérée par son incapacité à transmettre ses émotions, son inaptitude à sourire ou à pleurer, son impossibilité à communiquer avec les autres humains, lui qu'aucun médecin ne réussissait à traiter, savait depuis ce jour d'octobre 1968, que c'était parce qu'il était un super-héros.
En s'attaquant à la chaîne du livre, Amazon ne s'attaque pas seulement à ses concurrents, les libraires et les éditeurs, il s'attaque au livre lui-même. En prétendant libérer le livre de ses chaînes, en réalité, il le prend en otage. Il l'emprisonne dans sa vision désincarnée. Cette vision du livre libéré de ses intermédiaires est un pur mirage.
La tête d’Eugène lui tourna. Il était en train de vivre ce dont tout romancier a rêvé un jour ou l’autre : que l’on écrive à ses personnages comme s’ils existaient réellement !
La vocation d’Eugène tenait plus de l’appel des sens que d’une exhortation du destin. Nulle trace de transcendance ni d’une quelconque quête métaphysique. Juste une forme de frisson qu’il avait ressenti et qu’il souhaitait revivre.
Je pousse les volets. Je ne peux rêver meilleur décor : les rayons bleutés de la lune coulent dans ma chambre, une brise portant les parfums de l'été naissant anime les rideaux, et même les oiseaux se mettent à soupirer d'aise sous le ciel moucheté d'étoiles. C'est une conspiration : comment ne pas avoir l'âme élégiaque en ce moment-là ?
- "Longtemps je me suis couché de bonne heure..."
Ici, l'acteur se fait funambule. Délicat et aérien, il évolue élégamment sur le long fil des phrases proustiennes. Celles-ci se déploient dans l'espace, donnant vie à un monde vibrant et lumineux.
Lire, c'est aller vers l'inconnu, c'est chercher à découvrir de nouveaux mondes, à percer de nouvelles énigmes... Sans garantie de succès. D'ailleurs, on ne fait jamais le tour d'un livre, on n'épuise jamais la totalité de son mystère. C'est même peut-être ce qui nous échappe qui est le plus important...
Il survole Montigny sur les accords de A Day in a Life... Maintenant, oui, il peut prendre le temps de savourer ce qu'il a fait.