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Critiques de Paul Vacca (171)
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La petite cloche au son grêle

C'est un roman que j'ai dévoré. La petite cloche au son grêle est un roman dont on ne sort pas indemne. C'est un livre touchant, bouleversant, émouvant et tendre.



L'auteur, Paul Vacca nous propose de suivre un jeune homme de treize ans qui va découvrir la plume de Marcel Proust grâce aux lectures de sa mère. le narrateur, le jeune homme, va nous compter son histoire notamment sa vie dans le café « Chez nous » de ses parents qui est rythmée par la petite cloche à l'entrée située dans le nord de la France . On va découvrir qu'il a des difficultés au collège et que sa professeur est loin d'être tendre avec lui. On va suivre ses premiers émois : aidé par son ami il va essayer de conquérir le cœur d'une jeune fille et on va assister impuissant à un drame.



L'enfant a fait une promesse à sa mère, va-t-il réussir à la tenir ?



Avec toujours comme fil conducteur: Marcel Proust, qui va nous donner non seulement envie d'écrire, de lire, mais aussi de vivre tout simplement. Lors de cette lecture j'entendais ce son de la petite cloche, mais pas seulement je me suis laissée embarquer dans cet univers où l'humanité et la solidarité sont présentes. Ce livre m'a également donné envie de plonger dans le nouveau roman de l'auteur. Et pour finir merci au libraire Gérard Collard qui m'a permis de découvrir ce roman.



Pour résumé : La petite cloche au son grêle est une petite merveille.
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Le monde de Tom l'Éclair (ou) Comment Thomas..

La vie pourrait être lisse pour Thomas : la maison, l'école, les comic books, les amis... sauf qu'il n'a pas d'amis et ne sait comment s'en faire.

La vie pourrait être lisse pour Pauline et pour Serge, ses parents : la nouvelle maison, le couple, le travail... sauf que le couple est bancal et qu'alors que Pauline s'épanouit dès qu'elle trouve du travail, Serge se perd en perdant le sien.

La vie pourrait être lisse pour tout le monde...

Sauf que la vie est toute ridée, pleine de creux, de plaies et de bosses qui rendent le chemin difficile et souvent incompréhensible pour les adultes. Alors pour un enfant de 10 ans 3 mois et 4 jours pensez-donc ! D'autant que Thomas semble indifférent, incapable d'exprimer la moindre émotion, comme si les questions, les sensations, les impressions tournoyaient, bouillonnaient, entraient en collision en lui, sans trouver la sortie.

Jusqu'au 14 octobre 1968, le jour où tout s'éclaire pour Thomas Leclerc ! Le jour où il ne reste plus de langue de boeuf à la cantine et où il bat le car scolaire à la course. Il sait désormais pourquoi il est sur terre et pourquoi il est différent : il a le pouvoir de résoudre les problèmes du monde aussi facilement qu'il dénoue les problèmes de maths ! TOM L'ECLAIR est prêt à sauver le monde ! Mais ce n'est pas si simple...

Le premier super-pouvoir deTom est d'emporter le lecteur dans son univers poétique et magique pour lui faire éprouver un bouquet d'émotions merveilleuses, du rire aux larmes, de la tendresse à la colère, de la peur au réconfort.

On a envie d'entrer dans la vie avec Tom, de retrouver cette capacité à ne pas oublier l'essentiel et cet acharnement à créer du bonheur autour de soi.

Paul Vacca nous fait le cadeau d'un roman vif et vivant, espiègle et grave, un roman qui rend heureux et qui serre le coeur. Pour ce temps de bonheur qui diffuse encore après la lecture, merci petit Tom !
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Le monde de Tom l'Éclair (ou) Comment Thomas..

Années 60. Thomas Leclerc habite avec ses parents un pavillon de Montigny, en banlieue parisienne et fréquente le collège. Mais Tom n'a pas d'amis, il ne sait pas s'en faire, il ne sait pas sourire, pleurer. Alors, sur le modèle des Comic books américains, il s'imagine super héros sauvant le monde ou, plus modestement, améliorant le quotidien de son entourage et réconciliant ses parents. Il y a du travail!



Ce joli roman se dévore en une soirée; le jeune Thomas est sympathique, ses idées rafraîchissantes, ses erreurs font sourire. Bien sûr tout ou presque se termine bien.



J'ai cependant quelques questions. Pourquoi les années 60? (et pourquoi pas, après tout?) Evidemment c'est bien agréable de les voir si bien reconstituées, mais parfois je me serais passée de certaines explications. J'ai eu l'impression que certains épisodes ne sont là pour pour servir de prétexte à une expression, par exemple vampirisation ou Catch 22. Thomas, et c'est normal à son âge, a besoin de certains renseignements, mais je n'en demandais pas tant. J'ai trouvé aussi que Thomas évoluait trop rapidement, avec des copains, de l'empathie pour les autres. Mais j'avoue mal connaître sa 'maladie' dont parle la quatrième de couverture. D'autre part, si le premier comic book en français sort dans les années 70 (page 71) comment se fait-il que Thomas l'achète régulièrement (page 62) dans la petite Maison de la presse près de chez lui? Ou y-a-il une présence américaine dans le coin (page 70)?
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Le monde de Tom l'Éclair (ou) Comment Thomas..

Ce 14 octobre 1968, la journée avait pourtant commencé comme d'habitude. Le même train train quotidien réglé comme du papier à musique, orchestré avec précision par Pauline, la maman de Tom, chef d'orchestre à la rigueur helvétique. Tout était bien en ordre. Pourtant ce jour allait être pour ce jeune garçon de 10 ans, 3 mois, et quatre jours, le jour de la révélation. Ce jour là, ce petit garçon solitaire, presque muet, plongé dans son monde intérieur, allait devenir par un concours de circonstances plus qu'heureux le buteur providentiel de son équipe de foot en cours de sport. Suite à cet événement et à sa victoire dans sa course contre le bus scolaire, un constat s'impose à lui. Il n'est pas Thomas Leclerc, il est Tom l'Éclair. Ses dons ne se limitent finalement pas aux mathématiques. Cette prise de conscience s'approfondit le jour où, alors qu'il est dans la salle d'attente de son médecin, entendant sa mère chuchoter avec celui-ci sur son cas, il découvre les super héros dans un magazine de bande dessinée oublié par un petit patient. Tout est clair, Tom est comme eux , il est investi d'une mission : sauver le monde.





Tom, bien que cela ne soit jamais clairement dit, car ses parents ne veulent pas lui en parler, allant même jusqu'à refuser les diagnostics des médecins successifs qu'ils consultent, souffre clairement d'une forme d'autisme, sûrement le syndrome d'Asperger. Cette mission de super héros dont il se sent investi va le pousser à prendre sur lui pour réaliser son destin, celui qu'il voit dans les aventures de ses héros favoris. Comment sauver le monde quand on vit reclus dans le sien? Comment sauver le monde même quand on est un super héros mais qu' on ne dispose pas d'un ami, d'un acolyte? Oh certes les missions de Tom sont limitées du moins dans un premier temps mais il faut bien commencer par quelque chose, sauver un chien par exemple ou essayer de sauver le couple des ses parents qui part à la dérive.



Il est touchant ce petit Tom qui se débat contre ses habitudes, qui essaie de sortir de sa zone de confort pour accomplir la mission dont il se sent investi. Le lecteur voit le monde à travers ses yeux, il le lit à travers ses mots d'enfant de 10 ans et des poussières. Un monde en vase clos que ses parents ont créé pour lui pour le protéger, un univers quadrillé pour le rassurer, mais dans lequel ils s'enferment, dans lequel ils ont de plus en plus de mal à respirer.





On admire Pauline, la maman courage, qui met sa vie entre parenthèse pour prendre soin de son fils, qui même si elle refuse les diagnostics des médecins, organise sa vie pour protéger son petit Tom si fragile.



Paul Vacca nous livre un roman touchant, tout en sensibilité, un roman porté par la douce poésie de l'enfance, par son imaginaire, car même s'il est autiste, même s'il est différent, Tom a les mêmes désirs que ses petits camarades,les mêmes aspirations. Il ne les exprime pas de la même façon c'est tout. Un superbe roman que je vous recommande ardemment.



"C'est devenu une manie.

À la récréation, Palma traverse le mur invisible de Tom, entre ses arbres-mondes, et s'installe à ses côtés. Elle lui parle. Sans attendre qu'elle lui réponde oui qu'il engage la conversation. Elle parle comme si elle se confiait à son journal intime. Sans ordre ni censure, se reprenant souvent, donnant l'impression parfois de raturer ce qu'elle vient de dire, pour le rectifier par petites touches, assurant seule les questions et les réponses, riant parfois à ce qu'elle dit ou mimant la perplexité, les yeux vers le ciel et l'index sur sa bouche boudeuse.

Que raconte-t-elle? Tom n'en a aucune idée. Il ne l'entend pas. Ce qu'elle dit glisse sur lui comme une goutte d'eau sur le duvet d'un canard. Il a réussi à recréer un autre mur invisible autour de lui. Lui reste totalement mutique, sans prendre la peine d'opiner de la tête ou de faire semblant de l'écouter. Il attend que cela cesse. Reste qu'il ressent toujours ce même malaise, comme la première fois. Le sentiment d'être prisonnier de ses tentacules.

Et de sa bulle de Malabar.

Demain de toute façon il change d'endroit."
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Le monde de Tom l'Éclair (ou) Comment Thomas..

Thomas a dix ans. Il est autiste et vit entouré de ses super-héros de comic books. Est-il malheureux ? Il est brillant, doté d'une mémoire phénoménale, d'une intelligence mécanique, pratique et analytique, mais semble dénué de sentiments. Une bonne chose déjà : même s'il n'a pas d'amis, au moins n'est-il pas le souffre-douleur du collège.

Nous sommes en 1968 et comme dans la plupart des familles de classe moyenne, sa mère est femme au foyer. Elle le vit mal, déprime, mais comment travailler à l'extérieur avec un fils qui requiert autant d'attention ?



Un roman sur l'autisme dont le côté froid, lisse et presque naïf m'a d'abord déconcertée et même déçue. Il faut dire que j'avais en tête les textes de Kochka qui décrivent les relations mère/enfant autiste de manière très physique, "sensuelle". Mais cet ouvrage réserve finalement bien des surprises, les sujets sont variés et abordés de manière pertinente à travers le regard de ce garçon dénué de sentiments, peut-être, mais qui observe, analyse, et n'est pas si insensible au sort de ses proches, déployant des trésors d'imagination pour les aider lorsqu'ils sont en difficulté. Il est question d'émancipation féminine en cette fin des années 60, de psychanalyse, de dépression, de maladie d'Alzheimer, d'amitié entre adultes, de culpabilité de l'enfant lorsque le couple parental bat de l'aile, des vertus thérapeutiques du théâtre... J'ai de plus en plus apprécié au fil de la lecture, après avoir été un moment sceptique : mièvre ou pas ? Je dis "non", finalement, en dépit de ce titre, de cette couverture, et de la fin tire-larmes.



Paul Vacca a également signé 'La petite cloche au son grêle', qui a séduit de nombreux lecteurs.



- 2 avril, journée mondiale de sensibilisation à l'autisme -
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Le monde de Tom l'Éclair (ou) Comment Thomas..

Lecture en demi-teintes, je n'ai pas réussi à adhérer à l'histoire et aux personnages sortis de l'imagination de Paul Vacca. Il nous ramène en 1968, dans une cité pavillionaire de Montigny. La famille Leclerc vient de s'y installer et Tom, enfant unique, entre en Sixième. En apparence, tout semble banal, ordinaire : un père très occupé par son travail, une femme au foyer et un fils qui grandit.



Le grain de sable, réglé au millimètre pour que le monde lui soit supportable. Elle a consulté de nombreux spécialistes, mais son enfant reste une énigme, le visage toujours impassible, incapable de montrer, peut-être d'éprouver des émotions.



L'histoire est racontée par Tom, il n'a pas les clés pour comprendre ses parents ou ses camarades de classe, le fonctionnement de la vie en société lui est étranger et il se trouve toujours "à la marge". L'auteur nous raconte son combat pour franchir ce mur invisible qui le sépare des autres. Passionné de comics books, il s'imagine être un super-héros et vêtu de son tee-shirt fétiche, en couverture du livre, rêve d'accomplir des exploits et de sauver la veuve et l'orphelin. Seulement Montigny n'est pas Gotham city et ses missions n'ont pas toujours ni le panache ni le résultat escompté.



Il tente bien de se faire des amis et comme l'amitié pour lui reste un concept, il se procure un livre : "Comment se faire des amis" de Dale Carnegie. Il suit à la lettre chacun des conseils donnés mais comprend rapidement que ceux-ci, très théoriques, fonctionne mal dans la vraie vie.



Les jours passent, le lecteur découvre davantage Pauline et Serge, les parents de "Tom l'éclair". Ils ont leurs failles, leurs faiblesses et leur fils découvre que leur mariage n'est peut-être pas aussi solide qu'ils voudraient le lui faire croire. Tom commence à nouer des liens avec Palma, une fille, qui a choisi d'elle-même, de se mettre à l'écart des autres, avec un petit nouveau, dont les parents sont adventistes et à la suite d'un malentendu, devient copain avec un des meneurs "rigolos" de la classe.



Je ne sais pas exactement à quel moment j'ai décroché de l'intrigue, à quel instant je n'ai plus cru à cette histoire. Les événements s'enchaînent de manière un peu téléphonée, les situations frisent parfois la caricature et la fin (sans vous la dévoiler) m'est apparue comme un "cliché" géant.



Dans le cadre de mon métier, j'ai accueilli dans ma classe des enfants autistes. Je sais à quel point il est difficile d'établir une communication avec eux.Je sais aussi que quand on trouve le chemin pour aller jusqu'à eux, on n'est pas à l'abri d'une "sortie de route" qui brise le lien ténu établi. C'est un sujet qui me tient à cœur, j'attendais peut-être trop de ce roman. J'espère cependant qu'il trouvera des lecteurs plus réceptifs que moi.

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La petite cloche au son grêle

Ici, la madeleine, c'est Proust lui-même, ou plutôt ses livres, qui ramènent le narrateur à son enfance, à sa découverte de l'amour, à sa vie de famille heureuse. A sa maman, surtout, qui lui faisait la lecture, La lecture dans laquelle il va découvrir tout un monde, si différent de sa vie quotidienne, si riche, coloré et rassurant, qu'il fera appel à lui quand les problèmes vont apparaître.
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Nueva Königsberg

1944. Königsberg, désormais Kaliningrad, s'écroule sous les bombardements. Des habitants décident de fonder une nouvelle Königsberg au Paraguay, où ils vivraient selon les stricts préceptes de Kant : promenades à heure fixe, mais surtout chasteté. Or, si celle-ci perdure, la communauté est vouée à l'extinction. Dès lors, que faire ? Céder aux plaisirs de la chair et contrevenir à la moralité du philosophe ou continuer à rester chaste et disparaître ? le philosophe Jean-Baptiste Botul est appelé à l'aide. Il arrive à Nueva Königsberg avec son disciple afin de tenter de démêler cette problématique : Kant était-il aussi prude qu'on a bien voulu le croire ?

A première vue, on ne peut pas dire que Kant soit un sujet de roman bien excitant, dans tous les sens du terme ;-) . Or, la plume alerte et l'humour de l'auteur feraient se replonger n'importe qui dans la "Critique de la raison pure". le duo formé par le philosophe et le jeune zazou évoque bien sûr Candide et Pangloss, Jacques le fataliste et son maître, ouvrages qui eux aussi surent mêler adroitement érudition et humour. Evidemment, les éxégètes de Kant trouveront ce livre bien léger, mais c'est justement son but, traiter de la philosophie avec esprit et un certain sans-gêne.

Le premier roman de Paul Vacca était empli de sensibilité et de délicatesse, celui-là est finement drôle, gageons que le prochain saura fusionner ces deux aspects.
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Nueva Königsberg

1944. Königsberg, désormais Kaliningrad, s'écroule sous les bombardements. Des habitants décident de fonder une nouvelle Königsberg au Paraguay, où ils vivraient selon les stricts préceptes de Kant : promenades à heure fixe, mais surtout chasteté. Or, si celle-ci perdure, la communauté est vouée à l'extinction. Dès lors, que faire ? Céder aux plaisirs de la chair et contrevenir à la moralité du philosophe ou continuer à rester chaste et disparaître ? Le philosophe Jean-Baptiste Botul est appelé à l'aide. Il arrive à Nueva Königsberg avec son disciple afin de tenter de démêler cette problématique : Kant était-il aussi prude qu'on a bien voulu le croire ?

A première vue, on ne peut pas dire que Kant soit un sujet de roman bien excitant, dans tous les sens du terme ;-) . Or, la plume alerte et l'humour de l'auteur feraient se replonger n'importe qui dans la "Critique de la raison pure". Le duo formé par le philosophe et le jeune zazou évoque bien sûr Candide et Pangloss, Jacques le fataliste et son maître, ouvrages qui eux aussi surent mêler adroitement érudition et humour. Evidemment, les éxégètes de Kant trouveront ce livre bien léger, mais c'est justement son but, traiter de la philosophie avec esprit et un certain sans-gêne.

Le premier roman de Paul Vacca était empli de sensibilité et de délicatesse, celui-là est finement drôle, gageons que le prochain saura fusionner ces deux aspects.
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La petite cloche au son grêle

C'est bien de tenir ses promesses. Même s'il faut du temps pour y parvenir.

Comme quoi.. le temps n'est jamais totalement perdu.

Merci à vous, Monsieur Vacca, de l'avoir pris.

Vous nous livrez une magnifique histoire d'amours. De toutes les formes d'amour. Avec pudeur, poésie, délicatesse et légèreté.

Vous m'avez même donné envie d'aller voir du côté de chez Proust, tiens !
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La petite cloche au son grêle

J’ai plongé avec bonheur dans cette lecture. Ce livre relate la relation qu’entretient un petit garçon avec Proust, tout cela parce qu’il est tombé amoureux d’une jeune femme qui a oublié le livre « Du côté de chez Swann », dans un pré.



Sa mère, qui est enfin ravie que son fils lise, et pas n’importe quoi, va l’accompagner à la découverte de Proust. Cela va entraîner quelques changements dans leur vie. C’est aussi l’histoire de ce petit garçon et de sa famille qui vont vivre un drame, et enfin, la réalisation d’une promesse tenue il y a longtemps.



Ce livre est plein de fraîcheur, mais aussi de gravité. Je ne veux pas en dévoiler plus… En tout cas, ceux qui ont aimé les livres de Barbara CONSTANTINE, aimeront celui-là. J’avais les larmes aux yeux en tournant la dernière page.



De plus, ce livre comporte une particularité que je ne me souviens pas avoir vu dans les livres que j’ai déjà lus… A vous de le découvrir…

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La petite cloche au son grêle

« Ce livre, maman, c’est notre victoire à tous les deux. Notre victoire sur le temps ; ce temps qui prend un malin plaisir à nous éloigner du sourire de ceux qu’on aime. Mais cette fois-ci il a bel et bien échoué. »



Oui, il a échoué, ce temps, car chaque page est dédié à la mère du narrateur. Son roman est un hymne en « tu ». Et par ce moyen, il rend hommage avec une tendresse particulière non dénuée d’humour à celle qui lui était entièrement consacrée.



A 13 ans, porté par la foi maternelle, il découvrira Proust. Malgré les remarques désobligeantes de son prof de français (cela, je ne parviens pas à y croire : comment est-il possible qu’un prof humilie ainsi un de ses élèves en révélant avec un cruel plaisir ses fautes de style à la classe... ?), il persiste à lire « la Recherche du temps perdu » et à la commenter avec sa mère.

Et le père n’est pas en reste, d’ailleurs : guidé par l’amour profond envers sa femme, ce cafetier italien s’acharne à lui faire des surprises particulières, toutes en rapport avec Proust, ce qui va entrainer une « proustmania » dans ce village du Nord, au bord de la nationale (voir ma citation, hilarante).

Mais la maladie rôde...Proust arrivera-t-il à rendre plus acceptable ce coup du sort ?



J’ai aimé ce roman, très doux et en même temps mâtiné des « saveurs » du tout début de l’adolescence. Et le personnage haut en couleurs de la « mama » italienne illumine ce petit coin du Nord.

Mais mon plaisir n’a pas été total, car j’ai souvent été agacée par le trop grand nombre de dialogues, qui a comme effet le survol de certaines scènes, le passage trop rapide, sans lien, à d’autres anecdotes... J’aime aller au fond des choses et m’y attarder, pour laisser le temps à l’empathie de s’installer, et ici ça n’a pas été possible et cela m’a frustrée. Mais l’auteur est également scénariste, et ceci explique cela. C’est pourquoi je lui donnerai la note de 3,5/5.



Malgré tout, je recommande la lecture de ce petit roman, qui m’a fait penser plusieurs fois à « L’écrivain de la famille » de Grégoire Delacour. Je le recommande particulièrement à ceux qui ont lu « la Recherche du temps perdu », ils y retrouveront bien des allusions cocasses. Et je le recommande enfin à tous ceux qui se penchent avec nostalgie sur leur passé protégé par la présence aimante de leurs parents.

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La petite cloche au son grêle

j'ai pris ce livre à la bibliothèque, parce que quelqu'un avait apposé sur la tranche 4 petits cœurs qui indiquait un coup de cœur... et je l'en remercie car j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à le lire. J'ai ri, pleuré, tout ce que j'aime. J'aime beaucoup cette écriture simple, chaque mot est à sa place. c'est clair, limpide.

Bref, j'ai adoré ce livre, et il y avait longtemps que ça ne m'était pas arrivée !
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La petite cloche au son grêle

Montigny, petit village du nord de la France. Le café du village avec sa cloche qui retentit lorsque la porte s’ouvre sur un client.



Un homme au bar, le père du narrateur adolescent de 13 ans, et dans un coin la mère qui attend son rejeton. En rentrant du collège le rituel mère-fils débute par les devoirs sur une table du café puis direction les bois pour vagabonder entre les arbres et les senteurs entremêlés des fleurs. C’est lors d’une de ces flâneries, surpris par un orage, que le jeune garçon trouvera dans l’herbe un livre abandonnée, un livre qui bouleversera sa vie et mettra sans dessus dessous tout le village, un livre de Proust.



La découverte de la lecture pousse sa mère à le voir comme un futur écrivain et son père à craindre un changement de cap sexuel, assez curieux raisonnement si on délaisse le football pour la lecture c’est que le fils risque la perdition (si je peux l’exprimer ainsi).



Air de liberté ou souvenir inoubliable de sa mère décrit comme une mélancolie du temps passé sera d’autant plus un bouleversement dans la vie de ce jeune garçon qui devra faire face à la perte d’un être cher et à la fin de l’enfance.







Ce livre de quelques pages, un peu plus de 150, est un condensé de sentiments, ceux du narrateur pour sa mère puis pour une jeune fille, mais aussi pour les mots ; où s’exprime avec beaucoup d’émotion et de simplicité une grande œuvre de Marcel Proust dans une atmosphère toute humaine, celle d’un petit village, d’une quiétude comme il n’en existe presque plus.



Les mots m’ont beaucoup touché, le changement qui s’opère grâce à la littérature, la force de ce jeune garçon face à la maladie de sa mère, autant d’évènements qui vous mettent la larme à l’œil et pour ma part ça n’a pas manqué.



Alors un grand merci à l’auteur, Paul Vacca, pour ce joli cadeau.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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La petite cloche au son grêle

Ce petit roman est particulièrement réussi! C'est une lecture tendre et touchante qui procure beaucoup d'émotions. Le narrateur raconte sa vie quotidienne dans la café tenu par son père et sa mère. Il raconte la complicité qui le lie à sa mère et qui va se cristalliser autour de Proust et de la recherche du temps perdu.

Paola, la maman, est convaincue que son fils a toutes les capacités pour devenir écrivain et elle va tout mettre en oeuvre pour le soutenir dans cette voie.



Roman très bien écrit, plein de poésie et de simplicité qui permet de se replonger dans l'univers de Proust ou de le découvrir.

Une lecture que je recommande vivement !
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La petite cloche au son grêle

Merveilleux roman sur l'adolescence, la maladie (et la fin de vie), la littérature et -surtout- sur l'amour sous toutes ses formes.

Un petit bijou à lire et relire
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La petite cloche au son grêle

Une très belle histoire raconté par un garçon de treize ans. A travers son récit, il y a surtout un très bel hommage rendu à sa mère. Proust et sa recherche du temps perdu seront un peu le fil conducteur de cette tranche de vie du jeune homme. Il y a beaucoup de tendresse dans ce petit roman de 163 pages et on ne peut s'empêcher de l'apprécier .
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La petite cloche au son grêle

Ce grand petit écrivain est un jeune garçon de 13 ans qui, par amour, va découvrir le plaisir de lire... Et c'est avec Marcel Proust qu'il va apprendre le bonheur de la lecture, mais aussi celui de l'écriture...

Un roman d'une rare douceur, sur les premiers émois de l'adolescence, mais aussi sur ce lien indestructible entre une mère et son fils. Une histoire tendre et émouvante qui je l'avoue m'a embuée la vue !!!!!

A avoir dans toutes les bonnes bibliothèques !!!!!
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La petite cloche au son grêle

Lorsque la porte du café désuet s'ouvre, la petite cloche tinte, promesse d'une arrivée attendue, celle de la maman de .....et lorsque l'éveil sensuel coïncide avec la rencontre d'une lectrice de Proust, c'est suffisant pour déclencher chez ce tout jeune homme bon dernier de la classe en rédac l'envie de découvrir ce monument de la littérature. Plus encore, c'est une véritable épidémie qui se déclenche dans l'entourage : Swann, la duchesse de Guermantes ou Odette s'immiscent dans les conversations familiales. Et bientôt le village entier sera convié à ce partage...En filigrane, la maladie jette une ombre sur le tableau.



Le thème est très attractif : initiation à la littérature en entrant par la grande porte, complicité induite , révélations de talents cachés , évocation de l'œuvre à centre de l'intrigue, c'est une promesse de lecture séduisante. La promesse est tenue pour le scénario. Le plaisir est au rendez-vous.



Un petit bémol pour le procédé d'écriture choisi : le narrateur s'adresse à ses parents. Cela crée une distance pour le lecteur ainsi exclu, simple témoin relégué au rôle de spectateur passif, comme devant un écran. De même cela suscite une interrogation, un doute transitoire sur l'interlocuteur désigné.



Cela reste une histoire poétique bien agréable en ces temps de commémoration martiale
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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La petite cloche au son grêle

Ma critique sera brève... vu la grande abondance de commentaires, tous épatants et à juste titre enthousiastes....J'ai passé une soirée d'émotions, à la fois drôles, tendres et poignantes...nostalgiques, avec comme "noyau de feu", l'amour de la lecture...et la découverte passionnée d'un adolescent pour l'univers de Proust...

Un adolescent, malmené par sa prof de français... qui l'humilie, le rabroue...Une maman, très aimante , certaine des capacités de son fils unique, rêve, est sûre qu'il deviendra écrivain... Cette maman saute de joie en découvrant que son fiston... s'est mis à lire...et en plus ...le grand Proust...

Cette lecture devient le pivot unificateur... qui démultiplie la complicité de la mère et du fils, provoquera la jalousie du père... qui préfèrerait que son rejeton fasse du sport. Par amour pour son épouse et son fils... il s'intéressera à ce fameux Proust... qui a quand même des moeurs inquiétantes !!! Il se plongera dans cet univers pour trouver des idées de surprises pour manifester son amour fou, pour sa jeune femme malade...

Proust, sa lecture, la réalisation d'un spectacle écrit par le fils prometteur, réunira un village, dans une solidarité réconfortante et unique.

Un texte plein d'amour pour les mots, la littérature, la découverte du monde par un adolescent, la solidarité d'une famille face à la maladie de la maman, etc.

je laisse le dernier mot à notre protagoniste-auteur, qui réitère la place essentielle des mots, de la littérature, pour conjurer la mort et honorer la mémoire de ceux que nous aimons:

- Et au moment où j'en rédige les dernières lignes, rassure-toi, je ne ressens ni tristesse ni chagrin. Plutôt ce sentiment d'apaisement qui nous habite lorsque l'on parvient à honorer une promesse que l'on ne croyait plus pouvoir tenir.

Car chaque mot, chaque phrase, chaque page m'ont ramené un peu plus vers toi.

Ce livre, maman, c'est notre victoire à tous les deux. Notre victoire sur le temps; ce temps qui prend un malin plaisir à nous éloigner du sourire de ceux qu'on aime. (p.181)
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