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3.96/5 (sur 130 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Salem, Missouri , le 04/04/1943
Biographie :

Poétesse, auteure de mémoires et romancière.
Diplômée de l'Université du Missouri à Kansas City en 1968.
Elle s'installe au Canada en 1969, où elle travaille pour la Société Radio-Canada pendant 10 ans.
Elle publie son premier recueil de poèmes en 1973, Waterloo Express.
Son roman, "Des nouvelles du monde " ("News of the World", 2016) a été adapté au cinéma en 2020 (titre français: "La Mission"), avec Tom Hanks dans le rôle principal.
Elle vit dans un ranch près de San Antonio, Texas.

son blog : http://paulettejiles.com/

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News of the World - Official Trailer (2020)


Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Quatre ans plus tôt, il était arrivé dans le nord du Texas par cette route. Un an après le décès de Maria Luisa. Il avait quitté l'élégante ville espagnole de San Antonio avec ses constructions de pierre d'un étage et les balcons en fer forgé, les toits en ardoise. Les vieilles maisons espagnoles tournaient toutes le dos au fleuve. Les propriétaires de ces maisons, qui veillaient jalousement sur leur arbre généalogique depuis les premiers colons venus des îles Canaries, en 1733, les Betancort, les Reales, vivaient retirés derrière les barreaux de fenêtre en bois verni. Dans la fraîcheur des sols dallés. Dans les mouvements des éventails et des mantilles, et la messe matinale à San Fernando, de plus en plus cernés de catholiques allemands et irlandais, des individus au langage incompréhensible. L'Espagne, Fille de lumière, Protectrice de la foi, Marteau des Maures, disparaissait tristement.
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Comme l'avait bien dit Doris à Spanish Fort, ceux et celles qui avaient été enlevés enfants, puis rendus à leur famille, étaient tourmentés, avides de réconfort spirituel, abandonnés par deux cultures, des étoiles filantes sombres perdues dans l'espace.
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La route passait devant une cabane détruite. Le Capitaine s'arrêta et entra. Tasses brisées et lambeaux de robe déchirée sur un clou. Un corps de poupée sans tête. Avec son couteau, il réussit à extraire du mur une balle de calibre 50 qu'il déposa soigneusement sur le rebord d'une fenêtre, telle une relique. Ici demeuraient des souvenirs, des amours, des notes graves de cordes sensibles, comme dans l'endroit où il avait grandi, en Géorgie. Ici avaient vécu des gens dont les souvenirs les plus chers étaient le bruit d'une louche qu'on repose dans un seau d'eau après avoir bu et le tintement quand elle touche le fond. La quiétude du soir. L'ombre des daturas au-dessus d'une fenêtre, des ombres éparpillées, délicatement hypnotiques. L'odeur d'un veau qui vient de naître, un long rayon de soleil qui frappe la porte de derrière, sur des planches usées dont on découvre chaque nœud. Le chemin familier qui mène à la grange, parcouru des années durant par un père, un grand-père, des oncles, et leurs voix qui appellent. Chevaux, chevaux. Leur façon de balancer le seau en le tenant par l'anse, suivant d'un pas tranquille le chemin au milieu des arbres, entre ici et là-bas, entre la petite enfance et l'âge adulte, entre l'innocence et la mort, ce chemin creusé et le cœur qui s'emballait quand les chevaux vous répondaient ; vous pouviez reconnaître chacun d'eux au son de sa voix durant la longue et fraîche soirée, après une journée de labeur. Votre cœur fondait, ralentissait, s'amadouait. Chevaux, chevaux. Tous disparut dans l'incendie.
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Les troncs noirs des chênes verts étaient tordus et secs comme des hérissons de ramonage. Un endroit idéal pour une embuscade.
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Ceci est une imprimerie

Carrefour des civilisations
Refuge de tous les arts contre les ravages du temps
Armurerie de vérité courageuse
Contre le murmure de la rumeur
Et l'incessant tapage du commerce

Que de ce lieu des mots puissent s'envoler
Sans périr dans les flots du bruit
Sans varier en fonction de la main de l'auteur
Mais figés dans le temps
Après avoir été vérifiés

Ami, tu es sur une terre sacrée

Ceci est une imprimerie
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Les nuages qui filaient dans le ciel au-dessus de Spanish Fort continuaient de laisser échapper de minuscules gouttes. Le capitaine déplia le London Daily News. Il leur lirait quelques paragraphes d’informations sérieuses, avant de passer aux descriptions d’endroits idylliques et lointains. Ainsi se déroulaient toutes ses lectures. Et ça fonctionnait. La lanterne qui éclairait son visage latéralement projetait des alvéoles lunaires et brillantes sur ses pommettes, à travers les verres de ses lunettes. Il commença par un article consacré à la guerre franco-prussienne. Il était question de Français raffinés, parfumés à l’eau de toilette, sévèrement fouettés à Wissembourg par d’énormes Allemands blonds nourris à la saucisse. L’issue était prévisible. L’auditoire était captivé, tout ouïe. Des nouvelles de France ! Personne ne connaissait quoi que ce soit à la guerre franco-prussienne, mais ils étaient tous fascinés par cette information qui avait traversé l’Atlantique pour venir jusqu’à eux, ici au nord du Texas, dans leur ville située au bord de la Red River en crue. Ils ignoraient par quel biais elle leur était arrivée, quelles contrées étranges elle avait traversées et qui l’avait transportée. Pourquoi.
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Il prépara du café, une crêpe de maïs et du bacon frit. Johanna resta longtemps assise sous la toile, sa nourriture dans les mains. Finalement, elle se mit à chanter sans la quitter des yeux, en adoration, comme si le bacon était un être vivant et la crêpe fumante, un don de la Femme Maïs. Il n'y avait pas de feu de camp pour créer des ombres, mais la demi-lune croissante semblait courir à l'envers entre les cascades de nuages qui se rassemblaient, se séparaient, puis se précipitaient de nouveau les uns vers les autres.
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Peut-être que la vie se résumait à transporter des nouvelles. A survivre pour transporter des nouvelles. Peut-être n'avons-nous qu'un seul message. Un message livré à notre naissance et dont nous ne connaîtrons jamais vraiment le sens; peut-être n'a t-il aucun rapport avec nous, et pourtant nous devons le porter en personne, durant toute la vie, jusqu'au bout, et le remettre, scellé, à la fin.
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Le Capitaine déplia le "London Daily News". Il leur lirait quelques paragraphes d'informations sérieuses, avant de passer aux descriptions d'endroits idylliques et lointains. Ainsi se déroulaient toutes ses lectures. Et ça fonctionnait. La lanterne qui éclairait son visage latéralement projetait des alvéoles lunaires et brillantes sur ses pommettes, à travers les verres de ses lunettes. Il commença par un article consacré à la guerre franco-prussienne. Il était question de Français raffinés, parfumés à l'eau de toilette, sévèrement fouettés à Wissembourg par d'énormes Allemands blonds nourris à la saucisse. L'issue était prévisible. L'auditoire était captivé, tout ouïe. Des nouvelles de France ! Personne ne connaissait quoi que ce soit à la guerre franco-prussienne, mais ils étaient tous fascinés par cette information qui avait traversé l'Atlantique pour venir jusqu'à eux, ici au nord du Texas, dans leur ville située au bord de la Red River en crue.
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Johanna n'apprit jamais à accorder de la valeur à toutes ces choses si importantes pour les Blancs. La plus grande fierté des Kiowas était de faire sans, d'utiliser ce qu'ils trouvaient ; il y avait même une sorte d'orgueil dans leur capacité à vivre sans eau, sans nourriture, sans abri. La vie était dangereuse, et rien ne pouvait changer cela, ni les robes à la mode ni les comptes en banque.
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