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3.84/5 (sur 861 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Château-Chinon, Nièvre , le 07/06/1909
Mort(e) à : Paris , le 22/04/1998
Biographie :

Régine Pernoud est une historienne, médiéviste, archiviste-paléographe française.

Elle est la sœur de Georges Pernoud (rédacteur en chef de Paris Match) qui épousera l'auteure Laurence Pernoud (1918-2009). Elle est également la tante de Georges Pernoud (1947), présentateur de Thalassa.

En 1929, âgée de 21 ans, Régine termine une licence en lettres à l'université d'Aix-en-Provence puis habite à Paris où elle entre à l'École nationale des chartes d'où elle sort en 1933 avec un diplôme d'archiviste paléographe. En 1935, elle soutient sa thèse de doctorat en histoire médiévale à la Sorbonne. Les thèmes de sa thèse, "Essai sur l’histoire du port de Marseille, des origines à la fin du XIIIe siècle" seront repris dans une publication subséquente (1949).

Ayant grandi dans une famille à la situation matérielle précaire, puis attendu quatorze ans pour disposer d'un poste après sa sortie de l'École des chartes, Régine Pernoud exercera divers métiers (préceptrice, répétitrice, agent de classement dans des fonds d'archives) en parallèle de ses études universitaires et de ses travaux d'historienne. En 1946, elle publie son premier livre, "Lumière du Moyen Âge", qui obtient le Prix Fémina-Vacaresco.

En 1947, elle devient conservatrice du musée de Reims puis, en 1949, conservatrice des Archives nationales et du musée de l'Histoire de France.

En 1974, à la demande d'André Malraux, elle fonde le Centre Jeanne d'Arc à Orléans, qu'elle va diriger jusqu'en 1987.

Régine Pernoud a mené une œuvre d'historienne médiéviste mais elle a aussi publié des ouvrages de vulgarisation. Elle s'est attachée notamment à écrire les biographies de grandes figures féminines médiévales en soulignant le rôle du christianisme dans l'émancipation des femmes.

Elle fit un séjour à Chypre en 1988 pour profiter des richesses historiques de cette île qui joua un rôle important pendant les croisades.

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Introducing Régine Pernoud : her life and career.


Citations et extraits (186) Voir plus Ajouter une citation
Marguerite était alors sur le point d'accoucher. Elle vivait des journées d'angoisse terribles et des nuits pleines de cauchemars, que Joinville nous raconte de manière pathétique. Un pieux chevalier commis à sa garde, qui couchait au pied de son lit, la rassurait : "Madame, n'ayez pas peur, car je suis ici". Avant d'accoucher, elle fit sortir tout le monde de sa chambre, sauf ce chevalier, et lui fit prêter le serment "que si les Sarrasins prennent cette ville, vous me coupiez la tête avant qu'ils ne me prennent" ; et le chevalier répondit : "Soyez certaine que je le ferai volontiers, car je l'avais déjà bien pensé que je vous occirais avant qu'ils nous eussent pris". Un historien, Paul Deschamps, grand spécialistes des expéditions au Proche-Orient et des forteresses construites par les Croisés, a pu identifier le vieux chevalier. Sa promesse a servi de devise à sa famille depuis l'époque des Croisades : il s'appelait d'Escayrac et la devise est 《Y pensais》.
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"Il n'était donc pas inutile de rappeler par le texte et par l'image la place tenue dans l'expression littéraire comme dans la vie artistique par les femmes de cette époque encore si mal connue que nous appelons le "Moyen Âge". (P256)
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Aliénor avait pris la croix en même temps que son époux. Contrairement à ce qu'on croit quelquefois, il n'y avait rien là de très extraordinaire. Dès la première expédition, au contraire, nombreux avaient été les seigneurs qui emmenaient leur femme avec eux. [...] La femme méprisée, étrangère à la vie de son époux et recluse derrière les murailles d'un sombre château en attendant le retour de celui-ci reste une image solidement ancrée dans bien des esprits, mais qui n'offre guère plus de vérité que celle du serf battant les étangs pour faire taire les grenouilles, et autres sornettes héritées des temps classiques pour lesquels la barbarie du Moyen Âge était un dogme indiscuté.
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C'est dans ce monde en plein essor que se situe, à une date difficile à mieux préciser, la naissance d'une petite fille dans une famille appartenant à la noblesse locale du Palatinat. ses parents, Hildebert et Mathilde (Mechtilde en allemand) sont probablement originaires de Bermersheim, dans le comté de Spanheim. Elle est la dixième enfant du ménage, et reçoit au baptême le prénom d'Hildegarde. Naissance sans éclat, dans une famille dont la noblesse ne s'est pas traduite par de grandes actions ; naissance pourtant qui se révélera singulièrement accordée à l'époque riche, effervescente qu'est ce tournant du siècle. L'année suivante, le 15 juillet 1099, les croisés s'empareront de Jérusalem.
Une petite fille comme les autres. Pas tout à fait cependant, car dès sa petite enfance elle étonne parfois son entourage. Une anecdote racontée tardivement (dans les actes de son procès de canonisation) la montre s'écriant devant sa nourrice : " Vois donc le joli petit veau qui est dans cette vache. Il est blanc avec des taches au front, aux pieds et au dos." Lorsque le veau naît quelques temps plus tard, on constate qu'il est exactement conforme à cette description. Hildegarde avait alors cinq ans.

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Cette époque, que nous avons toujours tendance à nous imaginer comme statique, est au contraire un temps où les départs sont faciles : il suffit de constater le nombre immense des pèlerins sur les routes et les relations qui se nouent d'un bout à l'autre de l'Europe, pour en être convaincu. Rappelons que, dès le XIe siècle, le petit-fils d'Hugues Capet épousait une princesse russe. Enfin, disons-le aussi, les transports par eau sont considérés comme plus accessibles que les transports par terre ; aussi ne trouve-t-on pas extraordinaire de prendre le bateau pour traverser cette Manche qui, pour tous, n'est qu'un « canal » : une voie de transport et non une barrière. On peut dire que l'Angleterre n'a commencé à être une « île » que beaucoup plus tard, passés les temps féodaux et même la période médiévale.
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[Année 1152]
Henri et Aliénor passèrent en Aquitaine les premières semaines de leur mariage – trop occupés l'un de l'autre, sans doute, pour prêter grande attention aux vendanges qui, cette année-là comme la précédente, s'annonçaient mauvaises. Dans toute la France, on buvait de la bière, « ce qui ne s'était vu de mémoire d'homme », remarque un analyste du temps, visiblement plein d'amertume à ce souvenir ; les plus avisés tentaient de remettre en honneur d'antiques recettes pour fabriquer de l'hydromel.
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L'époque s'est exprimée dans le roman de chevalerie comme elle s'exprime sur les prestigieux tympans, sur les fresques et les chapiteaux des cathédrales romanes. Or, toutes les fois que l'on cherche à s'expliquer d'où est venue, comment s'est opérée cette fusion entre courtoisie, thèmes chevaleresques et mythes celtiques, on se trouve infailliblement ramené vers la cour d'Aliénor. Dans son sillage apparaissent les poètes qui rendront familiers non seulement Tristan et Iseut, mais Perceval et Lancelot, le roi Arthur et la fée Morgane, et la reine Genièvre, et l'enchanteur Merlin.
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Il est frappant de voir que les historiens qui auront connu Aliénor dans sa vieillesse font d'elle un éloge sans réserve ; entre autres, Richard de Devizes, ce moine de Winchester, qui s'écrie, en parlant d'elle : « Cette femme belle et chaste, imposante et modeste à la fois, humble et éloquente. » Tous, en revanche, montrent Henri sous un jour lamentable dans ses dernières années : celui qui, jadis, avait été un chevalier de si belle prestance, n'est plus, passé la cinquantaine, qu'un vieillard presque obèse, traînant une jambe blessée par un coup de pied de cheval et atteint, au dire de l'entourage, de la pire des maladies : celle qui consiste à ne pouvoir trouver le repos ; il ne peut tenir en place, agite fiévreusement les mains ; il avait toujours été négligé dans sa mise, et cette négligence, en vieillissant, est devenue désordre, reflétant le désordre intérieur d'un homme qui n'a pas su se maîtriser lui-même.
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Je dis que Droit est mort, et Loyauté éteinte
Quand le bon roi est mort, la créature sainte
Qui chacune et chacun faisait droit à sa plainte...
À qui se pourront mais les pauvres gens clamer
Quand le bon roi est mort qui les sut tant aimer ?

In Les Regrets de la mort de saint Louis
Lumière du Moyen-Âge, Régine Pernoud, p. 76
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Dès cette époque, les Françaises avaient une réputation d'élégance. Aliénor elle-même est peut-être responsable de la mode qui s'introduit alors : celle des robes à longues manches, traînant jusqu'à terre parfois, et s'ouvrant sur une doublure de soie pour dégager l'avant- bras étroitement gainé d'un satin clair qui mettait en valeur la finesse du poignet.
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