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Citations de Pete Fromm (608)


Après une nouvelle nuit sans sommeil, Taz est allongé à même le plancher, Midge à ses côtés. Il regarde tourner le ventilateur en se demandant si elle s'endormira un jour. Pourquoi ne pas installer un variateur de vitesse? qui permettrai de faire tourner la ventilateur plus lentement? Ainsi chaque pale serait visible, au lieu d'être floue.
Il la regarde. Ses yeux sont toujours ouverts, plus profond que des cénotes, quelque chose que Marnie rêvait de voir. A la lumière du jour, elle semble si innocente, si inoffensive. La créature la plus douce au monde. C'est ce qu'il dirait même si Midge n'était pas sa fille. Mais la nuit ?Il lui pousse des cornes .Des crocs. Elle se met à cracher du feu. Il avait même appelé le docteur, mais il était tombé sur l'infirmière qui lui avait assuré que c'était une simple période d'ajustement , le bébé s'habituait au monde. Il avait tapé "colique" dans Google et refermé l'ordinateur aussi sec, horrifié.
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Bent s'immobilise au-dessus du grand bassin où on a commencé et, avec ce geste propre aux femmes, elle saisit l'ourlet de son T-shirt et retire le vêtement. Elle est rapide mais, l'espace d'un instant, lorsqu'elle passe le T-shirt par-dessus sa tête, le corps baigné par l'éclat argenté de l'eau, j'aperçois la bosse minuscule de son nouveau ventre sous le renflement fantastique de sa poitrine, ratant le mouvement de ses cheveux qui retombent sur ses épaules quand elle jette son T-shirt derrière elle. Puis son short et ses sandales. Tout ce que je vois, c'est son ventre.
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Chaque décision me plongeait dans une agitation extrême, car je savais qu'il fallait faire les bons choix, mais en même temps je commençais à deviner que tâcher de rester occupé allait sans doute devenir la plus importante de mes occupations.
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A la place de l’astre se tenait un anneau de lumière voilée et mouvante. Et rien d’autre. Tout autour de moi, les bois étaient maintenant plongés dans une obscurité totale. En face, sur les pentes à découvert, la neige scintillait d’un bleu pur, plus net que lors de n’importe quel crépuscule, comme ci elle dissimulait une force qui allait bientôt surgir. Pour une fois, les mésanges étaient silencieuses. Il me sembla qu’il faisait un peu plus frais mais je ne crois pas que c’était possible.
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- Donc c'est à ça que tu penses, Maman ? Tu te demandes qui tu voudrais être à présent ?
- Je commence, Luce. Je commence seulement. Toi et moi. On a encore toute notre vie devant nous.
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Il me semblait une nouvelle fois que le monde avançait en me laissant à l'écart. En une seconde je passais du sentiment de mener une existence idéale à celui d'être prisonnier d'Indian Creek pour toujours.
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J'étais stupéfait qu'elle ait réussi à organiser sa lettre en paragraphes. Si ça avait été moi, tout se serait déversé avec violence, comme un flot, et je ne crois pas que j'aurais songé à la ponctuation.
p. 182
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[...] plonger dans l'inconnu, voilà ce qui m'attirait. Avec Indian Creek, je savais ce qui était arrivé – contre toute attente, le crétin réussit à s'en tirer. Je n'avais pas terriblement envie de raconter ça.
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Que fait-il dans le canoë ? Que fait le canoë dans le ciel ? […] Il ne sait plus qui il est, il regarde les étoiles dans le lac, les étoiles dans les yeux d’Al. Le ciel, dit-elle, c’est le seul endroit pour nous.
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- [...] On devrait longer la rive gauche.
Elle se met à longer la rive droite. Je commence à protester, mais elle me fait taire d'un geste.
- Je voulais dire l'autre gauche.
Mon guide.
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- Enfile tes plus beaux atours, lui crie Rudy depuis la cuisine. Tu pourrais même envisager une douche. On sort.
Il prépare des burgers et s'occupe de Midge, force Taz à enfiler des vêtements propres.
- J'imagine que t'as un plan, finit par dire Taz.
Il se lève et dépose les assiettes sur la paillasse.
- Boire un coup au club, rien de foufou.
- Et quoi ? On laisse Midge devant la télé ?
- Tu n'as pas de télé.
Taz regarde autour de lui.
- Alors elle vient avec nous ?
- Elle a besoin de sortir, elle aussi.
- Tu veux l'emmener dans un bar ?
- Elle n'est pas obligée de commander un verre, mais si elle reste enfermée ici tout le temps, elle va finir par ressembler à ces poissons qui vivent au fond d'une grotte.
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- C'est vraiment ça que tu veux ? Tu as envie d'être seul ?
- Ce n'est pas exactement ce qui était prévu. Mais maintenant ...
Sa voix s'estompe.
- Tu sais combien d'hommes Elmo a rendu fous, quand elle bossait encore au club ?
Taz recule, se lève et s'étire.
- Rudy, on est obligés par parler de ça ?
- Réponds.
- Il y en a un que je connais bien.
- Je plaide coupable. Mais toutes les filles me font plus ou moins cet effet.
-Alors ?
- Je dis ça, je dis rien.
- Mais tu dis quoi, au juste ?
- Que ça me botterait. Sérieux.
- Rudy, ça te dirait d'apprendre à parler anglais ?
Genre pour avoir une deuxième langue ?
- Elmo. Je pense que tu as une ouverture. Ca me botterait. Sérieux.
Taz attrape Rudy par les épaules et se penche vers lui.
- Rudy, je sais que tu n'as pas l'habitude d'avoir des idées. Du coup, une fois que t'en tiens une, tu ne veux plus la lâcher. Mais cette fois, rends-moi un service et essaye, d'accord ?
- OK, OK. Mais t'es rabat-joie, mec.
- C'était juste la baby-sitter, Rudy. La baby-sitter de Midge.
- Tu me tues, à tout accorder au passé.
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J'avais devant moi une silhouette de déesse exclusivement vêtue d'une couche de lycra moulant d'une épaisseur d'un micron, mais tout ce que je voyais, c'étaient des barbus chaussés de raquettes, tirant des pièges d'acier d'une eau noire et glacée.
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J'ai failli exploser, dit-elle en hasardant un sourire. Depuis vingt ans que ça bouillonne. La bouilloire a fini par siffler. C'est tout.
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Etre nos propres adultes, pour un soir. Pas Papa et Maman. Pas ceux qui déchirent les rideaux de douche
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Kenny, murmurai-je, j’aime tes cartes postales.
Je t’aime, répondait-il plus bas encore
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J’avais vécu si longtemps avec Papa et Maman que je n’en étais pas sortie indemne
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Après tout ce que mes parents avaient dit sur sa mère, et même sur lui, ce « On t’aime, Luce » semblait être la seule chose qui lui ait vraiment fait mal
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- Ou si on fonde notre propre entreprise.
Je me tourne pour le regarder.
- Qui ça ? Nous ?
Il baisse les yeux.
- Je sais pas. Ce serait quand même mieux que passer nos journées à bosser pour quelqu'un d'autre.
- Ce serait surtout beaucoup plus de boulot. Moins de temps sur la rivière.
- Seulement si ça marchait vraiment. On pourrait s'arrêter juste avant.
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Au lieu d'échanger des alliances qui, en plus d'être des symboles de possession archaïques, selon Dalton, sont également à l'origine des innombrables mines d'or à ciel ouvert qui éventrent nos montagnes et empoisonnent nos rivières, nous allons tremper nos mains dans l'eau et la laisser couler entre nos doigts mêles, nous unissant dans un voyage aussi long que celui du courant, un cycle plus grand et plus éternel que n’importe quel anneau.
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