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Critiques de Peter Heller (353)
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La constellation du chien

Neuf ans après "la Fin de toute chose", nous suivons les pas de Hig, un homme intimement lié avec la nature Nature et qui s'efforce de conserver son humanité dans un monde détruit. Il fait équipe avec le cynique et roublard Bangley pour défendre la parcelle de terre où ils cohabitent. Avec la mission de surveiller ce précieux territoire, Hig survole la région à bord d'un antique zinc, toujours vaillant. A la recherche de carburant et de tout ce qui peut améliorer leur condition, Hig s'aventure par delà les limites de leur territoire, ce qui donne lieu à des rencontres en tout genre : un jour touchantes, l'autre périlleuses voire hostiles. Entre lutte pour la survie et contemplation de la beauté du monde, La Constellation du Chien fait office d'oeuvre assez complète bien synthétisée par l'opposition de caractère des personnages de Hig et Bangley : celle-ci donne lieu à un échange savoureux de points de vue et de considérations sur un monde parti à la dérive, il y a de quoi hurler de rire ou pleurer sans fin. Malgré le style de l'écriture haché et l'organisation un peu trop découpée des paragraphes qui demandent un temps d'immersion, La Constellation du Chien n'en reste pas moins une lecture très agréable !
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La constellation du chien

Excellent roman post virus... dans l’air du temps.

Mais au delà de ça, c’est vraiment un livre qui se lit d’un seul trait !
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La constellation du chien

J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le récit, et j’avoue que sa note babelio de 4,16 m’a poussé à poursuivre ma lecture. Mais j’ai du me faire violence ; du moins pour les 100 premières pages. Tous les détails techniques sur l’aviation, la chasse, les armes dans un monde post-apocalyptique ont été un peu lourd pour moi.

J’ai commencé à apprécier ce roman, à partir du moment où les personnages ont commencé à montrer leurs failles. Je pense notamment à Hig, avec ses sorties « thérapeutiques », en forêt ou dans le ciel, qui l’apaisent profondément, lui font oublier

ce monde, le reconnectent à la nature mais le plongent également dans les souvenirs de sa vie passée. De son amour arraché, de la perte de ses proches, dont certains lui ont transmis les ressources qu’il possède aujourd’hui (je pense à son oncle et la pêche).

L’auteur nous plonge dans les pensées de Hig qui se débat entre culpabilité d’avoir survécu et culpabilité de devoir survivre et tuer ; sans savoir finalement pour quoi il se bat autant. Petit à petit, il perd complètement pied et un évènement va le bouleverser et le pousser à ne plus survivre comme il l’a fait durant ces 9 dernières années.

A partir de ce moment, le roman reprend du rythme, les descriptions de son voyage aérien et de la nature l’environnant deviennent appréciables.

Au delà des réflexions de comportements humains, de création de micro-société dans un monde post apocalyptique, l’auteur aborde également des questions environnementales (sécheresse, extinction des espèces animales). In fine, l’homme est un prédateur de toujours : pour la nature dans le monde d’avant, pour ses semblables dans le monde d’après.



Pour conclure, il s’agit du premier roman post-apocalyptique que je lis. Même si j’ai apprécié la lecture des deux derniers chapitres, je ne le recommanderai pas forcément et laisserai une chance à une autre lecture à l’avenir.

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La constellation du chien

La constellation du Chien, un roman post apocalyptique de Peter Heller. Deux hommes survivent comme ils peuvent dans un petit aéroport, alors qu'autour d'eux le monde a succombé à la maladie et au réchauffement climatique. Ce que j'ai admiré tout au long de ma lecture, c'est la grande poésie du texte et des atmosphères. Dans ce monde où tout est détruit, où même la nature souffre de la Fin de Toute Chose, une forme de beauté demeure, celle de la langue et de l'écriture de Peter Heller. L'ambiance est silencieuse, faite du bruissement du vent dans les arbres, du chant des oiseaux et du murmure du ruisseaux. La nature est omniprésente dans ce livre, à la fois source de survie mais aussi de danger. Ce roman post-apocalyptique, a un côté bucolique surprenant et qui apporte beaucoup d'espoir et de repos.



Et puis, il reste aussi la beauté des sentiments, que rien ne semble pouvoir éliminer. Douloureux ou non, les émotions sont toujours à fleur de peau dans ce livre. Le plaisir de pouvoir encore piloter, les parties de pêche accompagné de son chien, les chamailleries avec son meilleur ami, partir dans l'inconnu : autant de joies simples et de peurs qui font toute la richesse du roman.



Les phrases, quant à elles, sont souvent hachées, reflet des réflexions d'un personnage lui-même perdu. Que se soit pour dire la beauté d'un paysage ou pour dire la tension d'un instant où la vie est menacée, l'auteur installe toujours une ambiance à ses scènes, au point que l'on ne peut plus lâcher ce livre.





Un roman qui parle d'humanité et d'espoir!
Lien : http://troisouquatrelivres.b..
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La constellation du chien

Roman post apocalyptique. Après la fin de toute Chose, les survivants luttent cruellement pour s'approprier leurs moyens de substance. Dans la nature sauvage, mais moribonde, du Colorado, le jeune Hig fait équipe avec les vieux Bangley. Il s'agit de défendre le périmètre de leur gîte. Duo attachant dans la complicité virile, mais dont l'harmonie finira par s'effriter. Ode à une nature en passe d'anéantissement, réflexion mélancolique sur une solitude fatale. Une narration hachée, toute en non-dit.
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La constellation du chien

Je suis loin de partager l'engouement de nombreux lecteurs pour cette Constellation du chien.

Dans le genre roman post-apocalyptique, Robert Merle avec " Malevil" ou Cormac Mac Carthy avec sa " Route" ont fait beaucoup mieux que Peter Heller, dont le style mécanique et plat devient vite horripilant,à force d'utiliser, comme des tics, ces phases courtes, répétitives, ne contenant, parfois, qu'un seul mot...

C'est bien peu pour procurer de l'émotion à son récit, d'autant que les moments hilarants, promis par le résumé de la quatrième de couverture, se révèlent , comment dire... assez laborieux, eux aussi.

Les réflexions métaphysiques du narrateur m'ont ennuyé, surtout que pour un écrivain, que la critique a présenté comme un " écrivain de la nature",ses descriptions du milieu naturel, au milieu duquel évoluent ses personnages, sont trop systématiques pour faire naître l'envoutement contemplatif souhaité chez le lecteur.

Un roman finalement décevant et peu émouvant...
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La constellation du chien

Quand j’ai fait paraître mon billet sur « la rivière » de Peter Heller plusieurs d’entre vous (le Bouquineur Kathel ) dans les commentaires ont parlé de ce livre comme un chef d’œuvre bien supérieur à « La rivière ».



Ce n’est pas du tout mon avis, mais je le dis tout de suite j’ai peu de goût pour les livres ou les films d’anticipation de catastrophes. Il faut dire que cette catastrophe décrite en 2013 (pour la traduction) rappelle étrangement le virus du Covid trop célèbre aujourd’hui. Le roman commence neuf ans après la « fin de Toute Chose », l’originalité du roman, c’est de ne pas être dans un développement chronologique, donc nous n’apprendrons qu’à la moitié du récit que le monde a été détruit par un terrible virus qui combine celui de la grippe avec celui de la grippe aviaire. C’est un virus extrêmement contagieux et mortel à 99,9 pour cent. L’origine à été attribuée à l’Inde mais la vérité est que ce virus vient d’un laboratoire et à été répandu à cause d’un accident d’avion.

Le roman raconte les rapports entre les humains après une catastrophe aussi terrible. Les deux hommes Hig et Bangley ont réussi à sécuriser un territoire autour d’un aéroport qu’ils protègent le mieux qu’ils peuvent. Et comme Bangley est un excellent soldat et Hig un pilote remarquable, ils peuvent repousser toutes les attaques de gens qui ne veulent que leur mort. Il y a aussi un petit groupe de religieux mennonites qui ne sont pas attaqués par les prédateurs car ils sont atteints d’une maladie du sang mortelle et contagieuse.

Tout le roman repose sur cette extrême violence qui vient de l’extérieur, tous les autres humains n’ont qu’une idée en tête : assassiner nos deux héros. Le pourquoi de cette haine violente n’est jamais expliquée.

La deuxième partie du roman se passe après la mort du chien de Hig. Comme dans tant de film américain la mort du chien fidèle est ressentie comme un si grand drame que cela change tout pour Hig qui va partir de son aéroport sécurisé à la recherche d’une autre histoire. Il va rencontrer une femme et son père qui avaient réussi à survivre dans un vallon bien protégé avec du bétail.

Ensemble, ils reviendront dans l’aéroport retrouveront Bangley bien mal en point .

La fin montre un renouveau possible. Les familles mennonites vont sans doute survivre et des avions qui survolent l’aéroport prouvent que la vie normale a peut être redémarré ailleurs.

Le style de l’écrivain est assez particulier. Le roman est une succession de petits chapitres et l’auteur ne nous explique rien qui ne relève pas du vécu actuel des personnages.

Outre l’extrême violence du récit, ce que je trouve très gênant c’est de ne pas comprendre pourquoi tous les hommes ne cherchent qu’à se tuer les uns et les autres sauf nos deux héros.

La nature en danger est sans doute le thème le plus important du roman. Comme dans « La rivière » l’auteur qui adore les grands espaces naturels les voit détruits chaque année par des incendies de plus en plus violents. C’est sans doute cela qui l’a poussé à écrire ce roman que vous êtes plusieurs à avoir tant apprécié.

Bref un roman qui donne pas le moral mais qui va plaire aux lecteurs très nombreux qui aiment ce genre de récit d’anticipation-catastrophe. Je me demande pourquoi les américains sont les grands spécialistes du genre, cela doit être le reflet de leur mauvaise conscience face à leur façon de maltraiter leur pays et même la planète.
Lien : https://luocine.fr/?p=14386
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La constellation du chien

Le monde des hommes est mort. Seuls subsistent quelques hommes perdus dans un huis-clos redoutable avec la nature et quelques personnes malades que nul n’approche. Hig et son chien Jasper vivent non loin de Bangley, ce sont là deux hommes très différents. La solitude est terrible pour eux. Hig veut aller de l’avant même si tout est perdu alors que Bangley est immobile à défendre son pré carré. J’ai beaucoup aimé ce roman, le personnage de Hig dégage une grande douceur et beaucoup d’humanité. J’aime son amour pour l’aviation, les animaux, la nature, la pêche, les femmes, l’amitié. Il tue quand il le faut mais il n’aime pas cela. Cependant, il a la grande chance que Bangley soit là. Les descriptions sont minutieuses. C’est une très belle lecture et l’espoir subsiste d’être encore heureux.
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La constellation du chien

Hig et Bangley sont deux survivants. Ils habitent un aéroport désaffecté dans le Colorado. Pour leur sécurité, Hig effectue un vol de reconnaissance quotidien dans un large périmètre autour de leur foyer afin de repérer les éventuels visiteurs. Ces derniers, s’ils s’approchent de trop près, sont systématiquement éliminés. Car dans ce monde «d’après », les quelques humains rescapés de la catastrophe constituent obligatoirement un redoutable danger…

Qu’on ne s’y trompe pas, malgré les apparences, ce roman est un bel hymne à la nature d’une part, mais également une belle démonstration de ce que l’humanité peut générer de pire comme de meilleur dans un monde déboussolé. Une telle maîtrise pour un premier roman est absolument remarquable. Chapeau !
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La constellation du chien

Un magnifique roman post-effondrement, où l´on s´attache beaucoup aux personnages (surtout le chien!).

Malgré la violence, le danger et la mort omniprésents, la sensibilité de notre héros, en quête désespérée de rapports humains, nous prend au cœur et au corps.
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La constellation du chien

Entre Into the wild, par son côté nature, pêche et chasse, et La Route, pour la fin du monde, ce roman est un vrai plaisir de lecture, moins noir que La Route, avec deux belles histoires d'amitié et d'amour, un brin d'humour. A lire ce premier roman et on attend le suivant!
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La constellation du chien

Abandonnée. J'ai pas du tout accroché au style d'écriture ni à l'histoire.
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La constellation du chien

Scénario d'après la fin du monde. Je pensais retrouver un peu de l'atmosphère de "La Route" mais nous sommes dans un domaine très différents. Il s’agit bien sur de survie dans un environnement hostile, non pas du fait de la nature, qui n'a pratiquement pas changée et produit tout ce qu'il faut pour vivre; mais du fait des personnes. Ils n'hésitent pas à s'entretuer pour simplement voler ce que les autres ont et qu'il leur serait si simple d'avoir par eux même. Un récit noir de la nature humaine. Surtout qu'un danger encore plus grand plane.

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La constellation du chien

Un bon petit post-apocalyptique de temps en temps, ça fait du bien ! Celui-ci est de bonne facture, et il a son petit truc en plus. Un narrateur qui est simple et direct, mais nous offre également de splendides descriptions des paysages américains. Une belle âme, à la fois entrepreneur dans le bâtiment et poète. Enfin, avant d'en être réduit à cohabiter avec un fou de la gâchette survivaliste (peut-être pas si mécontent de la tournure qu'a prise le monde du coup), et à d'autres choses bien plus innommables.



Voler avec son Cessna et pêcher avec son chien, voilà tout ce qu'il lui reste des plaisirs du monde d'avant ; des activités qui me sont sont totalement étrangères, mais donnent lieu à de magnifiques pages naturalistes et introspectives. Vraiment touchant et beau, malgré le dénuement humain.
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La constellation du chien

Ceux qui survolent les livres en ne retenant que les grandes actions, scénarios inattendus et grandes épopées chevaleresques vont être déçus. Les autres, qui plongent au plus profond de chaque récit, qui se placent dans le contexte comme si le narrateur n’était autre qu’eux-mêmes, ceux là vont apprécier ce roman comme une perle rare.



Point de héro, pas même un anti-héro. Juste un mec banal. Et son chien.

Pas de grand chevalier valeureux ni de grand méchant loup. Juste un type qui n’aime pas donner la mort, même pour se défendre.

Pas de zombie dans cet atmosphère post-apocalyptique, ni de gens enragés, juste des survivants prêts à tout pour de la bouffe. (Un peu comme dans « La Route »)

Pas non plus de grand remède, de découverte majeure, rien de bien terrible, en fait.



Mais. Mais un mec banal qui tient à son chien autant que moi au mien. Un type qui a survécu à une pandémie qui a décimé 90% de la population mondiale, il y a neufs ans de cela. Depuis, il vit avec son chien Jasper et Bangley, aux attitudes bourrues et très militaires. De quoi devenir zinzin, non ?

On en a d’ailleurs l’impression plus d’une fois, que Hig a franchi la limite et basculé dans la folie. Car c’est lui, le narrateur du récit. Il nous livre la moindre de ses pensées, en live, PAF ! Et ses pensées divaguent autant que les vôtres ou les miennes (surtout les miennes), passant du coq à l’âne, d’il y a 10 ans à il y à 2 semaines pour revenir soudain dans le présent, sur la même page et entre deux joutes verbales.



Les dialogues. C’est le gros point négatif de ce livre : aucun dialogue n’est marqué par un tiret cadratin. Rien. Le néant. Très difficile dans ces conditions de distinguer les divagations de Hig des dialogues. Ce n’est qu’après les avoir lu qu’on se rend compte que quelqu’un a parlé.



Certains pourraient aussi être déroutés par la construction des phrases, ou des non-phrases, plutôt. Des mots. Seuls. Comme ça. Une pensée percutante, vive, comme on en a en réalité.



C’est cela, « La Constellation du Chien« . Un livre plein d’émotions. Une tranche de vie plus qu’une histoire ou qu’un scénario. On s’identifie facilement à Hig et à chacune de ses actions, on s’interroge : « et moi ? serais-je meilleur que lui dans de telles conditions ? ». Non. Je serais exactement comme Hig, pour ma part.



Encore une fois, Babelio m’a offert une belle découverte avec son opération Mass Critique et la participation de Acte Sud. Merci.
Lien : http://lamagiedesmots.be/cri..
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La constellation du chien

Neuf ans après la fin de toutes choses, Hig vit avec son chien sur un petit aéroport du Colorado qu’il partage avec Bangley, un homme pour qui seul survivre et défendre son territoire compte. Hig survole les environs avec son petit avion Cessna pour sécuriser et prévoir l’arrivée d’éventuels pillards. Il va aussi parfois visiter et approvisionner un village de mennonites atteints d’une maladie du sang. Las de cette vie routinière et désireux de voir autre chose, Hig décide un jour d’aller plus loin à la rencontre d’éventuels survivants amicaux…

La constellation du chien est un roman post apocalyptique dans lequel paradoxalement on se sent bien. Il y a la nature certes maltraitée mais renaissante. Il y a le personnage attachant de Hig, ses pensées, son regard sur ce qui l’entoure. Et il y a l’apparition de l’amour, la résurgence d’émotions que l’on croyait perdues. Avec en prime de l’aventure, des coups de feu échangés et des cascades aéronautiques. En somme, un excellent moment de lecture.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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La constellation du chien

J’ai moyennement apprécié.

Passe encore pour l’histoire, énième variation sur le survivalisme.

Les armes, les attaques, le Cesna.

Je suis toujours ému au récit de la mort d’un chien (tellement mieux racontée chez Eric-Emmanuel Schmitt dans La porte du ciel.).

Puis le voyage, la rencontre.

La bluette, abrupte au début, nunuche à la fin.



Mais, quant au style, quelle écriture lourde, d’introspections, de souvenirs. Lecture parfois fastidieuse.

Mais les Mais ⸮ Mais ⸮ Mais ⸮

Pure révélation littéraire ? Hilarant ? Faut le dire vite !
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La constellation du chien

La " Grippe" s'est transformée en maladie du sang et a pratiquement éradiqué l'humanité de la surface de la terre. Seuls quelques-uns survivent, ici ou là. Big Hig et Bruce Bangley font partis de ceux-là, de caractères que tout oppose, ils se tolèrent par nécessité.

L'histoire est assez répétitive et la fin est plutôt abrupte. Cela reste assez léger dans tous les domaines, que ce soit la narration ou le récit proprement dit. La traduction vous rappelle sans cesse que l'auteur n'est pas francophone, ou que le traducteur pensait à la date de sa dernière vaccination, des phrases qui se terminent par :" Mais", vous laisse dans l'expectative. On attend un second souffle qui ne vient jamais.



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La constellation du chien

En le feuilletant, j'ai tout de suite eu envie de le lire, un style très particulier qui colle parfaitement au contexte de fin du monde. C'est un livre condensé, poignant. On entre tout de suite dans les bottes du héros, Hig, on redécouvre la vie avec lui, l'esprit écarquillé sur des instants en suspens (après une apocalypse dont il ne reste que quelques survivants). Et surtout on est pris dans l' acuité de tout ce qui lui permet de sortir de lui-même et du sur-place indéfini où il se trouverait s'il n'avait Bangley, son unique et très rustique voisin (un flingueur obtus, forcé probablement par le contexte, bien sûr) et surtout...son chien !

A vrai dire, son véritable interlocuteur est bien Jasper, son chien, analysé avec finesse, amour et humour. Il a avec lui des échanges beaucoup plus réconfortants qu'avec Bangley, si belliqueux et monolithique.

On comprend si bien par ce lien avec son chien, la nécessité vitale pour Hig, dans sa solitude énorme, d'avoir "quelqu'un", fut-il chien de son état, pour qui être.

Dans l'ordre des priorités vient ensuite son avion, "la Bête", porte magique vers un ciel musclé, un espace où tout redevient possible, où Hig peut enfin maîtriser des vrais morceaux de rêve et de vie.

Ensuite viendra une femme, et là, Hig a beau vouloir ne pas s'emballer (et nous non plus, c'est quand même la fin du monde, restons concentrés) on plonge avec eux, à fond. La vie se magnétise à leur contact, eux deux qui recommencent tout, avec tant de précautions et de doutes, le souffle suspendu, focalisés sur le plus petit geste significatif.

Et, enfin!, un livre écrit, avec encore les pulsations du cerveau de l'auteur (ou de Hig parce qu'il est si facile de s'identifier à lui) dedans; la connexion s'est faite toute seule pour moi. C'est vraiment ce que je cherche dans un livre et que j'adore y trouver. C'était le cas et c'était génial.
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La constellation du chien

Dernier chef d'œuvre avant l'apocalypse.



La meilleure manière de parler de ce livre est de vous recommander chaudement de le lire. Pour un tel chef d'œuvre, les commentaires seront en effet vains. Il vous prend aux tripes parce que Peter Heller a réussi le quasi-impossible : immerger le lecteur dans son aventure et lui faire ressentir la nature et l'humanité comme les ressent le narrateur.



J'ai eu très peur en commençant la lecture. Style lapidaire, étrange, situations anormales, univers post-apocalyptique qui pourrait tourner à la bêtise. Il est souvent classé dans la science-fiction, par erreur. Le titre (The Dog Stars) pourrait aussi tromper, alors qu'il n'est "que" poétique. Il n'y a quasiment pas de science. C'est l'histoire de la vie, magnifique. J'ai songé au Malevil de Robert Merle pour le côté romanesque, manière idéale de conter et nous pousser à vivre comme ces naufragés de l'humanité.



Passé le temps d'adaptation nécessaire (entre une et dix pages), l'avion s'envole et tournoie au-dessus de cet homme et son chien, ainsi que leur compagnon. Il ne faut pas croire que cela sera aride ou en huis-clos.



Les phrases sont grandioses et poétiques, avec des images pour qualifier la nature par rapport à la vie, aux sensations. Tout y passe pour magnifier aussi l'humain, malgré l'horreur. Une poésie moderne, solide comme un roc et ancrée sur Terre, capable de voler comme un papillon. Je rassure ceux qui sont assez hermétiques à la poésie, c'est une belle opportunité d'en lire sans en avoir l'air.



La mort, l'amour, la mémoire, la souffrance, l'absurde cher à Camus (souvenirs de la Peste), tout y passe de main de maître. Rien d'ennuyeux. Seul le style pourrait rebuter certains lecteurs stricts. Ici le style est à tous les niveau, les plus marquants étant le phrasé et les sentiments transmis par les innombrables aventures.



La fin est une ouverture étrange, comme si une suite était possible ou plutôt, comme si on devait continuer à vivre indépendamment des évolutions du monde...
Lien : https://www.patricedefreminv..
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