AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Philippe Brenot (267)


... on peut remarquer une plus grande proportion de troubles de la personnalité et de dépression chez les personnages hors du commun que dans la population générale. Par contre, les psychoses semblent très peu représentées et même moins fréquentes. Enfin, les écrivains présentent deux fois plus d'épisodes psychiatriques majeurs et de dépressions.
Commenter  J’apprécie          10
... le peintre est un génie tranquille.
Commenter  J’apprécie          00

Au plan de la folie, de la dépression et de la douleur morale, le constat est indéniable, il existe sans commune mesure, beaucoup moins de pathologie psychologique et mentale en peinture et en musique qu'en littérature.
Commenter  J’apprécie          00

L'acte de création, et particulièrement celui d'écrire, servirait à colmater une brèche et, en quelque sorte, à se réparer soi-même d'une maladie créatrice dont on ne peut guérir tant elle fait partie de soi, ce dont Sartre était lui conscient, qui confesse dans Les Mots : "Ce vieux bâtiment ruineux, mon imposture, c'est aussi mon caractère : on se défait d'une névrose, on ne guérit pas de soi." Cette oeuvre qui travaille le créateur et répare sa douleur semble imposer son mode d'expression.
Commenter  J’apprécie          20
Le génie ressemble à tout le monde, mais personne ne lui ressemble.
Commenter  J’apprécie          30
"Lorsqu'un vrai génie apparaît dans le monde, avertit Jonathan Swift, vous le reconnaissez à ce signe que tous les sots sont ligués contre lui" (Le Voyage de Gulliver).
Commenter  J’apprécie          20

... cette remarque de Kretschmer apparaît criante de vérité : "Si nous ôtions de la constitution de l'homme de génie ce facteur héréditaire psychopathologique, ferment de l'inquiétude démoniaque et de la tension psychique, il ne resterait plus qu'un homme normalement doué."
.
Commenter  J’apprécie          00
Il faut se rendre à l'évidence : lé génie n'a jamais appartenu à un être conformiste, lent, apathique et sans énergie.
Commenter  J’apprécie          00

... L'ensemble de ces éléments, tous concordants, suggère une association familiale entre créativité et troubles de l'humeur, et plutôt une meilleure créativité chez les porteurs sains de ce trait génétique, ou présentant une forme mineure qui ne gêne pas l'oeuvre par des périodes pathologiques trop intenses. Il semble encore que le charisme et la créativité côtoient fréquemment ce que nous nommons trouble bipolaire II, et qui se caractérise par une possibilité de dépression majeure alternant avec une hypomanie, c'est-à-dire un surcroît d'activité presque permanent, une activation des actes et des idées. Peut-être même existe-t-il encore des formes a minima de ce profil très particulier qui a le mérite de procurer une puissante concentration et une prodigieuse énergie à celui qui le possède.
Commenter  J’apprécie          20
Eliane Amado Levy-Valensi n'hésite pas à parler de guerre des sexes, mais aussi du "colonialisme masculin qui revendique pour lui seul "la fleur précieuse de la créativité, bornant la femme dans le meilleur des cas à être sa muse muette ou maternellement attentive..."
Commenter  J’apprécie          00
Le génie est en général un homme. A part quelques noms qui viennent sur toutes les lèvres - Jeanne d'Arc, Marie Curie, George Sand, Camille Claudel -, les êtres hors du commun sont rarement des femmes.
Commenter  J’apprécie          00
Le génie se dessine maintenant mieux à nos yeux. Il se définit d'abord par une oeuvre innovante, transgressante, en rupture avec le contexte social qui l'a engendré, et par une continuité dans l'oeuvre, qu'il soit peintre, musicien, écrivain, inventeur, politique, mystique... Le génie est durablement reconnu de tous pour sa portée universelle, ou du moins pour sa contribution à l'héritage de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          00
Ce que nous appelons le génie, c'est certainement ce mélange d'infinies potentialités et des miracles du hasard.
Commenter  J’apprécie          00
La créativité étant souvent un reflet de la condition mentale, névrotique, psychotique, cyclothymique..., il existe réellement un risque qu'elle soit gommée lorsque disparaissent les symptômes de la maladie. Faut-il soigner le génie au risque de l'étouffement ou de la stérilité ?
Commenter  J’apprécie          40
... encore une fois, on ne peut que remarquer de grandes différences entre les frères et sœurs de génie en littérature d'une part, et en peinture ou en musique d'autre part. S'il est fréquent que la gloire du grand créateur étouffe celle de la fratrie, l'éclipse est radicale et souvent très lourdement pathologique dans le monde de la littérature ; elle n'est qu'un effacement discret ou une gloire subalterne en musique et en peinture. Faudrait-il convenir que le génie est d'une nature différente lorsque l'on touche à la nature des mots, au verbe ou au sens ?
Commenter  J’apprécie          00
... l'art et la folie ont en commun cet automatisme mental qui génère à l'infini des combinaisons de soi-même, au sens de notre capacité illimitée à créer du langage. L'inconscience géniale de la création spontanée est une autre propriété de cet automatisme mental.
Commenter  J’apprécie          00
Malraux [...] : "la rupture de l'artiste est un secours et un moment de son génie, celle du fou est une prison."
Commenter  J’apprécie          00
... Guy Lafargue fait un parallèle intéressant entre l'élaboration psychothérapeutique, création d'une oeuvre, et l'élaboration psychothérapeutique, création de soi, répondant toutes deux à une tendance dynamique de la personnalité à résoudre les conflits, à réduire la souffrance morale et, en définitive, à naître à soi-même. "Art et thérapie, précise-t-il, travaillent à une même finalité : trouver le chemin de la parole réprimée et interdite de représentation. La création en est le commun dénonciateur."
Commenter  J’apprécie          10
Par ordre de fréquence, l'expression de la folie sera donc écrite, picturale et, très exceptionnellement, musicale. Dans la littérature psychiatrique sur ce sujet, je n'ai relevé qu'un seul cas d'expression délirante musicale spontanée. [...] A la différence de l'écriture, que chacun apprend dans l'enfance, de la peinture à laquelle on s'exerce spontanément, la musique requiert un long apprentissage technique qui limite sa possibilité d'expression dans la folie. [...] Hormis Schumann, Wolf ou Beethoven, dont les troubles maladifs n'ont cependant pas empêché l'oeuvre, on trouve relativement peu de pathologie psychologique et mentale chez les musiciens. La musique protègerait-elle de la folie ?
Commenter  J’apprécie          00
Marcel Réja [...] souligne cette évidence : "L'homme de bon sens, et de sens pratique, probe travailleur, bon citoyen et bon époux, ne fut jamais un grand poète."
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Philippe Brenot (514)Voir plus

Quiz Voir plus

No et moi

Comment s'appelle l’héroïne de l'histoire ?

Léa
Louise
Lou
Judith

15 questions
572 lecteurs ont répondu
Thème : Delphine de ViganCréer un quiz sur cet auteur

{* *}