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Critiques de Philippe Delorme (52)
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Merci à Express-Roularta/Perrin et à l'opération Masse Critique qui m'ont envoyé ce livre !

Il s'agit d'un ouvrage collectif qui nous décrit dix-huit Tsars, sous ce vocable sept personnages de la période après 1917 sont également repris (Kerenski, Lénine, Poutine...).

La préface donne la ligne directrice du livre :

- Expliquer la Russie par ses chefs

- Le pouvoir absolu des Tsars : tous ne furent pas dictateurs, mais aucun ne partagea ses prérogatives. Celui qui ne s'impose pas échoue. Le Tsar a tous les pouvoirs, c'est un autocrate.

- Les réformateurs furent emportés par les événements ou éliminés

- La Russie n'est pas asservie par un tyran, elle se donne un tyran parce que c'est sa nature.

- La mission du Tsar est multiple : assurer la pérennité de l'empire, contre ceux qui veulent sa perte, de l'extérieur ou de l'intérieur (d'où le besoin tant d'une armée que d'une police secrète),

- affirmer sa solidarité avec les orthodoxes de tous pays.

- La Russie a un peuple mais pas de citoyens.

Certes, certains de ces points de vue peuvent être critiqués mais ils donnent une cohérence à l'œuvre.



Suivent ensuite les portraits, en commençant par Ivan le Terrible et en s'achevant par Vladimir Poutine.

Nous croisons des fous (Ivan IV, Paul Ier), de grands personnages (Pierre le Grand, Catherine II), des bourreaux (Staline), des victimes (Pierre III, Nicolas II, Kerenski, Gorbatchev), des comploteurs (Alexandre Ier, Brejnev) et des idéalistes (Nicolas Ier, Alexandre III, Lénine).

L'histoire est sanguinaire : infanticides, parricides, Catherine II élimina son mari, les successions se font souvent dans le sang.

Ouvrage collectif comme noté ci-dessus, tous les chapitres ne se valent pas, celui consacré au siècle des Tsarines m'a déçu, d'autres notamment ceux sur Ivan le Terrible, Alexandre III ou Leonid Brejnev sont passionnants.

Évidemment, parcourir la vie de dix-huit Tsars dans un seul livre peut paraître réducteur, chacun d'eux méritant à lui seul un ouvrage. Ces ouvrages existent toutefois, et en nombre, il est donc loisible au lecteur d'approfondir sa connaissance !

La lecture est aisée, les personnages toujours intéressants.

Lecture à recommander donc.

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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

J'ai passé mon adolescence avec Henry Troyat. C'est lui qui m'a donné le goût de la littérature russe et c'est avec lui que j'ai un peu appris de son histoire, par les superbes biographies qu'il a écrites sur les tsars, de Ivan le Terrible à Nicolas II, et sur les grands écrivains du 19e siècle. Ces biographies retraçaient, dans une belle écriture romanesque, non seulement le vie du personnage, mais son contexte social et politique. C'est pour ça qu'elles étaient si agréables à lire et qu'elles m'ont donné l'envie d'en savoir toujours plus. Mais, je me suis arrêtée à la révolution d'octobre 1917.



Aussi, quand j'ai vu "La Russie des tsars" d'Ivan le Terrible à Poutine, je me suis dit que c'était l'occasion de combler mes lacunes contemporaines.



C'est un ouvrage collectif et de manière chronologique, chaque tsar fait l'objet d'un chapitre, par un auteur différent.

Je ne sais pas ce qu'en retiendrai réellement. L'avènement au pouvoir est un jeu politique qui me passe au-dessus de la tête. Mensonges, revirements, destitutions, hasards, avidité et manipulations. J'ai envie de dire que tout est pareil partout. Il y a ceux d'en haut qui gouvernent et choisissent pour tous les autres.



Ce livre a été assez difficile pour moi, car bien qu'il soit très précis dans les événements, il m'a paru confus. Trop de dates, de noms, trop de changements. Plus de 500 ans d'histoire en 400 pages, il est impossible d'analyser, de le digérer. Trop d'informations et trop de manques.

En fait, c'est un ouvrage de références pour qui veut approfondir l'une ou l'autre période. Mais je ne le conseillerai pas comme première lecture à ceux qui veulent découvrir cette grande Russie et son histoire.



Par contre, la préface de Christophe Barbier est superbe. En quelques phrases, il a su appâter le lecteur. Il aurait dû écrire la suite...
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Ombres et mystères de l'Histoire

Ca a été une lecture en demi-teinte.



L'auteur évoque de vrais mystères de l'Histoire, des cas célèbres et d'autres plus méconnus, à différentes époques, dans différentes région du monde... C'est très varié et cela aurait pu être très intéressant, mais chaque chapitre (et donc chaque mystère) ne se voyant consacrer que quatre à cinq pages, on reste trop à la surface des choses pour qu'on puisse vraiment s'immerger dans les différentes histoires.



En plus, ça m'a fait un peu bizarre de recevoir à l'occasion d'une Masse Critique un livre avec une dédicace adressée à un certain M. Bouvard...
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Théories folles de l'Histoire

L’introduction du livre rassure après une couverture bien agitée, mettant en avant Illuminati, créationnisme, crâne de cristal, extraterrestres… Delorme dans son avant-propos explique combien il est difficile de contrer les tenants des thèses les plus folles.



Ceci étant, dans le fourre tout que constitue ce livre, seuls trois ou quatre chapitres s’intéressent à des sujets historiques sur lesquels des historiens ou pseudo-historiens ont bâti des controverses. Qui était Jeanne d’Arc, d’où sortait-elle ? Les Anglais ont-ils bien remis le corps de Napoléon aux envoyés de Louis-Philippe venus le rechercher à Saint-Hélène ? Louis XVII a t-il pu survivre hors de la prison du Temple ?



Le reste tient de la folie. Folie guidée par les impératifs de la foi, du nationalisme, et de l’ego aussi. On est consterné devant les recréations complètes de l’histoire de l’humanité qui ont circulé, longtemps au travers de livres, mais aujourd’hui beaucoup facilement sur la toile.

Pour avancer ces idées, leurs auteurs ufologues, chercheurs du dimanche et prophètes auto-déclarés, inversent les données. Ils partent de leur théorie et trient les informations en ne gardant que ce qui va dans leur sens, quitte à biaiser les faits. On a ainsi un prix de mathématique russe qui explique tranquillement que le monde est beaucoup plus récent qu’il paraît, que toute l'histoire de l'humanité s’est joué dans les dix derniers siècle, que les mêmes événements ont été datés différemment par les civilisations, créant des doublons… Pour la bonne bouche, deux autres théories farfelues : Jésus est mort au Japon à 106 ans et le Pape Paul VI est toujours vivant…



Le livre de Delorme passe assez bien dans les parties « historiques », il devient vite pesant en multipliant les citations d’ouvrages tous plus fous les uns que les autres. Beaucoup de ces constructions n’ont d’intellectuelles que le nom. Le pire c’est que certains y adhérent…

Bref, pour de brefs moments d’intérêt, j’ai plutôt eu l’impression de visiter un asile de fous.
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

La Russie a beau être le plus grand pays en terme de superficie et faisant partie du continent européen, je ne peux pas dire que je connaisse son Histoire.

Malgré tout, je voue à ce pays une grande curiosité.

Par conséquent, j'étais la cible idéale pour ce livre.

Chaque chapitre correspond à une personnalité, d'Ivan le Terrible à Poutine en passant par Catherine II ou Lénine.

Des biographies courtes (une quinzaine de pages), accessibles et mêlant vie privée et géopolitique, ce livre fourmille d'informations et nous permet de passer un bon moment de lecture enrichissante.

Un regret néanmoins.

J'aurai apprécié un arbre généalogique ou une frise chronologique à la fin du livre car certains passages sont un méli-mélo de personnages qui sont cousines, sœurs ou tantes.
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Histoire des Reines de France : Isabeau de ..

ISBN : 9782857048169



A l'exception de Marie-Antoinette, que le peuple et ceux qui montaient contre elle d'infâmes cabales avaient pris l'habitude de surnommer "l'Autrichienne", aucune reine de France n'a été aussi cordialement haïe et vilipendée qu'Elisabeth von Wittelsbach-Igolstadt, mieux connue dans l'Histoire sous le nom, péjoratif, d'Isabeau de Bavière. Mais cette haine, qu'elle n'eut guère à affronter de son vivant, elle la doit à certains historiens du XIXème siècle, les mêmes sans doute qui ont fait de Catherine de Médicis une empoisonneuse obsédée par les devins et la magie et d'Anne d'Autriche, une femme entièrement dominée par Mazarin. A leurs yeux, Isabeau - gardons-lui le prénom sous lequel elle devait devenir si célèbre - avait le tort irréparable d'être femme et étrangère, dans un pays déstabilisé par les rivalités entre les oncles du roi son époux, Charles VI le Fol. Philippe Delorme, visiblement tombé sous le charme de cette destinée injuste, tente de rétablir ici une vérité évidemment plus nuancée.



Mariée par les bons soins du duc de Bourgogne, Philippe II le Hardi, Isabeau est, dès le départ, sous l'influence du tout-puissant oncle de son mari. Elle n'a que quatorze ans, son futur époux seize à peine et elle aura de lui douze enfants dont quatre seulement dépasseront les trente ans. Jusqu'à sa septième grossesse, la reine se retrouve enceinte tous les deux ans, voire tous les ans. Après la naissance de Michelle de France, qui épousera Philippe III de Bourgogne, petit-fils de Philippe le Hardi, Isabeau aura un répit de quatre ans. Mais, à partir de 1397, les grossesses reprennent avec un délai d'un à deux ans. Trois ans cependant sépareront le petit Charles, futur Charles VII, de son frère Philippe, dernier enfant du couple, mort à quelques jours, en 1407. Certains s'étonneront, après ces douze grossesses, que la petite princesse fine et svelte soit devenue, avec les années, une reine en surpoids qui avait parfois bien du mal à se déplacer. Le pire est que les historiens machistes du XIXème se sont servi de cette image d'obèse pour accabler un peu plus Isabeau, accusée de se goinfrer à ne plus finir.



Se vengeait-elle sur la nourriture, cette femme qui, dès août 1392 - elle n'a que vingt-et-un ans mais a déjà donné le jour à cinq enfants - réalise qu'elle est mariée à un dément - de nos jours, on parlerait probablement de schizophrénie ? A compter de la crise de folie du 5 août 1392, dans la forêt du Mans, Charles VI ne retrouvera plus jamais la raison. Certes, il y aura des accalmies pendant lesquelles il tentera de reprendre plus ou moins les rênes du pouvoir mais elles ne seront jamais suffisamment longues pour prévenir le mal qui guette, puis envahit le royaume : la guerre civile. Pour Isabeau par contre, il n'y aura pas d'accalmies. Vaille que vaille, elle devra protéger ses enfants et elle-même au sein de la terrible lutte de pouvoir qui oppose le duc de Bourgogne, dont, bien que reine de France, elle demeure l'obligée, et Louis, duc d'Orléans et frère de Charles VI. Et les choses ne cessent d'empirer jusqu'à ce que Jean Sans Peur, fils de Philippe le Hardi, met à profit la mort de son père pour faire assassiner le duc d'Orléans dans une ruelle du Paris médiéval.



Le duc de Bourgogne est allé trop loin mais qui osera le lui dire ? qui osera l'en punir ?



Pendant les années qui suivent, Isabeau louvoie entre les deux factions, celle du Bourguignon assassin et celle des Orléans, qui réclame justice. Il faut se rappeler que, son mari étant toujours en vie et revenant de temps à autre à la réalité, elle doit agir sans l'aide des outils d'une régence normale. Contrairement à ce qui se passa pour Blanche de Castille, mère de Louis IX, ou encore pour Catherine de Médicis et Anne d'Autriche, Isabeau ne fut jamais régente et ne disposa jamais de la légitimité et de la puissance conférées par cette fonction.



Face à elle et sans se soucier un seul instant du bien de l'Etat, des mâles qui concluent alliances et traités contre nature. Dès l'assassinat de son cousin d'Orléans, Jean Sans Peur s'allie avec une faction populaire parisienne dominée par les écorcheurs et les bouchers (les Cabochiens, ainsi appelés du surnom de leur chef, Simon Caboche) : de véritables massacres ensanglantent la capitale qui aspire bien vite à voir les Armagnacs - ou partisans des Orléans - reprendre le pouvoir. (Entrés à Paris, les Armagnacs ne s'y comporteront pas mieux.) Mais Jean Sans Peur va faire bien pire : il s'allie aux Anglais, dont le roi, Henry V, le vainqueur d'Azincourt, rêve de reprendre la couronne de France à son compte.



Les Armagnacs profitent d'une entrevue que le Dauphin Charles accorde au duc de Bourgogne pour assassiner celui-ci. Le Dauphin était au courant du projet et ne s'y est pas opposé. Les Bourguignons crient alors au scandale et juge cette complicité indigne d'un futur roi. Isabeau essaie toujours de concilier l'inconciliable et ne se résout qu'au dernier moment à accepter le honteux traité de Troyes qui, le 14 mai 1420, nie l'habileté à succéder à son père du Dauphin en raison de ses "crimes énormes." Certes, les Bourguignons songent bien à mettre en doute sa légitimité mais la campagne de calomnie s'achève assez vite car cela embarrasserait trop sur le plan diplomatique - d'autant que Henry V va épouser la soeur de Charles ... La rumeur, une fois lancée, sera mise en sommeil - et les pseudo-historiens du XIXème siècle n'auront qu'à la relever, faisant de Charles VII le fils adultérin d'Isabeau et de l'un des ses amants. (Cette femme accablée de grossesses, ce qui implique kilos à prendre et kilos à perdre, aurait passé son rare temps libre à lever la jambe un peu partout, avec la légèreté et la souplesse d'une danseuse de cancan. On peut s'interroger sur la nature exacte de la haine qui engendre de tels fantasmes ... )



Assez ironiquement, la rumeur prêtera également à Isabeau un autre enfant, lequel ne serait autre que ... Jeanne d'Arc, celle qui "bouta les Anglois hors de France" et qui rétablit en son droit le "soi-disant Dauphin Charles". La logique machiste et catholique atteint ici son summum (de ridicule ) : perdu par une femme (Isabeau-Jézabel, la Putain), le royaume de France est remis sur les rails par une femme (Sainte Jeanne, la Pucelle).



Isabeau de Bavière devait s'éteindre le 24 septembre 1435, à Paris. Jeanne d'Arc l'avait précédée de quatre ans dans l'Au-delà, les Bourguignons et les Armagnacs venaient enfin de se réconcilier, les Anglais avaient réembarqué et son petit-fils, Louis, futur Louis XI, l'un des plus grands rois de France, avait douze ans et songeait déjà à faire tourner son père, Charles VII, en parfaite bourrique.



Lisez "Isabeau de Bavière", de Philippe Delorme, écrit peut-être sans grandes envolées mais qui rend humanité et honneur à l'une des reines de France les plus courageuses et les plus injustement calomniées. (Et passez aussi les pages Wikipédia sur la malheureuse : Michelet n'aurait pas fait pire.) ;o)
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L'affaire Louis XVII

L'historien Philippe Delorme nous retrace la vie de Louis XVII, fils de Louis XVI et Marie-Antoinette, mort officiellement à l'âge de 10 ans à la prison du Temple. Il nous retrace la courte vie de ce jeune roi : de sa vie somptueuse à Versailles à son abandon dans dans la prison du Temple. Si la date officielle de la mort de Louis XVII est le 8 juin 1795, beaucoup croient qu'il a survécu et que l'enfant retrouvé mort au Temple n'était pas le petit roi. Depuis deux siècles les historiens ne sont pas d'accord sur la fin de Louis XVII. Beaucoup croient qu'il a été sauvé et qu'il a survécu...



L'histoire de Louis XVII me passionne depuis très longtemps, depuis que j'ai vu l'émission "Secrets d'histoire" lui étant consacré. Son destin est horrible et comme beaucoup j'aimerai croire qu'il a survécu mais je n'y crois pas. Cet ouvrage m'a assez déçu : je trouve que la biographie du dauphin n'y a pas beaucoup de place et qu'au contraire les théories sur son évasion en prennent trop. J'ai souvent été perdue car énormément de personnages y sont cités. Je n'ai pas compris l'intérêt d'un chapitre entier sur la multitude de faux qui se sont prétendu être Louis XVII alors qu'un chapitre entier est ensuite consacré au plus connu d'entre eux, Naundorff. J'ai encore moins compris l'intérêt de parler des affaires semblables dans les autres pays : les personnes qui se prétendent être un roi ou un prince qui a disparu de façon suspecte.

Cependant j'y ai appris beaucoup de choses, je n'ai juste pas accroché avec cet ouvrage. J'en chercherai d'autres sur Louis XVII qui seraient susceptibles de plus me plaire.
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Anne de Kiev



Le livre commence mal. Philippe Delorme nous avoue ne pas avoir trouvé beaucoup d'information sur la vie et les actes d’Anne de Kiev. Pas ou peu d'écrits, ni de témoignages.

Il en sera d'ailleurs de même pour tout le XIème siècle. Nous-mêmes, à l’école ou au lycée, nous avons zappé l'époque.



De quoi va donc parler l'auteur qui justifie le titre de son ouvrage ?



Il écrira autour et à côté de ce siècle. Il parlera de l’avant et de l'après. D'Anne, très peu !

L'auteur essaiera de reconstituer le puzzle historique de cette reine avec le peu de pièces disponibles. Il grattera la terre de l’histoire à la recherche de restes à recoller. Ce sera de l’archéologie au pinceau et à la truelle.

Et ce n’est qu’à la page 145 (le livre en compte 262) que Philippe Delorme commence à parler d’Anne de Kiev.

Mais déception, ce ne sont qu’hypothèses tirées de textes poétiques qui décrivent la princesse d'une façon idéalisée.







Venons-en à notre héroïne : qui est Anne de Kiev ? Pourquoi devient-elle reine de France ?

Elle est la fille de Iaroslav et d’Ingegerde, fille d'Olaf, roi de Suède. Son père est le "rex sanctus Gerzlef de Ruzzia", que l’auteur traduit par "le saint roi de Ruthénie". Intéressant, cette traduction !

A l'époque, le Ruthénie est une réalité, la Russie n'existe pas encore.

La date de naissance d'Anne Iaroslavna est incertaine. Sans-doute 1027-1028 ! De sang scandinave plus que slave. Elle née dans ce territoire que les peuples slave, suédois, wiking, ruthène, se disputent et qui n'est pas encore l'Ukraine, mais un espace que l'on appelle la Rouss.

Son grand-père paternel est Vladimir, lequel pour appartenir aux peuples européens décide d'embrasser pour lui et son peuple une religion monothéiste. Il est approché par l'Eglise catholique, qui ne le tente pas car elle règne sur un empire dévasté dans une Rome détruite. S’intéressant à la religion musulmane, il la rejette vite, car manger du porc, c'est bon et être circoncis, ça n'a aucun sens.

Donc ce sera la foi byzantine, car cette Eglise d’Orient règne sur un empire brillant. Et les ors et la pompe de cette religion l'impressionnent.

Cet élément de l’histoire ne représente rien pour nous puisque la religion est absente de nos préoccupations. Toutefois, ce choix par Vladimir pour la religion orthodoxe sera une des clés de l’incompréhension pour les siècles futurs entre l’Orient slave et l’Occident.



Pourquoi se marie-t’elle avec Henri Ier, roi de France ? Pourquoi diable ce prince est-il allé chercher une princesse si lointaine ? Eh bien tout simplement parce que l’Eglise ayant édicté qu’un roi ne pouvant s’unir avec une jeune fille qui pourrait être sa parente jusqu’à la 8ème génération, Henri n’avait pas d’autre choix, étant cousin avec toute l’Europe, que d’aller chercher femme dans les steppes lointaine.

Nos connaissons la date de son mariage avec Henri Ier : le 19 mai 1951.



Ensuite,comme les témoignages sont rares, l'auteur se contente d'imaginer ce qu'a pu être la vie d'Anne entre prières, gestions domestiques, promenades, broderies et rêveries.

On dit de la Reine des Francs qu’elle est pieuse, dévouée, sans passion ou amour véritable pour le roi Henri Ier, quadragénaire et misogyne. Elle est encore adolescente quand elle s'unit à ce roi à qui elle donnera 3 fils, Philippe, qui régnera sous le nom de Philippe 1er, Robert et Hugues... Et une fille, Emma ou Edigne. Anne sera couronnée à Reims et fera partie de droit de la Curia Régis, et il semble que son avis comptât puisqu'elle assumera une certaine régence durant la jeunesse de son fils Philippe.



Anne, veuve, se remariera avec Raoul IV, comte de Valois et de Crépy qui répudiera sa femme pour la reine des Francs. C'est presque un scandale pour le clergé et les mœurs royales de l'époque car contraire au droit humain et divin. Après tout c'est une veuve de 30 ans qui n'a point envie de prendre le voile comme le voudrait l’usage. Mais paraît-il, avec Raoul IV, se sera le grand amour ! Oh pardon, amour courtois, comme on dit alors ! Quoique sur la peinture çi-dessous, la phase de la simple courtoisie est largement dépassée...!





Elle créera l'abbaye de Senlis, moins par spiritualité profonde, que pour en tirer le droit d'accéder au paradis. C'est d'ailleurs cette relation "matérialiste"de la pratique religieuse qui prévaut à cette époque : tirer quelques bénéfices de la religion.



Elle meurt en 1079. Mais la date n'est pas certaine.





La lecture de ce livre est épuisante. L'auteur se complaît à faire défiler toutes les familles d'Europe et leurs liens entre elles dans un labyrinthe tortueux comme par exemple :

‟Mathilde, selon les généalogistes, serait la fille du margrave Ludolphe de Frise et de Gertrude d'Eguiheim-Dabo, sœur de l'évêque de Toul, le futur pape Léon IX. Or, ce Ludolphe a pour parents Bruno Ier, comte de Brunswick, et Gisèle de Souabe qui, en troisième noces, épousera l'empereur Conrad II et sera donc la mère de Henri III le Noir. Ainsi, si l'hypothèse est exacte, la seconde Mathilde se trouverait être la nièce de la première…″

Ouf, c'est éreintant de lire 150 pages de liens de familles nobles ou royales. Cela me rappelle les conversations des familles bourgeoises dans les années 1950-1960 qui jouaient au Who's Who local, en rêvant de marier leur fils ou leur fille avec un tel ou un tel.



Le roi, au XIème siècle n’est encore que celui des Francs. Il ne sera roi de France qu’un siècle plus tard. La ‟Francie Occidental″ n’est qu’un patchwork de langues et de coutumes différentes. Les nobles se disputent âprement le territoire qui n'est qu'une immense forêt troués de marécages et de clairières habités. 5 000 000 seulement de personnes peuplent ces terres.

Nous sommes dans les années d'après l'an Mil. Cette Francia est peuplée d'hommes aux prénoms inconnus de nous et/ou imprononçables tels que Aimoin, Chrodobertus, Siegebert, Hincmar, Æthelwulf, Odalric, Fulbert, Gerbert, Erlebert, Fumerse, et les femmes telles que Sigetrude, Theodrade, Nanthilde, Ingegerde,...



Il y a un détail qu'il importe de noter : le roi Iaroslav et son entourage sont raffinés. Contrairement à la cour du roi des Francs et Henri Ier lui-même qui sont rustres et querelleurs. Une bonne leçon à ceux qui pensent que l'Est de l'Occident, à l'époque, n'était peuplé que de sauvages sous-développés



Ce temps du XIème siècle est renfermée dans ‟Les Grandes Chroniques de France″ dominées par une Eglise qui réglemente tout.

Mon post est long, certes ! Certains m'accuseront de "spoiler". Si j'ai pris la peine d'écrire cette synthèse, vous en saurez ainsi assez sur Anne de Kiev pour vous éviter de lire ce livre fatiguant
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Les furies de l'histoire

Je suis désolé d'avoir mis une si mauvaise note à cet ouvrage mais il y a pour moi tromperie sur la marchandise.

Quand un livre intitulé "Les furies de l'Histoire" paraît dans une collection qui a pour nom "Historissimo" sous la direction de Bruno Fuligni, je m'attends à ce qu'il me parle de l'Histoire et plus précisément ici de femmes tueuses historiques. Or, ce n'est pas le cas. Il est constitué de quinze portraits de femmes tueuses, écrits pour moitié par des historiens, mais dont quatre seulement peuvent être considérées comme des personnages historiques : Agrippine, Frédégonde, Irène l'Athénienne et Tseu-Hi. Toutes les autres font partie des faits divers.

En fait, cet ouvrage est un recueil de faits divers comme Pierre Bellemare en a fait paraître des dizaines dans les années 80.

Il atteint malgré tout son but, à savoir que les femmes peuvent être aussi violentes que les hommes, peuvent être aussi sadiques, sociopathes, psychopathes qu'eux. Seules les ultra-féministes les plus obtues en doutent, celles qui pensent, à tort, que toutes les petites filles sont naturellement la gentillesse même et les petits garçons la méchanceté incarnée. La femme n'est qu'un être humain comme l'homme en somme.



Merci à Babelio de m'avoir sélectionné pour sa Masse Critique et aux Éditions First de m'avoir fait parvenir "Les furies de l'Histoire".
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Alienor d'Aquitaine : Epouse de Louis VII, ..

La critique de Christian Tarente. - Politique Magazine, septembre 2011.



Aliénor, ce diable de femme. Vie passionnante que celle d'Aliénor d'Aquitaine, passionnante à vivre sans doute, passionnante à lire sous la plume de Philippe Delorme certainement. Élevée à la Cour de Poitiers, une des plus brillantes d'Occident, elle voit, à 15 ans, son mariage avec le futur Louis VII organisé par l'abbé Suger, conseiller avisé de Louis VI. Reine de France, Aliénor, de fort tempérament, se plaint de ce mari trop monacal. Elle le suit quand il part secourir les Chrétiens de Syrie, mais l'échec de la croisade précipite l'échec conjugal. Le mariage qui, en quinze ans n'a donné que deux filles, est annulé.

Redevenue duchesse d'Aquitaine, Aliénor épouse en 1152 Henri Plantagenet, héritier du trône anglais. Deux ans après, la voilà reine d'Angleterre. Elle donnera huit enfants à Henri II, dont deux rois, Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre. Quand ceux-ci se rapprocheront du roi de France, Alénor les soutiendra. Arrêtée, emmenée à Salisbury, elle passera quinze ans en résidence surveillée.

En 1189, Henri meurt : Aliénor, veuve, a encore quinze ans à vivre, qui seront bien remplis. Aussitôt roi, Richard Coeur de Lion la libère, et part en croisade : elle assure brillamment la régence. Pour marier son fils, elle parcourt mille et mille lieues et décroche la main de Bérengère de Navarre qu'elle emmène en Sicile rejoindre Richard pour l'épouser... à Chypre! Et au retour, quand Richard est capturé par Léopold d'Autriche, Aliénor réunit la rançon et le fait libérer.

Le sort tourne en 1199 : Richard tué d'un coup d'arbalète, son frère Jean sans Terre se révèle incapable de tenir tête à Philippe-Auguste, qui fait prononcer la "commise" de ses fiefs, conquérant ainsi la Normandie et l'Aquitaine. A Fontevraud, entourée d'une cour de lettrés et de troubadours, Aliénor assiste à l'écroulement de ses rêves : l'heure est capétienne. Le 1er avril 1204, à quatre-vingts ans, elle meurt à Fontevraud où elle repose toujours.

Des chroniqueurs anglais et même Michelet l'ont accusé d'adultère avec son oncle Raymond lors de la croisade avec Louis VII, et du meurtre de Rosamonde, la favorite d'Henri II... Philippe Delorme fait justice de ces ragots.





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Philippe d'Édimbourg : Une vie au service de..

J'ai passé un très bon moment dans cette biographie et cette vie passionnante.

Elle est très accessible, la lecture est dynamique grâce aux chapitres divisés en sous chapitre assez court.

On va de sa naissance à sa retraite de la vie publique.

J'aurai aimé que certains passages soit plus développés mais c'est un très bonne mise en bouche pour ceux qui veulent découvrir la vie de cet homme.
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La Russie des Tsars : De Ivan le Terrible à V..

Vu les dernières actualités, impossible de ne pas entendre parler de la Russie et de Vladimir Poutine. Voilà pourquoi ce livre a attiré mon regard.



Le peu que je connaissais de l'histoire Russe c'était l'assassinat du tsar Nicolas II et sa famille grâce au film d'animation Anastasia sorti en 1997. En lisant le livre j'ai appris que ce film s'est inspiré de cette tragédie mais ne relate pas la réalité.



J'ai apprécié la division en chapitres de cet écrit, la vie de chaque dirigeant y est exposée ainsi que leur idéologie sans que ce soit rébarbatif. Les photos m'ont permis de visualiser les personnages, ceux que j'avais déjà aperçu dans des reportages télévisés (Ivan le Terrible, Nicolas II, Staline,...), les tsarines dont je n'avais pas du tout connaissance (Élisabeth I, Catherine II) et les autres dont j'avais juste entendu le nom (Alexandre II, Brejnev, Eltsine,...).



C'était assez passionnant de lire l'histoire de cet empire qui n'aura eu que des rebondissements. Je pense qu'aucun des dirigeants n'a mérité sa place à la tête du pays. Ils ont souvent éliminé leur ennemi pour prendre le pouvoir. Le seul qui pour moi avait un cœur noble c'était Nicolas II mais malheureusement il n'en avait que faire des obligations qui lui incombaient. Je trouve malheureux que pour diriger un pays il faut être craint.



Je conseille vraiment ce livre et même aux allergiques de l'histoire car il est très accessible et je ne me suis ennuyée à aucun moment.



Merci à Babelio et aux éditions Perrin.
Lien : http://unlivreunwakanda.cana..
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Anne de Kiev

Philippe Delorme est l’auteur de nombreux ouvrages historiques. Plusieurs de ses livres sont consacrés à des reines de France : Aliénor d’Aquitaine, Blanche de Castille, Isabeau de Bavière, Marie de Médicis et Anne d’Autriche. Le dernier en date constitue un véritable exploit. L’auteur est parvenu à écrire un livre de 262 pages sur une reine dont on ne sait rien, ou bien peu de choses. Tout juste savons-nous que cette princesse venue de l’est épousa Henri Ier, petit-fils d’Hugues Capet, en 1051, et que leur fils succéda à son père en 1060, devenant le premier roi de France prénommé Philippe. Même l’année de sa mort et l’endroit où elle repose demeurent un mystère. Philippe Delorme a pourtant parfaitement relevé le défi, sans pour autant céder à la tentation d’écrire un roman historique en inventant tout ce que les historiens ignorent de cette reine de France. Il a préféré la situer dans l’Histoire en rassemblant une grande quantité d’informations captivantes sur l’époque et le contexte dans lesquels Anne vécut. D’abord sur ces vastes contrées que l’on n’appelait pas encore ni Ukraine ni Russie. L’auteur nous explique l’histoire compliquée de ces Vikings connus sous le nom de Varègues qui remontèrent les grands fleuves depuis la mer Baltique pour s’installer sur ces immenses territoires, fondant ici et là des cités qui formèrent les noyaux de principautés, comme celle de Kiev. La rencontre de ces Scandinaves avec les populations slaves et leur adoption du christianisme de rite byzantin furent à l’origine de cette civilisation slave et orthodoxe qui devait donner naissance, bien plus tard, au plus vaste empire que le monde ait connu et enfin à trois grandes nations qui ont ressurgi depuis l’éclatement de l’URSS : la Russie, l’Ukraine et le Belarus. Philippe Delorme nous conte les péripéties souvent sanglantes qui permirent aux aïeux d’Anne de fonder la dynastie dont elle est issue. On découvrira en particulier ce Grand Prince, père de la future reine de France, qui, durant son long règne, accomplit une œuvre remarquable, méritant ainsi le nom avec lequel il est entré dans l’Histoire : Iaroslav le Sage.

Ce livre permet aussi de réviser nos connaissances sur ce royaume des Francs qui était en train de devenir la France. Là aussi, l’auteur a effectué un formidable travail pour nous donner le plus d’informations possible sur l’ascension des Capétiens qui fut loin d’être irrésistible. On apprend beaucoup sur les querelles de familles et sur les us et coutumes de ces temps reculés.

Au fil des pages, par petites touches, c’est un portrait en « pointillés » que nous dresse Philippe Delorme. Il nous permet d’imaginer ce que furent la personnalité et la mentalité de cette princesse venue du froid qui, par son mariage avec le roi Henri premier du nom, allait devenir l’ancêtre de tous les rois qui devaient se succéder sur le trône de France pendant huit siècles et l’aïeule de presque toutes les têtes couronnées d’Europe d’hier et d’aujourd’hui. La lecture de cet ouvrage est agréable, souvent passionnante et toujours enrichissante, surtout à l’heure où se déroule un conflit sanglant aux confins de l’Ukraine et de la Russie. On en comprend mieux les tenants et les aboutissants grâce à Philippe Delorme qui nous explique les lointaines origines de ces deux pays frères que le souvenir d’Anne de Kiev et de son père Iaroslav le Sage devrait pourtant contribuer à rapprocher !
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La mauvaise tête de Henri IV : Contre-enquête s..

Une (contre) enquête passionnante et magistrale qui se suit avec un intérêt croissant et étayée par des notes tout aussi intéressantes. Quoi de plus pour convaincre les plus réfractaires? Si, le simple bon sens.
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Les rois assassinés

Non.



Je n'ai pas aimé.



C'est un une oeuvre d'érudit, ça ne fait aucun doute.



C'est plutôt bien écrit.



Mais ça ne m'a pas du tout plu. C'est trop érudit, il y a tellement d'informations en même temps qu'on ne sait plus ce qu'on lit : une histoire ou un ouvrage documentaire. Personnellement, il m'est tombé.



J'essayerai d'en lire un chapitre par ci par là "pour pas gâcher". Mais même le chapitre sur Sissi je n'ai réussi à le terminer. C'est dire ...
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Théories folles de l'Histoire

De ce livre lu il y a quelques années, j'ai retenu surtout une chose, c'est que plus les théories sont farfelues, plus certaines personnes sont enclines à y croire.

Je me souviens avoir parlé de ces hypothèses assez incroyables à des "gens" adeptes d'une idéologie complotiste et leur réaction m'a interpellée.

Ces individus sont capables de croire les trucs les plus absurdes sans chercher à savoir si cela est possible ou non mais pas contre, vont essayer de vous démontrer par A plus B, que tout ce qui nous a été enseigné dans les livres d'histoire, de même que les évènements tragiques des dernières décennies n'existent pas car ce sont, soit les Illuminati, soit les sionistes, soit les américains soit l'entité "Bilderberg" qui sont responsables de tout ce qui s'est passé dans le monde, leur but étant d'asservir le monde, par le pouvoir de la finance et de la dictature politique.

Bref !

Que répondre quand des personnes qu'on imagine pleine de bon sens, refont l'histoire selon leur vision biaisée ?

L'auteur de ce livre relate ces fameuses théories complotistes, révisionnistes de l'Histoire avec un grand H mais son rôle s'arrête à celui de narrateur car lui-même n'adhère pas auxdites thèses.

Ce livre ne marquera sans doute pas l'histoire de la littérature mais il se lit bien.

Ce n'est bien évidemment que mon propre ressenti !
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Alienor d'Aquitaine : Epouse de Louis VII, ..

Un bon livre sur cette souveraine, mythique, dont la vie influencera deux royaumes, France et Angleterre.

L'ouvrage permet de passer au dessus des clichés véhiculés par ce personnage.

Une vie dense, de l'Aquitaine au trône de France, puis au Levant (elle sera de la deuxième croisade), un mariage annulé, reine d'Angleterre, soutenant ses fils en révolte contre son époux, la disgrâce....

Une véritable saga, elle est la mère d'un autre personnage légendaire, Richard Cœur de Lion.

Je ne peux que vous conseiller cette lecture, que vous pourrez compléter avec Le Lion en hiver, l'interprétation d'Aliénor par Katharine Hepburn étant magistrale
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Les furies de l'histoire

Voici un recueil collectif regroupant quinze portraits de femmes. De la manipulatrice avide de pouvoir à la plus sanguinaire des meurtrières, ce livre met en exergue ce qu'il peut y avoir de plus sombre dans l'âme humaine. En cela la femme est bien l'égal de l'homme.



Il y a certains portraits qui m'ont mis mal à l'aise voire carrément dérrangée.

Je comprends l'importance de détails assez crus pour faire ressortir la cruauté et la barbarie de certaines femmes, mais j'ai réellement ressentie de la peine pour leurs victimes.



J'ai véritablement aimé que les auteurs séparent bien les faits avérés de ceux qui nourrissent les fantasmes. Normal puisqu'un recueil "historique" se doit d'être objectif me direz-vous.



J'affectionne particulièrement les portraits dépeints par Matthieu Frachon et Philippe Di Folco avec une mention spéciale pour Hélios Azoulay, dont la plume franche et incisive m'a interpellée.



Ce recueil aux récits glaçants n'est pas à mettre entre toutes les mains.

Un moment de lecture assez intense que je recommande.
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Les furies de l'histoire

Merci à Babelio et sa Masse Critique de m’avoir permis de gagner ce livre !

J’ai adoré cette lecture, étant passionné d’Histoire. Le livre présente, sous la direction de Bruno Fuligni, les portraits de femmes meurtrières de l’Histoire ; des profils différents, de la tueuse d’enfants, à la nazie en passant par la politicienne avide de pouvoir. Tous les portraits de ces femmes étaient intéressants à découvrir, et instructifs. Je connaissais la plupart des femmes citées, mais j’ai pu en apprendre plus sur elles. Je pense d’ailleurs pousser mes recherches Erzsébet Bathory, Irma Grese ou encore Georgia Tann.

Chaque portrait est écrit par un historien différent. Ce qui fait que l’expérience de lecture n’est pas la même à chaque fois. J’ai préféré la plume de certains auteurs à d’autres, mais cela reste mon ressenti.

Le format (un chapitre = une femme) est parfait pour les profanes de l’Histoire, ou les personnes qui veulent se cultiver de manière facile, ludique et rapide. Cependant, personnellement je suis parfois un peu resté sur ma faim, je voulais en savoir plus, cela manquait de détails. Mais c’est normal dans ce genre de livre !

En conclusion, une très bonne lecture, sympathique et instructive. Une bonne lecture estivale !

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Ombres et mystères de l'Histoire

Ombres et mystères de l’histoire est le livre de chevet incontournable pour tout passionné d’histoire et des mystères qu’elle abrite.



Il s’agit d’un recueil des 60 chroniques de Philippe Delorme, véritable « Sherlock Holmes des temps enfuis », publiées dans Valeurs Actuelles entre 2016 et 2017. Chaque chronique aborde une anecdote historique. Célèbres meurtres, coïncidences remarquables, mystères ou énigmes, arnaques ou mensonges. L’auteur lève le voile, ou au contraire épaissit le mystère, donne toutes les cartes au lecteur qui est libre de se forger son opinion. Qui est Vercingétorix ? A-t-il réellement existé ? Quels secrets recèle la fabuleuse machine d’Anticythère ? D’où vient la malédiction de Toutankhamon ? Des pyramides égyptiennes au monstre du Loch Ness, en passant par la Joconde et Shakespeare, Philippe Delorme met en lumière ces zones d’ombre de l’histoire.



Je suis une grande fan d’histoire, d’énigmes, de mystères. J’ai une imagination galopante (euphémisme), et je me suis RÉGALÉE à feuilleter ces pages, à me balader entre les différentes chroniques de cet ouvrage. C’est un livre qui se déguste, chronique par chronique, qui fait réfléchir et aborder l’histoire autrement. Que savons-nous vraiment du passé ? Les mystères resteront sans doute entiers, mais ce livre titille notre imagination ! Il a naturellement pris sa place sur ma table de chevet, et je ne rate jamais une petite énigme avant de dormir !

Un grand merci à Babelio et aux éditions Tallandier pour la réception du livre. 

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