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Citations de Philippe Hauret (59)


Il s'en voulait de s'être une fois de plus laissé emporter par ses pulsions violentes. Mais il ne pouvait pas tolérer de voir des racailles traîner à deux pas de son club et générer un tel sentiment d'insécurité.
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Les gens ne se rendaient pas compte... Il fallait posséder un sacré mental pour passer une vie entière à buller ! L'argent n'évitait pas l'ennui, on pouvait même dire qu'il le favorisait. Que restait il une fois que vous aviez effectué le tour du monde 5 fois d'affilée, parcouru les greens les plus réputés, que vous vous étiez empiffré des mets les plus raffinés, aviez bu les crus les plus onéreux et aviez sauté toute une colonie de mannequins rachitiques ? En général, un sentiment de grande lassitude commençait à poindre, jusqu'au moment où il gangrenait votre cerveau, vous plongeant dans un état de catatonie absolu dont il était difficile de sortir autrement que par la drogue ou l'abus de boisson.
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« Mattis était persuadé que Rémi n’était pas réel, et qu’il était plutôt le résultat d’une expérimentation des services secrets en vue d’humaniser les personnels de police. Car Rémi était toujours d’humeur égale, il buvait peu, ne fumait plus, rentrait chez lui dès la fin de son travail. Il ne tabassait personne, n’en croquait pas…Bref, il paraissait impossible que Rémi soit un être humain, encore moins un flic. »
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J’adore regarder mes mains. Je les trouve fines, élégantes, racées, sensuelles. Les mecs, eux, ne les remarquent jamais, préférant plutôt s’attacher à mater mes jambes, mes seins ou mes fesses. Pauvres petites queues en pilotage automatique qui ne connaissent rien à rien. Je ne vais pas me plaindre, la nature m’a bien gâtée. Mon corps c’est mon outil de travail, mon gagne-pain, mon passe-partout. Grâce à lui, je suis libre, j’avance, je taille ma route.
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Il se concentra , certains mots lui semblaient familiers . De l'arabe ! Ils parlaient en arabe ! Sa mére avait donc raison .Allah existait et il venait de dépêcher des émissaires à sa rencontre .Kader espérait juste qu'il se montrerait magnanime . Car vu toutes les conneries qu'il venait d'accumuler durant sa courte vie , Allah pouvait très bien décider de l'envoyer moisir quelques centaines d'année au fin fond d'une loingtaine galaxie...
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Une fois libre de ses mouvements, il se propulsa derrière le canapé en effectuant une cabriole approximative le mettant à bonne distance du jeune excité. Il se retourna, se remit d'aplomb et sans trembler, fit jouer la culasse d'un coup sec, tandis que José tentait un plaquage désespéré.
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C'était l'un des dix commandements de flic : toujours s'attendre au pire quand on pénètre dans un lieu inconnu sans y avoir été invité. Il actionna l'interrupteur du salon et constata avec soulagement qu'aucun diable n'était sorti de sa boîte.
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Epaulé par ses deux gardes du corps , le candidat à la prochaine élection munucipale descendit de voiture . Distancé dans les sondages il avait dû se résoudre à venir prospecter au-delà des quartiers pavillonnaires .
Il se présenta , à la cool , en bras de chemise , cheveux lissés , sourire éclatant , avec le teint légèrement orangé de ceux qui abusent de la lampe à U.V. , arborant une grosse horloge dorée au poignet . On aurait pu le confondre avec un mac , ou un banquier.
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Et les années passent , l'enfant grandit , sevré de tout, la tête vide de culture , d'éducation, d'hygiène et d'estime de soi- même. Mais pas le choix , faut avancer , enfin , façon de dire , car à bien y regarder , on parlerait plutôt de piétinement ou d'enlisement. Un avenir mort-né, une vie pour rien , une pierre jetée au fond d'un lac , plouf , c'est fini , au suivant.
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C'est ici que tout commence et se termine, se dit Daniel, espérant toutefois que lorsque son heure sonnerait, la mort l'enverrait directement pointer dans le néant sans passer par la case hôpital.
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Il en était là de ses considérations quand une Porsche 718 Cayman S bleu Miami le doubla en trombe. Mattis soupira. Encore ce petit bourge de Rayan Martel qui s’amusait à se faire peur. Tout le monde dans le coin connaissait sa voiture et le lieutenant l’avait déjà intercepté à maintes reprises pour divers manquements au Code de la route, mais il fallait croire que les amendes et les multiples retraits de points sur son permis ne suffisaient pas à dissuader ce barjot. Il hésita néanmoins quelques secondes avant de décider s’il voulait jouer à Starsky sans Hutch… Sa conscience professionnelle prit le dessus. Il plaqua son gyro sur le toit de sa Clio et enclencha la sirène deux tons. Mattis poussa ensuite les rapports au maximum pour tenter de regagner du terrain tout en sachant qu’il n’avait aucune chance de rattraper une cylindrée aussi puissante. Il n’eut pas besoin de faire sortir les tripes de son moteur, le bolide décèlera puis se gara sagement sur le bas-côté.
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A vrai dire, peu importait le thème abordé , l'essentiel ètant de meubler leurs journéee en les noyant dans un flot de paroles ininterrompu , de tenir l'ennui â distance respectable , cet ennui omniprésent , presque palpable , qui s'immisçait dans chaque minute de leur existence et les renvoyait â cette sensation de vide insupportable.
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—Mais qu'est-ce que vous avez tous avec la mer? Comme si planter son cul dans le sable pendant des plombes représentait une source inépuisable de bonheur? Moi, la mer ça m'emmerde !
—Oh, t'excite pas !
—C'est vrai quoi ! Comment font tous ces gens pour rester immobiles aussi longtemps? Ils ont rien d'autre à faire? Et puis, entre la crème qu'on doit étaler, le sable qui se fourre partout, les chiards qi te hurlent aux oreilles, tous ces corps qui te gâchent la paysage, sans parler de ceux qui pissent en douce dans le flotte, no, franchement, je préfère rester tranquille chez moi.
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Entre nous, ces histoires de paradis, je n'y crois pas trop. Et puis, imagine que la mort soit aussi décevante que la vie ? Sauf que là t'en prends pour l'éternité !
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(...) il observa les jeunes loups cheminer vers leurs bureaux. Ils se ressemblaient tous, avec leur costume cintré, leur coupe millimétrée, leur eau de toilette suffocante et leur barbe de trois jours.
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Je pense que rien ne changera vraiment. Tes dix pour cent de chômeurs, tes cinq millios de précaires, tu les auras encore dans trente ans, et que ce soit un gouvernement de droite ou de gauche, les deux ne cherchent qu'à maintenir un taux de misère acceptable, sachant que les problèmes à résoudre demanderaient trop de sacrifices à ceux qui occupent les bonnes places.
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L’appart’ se situe au dernier étage d’un immeuble haussmannien. Modeste triplex qui doit avoisiner les quatre cents mètres carrés. (Je l’ai lu dans Voici.) Dès l’entrée, on en prend plein les mirettes, chaque mur est orné d’un tableau dans le style pop art. Des tas d’objets vintage sont éparpillés aux quatre coins des nombreuses pièces que nous traversons. Cela va du flipper Gotlieb jusqu’au juke-box Rock-Ola en passant par la pompe à essence Texaco. Des joujoux de vieux bourges, en somme.
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Les gens vident des bouteilles sans se préoccuper de l’addition. De la coke circule, des jeunes femmes au physique irréprochable se mettent à danser autour des tables sur des remix de Niagara. Vers minuit, nous levons le camp. On bouge chez Tomasson. Il loge à deux pas.
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Je suis assise au milieu d’une petite troupe de fidèles. Je trouve leur conversation terriblement pauvre d’esprit. Ça cause audience, concept, part de marché, mais surtout salope de moins de cinquante ans. Comme dans ses émissions, Tomasson dirige les débats. Ses invités sont d’une servilité incomparable et s’étouffent de rire à la moindre de ses blagues. De mon côté, je prête poliment une oreille sans jamais intervenir, ce n’est pas le moment de me faire remarquer, j’ai un job à pourvoir.
Puis la soirée s’emballe.
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À cet instant, Tomasson surgit des toilettes, l’air enfariné. Il m’embarque avec lui. Dès qu’il croise un people, il multiplie les démonstrations d’affection. Ses accolades interminables et surjouées en disent long sur la sincérité du personnage. Il me conduit à son carré VIP tout en me tenant par la hanche, comme si je lui appartenais déjà.
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