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Critiques de Philippe Langenieux-Villard (23)
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Les scandales d'un naufrage selon Géricault

La Méduse



Dans cette magnifique collection "Le roman d'un chef d'oeuvre", j'ai choisi de lire ce roman mêlant récit romanesque et enquête sur un tableau.



J'ai toujours été subjuguée par le tableau "Le radeau de la Méduse" de Théodore Géricault.



Ce roman, à travers les propos d'un survivant de cette catastrophe, Alexandre Corréard, retrace l'histoire de ce radeau, les secrets de la rencontre entre cet homme et le peintre, Géricault, la conception et la réalisation de l'œuvre.



L'histoire :

Le 17 juin 1816, une flottille de quatre voiliers militaires se dirigent vers le Sénégal.



Le 2 juillet 1816, la frégate "La Méduse" s'était échouée sur un banc de sable.



Des marins et scientifiques (147) sont laissés à bord d'un radeau qui va dériver en mer pendant 13 jours… Entre noyades, cannibalisme, agressions, la faim et la soif…



Le 17 juillet, un bateau sera envoyé à la recherche non pas des naufragés… mais trois barils contenant de l'or !





Cette affaire révèle le sectarisme et l'amateurisme du régime monarchique récemment revenu d'exil. le capitaine n'avait pas navigué depuis fort longtemps, refuse d'écouter les marins ayant servi Napoléon, distance les autres navires et s'échoue en mer.



Complétement réaliste, Corréard est vraiment un survivant qui a écrit un livre sur ses "aventures" pour dénoncer l'incompétence des officiers, la lâcheté du capitaine qui abandonne son bateau, se sauve dans une chaloupe et ordonne de couper les amarres qui trainent le radeau…



Ce roman est très prenant, par les souvenirs de Corréard et l'implication de Géricault ; le premier va réaliser une maquette du radeau pour le peintre et celui-ci demandera des précisions pour rendre en peinture cette catastrophe, allant jusqu'à faire venir des cadavres pour s'en inspirer !



Géricault, après avoir enfin visualiser son tableau, ira s'enfermer dans un vaste atelier, pour peintre une fresque immense de 35 m2 !





L'auteur, dont j'ai déjà apprécié un roman, sait vraiment nous immerger dans ce début du XIXe siècle. On assiste au plus près aux différents travaux de Géricault, son engagement, ses sentiments ; il souhaite réaliser une oeuvre retraçant vraiment le martyre de ces hommes !



Les aventures du tableau sont ensuite décrites puis la fin de vie de Géricault.



Des vraies émotions m'ont submergées et c'est le coeur lourd que j'ai terminé ce roman d'une vie.



Ces hommes du XIXe siècle étaient aussi des survivants, des géants !





Je vous conseille cette série de roman d'un chef d'oeuvre, une nouvelle collection datant de 2021 qui publie des vraies pépites.



Amoureux de l'histoire et de la peinture, je vous conseille vivement cette collection
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L'affaire Rattaire

Un petit livre pioché dans la bibliothèque du bureau ,mis à disposition par un collègue féru de la première guerre mondiale, je me suis lancée...



Il retrace l'histoire de deux familles dans un petit village du Dauphiné : elles traversent la première guerre mondiale (l'une y perd ses trois fils) et subissent les haines et règlements de compte qui perdurent après la paix.

Tous les éléments se trouvent dans ce récit : la guerre, la misère, la tristesse, l'abus de pouvoir, la vengeance....



Pour découvrir les blessures des guerres...

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L'affaire Rattaire

J'ai dévoré cet essai de bout en bout. Ce document se lit comme un roman et c'est également ce qui rend la lecture très agréable. On apprend ainsi comment a été vécue, dans les petits villages, la Première Guerre Mondiale. Ici, ce sera dans la commune du Moutaret, située dans le département de l'Isère, mais on peut très facilement imaginer que ce fut la même chose partout. L'auteur nous dévoile ici avec brio l'héroïsme de nos soldats, le don de leur vie pour la Patrie, et, en parallèle, les querelles de clocher. Ces querelles peuvent prendre une certaine ampleur et aboutir à des choses graves et aberrantes comme c'est le cas ici.Je n'en dirai pas plus afin de ne pas tout dévoiler.



Les Frères Rattaire ne sont malheureusement pas les seuls à avoir subi une telle injustice. Ce document permet justement de faire réfléchir quiconque à ce sujet. Il donne envie, ce fut mon cas, d'aller se documenter, de pousser encore plus loin les recherches afin de savoir et de comprendre.



Je conseille vivement la lecture de ce livre et je remercie les éditions Héloïse d'Ormesson ainsi que le site Blog-O-Book de me l'avoir fait découvrir.
Lien : http://livresetmanuscrits.e-..
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Les scandales d'un naufrage selon Géricault

Le radeau des critiques !



Un grand plongeon dans un autre siècle, un chef d’oeuvre détaillé à la loupe par le pinceau de Géricault.

C’est à partir des récits de 2 survivants de ce naufrage que le peintre se lance dans une immense fresque historique. «  Le radeau de la Méduse »

Esquisses, de nombreux détails préparatoires, des modèles dont celui de Delacroix, l’écrivain de ce naufrage, des morceaux humains pour mieux décrire la décomposition des corps, feront de ce récit un voyage hors du temps et surtout la dénonciation et la lâcheté d’un capitaine qui laisse à l’abandon de nombreuses victimes.



Un radeau qui fera critique dès son exposition au Louvre, et sera salué à Londres…

L’auteur retranscrit parfaitement cette époque sous Louis XVIII, démontre par le sujet de la toile, mesquinerie, sauvagerie, folie, racisme et le politiquement incorrect !



Un bon moment passé avec ce peintre de génie, mais par moment l’intrigue se meurt par un trop plein de vocabulaire trop proche du documentaire.

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L'affaire Rattaire

Une enquête fort bien mené qui se lit comme un roman et participe à la réhabilitation de trois frères morts "tombés au champ d'honneur". On y trouve tous les ingrédients du rejet; religion, xénophobie, rancune, jugement à l'emporte pièce et fatalement l'injustice, heureusement contrebalancé par le désir de transmettre, d'enseigner, tolérance et cohabitation de la foi et de la laïcité dans le cœur d'un homme.

Tout ça en 125 pages. Ce serait dommage de passer à côté.
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Les scandales d'un naufrage selon Géricault

Les Ateliers Henry Dougier ont, depuis quelque temps, une nouvelle collection "le roman d'un chef d'œuvre". Celle-ci permet de découvrir l'envers du décor d'un tableau majeur par le biais d'un roman.



Ici, nous suivons Alexandre Corréard, survivant d'un des plus célèbres naufragés de l'histoire, celui du radeau de la Méduse. 



De ce naufrage, survenu en 1816 au large de la Mauritanie actuelle. 

Un événement pour lequel on peut blâmer l'incompétence du commandant Chamareys, nommé davantage pour ses relations que pour ses talents de marin. 



Mais l'incompétence n'était pas son seul défaut...une fois le navire perdu, les chaloupes de secours furent réservées aux plus puissants. Un radeau de fortune fut bricolé en urgence et réservé aux autres malheureux. 



Ce radeau était relié aux chaloupes par un filin. Lorsque celui-ci se rompit, le commandant n'hésita pas à abandonner les malheureux passagers du radeau qui dérivèrent pendant 13 jours avant d'être secourus.



130 personnes perdirent la vie.



En 1818, le peintre Géricault décida de peindre un tableau sur ce sujet. 



Ce roman est l'occasion d'en apprendre davantage, à la fois sur le naufrage mais surtout sur la naissance d'une œuvre artistique majeure et sur le travail d'un peintre. 



À travers ce court récit, très fluide, c'est une véritable porte d'entrée sur la politique de cette époque, illustrant l'opposition entre les républicains et les monarchistes. 



L'auteur réussit à montrer toute la souffrance et les difficultés de la création artistique. Sur la difficulté de vivre de son art, financière mais pas seulement. L'acharnement qu'il faut se consacrer pendant des années sur un travail titanesque et de voir cette œuvre jugée, critiquées sans que cela soit toujours fondé. Ce décalage existant entre la sensation d'avoir créé un chef-d'œuvre et les critiques opportunistes. 



Ce roman est très réussi et j'ai hâte de découvrir d'autres titres de cette collection. 
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Le dangereux

Portrait solidement dressé de Laurent Wauquiez qui nous dresse l'itinéraire politique du chef des républicains ....et qui présage sa future descente .

Comme le dit l'auteur, on ne peut envisager de grands destins en politiques avec des discours à la kalachnikoff. D'autres l'ont fait avant lui avec le même bilan.
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Le dangereux

142 pages ampoulées pour me dire que Laurent Wauquiez est un politicien sans conviction sinon celle d'être le meilleur, qu'il est prêt à tout, y compris à la trahison, pour arriver à ses fins et pour satisfaire son appétit de pouvoir, que son mode de gouvernance se caractérise par son absence de scrupule et sa brutalité, bref 142 pages pour me dire ce que je sais déjà, à savoir que Wauquiez est une caricature du politicien arriviste, cela fait beaucoup. Au bout du compte voilà un livre inutile.

A noter que l'auteur et Wauquier appartiennent au même parti politique. Pour moi qui ne suis pas du même bord (c'est peu de le dire !), il y a là le seul sel que j'ai pu trouver à cette lecture !
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Le dangereux

Intéressant pour comprendre la "mécanique politique" de Wauquiez, qui a construit sa carrière méthodiquement, ne lésinant pas sur les mensonges et autres approximations concernant ses origines, ayant une mémoire froide elephantesque lui permettant de faire croire à l'électeur lambda qu'il est son meilleur soutien. En Haute Loire, avec sa parka rouge, nous l'avons vu, sans le vouloir, de nombreuses fois dans de petites manifestations locales....
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La pomme d'Alan Turing

Alan Turing est un jeune garçon qui a toujours ét passionné par les mathématiques. Adulte, il fait de brillantes études et se lance dans la recherche. Son but : créer la première machine intelligente. Il part aux Etats-Unis mais revient en Angleterre au début de la guerre. Il est recruté par l'armée. Grâce à sa machine baptisée Colossus, il va décoder le code Enigma utilisé par les allemands et du rendre le débarquement possible. Homosexuel, il ne sera jamais reconnu pour son rôle dans la guerre et finit par se suicider oublié de tous. Un bon roman sur un personnage qu'on redécouvre aujourd'hui.
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Les scandales d'un naufrage selon Géricault

La collection "Le roman d'un chef-d'œuvre" se propose de nous conter la naissance de tableaux passés dans la postérité. Klimt, O'Keefe ou Hopper par exemple font déjà partie du catalogue.



Place à Théodore Géricault, avec le mythique "Radeau de la Méduse". L'histoire est racontée par l'un des survivants, Corréard, auteur d'un livre avec le docteur Savigny, camarade d'infortune, sur le naufrage.



Géricault s'y dévoile, tour à tour expansif et concentré au possible, enquêteur affirmé et peintre en plein doute.

Sa toile se veut représenter une actualité, sur un format inhabituellement grand pour ce genre. Les échanges avec Dedreux-Dorcy et le jeune Delacroix sont tout à fais savoureux.



La chronologie est respectée dans la narration et permet de suivre le chef-d'œuvre, de la naissance de son projet, à sa périlleuse vente finale, en passant par ses différentes compositions et son exposition au Salon sous un titre oblitérant son caractère d'actualité.



La quatrième de couverture présente le tableau comme un équivalent en peinture du "J'accuse" de Zola.

C'est Corréard qui y porte ses visées et sa lecture totalement révolutionnaire. Géricault lui ne se place pas dans cette voie. Même s'il reconnaît - revendique ? - une incarnation du triptyque républicain dans sa toile. L'engagement de Géricault réside surtout, si l'on sort des considérations académiques pour s'en tenir au fait sociétal, dans la présence au centre de la composition d'un homme noir. Deux autres figurent sur le radeau, et un même modèle incarna les trois : le fameux Joseph.



Une lecture agréable, intéressante et instructive.

J'attends maintenant avec impatience un volume sur une toile du Caravage - Judith décapitant Holopherne, ça serait l'idéal.
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La course à l'oubli

magnifique petit livre qui nous raconte l histoire d'un émigré qui veut faire carrière dans le sport on le sait mais on a du mal à s'imaginer comme c'est dur d'arriver à réaliser son rêve j ai beaucoup aimé
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La course à l'oubli

Comme dans La pomme d'Alan Turing, Philippe Langenieux-Villard choisit son héros parmi ceux que l'histoire a oublié. Après le génie britannique qui a sauvé l'Europe avant d'être condamnée pour homosexualité, il s'intéresse ici à Ahmed Boughera El Ouafi, athlète français né en Algérie. Celui-ci est arrivé en métropole en 1918 pour une guerre qui s'est arrêtée avant qu'il ne soit envoyé au front. Resté en France pour travailler et nourrir sa famille restée en Algérie, il consacre son temps libre à sa seule passion, la course à pied. Doué pour les courses de fonds, il est vite repéré dans le club d'athlétisme de l'usine Renault où il travaille. Son entraîneur lui propose des compétitions qu'il gagne les unes après les autres. En 1928, il s'aligne pour le marathon des Jeux Olympiques d'Amsterdam alors qu'il est complètement inconnu et décroche la plus belle des médailles. Mais l'époque n'est pas encore à la glorification des héros sportifs et le champion revient en France pour replonger dans son anonymat.

Le héros du roman fait partie de ces oubliés, de ceux dont l'histoire ne retient pas le nom. Il faut des livres comme celui-ci pour faire découvrir cette histoire presque un siècle plus tard. L'écriture de Philippe Langenieux-Villard a du mal à se lancer dans la fiction au début, mais très vite on part avec lui sur les traces de cet homme humble et digne jusqu'au bout, mort presque dans l'indigence. Un grand merci à Babelio et à Masse critique pour m'avoir permis de découvrir cette histoire.
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L'affaire Rattaire

Ce livre a été un littéral régal! On a souvent parlé de cette guerre, on la connait bien. Cependant, Les protagonistes de cette guerre, bien qu'inscrits sur les monuments aux morts, nous sont très souvent inconnus. Encore plus ceux qui ne sont pas inscrits sur ces-dites pierres!!



Encore plus méconnu, la vie de ceux qui n'ont pas fait cette guerre, ceux qui ont attendus dans l'angoisse le retour de ceux qui se sont portés volontaire ou qui ont été appelé pour la France. Nous parlons peu également de la douleur de ceux qui ne reverrons jamais leur enfant partis se battre pensant gagner ce combat et revenir victorieux..



Quatre ans d'espoir, quatre ans à se dire qu'il ne faut pas que leur fils soit mort pour rien!



Puis, la victoire enfin là, la douleur de voir que le monument au morts ne porte pas le non de leur enfants, qui a pourtant souffert pour cette France....



Tout cela est très poignant, on a envie de comprendre et on n'ose croire ce qu'on lit tellement l'explication est en totale décalage avec la réalité et la dureté de la guerre et de ses morts..



Déstabilisant mais poignant, j'en conseille la lecture à tous les amoureux d'histoire.
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La course à l'oubli

Philippe Langenieux-Villard fait plus qu’écrire une biographie sur Ahmed Boughera El Ouafi, il lui rend véritablement hommage en retraçant un parcours semé d’embûches.

La vie du médaillé d’or aux J.O d’Amsterdam dans la discipline qu’est le marathon vaut vraiment la peine d’être contée. Grâce à Langenieux-Villard, El Ouafi ne fait plus parti des oubliés.

Le récit de l’auteur est sobre, sans exagération et donc tout en simplicité. D’un point de vue totalement neutre, il n’en demeure pas moins bouleversant. Pas de longueurs dans le texte. C’est court, mais juste.

Le livre nous permet aussi de voyager au travers une époque révolue. Cela peut paraitre bizarre, mais ça dépayse en quelque sorte. Découvrir une époque où les J-O n’étaient pas synonyme d’argent gaspillé à tout va fait aussi du bien. L’amour du sport, le vrai. Le dépassement de soi basé sur de vraies valeurs…

Au premier abord, ce roman n’a pas beaucoup d’atouts en sa faveur et pourtant… Et pourtant, j’ai vraiment été attendri par ce destin incroyable avec ses très-hauts et ses très-bas.

Un très beau moment de lecture donc, un peu triste, mais surtout très touchant.
Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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La pomme d'Alan Turing

Je connaissais Turing, un nom pas forcément connu du grand public, même si un biopic va faire un peu bouger les choses, mais je ne savais que peu de choses de sa vie. En alternant le récit factuel et le témoignage indirect et romancé de sa mère, l'auteur parvient à mieux bous faire connaître cet homme solitaire et sûr de lui, qui était toujours en avance sur son temps, s'attirant les foudres de tous par son arrogance supposée. Un destin tragique et fou
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Le livreur

Bernard Melvile est un nouvel auteur qui, à peine lancé par son éditeur, révolutionne la littérature dès son premier roman et bat tous les records de tirage. Mais après trois best-sellers, il quitte la littérature sur la pointe des pieds, n'écrit plus une ligne, s'installe dans la ville de Lyon, dort dans les parcs et vit comme un SDF. Son éditeur se lance à sa recherche et finit par le retrouver en train de philosopher au comptoir d'un bistrot. Parviendra-t-il à le décider à écrire à nouveau ?

Un roman dont le véritable héros est l'éditeur, toujours présent pour détecter le nouveau talent, pour l'épauler et pour l'amener à s'épanouir en dépit du caractère difficile, des frasques et des caprices de son paradoxal auteur. Ce personnage improbable existe-t-il vraiment quelque part ? Le lecteur un peu averti des réalités de l'édition ne peut qu'en douter. Et s'il n'y avait que cela. A-t-on jamais vu ailleurs que dans les contes ou les romans un écrivain inconnu devenir N°1 des ventes du jour au lendemain pour une centaine de pages de socio-philosophie paradoxale ? A-t-on jamais vu un écrivain reconnu et adulé par les médias tout échanger pour vivre la vie misérable et précaire du clochard même « céleste » ? Si Langenieux semble fasciné par ce thème romantique et rebattu (la vie de Rimbaud l'ayant inspiré sans doute), il ne parvient absolument pas à donner le moindre souffle de vie à ses deux ectoplasmes de personnages, la moindre crédibilité à cette histoire improbable ni le moindre souffle à son style poussif et filandreux. Pour un premier roman, celui-ci est très très loin du coup de maître. Le lecteur se demande même pourquoi ce texte a eu l'honneur d'une publication et craint de deviner que la flatterie de l'ego surdimensionné de ce pygmalion nommé éditeur n'en soit la raison secrète. A noter également : quelques considérations verbeuses et d'un angélisme naïf sur l'acte d'écriture et sur la condition d'écrivain.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Le livreur

Un livre très agréable à lire, qui mélange l’essai et le roman, parfois, on croirait une biographie, mais non. Ce livre qui n’est pas vraiment connu de tout le monde a été une belle découverte, je vous conseille de lire des livres que personne connait, il faut parfois sortir des sentiers battus.



L’histoire parle d’un auteur très célèbre : Bernard Melvile, un personnage très différent, qui ne prend rien à la légère quand il le veut. Il ne planifie rien, donc, un jour il s’en va sans rien dire. A partir de cette amorce, le narrateur (l’éditeur) nous raconte l’histoire de cet auteur, tout son succès et sa perte.



Je disais que c'était un essai, oui, car il nous explique à partir d’une histoire, la vie d’éditeur, d’écrivain, il nous donne son idée sur ces métiers très différents. En même temps, il a pu nous dresser le tableau d’un écrivain parfait.



C’est aussi un roman, qui raconte une histoire très particulière, il n’y a pas de véritable intrigue, mais on nous raconte des petites histoires intrigantes.



Je pense que le style de l’auteur n’est pas vraiment parfait, car je pense qu’il était bien écrit, mais qu’il y avait quelques mauvaises touches, comme la lourdeur du texte, qui se ressentait parfois beaucoup. Sinon, l’écriture est agréable à lire, il n’y a pas de fautes qui puisse nous déranger.



Pour finir, j’aimerais dire à tout le monde qu’il ne faut pas se faire des faux préjugés comme quoi les petits auteurs sont mauvais, voici le contre-exemple, donc je conseille à tout le monde de lire des petits auteurs où vous pouvez découvrir des pépites d’or.
Lien : http://litteraire-en-herbe.b..
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La pomme d'Alan Turing

Ce livre, j’ai eu du mal à le lire, mais il était fort intéressant. Bien sûr, j’avais entendu parler d’Alan Türing, mais sans vraiment savoir grand-chose sur lui. Considéré comme un des pères de l’informatique, il est celui qui a réussi à décoder Enigma. Il a aussi créé le fameux test de Türing. Malheureusement pour lui, il était tenu au secret défense sur ce sujet, et il finit oublié de tous, s’étant probablement suicidé parce qu’il ne supportait pas les effets secondaires des traitements hormonaux auxquels il avait été condamné pour homosexualité ou parce qu’il se retrouvait complètement isolé, au ban de la société. J’ai trouvé l’auteur difficile à suivre, mais le contenu était passionnant. Apparemment Philippe Langenieux-Villard est spécialiste des biographies des oubliés de l’histoire (Ahmed Boughera El Ouafi, médaille d’or française des JO d’Amsterdam en 1928, le cardinal hongrois Josef Mindszenty anti-fasciste puis anti-communiste, les trois frères Rattaire, oubliés du monument aux morts du Moutaret, ...)
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La course à l'oubli

La Course à l’oubli, c’est l’histoire d’un destin à la fois beau et triste, comme il en existe tant.



Quand Ahmed El Ouafi part servir la France à la toute fin de la Première Guerre Mondiale, il ne se doute pas qu’il ne reverra jamais l’Algérie, ni que son goût pour la course à pieds le mènera à participer à deux Jeux Olympiques, avec une médaille d’or en 1928 aux JO d’Amsterdam !



Le livre comporte à peine 150 pages. C’est court, mais finalement parfait pour éviter les longueurs et retracer la vie d’Ahmed en toute simplicité.

J’aime beaucoup découvrir ce genre de destin. Dans ce qu’ils sont à la fois ordinaires et splendides, ils nous montrent que chaque vie vaut la peine de raconter. Ahmed n’était pas destiné à être un grand sportif, il n’a pas vraiment bénéficié d’aide, avec la dose de chance et de malchance que l’on reçoit tous. Ahmed a fait ce qu’il a pu avec ses moyens, pour finir à participer et gagner les JO.



D’ailleurs, pour ne rien gâcher, j’aime beaucoup l’esprit des JO, cette compétitivité teintée d’un certain patriotisme qui m’émeut très souvent. Cette année, je serai donc particulièrement attentive au marathon : selon l’auteur, trois français sont prometteurs, que je ne connaissais pas tous de nom.



Philippe Langenieux-Villard s’est apparemment donné pour mission de faire revivre certains oubliés de l’Histoire ; c’est une entreprise louable qui permet d’apprendre beaucoup de choses que je n’oublierai pas :)

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