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Citations de Philippe de Villiers (294)


L'industrie de la Tech a fait allégeance à la gauche woke en forçant notamment ses employés à organiser des séminaires d'« inclusivité ». En juin 2020, la romancière britannique J.K. Rowling a été stigmatisée sur les réseaux sociaux et traitée de Terf- Trans-exclusionary radical feminist -, c’est-à-dire de féministe anti-trans, pour avoir affirmé sur Twitter que la différence des sexes était une réalité biologique.

(…)

Le mot dé, c'est le mot « inclusion ». Il faut « inclure », c'est-à-dire céder la place aux minorités : à la tribune du Congrès américain, Emanuel Cleaver, un pasteur méthodiste, représentant du Missouri, chargé de prononcer le sermon inaugural de la nouvelle Chambre des représentants, a terminé, sans rire, par ces mots : « Amen and... Awomen. » Ainsi avait-il entrepris de féminiser la formule de foi hébraïque « Ainsi soit-il ». Il voulait ainsi donner un signe d'inclusion.
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Autant le dire franchement : ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains. J'ai choisi mes lecteurs. Je n'écris pas pour ceux qui sont dans la bonaise, pour ceux qui ont tout accepté, et dont les ressources de patience sont a peine entamées.

Ceux-là, bien souvent, se sont laissé gâter la truffe ; le maternage les a reconformés. Ils ont du mal à sortir de leur nouvel état. Confits, confinés. J'en ai même rencontré qui se demandaient ce qu'ils allaient devenir après la levée d'écrou si, un jour, par extraordinaire, on en venait à nous obliger à sortir sans attestation à la main. La peur du vertige... le syndrome de Stockholm.
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« Se réinventer », cela veut dire d'abord comprendre ce qui vient de se passer : c’est le grand retour au carré magique de la survie. Le premier coin du carré, c'est la frontière, c'est-à-dire la protection, ce pour quoi les États ont été imaginés. Le deuxième, c'est la souveraineté, c'est-à-dire la liberté des peuples pour prendre des décisions rapides et ajustées. Le troisième, c'est le local donc le contrôle au plus proche des «intérêts vitaux». Le quatrième coin du carré, c'est la famille puisque, quand on décide de confiner tout un pays, nos gouvernants ne choisissent pas de confier les enfants des écoles aux fonds de pension mais plutôt aux pépés et mémés ou aux papas et mamans.
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Michel Rocard disait avec drôlerie, en forme de recommandation prudente : « Toujours préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot exige un esprit rare. » Fermez le ban.

Le discours complotiste prospère sur la fuite du réel - il s'autonourrit - mais il s'alimente aussi aux billevesées du « mentir-vrai » des cercles officiels qui entretiennent avec la vérité une relation intermittente et trouble.
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Les Gaulois réfractaires n'ont pas tout à fait perdu leurs défenses identitaires. Il y a encore, dans le tissu conjonctif, des anticorps. On peut viser maintenant l'immunité collective. Et, pour cela, il faudra offrir et transmettre un récit partagé, le récit d'une histoire qui rassemble, qui nous porte et nous exhausse au-delà des angoisses du pain quotidien. Un peuple ne peut pas survivre quand il pratique trop longtemps l'hypermnésie des lâchetés et l'amnésie des grandeurs. Nous avons besoin de nous réchauffer au feu des gloires anciennes pour en susciter de nouvelles. Nous avons besoin du Légendaire français. Pour avoir envie de poursuivre l'œuvre.

Il faudra sortir les nouvelles générations de la mémoire pénitentielle où les ont plongées les biohistoriens qui sont devenus des médecins légistes. Mettons sous les yeux des enfants une histoire qui ne soit plus un tissu de noirceurs, mais un livre d'heures.

Une nation, c'est un lien amoureux. Quand nous allons revivre, l'esprit déconfîné, il faudra refaire un peuple amoureux. La France n'est pas seulement un état civil, elle se déploie, depuis les Tropiques jusqu'aux neiges éternelles, comme un poème de nature et de vie aux harmoniques sublimes. Elle est encore plus que tout cela. La France est un roman d'amour.
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Nous sommes entrés dans une ère nouvelle où la vie privée se restreint de jour en jour. C'est une régression. Il suffit de prêter attention au nouveau vocabulaire, il est angoissant : on nous annonce ainsi que nous allons être « tracés ». Le traçage est la reconstitution a posteriori des mouvements de population et, singulièrement, des déplacements individuels. Et puis viendra l'étape suivante, avec le mot qui est déjà en salle d'attente, le « tracking». Nous serons tracés en temps réel, c'est-à-dire qu'on nous suivra, sur un immense écran de science-fiction où les petites étoiles en mouvement figurent autant de promeneurs. Bonjour la grande fourmilière.
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Nous sommes entrés dans le temps où l’imposture n’a plus ni ressources ni réserve. La classe politique va connaître le chaos. Elle a déclassé la France, elle l’a précipité dans une impasse alors qu’elle avait mandat de la rétablir en sa grandeur. Et le peuple s’en est aperçu. Mais les politiques ne sont pas seuls responsables. Ils ont pu s’appuyer sur des alliés utiles dans le monde économique, médiatique, associatif, etc…parmi toutes les élites en révolte contre le peuple. Page 11
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L'histoire retiendra que le début des années 2020 aura été le point de bascule. Tout simplement parce que la pandémie aura servi de pied-de-biche à cette révolution. Lénine disait que les guerres étaient des accélérateurs de l'histoire. Eh bien, les pandémies aussi...
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La pandémie fut accueillie par les « hommes de Davos » sans réelle surprise mais comme un événement providentiel, bien que moins dévastateur qu'imaginé. Klaus Schwab a écrit tout cela dans un livre qui est passé inaperçu auprès du grand public et de la presse française ; ce livre délivre une synthèse hautement prémonitoire sur le tournant du néocapitalisme mondialisé. J'y vois une sorte de parallèle avec un autre ouvrage, le Manifeste du Parti communiste en 1848.

Publié en pleine crise, en juin 2020, cet ouvrage propose tout simplement « la Grande Réinitialisation » du monde 1. Le filigrane du manifeste est pour le moins explicite : la crise du Covid19 doit être l'événement déclencheur d'une « transformadon de l'humanité ». Rien de moins.
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1. KIaus Schwab et Thierry Malleret, The Great Reset. Trad. française : Covid 19 : la Grande Réinitialisation, Edidons Forum Publishing, 2020.
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Emmanuel Macron a confessé, à plusieurs reprises : «II nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s'est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour.» Cela veut dire : faire demi-tour. Remettre à l'endroit tout ce qui est à l'envers. Sortir des impasses où les élites nous ont menés depuis la fin des années soixante.
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Du passé des épidémies, il y avait trois leçons à tirer ; elles ne l'ont pas été.

La première, c’est que toute l'histoire de l'humanité se résume à une course de vitesse effrénée entre le microbe et l'homme. Le microbe, conquérant et mutant par nature, insatiable et dissimulateur, et l'homme, fragile, en sa fînitude, qui cherche à lui couper la route. L'idée d'un monde sans barrières est une aberration mentale de notre temps. Elle nous a conduits au désastre. On a feint d'ignorer que, du virus, la mondialisation est le biotope. Une fois que nous aurons terrassé celui-là, d'autres prendront le relais. La mondialisation est microbienne par nature et par destination.
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À nouveau, on entend le chant des grillons. À tourner en rond dans l'hiver infini, nous nous étions déshabitués des saisons. Nous n’avons pas connu le printemps, il est passé sous nos fenêtres sans fleurs ni couronnes. C'est déjà l'été. Le soleil vient réchauffer nos humeurs masquées. Le temps du gel sur les mains n'est pas fini. Mais on rêve plutôt de se badigeonner aux huiles grasses de l'ambre solaire et de laisser l'hydroalcoolique à l'heure de l'apéro.
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Plus récemment, après la décapitation de Samuel Paty, le New York Times a titré : « La police française tire sur un homme et le tue après une attaque meurtrière au couteau dans la rue. » L'impensé islamo-gauchiste de la presse américaine est tout entier dans ce lapsus. C'est le même journal qui écrit « Noirs » en majuscules et « blancs » en minuscules. Nos élites vacillent. La digue se fissure. Le Président de la République a déjà cédé. Il a prononcé avec complaisance les mots de l'adversaire et il a regretté le « privilège blanc ». L'engrenage est en route.
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Les révolutions commencent toujours par les puristes et les juristes ; elles se terminent toujours sans eux.
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A la source de l'antiracisme:

Marcellin avait le bons sens des Bretons. Il avait perçu, dès 1972, les dégâts de cette"loi Pleven" qui interdisait à un citoyen français de préférer un compatriote à un étranger. Ainsi tombait un mur porteur: la liberté, sur le forum, de préférer son voisin à son lointain.
Peu à peu, le patriotisme allait devenir une pathologie, la frontière, une déviance, la nation, une mare aux diables xénophobes.
Nos deux défaites, en Indochine et en Algérie, devaient ainsi promouvoir une nouvelle posture officielle, la haine de soi", ou plutôt la haine de ceux qui nous ont précédés. Cette exécration, cette aversion de soi-même devaient habiller désormais le narcissisme de l’instant et conduire à l'égoïsme absolu.p.67

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Sans aucun scrupule et avec l'aplomb d'un homme qui se sent fort de ses appuis, Klaus Schwab ose ainsi saluer l'arrivée du coronavirus : « La pandémie représente une fenêtre d'opportunité rare mais étroite pour réfléchir, réimaginer et réinitialiser notre monde. »

Le Covid et ses victimes seraient donc une fenêtre d'opportunité !

(…)

On a basculé. Merci au Covid. Il a fait mûrir le fruit. Klaus Schwab fera écho à cette grande novation planétaire : « Nous nous trouvons à un moment de l'histoire qui ne doit pas être perdu. Il s'agit d'un moment qui peut permettre de changer les règles du jeu. » Toutes les cartes sont sur la table, on ne pourra pas dire « nous ne savions pas »...
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La viralité et l'irradiation participent de cette guerre invisible de notre temps qui vient infliger aux mondialistes des défaites de plus en plus rapprochées, de plus en plus spectaculaires. Avec, en filigrane, un terrible constat qui va bien au-delà de la santé et qui touche à l'outil de production lui-même : notre vie ne nous appartient plus. C'est le grand dépouillement, le roi est nu. C'est désormais le monde qui nous habille. Les usines qui nous approvisionnent sont loin de chez nous. Les molécules qui nous soignent, les protéines qui nous sustentent, viennent d'Asie ; 3 % seulement de nos médicaments biologiques sont fabriqués en France.

Nous n'avons plus la maîtrise de notre destin. En cherchant des esclaves au bout du monde, nous avons fabriqué de nouveaux maîtres. Ils nous tiennent en leur caprice. Par nos commandes, ils nous commandent. À tout moment, ils peuvent couper le robinet.

Nous étions fiers d'avoir imaginé, les fameuses « chaînes de valeur globales », pour une course au moindre coût qui n'en finit plus. Chaque chaîne se décompose en plusieurs maillons. Le principe actif est en Inde. Puis il part en Chine pour l'enrobage. Puis encore ailleurs pour l'emballage. Et nous, nous attendons sur le tarmac, avec la migraine, qu'on
veuille bien nous livrer nos pilules. Les chaînes de valeur ajoutée sont en or massif pour celui qui est en bout de chaîne et qui fournit la marchandise à coups de marges flatteuses. Jusqu'au jour où, ne sachant pas faire autre chose, la chaîne nous enchaîne. Les esclaves sont devenus les maîtres. Ils nous laissent à nos vitrines clinquantes, où brillent nos anneaux d'or et de servitude.
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Le cheval du roi se voit affublé d'un masque de taureau, symbole de la force vitale. Sur le front de l'animal est gravé un soleil tournant. La petite tête de taureau à calotte en grenats sertis de perles est le signe du Quinotaure, le dieu dont Childéric est issu. Mon père pourra continuer à se battre dans le Walhalla, avec ses armes et son cheval.
Enseveli auprès du cavalier, le cheval le protège. Il demeure sa monture éternelle, il continuera à galoper au cours de sa longue chevauchée posthume, vers l'empyrée, le soleil ou la lune, auprès de Wotan, le maître des batailles et des trépassés, celui qui envoie ses guerriers tués au combat tout là-haut, dans les nuages ardents du Walhalla afin qu'ils continuent à se battre et à festoyer.
Ma mère, Basine, m'a expliqué cent fois les liens entre le signe du taureau et le carole des abeilles :
_ Childéric, ton père, est le roi d'une grande ruche. Les abeilles sont les gardiennes vigilantes de la fécondité royale et solaire. Selon nos ancêtres, le premier essaim naquit du cadavre d'un taureau ailé, sacrifié pour offrir à l'humanité le miel de l'abondance.
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Quand se déchaîne la Bête immonde, le monde ne sait plus rien que compter ses silences complices. Quand revient le temps de la parole, parfois deux siècles après, l'immonde devient inavouable : Nous ne savions pas. Apologie de crime de guerre par manque d'information.
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On subodore qu'un micro-organisme sournois peut en cacher un autre et qu'une belle incurie nous prépare sans doute de nouvelles incompétences prometteuses.
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