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Citations de Philippe de Villiers (294)


En 2016, deux enseignants de l'Université d'Oxford sont parvenus à la conclusion que 86 % des emplois dans la restauration, 75 % des emplois dans le commerce de détail et 59 % des emplois dans le divertissement pourraient être automatisés d'ici 2035.
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Philippe de Villiers
Édouard Philippe : « L’austérité du bureau de Hô Chi Minh montre combien le travail et le calme, la détermination et la constance servent les projets des États. ».
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Jean Monnet, l’agent de Roosvelt écrit à ses patrons, in Archives de la bibliothèque présidentielle de Roosevelt, 1943.
« Le discours de de Gaulle est le type parfait du discours hitlérien et l’application de ses méthodes. Ceci étant, il faut se résoudre à conclure qu’une entente est impossible avec lui :
- Qu’il est un ennemi du peuple français et de ses libertés
- Qu’il est un ennemi de la reconstruction européenne dans l’ordre et la paix
- Qu’en conséquence il doit être détruit dans l’intérêt des Français, des Alliés et de la paix. »
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Ce qui est en train de mourir dans nos sociétés post-modernes, chancelantes au premier microbe, c’est une idéologie qui porte le discours politique depuis le temps des Lumières. Elle a charrié les grandes utopies du XXème siècle, le mondialisme est son dernier avatar pour ouvrir ce siècle d’apprentis sorciers. C’est le mythe du Progrès, c’est-à-dire l’idée d’une évolution fatale de l’espèce humaine vers un nouvel Age d’or. Sicut dei eritis, vous serez comme des dieux. C’est l’idée que la science peut tout, qu’elle est l’Arbre du Bien et du Mal. On a oublié qu’elle donne à l’homme les fruits qu’il a demandé. Il peut, à ses dépens, dérober le feu, dérober la vie, se détruire.
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On ne réinvente pas la France, elle n’est pas un précipité cailleboteux. Trop de politiciens, depuis trop de temps, ont tâté de l’utopie et joué à nous ébouillanter avec leurs marmites de Papin. L’idée de la tabula rasa renvoie à la thaumarturgie révolutionnaire – celle de l’homme générique –, qui n’est plus de saison. On connaît, dans ce genre d’alchimie, toutes les variétés de virus qui s’échappent de la marmite : la Terreur au nom du « bonheur qui est une idée neuve en Europe », la peste Brune, la peste rouge… on a appris à se méfier des orgueils exagérés qui veulent « réinventer » l’histoire et la société.
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Le mondialisme qui arrache tous les ligaments fait surgir un monde inconnu, inédit, de fantômes d'âmes, avec une finance irréelle, spéculative, une école sans ancrage, où on n'apprend plus qu'à « sauver la planète », un pouvoir devenu anational, une économie sans marchés locaux où le travail et le capital ne se connaissent plus. Je fais pousser des tomates qui partent en Ukraine. Et je consomme chez moi des tomates qui en viennent. Les camions se croisent, c'est le voyage en Absurdie.
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Il ne suffit pas d’être chevelus pour être obéi par les Francs. Il faut aussi, pour mettre le feu du Walhalla dans les veines de ses guerriers, travailler à son regard de conquête, pour avoir des yeux de tempête, de la couleur de la mer orageuse. Je m’y préparais à chaque instant.
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Je vais au-devant des vieux soldats. Ils ont revêtu leur mise rituelle, à l’ancienne. A la lisière de la forêt, de loin, on dirait des troupeaux de bêtes féroces: parés de dépouilles d’aurochs, d’ours, de veaux marins, de sangliers et de chevreuils, ils m’attendent.
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La Révolution, c'est bien sûr et d'abord la Déclaration des droits de l'homme, sortie de ce vieux pays judéo-chrétien qu'est la France, reçue par les nations modernes comme un texte augural, charte de la dignité qui a fait le tour du monde, message universel qui faisait dire à Clémenceau : La France hier soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'Humanité, sera toujours le soldat de l'Idéal.
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Ce peuple vendéen, il avait de l'idéal, et pour défendre cet idéal, quelque chose de buté, de borné, de sauvage qui me plaît. Ce ne sont pas les nobles qui ont lancé cette guerre ; ce sont les paysans qui sont venus les tirer de leurs lits, en leur disant " Allez, conduisez-nous !"
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Je suis né sur les rives de la Boulogne, petite rivière lyrique rougie du sang de ses riverains ; tout près du village des Lucs-sur-Boulogne. C'est là que le 28 février 1794, furent massacrés 564 innocents, exclusivement des femmes, des vieillards et des enfants ; ils étaient enfermés dans l'église du Petit-Luc, où ils récitaient leur chapelet.
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L'esprit des Lumières voulait en finir avec les siècles obscurantistes, quand la religion était l'opium du peuple.
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Nos élites prétendent qu'il est possible d'échapper à la tenaille en proposant "les valeurs de la République". C'est une illusion : ce sont des valeurs froides, formelles. Elles relèvent d'un code de bonne conduite et non pas d'un embrasement de l'imaginaire. On respecte les valeurs de la République comme on respecte le code de la route.
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Il y a des musulmans modérés. Il n'y a pas d'Islam modéré. Les musulmans ne sont pas tous des islamistes mais tous les islamistes sont des musulmans. La différence entre un islamiste et un musulman, c'est que l'islamiste est un musulman pressé. Impatient de soumettre le monde à Allah. Impatient d'appliquer le Coran.
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– Le centre de gravité de l’Europe va se déplacer. Vers le monde anglo-saxon et, finalement, vers l’Amérique. Vous voyez bien aujourd’hui comment la francophonie s’éteint à petit feu… La dérive nordique éloignera la France de son histoire originelle, de sa parenté affective, la Méditerranée – mare nostrum.

J’étais fasciné par sa vaste culture et son sens de l’Histoire. Il me dit que, si elle se faisait, l’Europe de Maastricht se détournerait de l’Afrique. Seule une Europe latine pouvait comprendre et fixer les populations sur place. Comme ces paroles résonnent aujourd’hui ! Il me confia l’avoir répété à Roland Dumas : « Vous avez tort de soutenir ce sinistre traité. Il fera obstacle à ce que la Méditerranée puisse devenir, autour de la France, de l’Espagne et du Maroc, une zone d’équilibre, un lac de Tibériade, autour duquel les trois religions et les fils d’Abraham pourraient trouver des points d’harmonie et prévenir les grandes transhumances de la misère et de l’envie. »

Le roi paraissait fort mobilisé sur ce sujet. Presque intarissable :

– Vos élites sont ballotées sur des mers sans rivage, elles ont perdu toutes les boussoles.

– De quelles boussoles parlez-vous ?

– De celles qui nous conduisent dans l’espace et le temps : celles des cartes, des aiguilles et de la pérennité. La géographie, qui est la seule composante invariable de l’Histoire ; et la famille, qui en est le principe et la sève. Je ne vous envie pas.

Il était redevenu le souverain impérieux. Me voyant surpris, il lâcha brutalement :

– Vous parquez vos vieux. Dans des maisons de retraite. Vous exilez la sagesse. Vous avez aboli la gratitude, et donc l’espoir. Il n’y pas d’avenir pour un peuple qui perd ses livres vivants et n’a plus d’amour-propre. Qui abhorre son propre visage. Si vous ne retrouvez pas la fierté, vous êtes perdus.

L’entretien dura encore quelque temps. Le roi Hassan II parlait beaucoup. Il se désolait de voir la France choir dans la haine de soi. Je n’ignorais pas qu’il dirigeait son pays d’une main de fer. Mais son amour sincère pour la France me toucha.

Il répéta plusieurs fois le mot de Péguy : « Quand une société ne peut plus enseigner, c’est que cette société ne peut pas s’enseigner. » (pp. 146-147)
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La diplomatie européenne, au contact des grands enfants yankees, est devenue infantile. Elle relève d'un monôme dans une cour d'école : Hollande met les mains sur les épaules de Merkel qui les dispose sur les épaules d'Obama. Et en avant pour le tour du monde. Seul l'Américain sait où il va.
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Partout où il y a un numéro un et un numéro deux, c'est toujours la même histoire de Iago et Brutus : le premier se plaint du second, trop envahissant, le second travaille à la mise hors jeu du premier.
...
La déliquescence des mœurs politiques donne ainsi le spectacle navrant d'une piscine sanguinolente où les caïmans et les crocodiles se mangent entre eux. Clemenceau disait : « La démocratie, c'est des rats dans un égout. »
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Je pousse Vladimir Poutine à m'expliquer la confrontation des visions du monde entre la Russie et l'Amérique : la Russie veut un monde multipolaire, m'explique-t-il, les États-Unis le veulent unipolaire — atlantiste, mondialiste. [ ... ] En réalité, en écoutant cet homme d'État qui cherche à embrasser l'avenir du monde et qui parle sans détour, je comprends que nous assistons aujourd'hui à une formidable inversion historique ô jusqu'à la chute du Mur, la Russie représentait le bloc soviétique, le bloc soumis, et l'OTAN le monde libre. Désormais, la Russie libérée de toute idéologie révolutionnaire, assiste en pays libre à l'instrumentalisation de l' OTAN pour asservir le monde à l'Amérique ainsi qu'à son modèle de société. Le monde libre, indépendant, ne serait- il pas désormais à l'Est, le monde asservi — sous domination américaine — désormais à l'Ouest ? Sl'Europe et les nations européennes veulent sortir de la récession, voire d'une disparition pure et simple — puisqu'on nie aujourd'hui les valeurs chrétiennes qui ont forgé leur identité —, elles doivent se tourner vers le monde orthodoxe qui résiste envers et contre tous à une forme de décadence occidentale reposant sur l'individualisme absolu, le nihilisme transgressif et le consumérisme globalisé. Pages 333-4
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Avec Maastricht, on est passé du gouvernement de tous à la
gouvernance d'un aréopage de commissaires, de prétoriens, de
banquiers, en mal de contrôle planétaire. Page 161.
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Il n’y a plus de précautions à prendre, ni personne à ménager. Il faut que les français sachent. En conscience, j’ai jugé que le moment était venu de dire ce que j’ai vu. page 10
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