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Citations de Pierre Grimbert (102)


L’apprentie se préparait depuis plusieurs jours à une telle éventualité, mais elle commença par douter de sa réalité. C’était impossible ; il ne pouvait y avoir réellement une armée aux portes de l’école, et on n’allait pas passer le reste de cette belle journée dans les drames d’une bataille ! Pourtant, autour d’elle, la panique agitait déjà apprentis comme professeurs, et chacun commençait à courir vers la mission qu’on lui avait attribuée… Le sens des responsabilités de Nobiane reprit alors le dessus. Elle lâcha les cahiers qu’elle transportait de classe en classe et commença à galoper vers le lieu convenu, selon la procédure qu’elle avait elle-même instaurée !
Il lui fallut quelques minutes pour parvenir à destination. Et elle connut alors une poussée d’angoisse, en se découvrant seule au rendez-vous ! Mais elle était auparavant en route pour l’atelier de ciselure, et donc plus proche du phare que les autres membres de son escouade, sans doute… Elle fut bientôt soulagée de voir arriver une autre fille, suivie de Berris, qui sortait lui-même de chez Maetilde.
— Restez là ! commanda-t-elle. Et retenez ceux qui arriveront !
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Jona se retrouvait face à un énorme, un abominable crabe en position d’attaque. Une fois le monstre campé sur ses pattes, il dépassait largement la hauteur du garçon ! Et les effroyables couperets qu’il menaçait de refermer sur sa proie pouvaient sans doute la trancher en deux !
D’autres détails donnaient à cette bête une allure terrifiante, mais Jona ne prit pas la peine de les passer en revue. Pas plus que ses compagnons, qui s’élancèrent au galop en direction de l’arsenal, sans attendre le signal de leur éclaireur !
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— Ne regrette rien, demanda Radjaniel. Et, s’il te plaît, oublie notre conversation de l’autre soir. Ces apprentis sont sûrement la meilleure chose qui pouvait m’arriver. J’ai juste besoin de m’en rappeler à chaque minute qui passe ; mais ce sera de plus en plus facile.
— Je sais. Je n’ai jamais douté de toi.
Ils partagèrent alors quelques instants de silence embarrassé, dans un de ces moments où l’amitié virile se traduit par des regards fuyants et des postures indécises, plutôt que par des grandes embrassades… mais avec la même profondeur de sentiment.
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— Maintenant, regardez l’océan qui nous entoure. Imaginez que cette immense étendue d’eau représente Gonelore. C’est notre Horizon, celui des humains, un endroit où nous pouvons voyager, vivre, mourir… Mais comme pour l’océan, notre Horizon n’est en réalité que la simple surface d’un univers bien plus grand. Un univers qui abrite une infinité de choses, des choses bien réelles, même si nous ne les voyons pas. Vous comprenez ?
Devant les expressions indécises de ses élèves, il chercha ses mots, puis insista :
— On ne peut pas réduire l’océan aux seules vagues qui roulent sous nos yeux. Même si on le parcourait en long et en large, même si on longeait tous ses rivages, on n’en connaîtrait jamais que la surface. Pourtant, les profondeurs, les fosses marines, les abîmes, et toutes les vies qui y sont rattachées font aussi partie de l’océan… même si on ne les voit pas ; même si on les ignore totalement. Ces choses n’ont pas besoin de nous pour exister.
Il s’interrompit quelques instants, semblant méditer sur ses propres paroles, puis il conclut :
— Vous ne devez plus considérer ce qui nous entoure comme un monde unique. Notre réalité, l’ensemble de ce que nous pouvons voir et toucher, représente seulement une fraction de ce monde unique. Et cette fraction est notre Horizon. La dernière couche d’un univers dont nous ne connaissons pas la véritable profondeur.
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Il exhiba son étrange machette au tranchant en ivoire, alors encore souillé de chair de crabe.
— Cette lame a été taillée dans l’omoplate d’un ursidé, expliqua-t-il. Le sabre de Vargaï vient d’une défense de morse des Marganides. La pointe du javelot de Sohia est un aiguillon de langourdard, un autre crabacé. Tout ce que ces armes ont en commun, c’est d’avoir été fabriquées avec des restes de chimères vaincues. Sans elles, nous aurions très peu de chances de blesser les monstres, et aucun espoir de les tuer. Pour cause : l’acier forgé dans notre Horizon est impuissant contre les créatures qui franchissent le Voile… car leur résistance est ici décuplée. Pour les atteindre, ou pour s’en protéger, il faut utiliser quelque chose qui vient de leur Horizon. Il n’y a pas d’autre moyen.
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— Bien sûr, aujourd’hui, les choses ont changé, reprit le pisteur. La dernière grande invasion des chimères remonte à plus de trente ans, et la plupart des nations pensent ne plus avoir besoin des Arpenteurs. Certains souverains ont toujours considéré la confrérie comme un caillou dans leur chaussure, presque une menace pour leur règne… Une fois la paix rétablie, ils se sont empressés de nous oublier, et de convaincre les paysans d’en faire autant. Qui tient vraiment à voir des porteurs de baudrier traîner dans ses campagnes, de toute manière ? Certains pensent même que c’est notre présence qui attire les monstres ! Alors, qui serait assez fou pour pousser ses enfants dans cette carrière ? Laissons la confrérie disparaître d’elle-même ! Quand tous les Arpenteurs seront morts, les chimères ne franchiront plus le Voile !
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il a l'aire bien
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Au large des côtes loreliennes, à quelques milles seulement d'un village insignifiant, se trouve une petite île inhabitée. Une île comme il en existe des dizaines, tout le long des rivages de la mer Médiane:plages stériles, paysages rocailleux, contours déchiquetés par les vagues inlassables... Une île qui n'est répertoriée que par des cartographes fantaisistes ou trop méticuleux, simple point posé sur quelques rares parchemins, et que l'on confondra, le temps aidant, avec une quelconque souillure indéfinissable.Cette terre méprisée des hommes en fascinait pourtant un poignée.
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Ramur le marchand était content : la journée avait été bonne. On n'était qu'au troisième jour des foires loreliennes, et il avait déjà écoulé plus des deux tiers de sa cargaison d'épices de Lineh, sans même avoir eu besoin de négocier ses prix.
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Cette attente leur faisait songer aux nuits pendant lesquelles ils avaient guetté l'ouverture des portes : mais l'évènement présent s'annonçait aucunement spectaculaire, encore moins enthousiasment. Vêtus pour la marche, et les armes à portée de main, les humains se languissaient d'un lutin capricieux qui devait les mener dans une région des plus dangereuses.
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Et regardant le bébé, ces mots me frappèrent avec force. Mon frère. Il était mon frère. Avec les yeux de notre mère, comme tous Wallos le savait, exceptée moi !
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Qui pouvait souhaiter vivre éternellement, et voir se faner puis tomber tous les gens qu'il aimait ? Qui pourrait supporter l'idée de se nourrir des esprits des défunts? Pas lui, en tout cas.
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La tête sur l'épaule d'un garçon qu'elle connaissait depuis moins de deux décades, allongée sous le ciel le plus septentrional de l'Arkarie, elle prit aussi conscience d'avoir perdu les dernières illusions de son enfance...
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Lucia rit sous cape, comme pour le contredire. Comme si elle avait pu savoir, par une mystérieuse intuition féminine, que les événements qui s'enchaînaient inexorablement avait déjà scellé leur destin.
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- Tu n’es pas… entama-t-il tout en écartant de sa main valide le bras que son adversaire avait levé pour se protéger le visage.
Il projeta ensuite son avant-bras engourdi dans la gorge du Pegöya. Les yeux de celui-ci s’exorbitèrent. Le lycante poursuivant sa tirade :
- … à la hauteur…
Il enchaina en giflant violemment l’oreille droite d’Asun du plat de la senestre.
- … De cette femme.
D’un coup de pied sauté, il frappa un point précis à l’intérieur de sa cuisse, paralysant sa jambe blessée.
- Jamais, tu ne…
D’un frappé descendant du coude, il lui brisa le nez.
- … la mériteras… Jamais !
Enfin, d’un foudroyant coup de pied retourné, il lui gifla le visage, l’envoyant lourdement s’écrouler deux mètres en arrière. Asun avait son compte.
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Sans attendre de réponse, elle talonna son cheval et repartit au galop, entraînant le reste de son groupe.
_ Elle se croit déjà reine, commenta Maati en secouant la tête. ça nous promet de belles années...
_ Elle nous attendait, affirma Kara. Elle nous aurait tuées tout de suite si elle avait eu le moindre doute sur ses chances de vaincre. Elle ne reculera devant aucune tricherie.
Odrée était atterrée. Elle avait imaginé beaucoup de choses, mais certainement pas qu'on l'obligerait à concourir pour gagner le Trône des Amazones!
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Libre. Ce mot sonna si fort dans les oreilles d'Odrée qu'elle en fut toute secouée. Libre. Oui, c'était bien pour ça qu'elle s'était battue, qu'elle avait souffert. Et ça en valait la peine, ô combien! Même pour les brefs moments qui lui restaient à vivre.
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Peu à peu, Sombre avait appris à puiser sa force dans les prières, les peurs, les cruautés et les ambitions humaines. Il s'en était nourri. Il y avait trouvé son identité : il était "Celui qui Vainc". Depuis toujours, au plus profond de lui-même, il l'était. Mais la révélation lui était venue des mortels. Il était dès lors "né des hommes".
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Ma main tremblait encore quand le prof ramassa ma copie.
J'avais sauvé les apparences...
Mais à quel prix !
C'était vraiment une journée noire, une rentrée maudite, une horrible façon de commencer l'année.
Je regrettais plus que jamais les joyeux moments passés devant ma console...
Si j'avais su que le pire était à venir !
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Ce jour-là, j'ai déjeuné sur le tapis du salon, une manette dans unevmain et une tartine de chocolat dans l'autre.
J'ai sauté une bonne partie du dîner, aussi...
A l'heure d'aller se coucher, j'avais passé les cinq premiers niveaux de " The Red Formula".
Jamais Noël n'avait été plus agréable.
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