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Gonelore tome 1 sur 5
EAN : 9782915621402
320 pages
Editions Octobre (24/04/2013)
4/5   68 notes
Résumé :
"Aucune arme ne peut les blesser. Aucune grille ne peut les contenir. Aucune offrande ne peut les apaiser. Mais c'est notre devoir de les repousser"

Pour la plupart des gens, le monde de Gonelore est si vaste que seul un menteur oserait prétendre avoir visité tous ses royaumes. Et, d’ailleurs, il faudrait être fou pour se lancer dans un pareil voyage : trop de créatures redoutables hantent les territoires délaissés par les hommes, et aucune arme d’aci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Pierre Grimbert est un auteur bien connu des amateurs de fantasy francophone pour son cycle le secret de Ji et ses suites. Il nous revient cette année avec le premier volume d'une nouvelle saga au titre mystérieux : Gonelore, tome 1 : Les Arpenteurs. D'après certaines légendes, la Confrérie des Arpenteurs serait aussi ancienne que le monde où elle a vu le jour. Son but ultime : veiller, à l'aide du pouvoir des prismes, à ce que les Chimères restent à leur place, derrière le Voile, protégeant ainsi le monde des hommes...

Gonelore est un monde complexe constitué de... plusieurs dimensions, disons. Les hommes vivent sur la couche centrale de cet univers, et tout autour d'eux gravitent, sans qu'ils ne les voient généralement, toutes sortes de créatures plus ou moins imposantes selon leur dimension d'origine, mais rarement inoffensives. Il arrive parfois que ces Chimères traversent le Voile, poussées par la faim et le besoin d'étendre sans cesse leur déjà vaste territoire. Face à elles, les Arpenteurs, dont la tâche devient de plus en plus ardue.

La narration alterne le point de vue de différents personnages qui vont des nouvelles recrues de la Confrérie à leurs professeurs. On suit tout particulièrement quatre apprentis : Daelfine, Nobiane, Gesse et le jeune Jona. Ce dernier est amnésique, il a été retrouvé tout au fond d'une caverne occupée par une draconide, la plus dangereuse des catégories de chimères, avec laquelle il semble partager un lien un peu particulier. Tous sont dotés d'un caractère qui leur est propre, ils ont un passé mystérieux qu'ils cherchent à cacher, mais qui les a forgés et rendus attachants pour nous, lecteurs. Il en va de même de leurs professeurs.

Pour ce qui est de l'intrigue, j'ai craint un moment d'être transposée dans un nouveau Poudlard, mais en réalité pas vraiment, car Mageronce est en définitive bien plus qu'une école, et les maîtres-Arpenteurs plus que des professeurs. Les relations entre les différents membres du Concitre sont biaisées par des évènements passés qu'on ne découvre qu'en partie, et on a beau tourner les pages à un rythme rendu effréné par la curiosité, le mystère plane sur tout ce premier tome. D'intrigues politiques en invasion de chimères, de découverte de la magie des prismes en interrogations sur les origines du jeune Jona, on ne s'ennuie pas une seconde.

Et loin d'assouvir notre curiosité, le dénouement de ce premier tome nous laisse dans une totale incertitude quant au devenir de nos héros ! Alors bien évidemment, on a hâte de découvrir la suite, et la bonne nouvelle, c'est que la parution de Gonelore, tome 2 : le Maguistre est d'ores et déjà prévue à l'automne prochain. Je suis sûre d'être au rendez-vous, pas vous ?
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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J'ai lu le premier et le second cycle du Monde de Ji il y a quelques années, j'avais particulièrement apprécié les 2 premiers livres, qui furent pour moi une grosse claque, l'arrivée de romans de fantasy français accessibles et crédibles. J'avais dévoré les 2 premiers tomes en quelques jours. La suite ne m'avait pas captivé, bien que cela reste sympathique. Je me suis donc lancé dans cette nouvelle aventure de Gonelore, que l'auteur nous avait brièvement présenté lors des Imaginales 2015.

Le monde de Gonelore est un monde de fantasy assez particulier, dans le sens où tout se passerait normalement si des créatures vivant dans un autre plan ne s'aventuraient pas de temps en temps de l'autre côté du "voile" pour aller déranger les hommes. Il n'y a donc pas ici d'orcs ou d'elfes, juste des hommes qui semblent avoir oublié qu'à certaines périodes ces "chimères" venaient en masse sur Gonelore. On ne sait pas grand chose du monde, les humains semblent regroupés dans des villes et villages, avec une noblesse dirigeante. La géopolitique est assez opaque, car en fait l'ensemble traite surtout d'une classe particulière d'habitants, les Arpenteurs, qui sont capables de repérer et de combattre les fameuses chimères pour les renvoyer dans leur plan.

Tout le roman traite de la formation de ces arpenteurs, depuis leur recrutement jusqu'à leur arrivée à "l'école des arpenteurs" puis le début de leur formation. On suit la destinée d'un groupe de 5 élèves et de leur professeur bien singulier, un maître déchu qui revient à l'enseignement après avoir basculé dans une sorte de dépression associée à une chute dans l'alcoolisme. Un des intérêts du roman vient des relations bien décrites entre les différents membres du groupe, qui apprennent à se faire confiance, à se découvrir pour devenir plus forts et se dépasser alors qu'individuellement ils ne semblent pas très forts. le personnage de Rajdaniel, leur professeur, est assez attachant, il est complètement dévoué à ses élèves et semble prêt à tout pour eux.

L'histoire en toile de fond met en jeu l'évolution des Arpenteurs et de branches dissidentes, pour le moment on ne sait pas encore ce que cherchent les arpenteurs qui ne sont pas rattachés à Mageronce, l'école formant les arpenteurs dans laquelle se déroule le roman. Il y a suffisamment d'éléments originaux dans ce livre pour que l'on accroche bien et que l'on veuille lire la suite : les créatures assez originales, le mystère entourant un des élèves, les tensions au sein du conseil de l'école. le livre se termine sur une ouverture facile, on imagine facilement plusieurs évolutions de l'intrigue dès le début du tome suivant.

En conclusion, sans être révolutionnaire Pierre Grimbert dresse ici le premier tome d'une aventure dans un monde singulier, où l'aspect initiatique des jeunes tient une place majeure. Cela fonctionne bien, on se croirait de temps en temps dans une sorte de Poudlard un peu plus sombre. Si vous avez aimé les précédents livres de l'auteur nul doute que vous ne serez pas déçu par celui-ci.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Non, non, et non pourquoi tant d'injustice ! Pourquoi les auteurs nous font il ça ! Pourquoi tant d'acharnements à nous écrire des fins pareilles qui nous donnent juste envie de sauter sur la suite pour avoir les réponses, car là, j'ai juste des millions de questions ! C'est pô juste !

Oui, ben oui, voilà dans l'état où j'étais quand j'ai refermé Gonelore Tome 1. J'ai juste adoré ce roman et j'ai un coup de coeur pour la fin. Je vais essayer de vous expliquer tout ça, car en regardant ma vidéo du c'est lundi je me rencontre que je suis quand même passée à côté de beaucoup de choses, je ne vous ai pas tellement tenté alors on va voir si j'y arrive dans cette chronique !


Donc on va parler du point négatif du roman pour moi, c'est son absence de chapitres ! hé ouai, 307 pages sans chapitre (on ne pourra pas râler pour les pages perdus comme dans certains romans...), j'ai du mal j'ai bien me dire aller je vais lire un chapitre et je retourne au boulot et là c'est vraiment impossible. Vous avez bien des petites étoiles qui vous font changer de personnages, mais ce n'est pas de façon très régulière. C'est vraiment dommage, car sinon le petit coup de coeur y était !


Parlons un peu de l'histoire quand même ! Histoire pas très complexe, mais il faut connaitre un peu pour ne pas que je vous perde ! le monde de Gonelore a été créé par les dieux, mais le problème c'est que de monstrueuses créatures appeler chimères venez sans cesse dans le monde vous venir attaquer les humains. Les dieux ont décidé de créer des Voiles pour que les chimères ne puissent plus venir. Mais au fil, du temps les Voiles ne détériorent et les chimères arrivent sur Gonelore.


Nous rencontrons au départ Sohia et Vergaï deux Arpenteurs partis à la recherche de leurs futurs apprentis. Sur le chemin du retour, ils croisent des villageois qui ont besoin de leur aide. Leurs brebis et moutons se font attaquer et la plupart du temps ils ne retrouvent pas les corps des bêtes. Les deux arpenteurs et une de leur apprenti vont donc partir à la recherche de la Chimère qui est à l'origine de ses attaques. Arrivez aux repaires, de la créature, ils vont y découvrir des choses très étranges, après avoir chassé la bête, ils repartiront à Maleronce l'école des arpenteurs.


Donc le récit ce passe en plusieurs épisodes (si au moins le livre aurait était couper comme ça !), on tout d'abord ce que je viens de vous parler puis l'arriver à l'école et toutes les péripéties qui vont ci passer (je ne vous en parlerais pas sinon je vais faire du spoile et ce n'st pas mon intérêt !) puis nous avons les cours des apprentis et le voyage de deux personnages en parallèle, passage très intéressant, car on apprend en même temps que les apprentis le monde dans lequel nous plonge l'auteur. Et puis on a la fin !


La fin qu'on ne voit pas venir. Je l'appréhendais, vue les évènements, je me demandais bien ce que l'auteur avait prévu, je me suis dit, bon c'est un premier tome d'explication donc la fin ne risque pas trop de me choquer. Ben bien sûr, je me suis fait avoir comme une bleue, d'un seul coup je me suis demandé ce qui se passer ! J'ai même vérifié que je n'avais pas sauté une page. L'auteur m'a vraiment eu par surprise et pis là toutes pleins de questions sont venue à moi je voulais en savoir plus et plus je tournais les pages, plus je me posais de questions. Les quelques révélations ne m'ont pas rassasiée et puis ce qui se passe m'a totalement chamboulé, je veux la suite surtout quand tu lis les dernières lignes ! Mais, mais je ne l'ai pas ! Et il faut que j'attende Novembre !


Au niveau de personnages, je les apprécie un peu tous. Les apprentis ont leurs secrets qu'il essaie tant bien que mal de garder. Les Maitres à Maleronce sont assez énervants, à part Sohia, Vergaï, Radjaniel que j'ai vraiment apprécié.


Voilà, je crois, que j'ai bien fait passer le message, c'est de la Fantasy, de la très bonne Fantasy. Un roman que j'ai adoré, une fin en coup de coeur, car elle m'a vraiment surprise dans tous les sens du terme. Et une grande envie d'avoir la suite !!

Je remercie énormement Babelio et les éditions Octobres pour ce partenariat!
Lien : http://toute-la-lecture-de-s..
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Contrairement à la plupart de ceux qui ont lu Gonelore, je n'avais jamais lu de livre de Pierre Grimbert, c'est donc dans un état de découverte totale que je me suis lancée dans ce roman dont le résumé m'intriguait énormément.

Gonelore est un monde qui en fait pourrait être qualifié de sous-monde. En réalité il n'est qu'une partie d'un tout plus vaste dans lequel on peut retrouver plusieurs dimensions cachées par ce qui sera appelé tout au long de l'histoire « le voile ». Dans celui ci des créatures étranges, appelées des chimères, vivent. Et plus elles sont dangereuses, plus elles vivent loin dans le voile. Les seuls capables de repousser ces monstres hors du monde des humains sont les Arpenteurs. Ils sont armés de prismes qui leurs permettent de voir les chimères et de les combattre pour protéger leur monde.

Tout va commencer avec Vargaï et Sohia lorsqu'ils vont découvrir un Draconide alors qu'ils ramènent leurs futurs élèves à la Mageronce (l'école des Arpenteurs). Au fond de la grotte où la bête a élu domicile ils vont sauver un jeune garçon qui semblait être le futur déjeuner de la bête. L'enfant amnésique va se faire nommer Jona et découvrir ses compagnons de voyages. Notamment Daelfine qui a aidé à le sauver, Gesse, le pitre de service, Vohn la grosse brute et son acolyte Berris ainsi que Nobiane, une jeune fille un peu réservée. Ils sont tous les futurs apprentis de Vargaï. Mais la présence d'une créature aussi dangereuse qu'un Draconide dans le monde va inquiéter les professeurs et leur retour à la Mageronce sera prioritaire. Les six enfants sont les protagonistes centraux de l'histoire. L'alternance de point de vue entre ces jeunes gens permet de tous les connaître presque à part égale et de les apprécier tout au long de l'aventure. Tous porteurs d'un lourd passé qu'ils tentent de cacher on s'attache forcément à eux au fil du récit et on veut découvrir ce qui les as poussé sur la voie des Arpenteurs. On suit également, de temps en temps, les points de vues de professeurs qui sont d'autant plus intéressants qu'ils permettent de découvrir peu à peu le monde de Gonelore mais aussi les relations très tendues au sein de la confrérie des Arpenteurs et de ses dirigeants. Dans cette flopée de personnages j'ai eu mes préférences. Même si je les ai tous aimé pour une raison ou pour une autre, j'ai particulièrement apprécié les passages du point de vue de Jona, qui tente de retrouver des souvenirs et savoir qui il est. Mais aussi les quelques moment où l'on suit Nobiane qui est une jeune fille que j'ai affectionné pour son caractère d'abord un peu effacé et qui évolue progressivement au long du roman. J'aime aussi beaucoup Vargaï, le vétéran aventurier qui tente de découvrir ce qui se passe exactement dans le monde et endiguer le retour en force des chimères.

L'intrigue bien que basique pour un roman que je qualifierais d'apprentissage et de fantasy, s'avère vraiment bien menée et j'ai adoré me plonger dans ce monde si mystérieux. L'écriture de l'auteur m'a plu et je n'ai cessé de tourner les pages pour toujours en savoir plus. J'ai seulement noté plusieurs répétitions de mots qui reviennent beaucoup « le temps d'un (voir plusieurs) battements de coeurs », « le / les malheureu(x) » ou « galoper ». Ce n'est pas bien grave, mais parfois sur un écart de quelques pages seulement ça fait beaucoup de personnes malheureuses qui galopent après avoir vu un événement quelconque qui s'est produit le temps d'un battement de coeur. Ceci dit ça reste un très petit reproche et le talent d'écriture de l'auteur est indéniable.

Beaucoup de questions restent donc en suspens et j'ai vraiment hâte de lire le tome 2 qui s'appellera le Maguistren et qui devrait apporter son lot de révélations après un premier tome plutôt tourné vers l'introduction.
Lien : http://lespetitsmotsdesaefie..
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Bienvenue dans le monde de Gonelore, qui est peuplé de créatures redoutables tapis derrière le Voile, une barrière intangible qui cache une autre facette de notre réalité... Seulement parfois cette barrière ne suffit pas et les chimères parviennent à la franchir. Les arpenteurs, des pisteurs autant que des guerriers, sont alors les seuls capables de les repousser derrière le Voile, ou de les tuer, en dernier recours.
Nous allons suivre la destinée de quelques enfants qui font leur entrée dans la confrérie des Arpenteurs, au sein de la prestigieuse école de Mageronce. Mais la découverte de Jona, enfant amnésique trouvé dans le repère même d'une redoutable chimère, va remettre en cause bien des choses et précipiter le cours des événements. Car le monde change, et d'anciennes craintes commencent à refaire surface.

Dès le premier tome de cette saga, Pierre Grimbert nous offre un univers riche et bien construit, avec le sens du détail et l'originalité qu'on lui connaît. Et si pour le moment nous nous cantonnons principalement au décors de Mageronce, le monde de Gonelore nous promet bien des découvertes.
Mais la grande force de cet auteur, ce qui me fait immanquablement dévorer ses romans, ce sont ses personnages. Je les trouve toujours formidables, dotés de personnalités variées et justes qui évoluent en parfaite adéquation avec ce qu'ils vivent ou subissent. le choix de la narration -le narrateur/personnage change à chaque chapitre- me plaît énormément et fonctionne ici très bien, à la fois pour développer une intrigue selon plusieurs points de vus, pour ménager du suspens, mais aussi pour encrer de nombreux protagonistes dans l'histoire sans perdre le lecteur.
On retrouve des thématiques chères à l'auteur, comme le Voile, cette facette de notre réalité cachée aux humains sans pour autant être un monde parallèle, qui m'a beaucoup rappelé le Jal du Cycle de Ji. L'intrigue en elle-même est vraiment intéressante et prometteuse, même s'il est vrai que ce premier tome commence doucement et prend le temps de bien installer les choses. Mais rassurez-vous, tout s'accélère dans le dernier quart et Pierre Grimbert nous ménage un suspense de premier ordre !

Il me tarde vraiment de me plonger dans la suite des aventures de nos jeunes héros et de leurs professeurs pour ce qui pourrait bien devenir une de mes sagas favorites.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
03 juin 2013
Voilà donc une introduction d’un peu plus de trois cents pages qui a au moins le mérite de bien poser les fondations de ce nouvel univers, à défaut d’être réellement passionnante.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
-Vous ne devez pas réfléchir de manière géographique. Ce qui se cache derrière notre réalité, derrière notre Horizon, ne peut pas être indiqué par une direction. Donc, les chimères ne sont pas tapis sous nos pieds, ni au fond des mers, ni dans des souterrains oubliés, ou je ne sais quel labyrinthe... Pas plus que dans les nuages ou les étoiles.
-Elles viennent d'où, alors ? D'un autre monde ?
-Justement, non, insista le professeur. C'est ce que j'essaie de vous faire comprendre... Pour ce que nous en savons, il n'existe aucun autre monde. Ces bêtes partagent, avec les humains, le seul monde que nous connaissons. Elles sont constamment autour de nous, mais d'une manière qui nous échappe, parce qu'elles sont masquées par le Voile.
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Les dieux se battirent pendant si longtemps que d’autres formes de vie finirent par grandir autour d’eux (…) Alors, les dieux décidèrent d’une trêve, puis ils cherchèrent un moyen de se retrouver à nouveau seuls. Ensemble, ils créèrent le Voile, cette frontière magique qui les rend depuis lors invisibles. (…) Les créatures auxquelles ils avaient abandonné le reste du monde (…) n’étaient que bête monstrueuses de toutes formes et tailles, et elles agissaient comme les puissances apparues avant elles : en se combattant sans relâche (…) De leur côté, les dieux s’étaient presque lassés de se combattre. Comme ils étaient immortels, aucun d’entre eux ne pouvait prendre l’avantage. Alors, pour se départager, ils commencèrent à créer des copies d’eux-mêmes. Plus petites, beaucoup moins puissantes, et surtout éphémères. Ainsi apparurent les premiers hommes (…) Dès lors, les dieux ne s’affrontèrent plus qu’à travers leur avatars. Mais ces derniers ne pouvaient survivre longtemps derrière le Voile, pas plus qu’au milieu des monstres qui rôdaient à la surface du monde…Alors les éternels usèrent encore de leurs pouvoirs. Ils enfermèrent les plus puissantes des créatures derrière une deuxième couche du Voile, puis une troisième, et une autre, une autre encore, jusqu’à ce que les hommes qu’ils avaient créés puissent circuler librement dans un monde débarrassé de ses abominations. (...) Cela dura pendant des millénaires. Puis les nations se mélangèrent, les mortels ressemblèrent de moins en moins à ceux qui les avaient créés… et faute de pouvoir reconnaître leurs champions, les dieux commencèrent à s’en désintéresser (…) Les différentes couches du Voile qu’ils avaient tissé commencèrent à se dissiper. Et les monstres profitèrent de ces faiblesses pour revenir hanter le plus fragile des territoires. Ce que nous appelons désormais Gonelore. Notre monde.
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— Maintenant, regardez l’océan qui nous entoure. Imaginez que cette immense étendue d’eau représente Gonelore. C’est notre Horizon, celui des humains, un endroit où nous pouvons voyager, vivre, mourir… Mais comme pour l’océan, notre Horizon n’est en réalité que la simple surface d’un univers bien plus grand. Un univers qui abrite une infinité de choses, des choses bien réelles, même si nous ne les voyons pas. Vous comprenez ?
Devant les expressions indécises de ses élèves, il chercha ses mots, puis insista :
— On ne peut pas réduire l’océan aux seules vagues qui roulent sous nos yeux. Même si on le parcourait en long et en large, même si on longeait tous ses rivages, on n’en connaîtrait jamais que la surface. Pourtant, les profondeurs, les fosses marines, les abîmes, et toutes les vies qui y sont rattachées font aussi partie de l’océan… même si on ne les voit pas ; même si on les ignore totalement. Ces choses n’ont pas besoin de nous pour exister.
Il s’interrompit quelques instants, semblant méditer sur ses propres paroles, puis il conclut :
— Vous ne devez plus considérer ce qui nous entoure comme un monde unique. Notre réalité, l’ensemble de ce que nous pouvons voir et toucher, représente seulement une fraction de ce monde unique. Et cette fraction est notre Horizon. La dernière couche d’un univers dont nous ne connaissons pas la véritable profondeur.
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Zakarias avait bel et bien l'allure d'un pirate. Sans jambe de bois, perroquet sur l'épaule ou autre détail tiré d'un livre; c'était avant tout une question d'attitude. Cette manière de prendre appui sur des pieds bien écartés, par exemple, comme sur un navire ballotté par les éléments. Ou cette aisance de mouvements dans une chemise ample et une culotte bouffante, permettant de relever un duel dans l'instant...
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— Bien sûr, aujourd’hui, les choses ont changé, reprit le pisteur. La dernière grande invasion des chimères remonte à plus de trente ans, et la plupart des nations pensent ne plus avoir besoin des Arpenteurs. Certains souverains ont toujours considéré la confrérie comme un caillou dans leur chaussure, presque une menace pour leur règne… Une fois la paix rétablie, ils se sont empressés de nous oublier, et de convaincre les paysans d’en faire autant. Qui tient vraiment à voir des porteurs de baudrier traîner dans ses campagnes, de toute manière ? Certains pensent même que c’est notre présence qui attire les monstres ! Alors, qui serait assez fou pour pousser ses enfants dans cette carrière ? Laissons la confrérie disparaître d’elle-même ! Quand tous les Arpenteurs seront morts, les chimères ne franchiront plus le Voile !
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Vidéo de Pierre Grimbert
À l'occasion de la sortie de son nouveau roman le 26 août 2022, l'auteur du Sang des Parangons a répondu à nos questions dans ce nouvel épisode intitulé "J'irai lire chez Pierre Grimbert".
*** Ils étaient les champions de l'humanité, choisis pour aller implorer l'aide des dieux. Mais pour sauver le monde de la destruction, ils devaient d'abord en affronter les plus anciens dangers. Le monde des hommes est en train de s'effondrer. Quelques royaumes ont déjà disparu à jamais, engloutis par le sol qui s'ouvrait sous leurs cités, réduits en cendres par la lave et les flammes qui composent désormais leur seul paysage. Et toutes les prières, tous les sacrifices, semblent incapables d'y remédier. L'humanité assiste, impuissante, à son crépuscule. Une dernière chose doit cependant être tentée. Une folie, à la hauteur de cette situation désespérée. Chaque nation, chaque territoire a ainsi désigné son champion. Certains sont des sages, des savants, ou des dévots. D'autres sont des mercenaires, des aventuriers, des guerriers ou des chevaliers. Et il se trouve même des rois et des reines… Ensemble, ils vont devoir pénétrer la montagne sacrée, siège du palais souterrain des dieux. Et s'ils parviennent jusqu'aux éternels, malgré les dangers légendaires que renferme cet endroit, ils devront les convaincre de sauver leur monde agonisant. En les suppliant… ou bien en les défiant, si nécessaire.
*** Le Sang des Parangons de Pierre Grimbert Le 26 août en librairie.
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Le guetteur de dragons
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