Citations de Pierre-Henry Gomont (146)
- Regardez ces pauvres hères qui défilent sous nos fenêtres. Des fous parmi les sains d’esprit. Ou l’inverse ?
Qui le décide ? Je vais vous le dire.
Ce sont les forces de contrôle. [...]
Forces de contrôle → Reprogrammation → Machine servile → Troupeau bêlant
La pensée dévitalisée, l’énergie gâchée, je lui ai donné un nom. L'ASTHÉNIE. C’est la matrice de toutes les maladies. La dégénérescence de l’esprit humain. Et cette maladie, comment se propage-t-elle, hein ? [...]
- un virus ?
- Absolument. Et ce virus porte un nom tout ce qu’il y a de plus trivial. LE LANGAGE.
C'est le problème avec les visionnaires. On méprise le concret, on survole les détails.
-Tu choisiras un extrait de Camoes, un passage patriote pour célébrer la journée de la race.
- La journée de la race, quelle race?
- Enfin... la race portugaise pardi !
- Excusez moi monsieur le directeur mais à l'origine nous étions lusitaniens . . . Puis nous avons eu les romains et les celtes . . . puis enfin les arabes . . . Quelle race sommes nous censés célébrer exactement ?
- "Après l'excommunication du clergé basque Claudel a écrit une ode aux martyrs espagnols... Il accuse les anarchistes d'être responsables du massacre des prêtres à Guernica... Qu'est-ce que tu en conclus de ça, hein ?"
- "Comme ça, là... Je... Je ne sais pas..."
- "Si tu as du mal à te prononcer, je vais te donner un coup de main, moi !... Ce Claudel est un fils de pute. Un point c'est tout." (p. 106)
- Tu le gardes ? Mais je croyais qu'il était totalement ahuri...
- Ahuri, non. Je ne crois pas. Mais il est jeune, et très naïf.
- Et c'est cette naïveté qui te perturbe ?
- Elle m'agace parce que l'époque que nous vivons est dure et qu'elle brise les inconscients.
- Slava mon ami, tu restera pauvre toute ta vie. Tu raisonnes comme un russe
- C'est à dire ?
- Depuis qu'on leur a mis du ketchup dans les rayons, ils n'ont plus que ce mot à la bouche "Acheter", acheter, acheter. Mais c'est tout l'inverse . Ce qu'il faut c'est vendre, vendre. La beauté du capitalisme ne consiste pas à pouvoir acheter n'importe quoi, mais vendre n'importe quoi. Nuance.
J'ai prié pour que tu dérapes, pour que tu heurtes un de tes précieux arbres, lancé à pleine vitesse et les yeux plein d'alcool. Mais ne te trompe pas, mon petit Papa. Nous ne sommes pas soulagés. Je ne savais pas à l'époque que j'avais beau te haïr, je t'aimais quand même.
"Oui... Vous savez ce qu'on dit. La philosophie se targue de parler de l'essentiel, et ne s'occupe peut-être que de frivolités...
La littérature c'est l'inverse." (p. 20)
Slava, mon Ami, tu resteras pauvre toute ta vie.
Tu raisonnes comme un Russe.
C'est-à-dire ?
Depuis qu'on leur a mis du Ketchup dans les rayons, ils n'ont que ce mot à la bouche.
ACHETER.
ACHETER, ACHETER.
Mais c'est tout l'inverse.
Ce qu'il faut, c'est vendre.
VENDRE.
La beauté du capitalisme ne consiste pas à pouvoir acheter n'importe quoi, mais vendre n'importe quoi.
Nuance.
Parmi les constantes universelles qui régissent ce bas monde et que le professeur Albert s'était employé toute sa vie à mettre à jour, il en est une qui échappe au domaine de la physique théorique... mais dont la récurrence, de tout temps et en tout lieu, lui faisait regretter de l'avoir négligée dans ses calculs : la violence policière.
J'aime bien cette ambiance de glandouille pastorale, moi.
-Je m'occupe de culture, moi. Pas de politique !
- mais nous non plus, nous ne faisons pas de politique... Nous faisons l'Histoire.
Quand les comptables commencent à emballer, c'est un signe... Les temps changent. Et pas dans le bon sens, je te le dis. Moi, je veux pas d'un monde où les femmes fantasment sur les comptables.
Rendre les armes, ce serait la chose raisonnable, mais en vérité, on sait tous que ce qui préside à nos choix et à nos destins, c’est rarement l’exercice d’un raisonnement pondéré.
C’est un substrat moins noble de nos cortex, ce sont les démangeaisons de nos consciences inquiètes, ce sont les passions tristes. Chez les uns, c’est la soif de pouvoir, l’orgueil, l’hubris …
Chez les autres, c’est le regret, la rancune et le désir de vengeance.
pour être un toqué, il suffit qu’on vous considère comme tel.
Vous inquiétez pas.
C'est du matériel soviétique.
C'est pas bien rapide, mais c'est increvable.
ФЧЧЧИИИИИИ
БРОМ
Nous faisons du bon travail avec Dimitri parce que nous nous comprenons. Nous sommes de la même race : la résilience d'un cafard, l'amour propre d'une charogne et la conscience morale d'un tabouret de cuisine.
Il m'avait immédiatement classé dans la catégorie des jeunes idéalistes. Autrement dit : crétin naïf et inutile.
Et plus tard, quand tu seras vieux comme moi, et souvent las, je te raconterai cet âge extraordinaire de la joie, quand tu parlais tout seul dans ta chambre, quand rien ne valait le goût du caramel au beurre salé, et je te rappellerai ces larmes de désespoir parce qu’à cinq ans, il n’y a pas de différence entre ton ballon qui crève et ton cœur qui se brise. Je t’attends à l’autre bout, ne t’en fais pas. Ton enfance est en lieu sûr. Tu peux devenir qui tu voudras.
- Hors de question. Je ne vais pas me laisser tripoter le thalamus par je ne sais lequel de tes acolytes aux mains velues.