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Citations de Pierre Schoendoerffer (133)


" Le pays Bigouden... c'est le menton de la France"... cette tête d'aigle qui avance dans l'Atlantique... Cassus Clay, Muhamad Ali - et tous ses prophètes peuvent taper dessus ! Toutes les tempêtes de l'Atlantique tapent dessus....Rien, ça ne bouge pas ! Les Bigoudens, ça ne bouge pas. Ça a la tête dure"
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Il y a presque toujours un moment où le besoin de repos, le besoin de paix, submerge la volonté de vie d'un moribond; il est trop fatigué, il se rend, il s'arrête, comme un naufragé dans l'immensité de la mer cesse soudain de nager. De petits signes, une mollesse, l'ombre d'une veulerie passe sur le visage du combattant usé par la longue bataille : c'est fini, il accepte, il est déjà mort, mais la Mort, elle, a un rendez-vous et elle attend son heure. Il est plus rare - sauf chez les femmes - de voir le combat perdu se poursuivre jusqu'au bout, sans raison et sans espoir, et la Mort obligée d'arracher sa victoire de haute lutte.
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- Oui, un chef doit toujours être un poète. Il doit parler au nom des dieux, des génies et des esprits des morts. Pour ce peuple qui ne sait pas écrire, les mots sont comme le feu. Je les avais sentis se réchauffer lentement, se réveiller. Maintenant, ils brûlaient, ils rêvaient...
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Un arbre solitaire qui se dresse, défiant la pesanteur, est déjà une provo-cation, un miracle de la vie sur le poids du monde, mais la jungle c'est un foisonnement qui rampe, s'agrippe, grimpe, enserre, étouffe et tue dans des étreintes de boa constrictor; monstre qui plonge des racines dans la putréfaction de la mort pour se hisser encore plus haut dans une quête agressive de la chaleur de Dieu.
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Je suis le premier homme blanc à avoir revu Learoyd et j'aurais dû le tuer à ce moment-là. J'aurais évité beaucoup d'ennuis au roi d'Angleterre. Mais je ne savais pas alors qu'il était déjà fou, rogue comme un vieil éléphant solitaire, amok comme un pirate malais. Ensuite, je suis devenu l'ami de Learoyd, le roi fou.
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Que sait-on des morts, si ce n'est qu'un jour on leur ressemblera ?
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La vie est un accomplissement solitaire. Par générations successives, les hommes, courbés vers le sol pour arracher leur pain quotidien, suivent leur chemin sous le ciel indifférent. Ils se cognent entre eux, ils rient et ils pleurent, ils parlent beaucoup mais ils se comprennent mal. Ils demeurent toujours des énigmes les uns pour les autres. Un jour, le père quitte le fils, l’ami quitte l’ami. Adieu ! Les joies, celles des fous et celles des sages, les désespoirs, ceux des rois et ceux des esclaves, les terreurs, toutes les terreurs, entrent en nous comme dans un moulin, vont, viennent, et s’évanouissent
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Il buvait pas mal, surtout le soir, quand le coeur de l'homme est attendri par la nuit qui descend.
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Le commandant a un geste brusque, sa pince d'acier claque sur la table.
« Balivernes, dit-il avec une violence qui me surprend, le choix de l'homme n'est pas entre ce qu'il croit le Bien ou le Mal - ce serait simple et définitif - mais entre le Bien et un autre Bien, entre deux valeurs essentielles, qui tout à coup. par une sinistre facétie du destin se trouvent en contradiction.
Il faut choisir. Et en choisissant un Bien on renie l'autre... »
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Le lieutenant m'a cité une phrase de Wellington le lendemain de Waterloo : " Sauf une bataille perdue, rien n'est plus triste au monde qu'une bataille gagnée ! " (p.322)
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Nous avons tous, à partir d'un certain âge un peu de mort en nous. On s'y habitue. Le matin en se rasant on reconnait chaque trait, chaque signe que le burin creuse chaque jour davantage dans la vieille carcasse...
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Nous avions le sentiment que le temps qui passe - le terrible Temps qui décolore, use, érode, grignote; qui tue toujours à la fin - ne pouvait rien contre nous.
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Il concluait néanmoins, un peu sec, en précisant qu'il goûtait peu l'humour dans les rapports officiels et que, pour ce qui était de mon Irlandais fou, je pouvais l'utiliser si nécessaire, mais prévoir son évacuation dès que possible.
Learoyd me demanda de voir le message, après quelques hésitations je le lui donnai ; je ne pouvais guère faire autrement. Il le parcourut avec une sorte de grand rire silencieux et, brusquement, presque sans transition, son visage se ferma, ses terribles yeux me fixèrent, impénétrables :
– Vaudra mieux ne pas essayer, murmura-t-il lentement.
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Seigneur, dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri. Car moi qui suis soumis à des supérieurs, j’ai des soldats sous mes ordres  ; et je dis à l’un Va  ! et il va  ; à l’autre  : Viens  ! et il vient”… Jésus répond  : “Va, qu’il te soit fait selon ta foi…” Bonne oraison pour un soldat. Qu’il nous soit fait selon notre foi… notre foi en la rectitude de nos choix…
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Mais c’est beau cette vallée hein ? Et tans quinze jours trois semaines tous les arbres le long te la rivière seront rouges. Ce sont tes flamboyants. (C’est Willsdorff qui parle avec son accent alsacien)
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Comme tout civil, je goûtais un plaisir particulier à patauger dans l'art militaire. J'avais, évidemment, étudié Hannibal et Napoléon, lu Clausewitz et d'autres bons auteurs (Mão Zédong n'était pas connu à l'époque) et le rôle de grand capitaine, d'homme de guerre victorieux, qui retourne à sa charrue quand l'empire n'a plus besoin de lui, faisait toujours vaguement partie de la panoplie des rêves qui avaient survécus à mon enfance.
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Oh ! Je connais bien ce genre d'hommes. Ils étaient les bons soldats d'une bonne armée, robustes, disciplinés, efficaces, qu'un peu de gloire, qu'un désir d'évasion avaient lancés dans l'aven-ture. Ils étaient les descendants fatigués de ces Blancs qui coururent les sept mers pour les épices, pour l'or, pour rien, pour savoir si la terre était ronde. Ils blasphémaient mais ils avaient la crainte de Dieu, et l'idée qu'ils se faisaient du bien et du mal aurait pu être pire. Ils n'étaient pas éloquents, mais ils savaient mourir en silence. Ils étaient anglo-saxons, ils avaient l'orgueil de leur race :
ils contemplaient le reste du monde avec une méprisante tendresse.
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Anderson m'a dit une nuit que pendant les bombardements allemands de Tobrouk il s'enfonçait dans son trou, fermait les yeux et tentait avec désespoir de penser à des corps de femmes nues; seule image assez puissante pour chasser la peur... Des femmes nues !
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Où sont les nuits blanches et merveilleuses des veilles de bataille ?
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J'ai voulu reprendre la mer ! Il y a plus de vingt ans que je n'ai navigué.
Il y a vingt ans j'ai tourné pour toujours le dos à l'Europe. « Adieu vieille Europe, chantait la Légion étrangère, Que le Diable t'emporte...»
J'avais choisi mon pays: « Quelque part à l'est de Suez... » Forêts impassibles, grands fleuves couleur de glaise, hautes montagnes bleues dans le tremblement de la chaleur, odeurs de boue et d'épices mêlées, pluie tiède de mousson, éclat d'un ciel blanc qui décolore la terre et oppresse les hommes.
J'avais choisi mon peuple : jaune, brun, cuivré, aux cheveux noirs, aux yeux noirs. J'ai voulu être l'un des leurs....
J'avais choisi ma vie. Vingt années ! Presque un quart de siècle de labeur, de fidélité, de soumission, de révolte […]
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