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Citations de Pierre Schoendoerffer (133)


Tous les matins le vieux missionnaire au masque de pierre venait me voir.
- Vous avez l'air fatigué, me dit-il une fois.
Je venais de passer une de mes nuits blanches et j'étais particulièrement agité.
- Non ! répondis-je, je me sens vieux... Je vais vous dire. J'ai eu tout ce qu'un homme peut avoir : la jeunesse, le pouvoir, le danger et la chance. Je n'en ai rien fait. J'ai pris et j'ai rejeté. J'ai tout gaspillé. Je me sens vieux.
Le vieux missionnaire me regarda tranquillement.
- Ça vous passera... Mais c'est vrai, vous avez l'air fatigué.
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J'avais trente ans. La guerre était finie. J'étais vivant. Je me demandais si j'étais resté fidèle à l'image de moi-même, à ce jeune homme incorruptible qui nous ressemble comme un frère et que chacun de nous garde enfoui au fond de sa conscience ?
Je me demandais qui j'étais ?
J'avais l'impression de n'avoir pas dirigé ma vie, de l'avoir subie. C'est la vie qui s'était emparée de moi et m'avait entraîné où bon lui semble.
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La nuit est dangereuse. Elle trouble l'âme. Le matin la vie est simple.
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C'était un grand garçon exubérant qui pensait que n'importe quels problèmes humains pouvaient être résolus par une charge appropriée d'explosifs.
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C'était une de ces nuits bénies où l'on oublie que l'homme est un étranger de passage sur cette terre, que la vie, l'amitié, la mort n'ont pas plus d'importance que la destinée de ces brins d'herbe, où nous mordions ; que la nature n'est ni douce, ni cruelle, qu'elle n'est rien...
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Je voulais des cadres de qualité pour que leur autorité personnelle se substituât peu à peu au pouvoir de Learoyd. Là, je me trompais dans mes calculs; la guérilla développe un goût de la responsabilité individuelle, de l'indépendance, de la liberté, qui frise parfois l'indiscipline. Les meilleurs de mes Australiens, formés à l'esprit des Forces Spécia-les, cherchaient précisément ce genre de vie étrange. Eux aussi étaient romantiques à leur manière et le vieux sang des hors-la-loi, qui sommeille toujours dans les veines de l'homme civilisés se réveilla; ils se voulurent chefs de bande et se rangèrent tout naturellement sous la bannière de Learoyd. Ils devaient s'emparer d'un royaume, ils ne furent que des fous sur l'échiquier du roi.
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Je vous l'ai dit : l'homme rêve de Dieu. Encore faut-il trouver les mots qui enflamment son imagination. Moi, j'avais passé un an à apprendre les mots.
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La chance, conclut-il une fois, c'est ça : on fait tout ce qu'on peut pour le bateau. Le reste ne nous appartient pas.
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J'ai trop bu. Le chef est un subtil tentateur, comme tous les buveurs il est prosélyte. Le lâche, le faible, le couard, sont prosélytes. C'est une dernière pitoyable tentative pour se sauver: si tous les hommes renient, alors il n'y a pas de reniement, il y a la nature de l'homme qui est de renier...
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Je n'ai plus ni innocence ni insouciance. J'ai peur. J'ai entrevu tout à coup les profondeurs inconnues de la veulerie et la médiocrité de la nature humaine, de ma nature. J'ai peur ! Je m'étais cru de bronze et de marbre; je ne suis que chair. Ce n'est pas l'homme qui gagne, c'est la vie,
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Je restai avec lui, fasciné, épouvanté, comme devant un miroir, certains matins, lorsqu'on découvre sur son propre visage le signe irréfutable d'une faiblesse soupçonnée.
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J'étais rentré. La vieille Europe n'avait pas beaucoup chan-gé. La vie continuait, plus difficile et plus amère. Je me perdais dans le troupeau des hommes, mes frères dans le reniement, dont les visages anonymes s'illuminaient parfois à l'éclat d'impitoyables réclames.
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Une porte s'était refermée - ou l'ai-je claquée derrière moi en partant? - j'ai distinctement entendu dans mon dos le ferraillement des chaînes et du cadenas verrouillé. Il fallait maintenant me mettre à errer en quête d'une nouvelle illusion qui me rende la vie tolérable.
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