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Citations de Pierre de Marivaux (578)


LE COMTE : Elle ne voudra pas soutenir l'embarras d'un procès. Parlons à cet intendant ; s'il ne faut que de l'argent pour le mettre dans nos intérêts, je ne l'épargnerai pas.
MARTON : Oh ! non, ce n'est point un homme à mener par là ; c'est le garçon de France le plus désintéressé.
LE COMTE : Tant pis ! ces gens-là ne sont bons à rien.

Acte II, Scène 4.
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Parce que je me moque un petit brin de toi; cela empêche-t-il que je t'aime ?
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Souvenez-vous en prenant son nom, mon cher ami, qu'on vous le donne bien moins pour réjouir votre vanité, que pour le corriger de son orgueil.
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quand tu auras souffert, tu seras plus raisonnable; tu sauras mieux ce qu'il est permis de faire souffrir aux autres. Tout en irait mieux dans le monde si ceux qui te ressemblent recevait la même leçon que toi.
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[...] ... MONSIEUR ORGON : Ne l'amusez pas, Mario, venez, vous saurez de quoi il s'agit.

MARIO : Qu'y a-t-il de nouveau, Monsieur ?

MONSIEUR ORGON : Je commence par vous recommander d'être discret sur ce que je vais vous dire, au moins.

MARIO : Je suivrai vos ordres.

MONSIEUR ORGON : Nous verrons Dorante aujourd'hui ; mais nous ne le verrons que déguisé.

MARIO : Déguisé ! Viendra-t-il en partie de masque, lui donnerez-vous le bal ?

MONSIEUR ORGON : Ecoutez l'article de la lettre du père. Hum ... "Je ne sais au reste ce que vous penserez d'une imagination qui est venue à mon fils ; elle est bizarre, il en convient lui-même, mais le motif en est pardonnable et même délicat ; c'est qu'il m'a prié de lui permettre de n'arriver d'abord chez vous que sous la figure de son valet, qui de son côté fera le personnage de son maître."

MARIO : Ah ! Ah ! cela serait plaisant.

MONSIEUR ORGON : Ecoutez le reste ... "Mon fils sait combien l'engagement qu'il va prendre est sérieux, et il espère, dit-il, sous ce déguisement de peu de durée, saisir quelques traits du caractère de notre future et la mieux connaître, pour se régler ensuite sur ce qu'il doit faire, suivant la liberté que nous sommes convenus de leur laisser. Pour moi, qui m'en fie bien à ce que vous m'avez dit de votre aimable fille, j'ai consenti à tout en prenant la précaution de vous avertir, quoiqu'il m'ait demandé le secret de votre côté ; vous en userez là-dessus avec la future comme vous en jugerez à propos ..." Voilà ce que le père m'écrit. Ce n'est pas le tout, voici ce qui arrive ; c'est que votre soeur, inquiète de son côté sur le chapitre de Dorante, dont elle ignore le secret, m'a demandé de jouer ici la même comédie, et cela précisément pour observer Dorante, comme Dorante veut l'observer. Qu'en dites-vous ? Savez-vous rien de plus particulier que cela ? Actuellement, la maîtresse et la servante se travestissent. Que me conseillez-vous, Mario, avertirai-je votre soeur ou non ? ... [...]
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LE CHEVALIER

Allons, mon cher amour, régalez ma tendresse de ce petit trait-là ; vous ne risquez rien avec moi ; laissez sortir ce mot-là de votre belle bouche ; voulez-vous que je lui donne un baiser pour l’encourager ?

LA COMTESSE

Ah çà ! laissez-moi ; ne serez-vous jamais content ? Je ne vous plaindrai rien quand il en sera temps.

LE CHEVALIER

Vous êtes attendrie, profitez de l’instant ; je ne veux qu’un mot ; voulez-vous que je vous aide ? dites comme moi : Chevalier, je vous adore.
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ARLEQUIN.

C'est qu'on m'a dit que vous aviez coutume d'être flatté ; moi, j'ai coutume de dire vrai, et une bonne coutume comme celle-là ne s'accorde pas avec une mauvaise ; jamais votre amitié ne sera assez forte pour endurer la mienne.
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Parlez, il vous est libre : mais je n'ai pas ordre de vous écouter, moi.
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ARLEQUIN

Galbanum que tout cela ! Votre visage ne m'est point nouveau, Monsieur ; je vous ai vu quelque part à la chasse, où vous jouiez de la trompette ; je vous ai ôté mon chapeau en passant, et vous me devez ce coup de chapeau-là.

LE SEIGNEUR

Quoi ! Je ne vous saluai point ?

ARLEQUIN

Pas un brin.

LE SEIGNEUR

Je ne m'aperçus donc pas de votre honnêteté ?

ARLEQUIN

Oh que si ; mais vous n'aviez pas de grâce à me demander, voilà pourquoi je perdis mon étalage.

LE SEIGNEUR

Je ne me reconnais point à cela.

ARLEQUIN

Ma foi, vous n'y perdez rien. Mais que vous plaît-il ?

LE SEIGNEUR

Je compte sur votre bon coeur ; voici ce que c'est : j'ai eu le malheur de parler cavalièrement de vous devant le Prince.

ARLEQUIN

Vous n'avez encore qu'à ne vous pas reconnaître à cela.
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Trivelin: - Comment vous appelez-vous?
Arlequin: - Est-ce mon nom que vous demandez?
T: - Oui, vraiment.
A:- Je n'en ai point, mon camarade.
T:- Quoi donc, vous n'en avez pas?
A:- Non, mon camarade, je n'ai que des sobriquets qu'il m'a donnés. Il m'appelle parfois Arlequin, quelque fois Hé.
T:- Hé! le terme est sans façon, je reconnais ces messieurs à de pareils licences.
Et lui, comment s'appelle-t-il?
A:- Oh, diantre, il s'appelle par son nom, lui, c'est le seigneur Iphicrate.
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Que ton coeur a de caquet, ma soeur, quelle éloquence !
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Champagne. − ... ... ...Mais comment appelez−vous Monsieur ?
Eraste. − Vous importe−t−il de savoir que je m'appelle La Ramée ?
Champagne. − La Ramée ? Et pourquoi est−ce que vous portez ce visage−là ?
Eraste. − Pourquoi ? la belle question ! parce que je n'en ai pas reçu d'autre.
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Souvenez-vous qu'on n'est pas le maître de son sort.
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Peut-être m'aimerez-vous moins, quand nous nous connaîtrons mieux.
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Les deux sexes n'ont rien à se reprocher, Madame : vices et vertus, tout est égal entre eux.
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DUBOIS
Il m'est impossible de l'instruire ; mais qu'il se découvre, ou non, les choses ne peuvent aller que bien.
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J'ai pourtant vu nombre de sots qui n'avaient, et ne connaissaient, point d'autre mérite dans le monde que celui d'être nés nobles, ou dans un rang distingué. Je les entendais mépriser beaucoup de gens qui valaient mieux qu'eux, et cela seulement parce qu'ils n'étaient pas gentilshommes, mais c'est que ces gens qu'ils méprisaient, respectables d'ailleurs par mille bonnes qualités, avaient la faiblesse de rougir eux-mêmes de leur naissance, de la cacher, et de tâcher de s'en donner une qui embrouillât la véritable et qui les mît à couvert du dédain du monde.
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“Passons maintenant à l’histoire. C’est une femme qui raconte sa vie; nous ne savons qui elle était. C’est la Vie de Marianne; c’est ainsi qu’elle se nomme elle-même au commencement de son histoire; elle prend ensuite le titre de Comtesse; elle parle à une de ses amies dont le nom est en blanc, et puis c’est tout.” (p.58)
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Il est vrai que je suis toujours fâchée de voir d'honnêtes gens sans fortune, tandis qu'une infinité de gens de rien, et sans mérite, en ont une éclatante ; c'est une chose qui me blesse
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Arlequin :
Ah, ah, ah, que cela va bien!
Nous sommes aussi bouffons que nos patrons, mais nous sommes plus sages.
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