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4.11/5 (sur 125 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 31/12/1960
Biographie :

Thierry Poncet, né le 31 décembre 1960 dans le petit village où ses parents sont instituteurs, se destine très tôt à l’écriture.
Il est encore au lycée à Paris quand il publie ses premières nouvelles dans des fanzines underground.
Dans les années 80, il devient rédacteur pour des séries populaires, telles Brigade Mondaine et Le Survivant.
« Ça m’obligeait à écrire à fond la caisse et ça me rapportait du fric. » explique-t-il.
Mais c’est en 1984 que son destin d’écrivain bascule, quand il fait la rencontre de Cizia Zykë. L’écrivain-aventurier de légende le choisit comme assistant et l’emmène avec lui dans une succession de voyages autour du monde qui durera vingt-cinq ans.
De leur collaboration naîtront les récits d’aventures Oro, Sahara, Parodie, Oro & Co, ainsi que de nombreux romans, dont Paranoïa et Buffet campagnard.
Tous ces ouvrages seront de grands succès de librairie.
À la mort prématurée de Cizia Zykë en 2011, Thierry Poncet se retire dans une forêt de Franche-Comté, où il se livre désormais en solo à sa passion de toujours : l’écriture.
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Source : Taurnada Éditions
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« Zykë l'Aventure », un récit de Thierry Poncet : d'après une folle histoire vraie, l'incroyable odyssée autour du monde, au sommet du succès littéraire et au c?ur de l'amitié de deux hommes que tout oppose. Un récit trépidant et truculent, dur et drôle, sans concession, invraisemblable et vrai... (Musique de Nicolai Heidlas and Stefan Schaulinski.)


Citations et extraits (76) Voir plus Ajouter une citation
C’est peu après le grand reg qu’on passe Bidon V, un ancien dépôt de carburant pour les aviateurs de la mythique aéropostale, celle des Mermoz et autre Saint-Exupéry.
Il ne reste des temps héroïques que la charpente d’un vieux pylône, plus un abri de tôles en demi-cylindre qui pue à cinquante mètres.
Je jette un œil à l’intérieur : le sol est recouvert de merdes à divers états de fraîcheur.
L’humanité est décidément surprenante.
Il y a l’un des plus grands déserts du monde tout autour et les gens qui passent viennent déféquer là, dans l’horreur olfactive et la chaleur de four de cette hutte de métal.
Je me demande ce qu’en aurait pensé le vieux Saint-Ex’.
« Dessine-moi un étron », peut-être…
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Le lendemain matin me trouve éberlué et ravagé par une deuxième nuit blanche dans une banlieue pouilleuse de Barcelone.
Je poireaute dans un café. Une belle fille moustachue aux gros seins m'a servi un pichet de vin noir. Quatre vieux types jouent aux cartes, s'engueulant de rugueuse langue catalane à chaque levée. Il y a la mer au bout de la rue de ciment crevé.
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Un jour, alors que je racontais je ne sais plus lequel de mes voyages, accoudé à je ne sais plus quel comptoir, je ne sais plus qui m'a demandé :
- Mais quand tu débarques dans un bled paumé, comme ça, les mains dans les poches, qu'est-ce que tu regardes en premier ? Les paysages ? Les gens ? Les femmes ?
- Naan. Tu te demandes où tu vas pouvoir chier.
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Au fond s’élèvent trois lits-cages de facture grossière, ceints de cotonnades dépareillées qui les isolent les uns des autres.
Et, poireautant devant, trois monuments d’ébène, doucement luisants dans la semi-pénombre.
Trois femmes délicieusement obèses qui attendent le chaland, vautrées chacune sur une natte.
Un trio de déesses cuissées de baobabs, arrière-traînées d’hippopotames, nichonnées d’outres.
Larges.
Rondes.
Hautes.
Ventrues.
Mafflues.
Joufflues.
Fessues.
Rigolantes.
Provocantes.
Allumardes.
Vicelardes.
Trois fois un quintal et un saupoudré de décigrammes de lucre, le tout triplement enveloppé dans des kilomètres carrés de peau teintée moka qui – nous ne tarderons pas à nous en rendre compte – offrent le toucher de la soie et exsudent à l’usage d’enivrants parfums de tamarin poivré.[…]
L’instant d’après, je suis à l’ouvrage, pâlichon vermisseau chu sur une buflesse, les deux bras légèrement écartés, me retenant des deux poings à des tétons qui me semblent des poignées de guidon de bicyclette.
Tandis que courageusement j’ahane, colibri tentant d’un vit maigrelet d’insuffler quelque passion dans un gouffre d’éléphante, je m’aperçois que je suis en l’air.
Complètement.
Pas un pouce de ma peau ne touche la paillasse qu’écrase le poids de ma titanesque amoureuse.
Je repose entièrement sur elle, naufragé échoué, nabot dessus géante !
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Zykë s'arroge naturellement les faveurs de la princesse.
J'hérite bien sûr de la servante.
M'en fous, j'adore les rondes.
Je guide ma dulcinée jusqu'à l'intimité glaciale de ma chambre.
Elle s'y déshabille sans un mot, ne gardant qu'un vaste caleçon de toile bleue qui la couvre du nombril aux genoux.
S'assoit, seins ballants.
Me dévisage d'un doux regard bovin.
Je me sens soudain très mal devant ces yeux emplis d'une triste résignation.
Un doute moral m'assaille, aussi cruel qu'existentiel.
Suis-je donc un salopard ?
Vais-je donc laisser libre cours à mes mauvais instincts d'avide queutard ?
Suis-je sur le point de me découvrir prêt à toutes les bassesses pour satisfaire mes appétits bas-ventriers ?
Accepterai-je donc de me comporter comme un colonialiste attardé et vicieux, nostalgique du droit de cuissage, violeur d'indigène ?...
L'instant d'après, j'ai arraché le calbar et, vautré de tout mon long sur cette chaire lisse et rebondie, accroché des deux mains à ces gros seins de laitière, je besogne ma proie en soulignant chacun de mes coups de reins d'un grognement de caporal-chef.
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Elle s'appelle Indra.
Est née au-dessus d'un étang d'ordures dans les faubourgs de Bandung, une des mégapoles de l'île voisine de Java, il y a, pense-t-elle, vingt-cinq ans, peut-être vingt huit.
Était une gaminette aux nichons naissants à l'heure de son premier micheton.
A fait la pute, depuis, aux quatre coins de l'archipel.
Sa peau, c'est du miel, chaud comme une flaque de soleil, doux comme un cuir fin.
Ses yeux, deux lacs d'huile noire.
Son odeur, un souffle de vanille et de poivre.
Sa voix, un chant rauque. Son rire, un caquètement métallique, affolé, tragique, d'oiseau pris au piège.
Son cul, c'est une croupe de biche, aux muscles durs d'animal galopant.
Ses seins, des cônes effilés, sombres, souples, doux et dansants, paire de défis jetés à l'homme.
Son con, c'est un coup de couteau, une cicatrice mauve, brève, encore enfantine, à peine coiffée, de chaque côté, de deux fois trois cheveux de soie.
On baise sans s'arrêter, nuit et jour.
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Mon nouveau patron est un aventurier. Un vrai, un comme-dans-les-films mais en vrai, qui passe sa vie à sillonner le globe en quête d'actions grandioses, d'emmerdes invraisemblables et d'émotions fortes
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Indra continue de me faire jouir, jouir, jouir.
Jouir de ses doigts.
De paumes et de peau.
Toujours.
Sa langue, les lèvres.
Tous les jours, liesse !
Jouir en fesses et jouir en sexe.
Cris, murmures.
Toute nuit.
Je jouis et rejouis.
Serments et ordures.
Toutes les nuits.
De rires et morsures.
Jouis et encore jouis.
D’affolements en griffures.
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On est stoned en permanence.
Hagards.
Les yeux hébétés.
Le geste alenti.
On n’a qu’une cassette. Sur une face, un best of de ZZ Top, sur l’autre, un vieil enregistrement graillonneux de l’album des Pink Floyd, The Dark Side of the Moon.
Zykë les passe en permanence, volume à fond.
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- Tu es naïf, tu crois que, parce qu'elle est mignonne, elle devrait être gentille?
Je soupire:
- Sais pas.
- La gentillesse, c'est un truc de société. Un vernis. La plupart du temps, dès que tu grattes un peu, la méchanceté apparaît. C'est comme ça, la vilénie est la chose la mieux partagée du monde.
- C'est dégueulasse.
- Peut-être. Mais on ne peut rien y changer, le mieux, c'est d'en profiter...
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